Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

De mardi à dimanche se déroule une nouvelle audience préliminaire devant une cour martiale de Fort Meade avant le procès de Bradley Manning dont le début est fixé au 4 février. Mardi, la séance a été consacrée aux conditions de détention imposées au soldat. La défense a réclamé l’abandon des charges à l’encontre du soldat pour ‘punition illégale avant procès’, jugeant que l’armée avait abusé de son autorité. Durant ses neuf mois de détention préventive à Quantico, Manning avait été placé sous le régime de Prevention of Injury, un statut de surveillance maximale. Il était également incarcéré sous le régime de haute sécurité. Il avait demandé à plusieurs reprises de ne plus être soumis à ce double régime restrictif, que les expertises psychiatriques jugeaient injustifié. En outre, durant ces neuf mois avant son transfert dans une prison du Kansas, il a subi les brimades, l’isolement, la nudité forcée la nuit, mais aussi parfois le matin à l’extérieur de sa cellule, l’interdiction de faire de l’exercice en cellule ou de voir le soleil plus de vingt minutes par jour. Bradley Manning devrait également témoigner pour la première fois depuis le début de la procédure au cours de cette audience préliminaire. Des psychiatres ainsi que d’anciens responsables militaires seront aussi entendus.

Des soldats de la Border Security Force ont interpellé un présumé guérillero au cours d’une opération de ratissage à Narayanpatna, dans le district de Koratpur (Odisha) et l’ont remis à la police locale. Cette dernière a identifié l’homme comme étant Dalu Madangi (32 ans) originaire du village de Rangamguda et a déclaré qu’il figurait depuis longtemps sur sa liste de personnes recherchées. Les soldats ont trouvé sur lui une grenade, un détonateur et un fusil. Selon le commissaire local, il aurait parlé au cours de son premier interrogatoire, et aurait confirmé son implication dans dix actions menées par la guérilla dans la région. Il aurait fourni un support logistique aux guérilleros ainsi que des renseignements concernant les mouvements des forces de sécurité.

Lundi, un guérillero présumé appartenant à une brigade du CPI(m) du Lalgarh a été arrêté par la police dans le district de Bankura (Bengale occidental). Elle l’accuse d’avoir pris part à de nombreuses activités maoïstes en 2010 et 2011. La police l’a arrêté tard dans la nuit à son domicile dans le village de Dangrasole. Elle y a saisi une arme, des cartouches et des tracts maoïstes ainsi que son vélo. Il a comparu mardi matin devant un tribunal local qui a prolongé sa détention de 14 jours.

Les protestations contre la décision du 22 novembre du président égyptien de s’accorder des pouvoirs exceptionnels, plaçant notamment ses actes à l’abri de tout recours en justice, prennent de l’ampleur. Plusieurs cortèges ont convergé sur la place Tahir pour dénoncer le président et le mouvement des Frères musulmans, dont il est issu. Comme tous les jours depuis une semaine, des heurts sporadiques ont eu lieu entre des jeunes et la police. Un militant de l’Alliance populaire, un petit parti de gauche, est mort asphyxié. Il s’agit du troisième décès provoqué par les troubles de ces derniers jours.

Dans le delta du Nil, à Mahalla, les opposants s’en sont pris au siège du parti dont est issu le président. Le parti, issu des Frères musulmans, a recensé 80 blessés dans ses rangs dans des heurts avec des opposants. Ceux-ci s’en sont aussi pris aux locaux de la confrérie à Mansoura, ainsi qu’à Alexandrie. A Charm el-Cheikh, à Tanta, Assiout, Sohag et Minya, des rassemblements ont également eu lieu.

