Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Des centaines de détenus de la prison 6 de la petite ville de Kopeisk dans la région de Chelyabinsk ont mené une action de protestation pour exiger d’obtenir la fin des mesures d’isolement prises à l’encontre de certains prisonniers ainsi que l’amélioration de leurs conditions de détentions. Samedi, un large groupe d’entre eux est monté sur le toit de la prison pour déployer une banderole indiquant ‘People, Help!’. Des centaines de personnes, parmi lesquelles de nombreux proches de prisonniers, s’étaient rassemblées samedi devant le bâtiment pour soutenir l’action, et samedi soir, des affrontements les ont opposés aux forces de l’ordre qui ont tenté de les disperser extrêmement violemment. 38 personnes ont été interpellées alors que de nombreuses images montrant des manifestants ensanglantés ont circulé sur la toile. Huit policiers anti-émeutes ont également été blessés. Les autorités pénitentiaires ont annoncé que lundi matin, tous les prisonniers avaient réintégré leurs cellules après avoir passé le week-end au sommet du bâtiment.

Manifestation dans une prison russe

Au moins 35 personnes ont été interpellées hier dans les provinces de Van et de Igdir dans le cadre de l’affaire en cours visant la CKC (Kurdistan Communities Union). L’unité antiterroriste du département de la police de Van a arrêté 21 personnes, dont un député appartenant au BDP (Peace and Democracy Party – parti pro-kurde), les accusant d’être membre de la KCK, la branche urbaine présumée du PKK. Les opérations et descentes policières se poursuivent, ce qui signifie que le nombre d’interpellations pourrait augmenter. En même temps, les unités antiterroristes ont lancé des opérations simultanées dans la province de Igdir hier matin, interpellant 14 personnes.

800 tracteurs sont aujourd’hui rentrés à Bruxelles pour réclamer un prix de vente du lait équitable et plus juste pour les producteurs. Ils ont répandu 15.000 litres de lait sur un batiment européen et sur le cordon de police qui le protégaient. La police anti-émeutes a distribué quelques coups de matraques à l’occasion.

Bruxelles : Les producteurs de lait affrontent la police Place Schuman

Deux guérilleros que les autorités accusent d’être responsables de la capture d’un politicien il y a neuf mois ont été arrêtés hier dans l’Odisha. Lingama Habika et Kamaya Habika ont été interpellés dans un village du district de Koraput au cours d’une opération anti-maoïste. D’après le porte-parole de la police, les deux hommes étaient recherchés dans le cadre de diverses enquêtes criminelles, dont la capture du politicien mais également six meurtres. Il a déclaré que Lingama était un commandant régional du CPI(m) et que Kamaya était un de ses membres actifs. Néanmoins, un membre haut placé du Chasi Mulia Adivasi Sangha (CMAS – organisation de masse active dans la région et suspectée par les autorités d’être une organisation de front du CPI(m)) a nié les affirmations de la police en déclarant que les deux hommes n’avaient aucun lien avec la guérilla maoïste.

Le gouvernement français avait hier prétendu vouloir ouvrir un dialogue avec les occupants de la ZAD (Zone à Défendre, terrain occupé contre la construction par Vinci de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes). Les occupants avaient fait savoir qu’ils ne participeraient à aucune médiation tant qu’il n’y aurait pas de retrait de la police de la zone, ce que le ministre a refusé.

L’équipe médicale de la ZAD a communiqué qu’il y avait actuellement une centaine de blessés parmis les opposants à l’aéroport, dont une trentaine de blessés graves, la plupart touchés par des éclats de grenades assourdissantes : des morceaux de métal et de plastique restent coincés dans les chairs provoquent hématomes et infections. Les blessés sont touchés au ventre, aux jambes, un d’entre-eux risque de perdre un oeil.

Les arrestations sont quotidiennes, deux manifestants ont été inculpés d’exhibitionnisme sexuel pour avoir manifesté nus face à la police, ce qui est passible d’un fichage à vie, ils voulaient dénoncer la vulnérabilité des manifestants face aux armes de la police.

En France, les actions de solidarité se multiplient avec par exemples des tags sur des permanences du PS et contre des batiments de préfecture.

France : 100 blessés à la ZAD, le gouvernement refuse de retirer la police des terres

La police grecque a fait usage de gaz lacrymogène aujourd’hui contre plusieurs dizaines de migrants qui manifestaient dans un centre de rétention du nord-est du pays pour protester contre leurs conditions de vie. Au moins quatre migrants et quatre policiers ont été blessés dans ces heurts qui se sont produits à la fin d’une manifestation réunissant 400 des 550 migrants du centre situé dans la ville de Komotini, près de la frontière avec la Turquie.

Grèce: Les sans-papiers détenus affrontent la police

Les forces de sécurité du district de Kanker (Chhattisgarh) ont capturé ce vendredi, dans le village de Takoki, sept maoïstes recherchés. La tête de trois d’entre eux avait été mise à prix par les autorités. Selon la police, elle a reçu tôt vendredi matin un appel l’informant de la présence d’un groupe de guérilleros dans les jungles de Malmeta et de Mohur Pata, dans une zone relevant du commissariat de Tadoki. Une équipe conjointe de la force du district et de la Border Security Force a été formée et envoyé sur place. Les guérilleros ayant été informés de l’arrivée des soldats sont parvenus à s’échapper, tirant profit de l’obscurité. Les forces de sécurité ont dès lors mis en place un cordon de sécurité autour de la zone pour finalement parvenir à en capturer sept, qui ont tous pu être identifiés. Chacun d’entre eux fait l’objet d’au moins une inculpation pour diverses actions liées aux activités de la guérilla dans le district de Kanker.

Huit guérilleros du PKK parmi lesquels quatre femmes ont été tués ce samedi au cours d’affrontements entre une brigade de guérilleros et les forces de gendarmerie dans la province de Bingöl (sud du pays). Lorsqu’ils ont aperçu les militants, les policiers leur ont donné l’ordre de se rendre, ces derniers ont refusé en ouvrant le feu. Les forces de sécurité ont ensuite déclenché une opération aérienne visant les guérilleros. D’après les autorités, les heurts se sont poursuivis durant toute la journée dans diverses parties de la région, et seraient toujours en cours ce soir.

Une personne a été tuée et deux autres ont été blessées après que des membres présumés de la NPA aient organisé un raid contre une entreprise de construction Palacios Constructions, à Villa in Ma (Aurora). Un détachement de la police nationale et du 48e bataillon de l’armée est intervenu. Une fusillade est survenue, une personne a été tuée et deux autres blessées, dont un policier.