Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

L’armée a annoncé que six soldats et cinq guérilleros avaient été tués au cours d’un affrontement dans la province d’Isabela, dans le nord du pays. Le porte-parole de l’armée a déclaré que les soldats menaient une opération de contre-insurrection lorsqu’ils sont tombés sur une brigade de trente guérilleros de la NPA. Outre les morts, neuf soldats et huit guérilleros ont été blessés. Cité sur une radio locale, un porte-parole des guérilleros a déclaré qu’ils avaient donné les premiers soins aux soldats avant de battre en retraite.

Depuis le 14 septembre, Alfredo et Nicola sont incarcérés à la prison de Sanremo. Les deux anarchistes sont accusés d’être responsables de l’action de jambisation à l’encontre d’un PDG nucléaire en mai dernier. Tous deux font partie de la FAI (Fédération Anarchiste Informelle) qui avait revendiqué l’action contre Roberto Adinolfi. Le 12 novembre, Alfredo a été transféré depuis Sanremo vers la prison d’Alessandria, où il est toujours placé à l’isolement strict. Deux jours plus tard, Nicola a également été transféré mais sa destination n’a pas été communiquée.

Depuis plusieurs semaines, des milliers de prisonniers kurdes, rejoint par de un grand nombre de personnes issues de la société civile, mènent une grève de la faim. Ils revendiquent entre autre le droit de pouvoir se défendre dans leur langue maternelle devant la justice, mais aussi la libération de leur leader Abdullah Ocalan. Ce dernier, selon certaines sources, aurait lancé un appel à tous les militants afin qu’ils cessent leur grève. Il aurait affirmé que la grève ne devrait pas être menée par les prisonniers, mais par ‘ceux qui sont à l’extérieur’. Il aurait également déclaré que la grève avait atteint ses objectifs.

EDIT: Les prisonniers ont annoncé ce dimanche matin prendre en considération l’appel de leur dirigeant et cesser leur action.

Des centaines d’étudiants ont défilé dans la capitale Port-au-Prince en scandant des slogans contre la police nationale. Ils accusent un policier d’avoir tué un étudiant de l’université au cours d’une soirée le week-end dernier. La manifestation s’est rapidement transformée en affrontements entre la foule et les forces de l’ordre. Des pierres ont répondu aux tirs de gaz lacrymogènes. Selon les autorités, de nombreux manifestants ont été blessés dans les heurts.

Un procès politique ne perd rien de son caractère politique en se poursuivant d’instance en instance. C’est la raison pour laquelle nous nous attendions à ce que le tribunal fédéral de Lausanne statue sur la même ligne que l’instance précédente:

– 1. Des enquêtes illégales du parquet
– 2. Ce qui constitue de la pyrotechnie légale pour la bourgeoisie lors de la fête « Sechseläuten », devient de l’explosif quand c’est utilisé dans de prétendues actions symboliques de la gauche révolutionnaire…
– 3. Un soupçon initial n’est pas nécessaire pour déclencher des enquêtes. Non, l’objectif de stopper une communiste militante rend légitime les méthodes de recherche dans les archives et les vieux dossiers afin d’élaborer des accusations.

Au tribunal fédéral, nous voulions montrer:

– 1. Le caractère politique des enquêtes illégales du parquet
– 2. Accentuer les contradictions internes de la justice de classes

Le tribunal de Lausanne a confirmé que les actions du parquet étaient illégales et a également confirmé l’arrêt contenant la déclaration selon laquelle le parquet aurait aussi bien pu obtenir les mêmes informations légalement. De manière semblable, ils n’ont pas abordé beaucoup d’autres contradictions. Peut-être que cela est-il préférable dans la mesure où, sinon, les éclatantes contradictions se seraient développées en pomme de discorde.

Nous avons conscience que ce procès n’est ni le premier ni le dernier procès politique se déroulant de cette manière. La campagne politique « Spiess umdrehen – Kapitalismus den Prozess machen » (« Retourner l’épieu – faire le procès au capitalisme ») a bien été reçu et a été soutenu en Suisse comme a l’étranger. C’est cette interconnexion qui permet d’utiliser la solidarité croissante comme arme:

La lutte continue – dedans comme dehors!

Les forces armées turques ont contrecarré une attaque de la guérilla du PKK visant un avant-poste militaire du district de Lice dans la province de Diyarbakir (sud-est) ce 16 novembre. Des guérilleros ont tenté d’attaquer le bâtiment grâce à un tracteur chargé d’explosifs qu’ils avaient parqué à proximité pour le faire exploser à distance. Ils ont également lancé un assaut avec des lances-roquettes. Ayant reçu l’information de la possibilité d’une attaque, les forces armées avaient pris une série de mesures de sécurité et ont immédiatement répliqué à l’offensive. L’explosion n’a causé aucun dégât ni n’a fait aucun blessé, tout comme l’attaque armée qui a suivi. Les autorités ont lancé une opération pour capturer les guérilleros, opération soutenue par les forces aériennes.