Egypte: Décès d’un manifestant

Alors que les combats faisaient rage à Notre Dame des Landes, une manifestation contre le projet d’aéroport a eu lieu samedi 24 à Nantes. 10.000 manifestants ont défilé dans le centre derrière la banderole « Aéroport-LGV-THT-TAV-Nucléaire : société totalitaire ». Le local du PS, barricadé a essuyé jets d’œuf et coups de pieds. Des incidents ont éclaté lorsque certains manifestants ont essayé d’entrer dans les jardins de la préfecture. Un CRS les a refoulé à la lance à eau, ce qui a provoqué des jets de projectiles (panneau de signalisation, bouteilles, fumigène, pierres…), et, en riposte, des grenades lacrymogènes. Un CRS a été hospitalisé après avoir reçu une pierre (une dent cassée et mâchoire fissurée). Une manifestation sauvage d’au moins mille personnes a également eu lieu dans la nuit, qui a donné lieu à des gazages et matraquages très violents. Au moins trois personnes auraient blessées (dont un crâne ouvert) et deux interpelées.

France: Compte-rendu de la manifestation ZAD de Nantes

La sanction administrative communale est un système qui permet aux communes de sanctionner une infraction à des règlements communaux sans passer par un juge. La loi à été récemment amendée pour permettre une application plus large et augmenter les amendes en question. Désormais, toute personne peut être sanctionnée d’une amende jusqu’à 350€ à partir de 14 ans.

Un rassemblement « SAC, non merci » est organisé le 28 novembre à 13h30 sur la place Fernand Cocq devant la maison communale d’Ixelles. La campagne STOP-répression de la JOC organise un meeting après le rassemblement à 19h – rue d’Anderlecht 4, à 1000 Bruxelles. Le meeting réunira des intervenants ayant différents points de vues afin d’avoir une discussion large sur la façon de construire une résistance aux amendes administratives.

Bruxelles: Manif et meeting ce soir contre la répression administrative

Un porte-parole de l’armée a annoncé mardi que deux soldats avaient été blessés dans un récent affrontement entre les combattants de la NPA et un détachement du 34e bataillon d’infanterie à Barangay Henogawe près de la ville de Gamay (Samar). Sur le terrain, les militaires ont récupéré un peu de matériel (notament un IED). Dans une autre opération distincte un autre détachement du même bataillon a récupéré cinq IED et quelques fournitures militaires (chargeurs, etc.) dans un engagement qui n’a pas fait de blessé.

Une manifestation de 10.000 personnes contre le maire corrompu de Maribor, la deuxième ville de Slovénie, s’est transformée mardi en émeute. Une douzaine de policiers ont été blessés et une vingtaine de manifestants ont été arrêtés. En outre, trois chevaux de la police ont été légèrement blessés et 14 voitures de police ont été détruites par les manifestants.

L’agitation sociale est la plus grande depuis que la Slovénie a déclaré son indépendance en 1991. Ministre de l’Intérieur slovène a déclaré que les manifestations sont illégales. Il a condamné les organisateurs de la manifestation pour avoir « incité à la violence » et a appelé au calme.

Slovénie: Emeutes contre un maire corrompu

Le lundi, les autorités de l’université de Oriente Anzoátegui (UDO) à Barcelona (Colombie) ont annoncé la suspension des activités académiques, après que de violents incidents aient eu lieu sur le campus entre un groupe d’hommes masqués et les troupes de la Garde nationale et de la police locale.

Colombie: Incidents à l’université de Barcelona

Une brigade de guérilleros a pris d’assaut une équipe de la CRPF qui menait une opération de ratissage à proximité des forêts de Lahiri, dans le district de Gadchiroli (Maharashtra) ce mardi matin. Les maoïstes ont ouvert le feu et ont fait explosé entre dix et quinze IED pour arrêter les soldats. Les autorités ont confirmé qu’un affrontement avait eu lieu entre 7h30 et 8h ce matin et qu’elles n’avaient subi aucune perte. Par contre, elles ont afformé qu’elles suspectaient des pertes dans le camp de la guérilla, étant donné l’intensité de la fusillade. Lahiri est le dernier poste de sécurité où sont stationnés environ 250 membres de la CRPF et de la police de l’état. Il est situé à la frontière entre la Maharashtra et le Chhattisgarh, à 18 km de Bhamaragad.

Un soldat a été tué et un autre blessé tôt ce matin dans une fusillade entre les forces armées et une brigade de guérilleros du PKK dans le district d’Omerli, dans la province de Mardin (sud du pays). Des renforts ont été envoyés dans le village de Unsali, où l’affrontement s’est déroulé et où se poursuivent les combats.