Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

La police a interpellé 152 présumés militants et sympathisants du PKK, parmi lesquels une centaine de mineurs, dans la province de Diyarbakir ce mardi 20 novembre. Elle les accusait de divers crimes liés à de récentes manifestations à travers le pays. Des membres des unités d’autodéfense du PKK (OSB) ont été interpellés. Une grande partie des détenus étaient suspectées d’avoir organisé plusieurs attaques avec des pierres, des cocktails Molotov et des feux d’artifice contre les forces de l’ordre, et d’avoir bloqué les routes avec des véhicules incendiés. 128 personnes, dont tous les mineurs, ont été libérés tandis que 15 d’entre elles ont été déférées au tribunal et incarcérées. Parmi elles, de nombreux membres de l’OSB à qui ont été saisi des armes et des documents.

Une grande manifestation étudiante a eu lieu à Londres. De nombreux manifestants étaient en colère contre le syndicat étudiant (NUS) pour avoir accepté un itinéraire proposé par la police qui contournait le parlement et les quartiers les plus fréquentés. Cet itinéraire avait été décidé conjointement par la police et le NUS pour assurer une manifestation pacifique, suite aux incidents violents d’il y a deux ans.

À plusieurs reprises des groupes d’étudiants ont essayé de rompre l’itinéraire pour se rapprocher le parlement, mais ils ont été arrêtés par la police. Une tentative de sit-in sur le pont de Westminster également n’a pas duré longtemps. Lorsque le dirigeant du NUS a commencé son discours au point d’arrivée, il a été hué par la foule qui scandait: « NUS, honte à vous, où est ce que vous nous avez f * amenés? » Finalement, les manifestants mécontents ont carrément pris la tribune d’assaut. Le syndicat NUS avait déjà subi une grosse perte de confiance lorsque son ancien président avait condamné les étudiants impliqués dans des heurts avec la police il ya deux ans.

Angleterre: Incidents à la manifestation étudiante

Mikel Albisu Iriarte, alias ‘Antza’ et sa compagne Soledad Iparraguirre Guenechea, alias ‘Anboto’ avaient été interpellés en octobre 2004 à Salie-de-Béarn (Pyrénées-Atlantiques). Tous deux membres actifs de la direction de l’ETA, ils ont été inculpés pour avoir dirigé une entreprise à visée terroriste et avoir dans ce cadre commis de multiples délits (vols, extorsions, faux,…). En décembre 2010, ils avaient été condamnés en première instance à vingt ans de prison assortis d’une sûreté pour deux-tiers de la peine. Depuis le 12 novembre, le couple comparaissait devant la cour d’appel d’assises de Paris, laquelle a requis ce mercredi la peine maximale à l’égard des deux inculpés. Les délibérations de la cour devraient durer jusque ce jeudi soir, moment où l’ancien numéro 1 de l’appareil politique de l’ETA et la dirigeante en charge de la trésorerie seront fixés sur leur sort. L’avocat général a notamment justifié la lourde peine en affirmant que ‘Antza’ et ‘Anboto’ avaient cherché à donner un tour politique à leur procès en faisant une déclaration sur le passé du Pays-Basque et sur l’avenir politique de la région.

EDIT: Ce 22 novembre, la cour d’assises spéciale de Paris qui a confirmé le verdict de première instance, c’est à dire que les deux militants ont été condamnés à vingt ans de réclusion.

La décision du tribunal d’application des peines de Paris a décidé de libérer
Georges Abdallah. C’est la première décision positive depuis 2003, qui ne fera pas oublier les 28 ans de détention en France de notre camarade qui a gardé intactes ses convictions politiques et son engagement solidaire aux côtés des peuples en lutte, et tout particulièrement aux côtés du peuple palestinien. Le parquet a immédiatement fait appel de cette décision de libération. Georges reste donc en prison en attendant une nouvelle décision.