Avant-poste militaire

Avant-poste militaire

Interpellée en juillet 2008, Olga Comes Arambillet est depuis lors incarcérée à la maison d’arrêt de Châlons-en-Champagne. Elle est soupçonnée en Espagne d’avoir participé en 2007 à la filature d’un conseiller municipal socialiste basque que l’ETA aurait projeter d’assassiner. Ce jeudi matin, la cour d’appel de Reims a entériné son extradition. Les services du ministère de la Justice en charge des transfèrement va fixer la date de celle-ci. Après Aurore Martin et Inaki Imaz Munduate, c’est la troisième personne présumée liée à l’ETA que les autorités françaises livrent à l’Espagne en quelques jours.

La police de l’Odissa a décidé d’intensifier ses actions afin de capturer le guérillero maoïste le plus recherché de l’état, Sabyasachi Panda, et ce deux jours après avoir abattu cinq guérilleros qu’elle pense être ses partisans dans une opération menée dans le district de Gajapati. Il faut néanmoins mentionner que l’homme a été exclu du CPI(maoïste) suite à plusieurs accusations graves en août dernier, et qu’il a depuis créé un nouveau collectif, le Odisha Maobadi Party (OMP).

Un fonctionnaire de la police a annoncé que l’opération avait été intensifiée dans les districts de Ganjam, Gajapati, Kandhamal et Rayagada sur base de renseignements selon lesquels Panda se cacherait dans les forêts de la région. La police a également distribué des flyers annonçant une récompense pour toute information pouvant contribuer à l’arrestation de six hommes proches de Panda. Ce dernier, âgé de 46 ans, est recherché dans le cadre de plusieurs affaires et sa tête est mise à prix pour une somme de deux millions de roupies (environ 30.000€). Il est accusé d’avoir été le cerveau de la capture, en mars dernier, des Italiens, capture ayant entraîné un mois de négociations entre le gouvernement et la guérilla. Lui et ses partisans sont également recherché pour le meurtre du dirigeant de l’organisation d’extrême droite VHP (Viswa Hindu Parishad) Swami Laxamananda Saraswati et de cinq de ses assistants.

La police de Liverpool a annoncé avoir interpellé Raul Angel Fuentes Villota, un homme de 46 ans qui serait membre de l’ETA et aurait vécu ces 17 dernières années dans la clandestinité en Angleterre. La police est actuellement en contact avec l’ambassade d’Espagne à Londres pour mettre en place la procédure d’extradition. Raul Villotta, ainsi que d’autres membres présumés de l’ETA, avait été arrêté en juin 1991 suite à une fusillade. Tous étaient accusés d’avoir tenté de poser une bombe contre une voiture d’un officier de police dans la province de Vizcaya du Pays-Basque espagnol. Placé en détention provisoire, il avait été libéré en juin 1995. Trois mois plus tard, il ne s’était pas présenté à une audience, entraînant la délivrance d’un mandat d’arrêt européen à son encontre par les autorités espagnoles. Ces dernières l’accusent également d’être l’auteur de plusieurs actions meurtrières attribuées à l’ETA. Lors de son interpellation, Raul Villotta aurait affirmé aux autorités britanniques qu’il vivait depuis 17 ans avec de faux papiers en Angleterre dans l’attente d’instructions en provenance de l’organisation.

Raul Angel Fuentes Villotta

Depuis plusieurs jours, les ouvriers agricoles du sud-ouest du pays mènent des actions de grève pour réclamer une augmentation de leurs salaires. Employés par des entreprises agricoles dirigées par des étrangers, les travailleurs touchent environ 7 euros par jour de travail. Mardi, le conflit s’est étendu aux régions voisines de De Doorns, où il était resté confié jusque là, à l’appel de divers syndicats. Mercredi, des milliers de travailleurs s’étaient rassemblés à Ceres, et de violents heurts les ont opposés aux forces de l’ordre. Des véhicules ont été incendiés, des pierres lancées, des champs mis à feu et la route principale reliant Johannesburg à Cape Town bloquée par des barrages. La police a fait usage de grenades assourdissantes et de balles en caoutchouc. Un homme de 28 ans est décédé dans les affrontements alors que cinq autres personnes ont été blessées.

La police contre des ouvriers agricoles en Afrique du Sud

La police contre des ouvriers agricoles en Afrique du Sud