La mobilisation en France ne faiblit pas: le 19 novembre, une trentaine de personnes s’est rassemblée près de l’ambassade du Liban (photo) aux cris de : « Libérez Georges Abdallah ! », « 28 ans de prison, 28 ans de résistance ! », « Justice française, à la botte des sionistes et des États-Unis ! », à l’occasion de la visite en France du premier ministre du Liban, pour que celui-ci réclame son compatriote au autorités française. La veille une initiative avait eu lieu à Lille, et l’avant-veille à Toulouse. Hier, c’était à Bordeaux, qu’en parallèle avec la manifestation Gaza, un rassemblement s’est tenu devant le grand théâtre de Bordeaux, en soutien à Georges Abdallah.

France: Un pas vers la libération de Georges Abdallah?

La police marocaine armée de matraques a dispersé dimanche la première manifestation de rue contre les dépenses du roi Mohammed VI. Les manifestants qui s’étaient rassemblés devant le parlement ont été battus et molestés à coups de pieds. Parmi eux figurait Abdelhamid Amine, président de l’Association marocaine des droits de l’homme. Les manifestants voulaient protester pendant le débat parlementaire sur le budget 2013 et les dépenses royales, qui sont en hausse alors que le pays fait face à une crise financière, à la hausse des prix et du chômage. Un quart de la population marocaine vit dans la pauvreté.

Maroc: Répression d’une manifestation contre les dépenses royales

Des milliers d’habitants se sont soulevés dans une ville du Sud-Est chinois après un accident de la circulation, brisant des voitures de police et renversant trois autres fourgons. Ces protestations sont devenues de plus en plus courantes en Chine, et la violences de ce samedi est l’expression du mécontentement social de la population qui souvent dégénère auxquels les nouveaux dirigeants du pays doivent faire face. Les gens en ont assez de la corruption et de la bureaucratie autoritaire, les pensions n’ont pas suivi le rythme de l’inflation, et les familles sont forcées de quitter leurs maisons pour laisser la place à la création de nouveaux aménagements.

Chine: Emeute anti-policière à Fusan

Hier, les forces paramilitaires ont interpellé Prabhu Yadav, un commandant régional du CPI(m) âgé de 23 ans alors qu’il s’était rendu en visite chez za famille à Madhya, petit village du district de Palamau (Jharkhand). Les autorités ont annoncé ‘les forces de sécurité ont encerclé sa maison vers 2h du matin et l’ont arrêté après avoir été informées du fait qu’il avait quitté sa brigade pour aller voir sa femme et ses enfants’. Elles ont également affirmé que Yadav, après avoir été interpellé, a emmené les policiers dans deux habitations où ils ont pu saisir cinq kilos d’IED, sept bâtons de gélatine, 25 détonateur et cent mètres de fil électrique. Ils ont également saisi une arme et de la littérature maoïste dans le sac que transportait Yadav. Les autorités l’accusent d’être impliqué dans des assassinats et des combats avec les forces de l’ordre.

L’armée belge dispose d’une capacité offensive de cyberattaques qui lui permet de riposter en cas d’agression à l’encontre de son système informatique ou de communication. La riposte militaire belge doit s’inscrire dans le droit international des conflits armés, et doit notamment être « proportionnée, nécessaire et immédiate ». Une cellule de « gestion de la cyberdéfense » existe désormais au sein du service de renseignement militaire SGRS. Elle a recruté ces dernières années des experts techniques. « Ce sont nos hackers », explique le patron du départment Infosec & Cyber Defence, le lieutenant-colonel Miguel De Bruycker.. « Il n’y a jusqu’ici jamais eu de cyberoffensive belge dans le cadre d’une opération militaire », précise-t-il néanmoins.

Au niveau national, le conseiller en sécurité du Premier ministre, Pascal Petry, annonce la création, début 2013, d’un centre belge de cybersécurité qui serait centralisé autour d’un organe unique coordonnant l’action de tous les intervenants: les services de renseignement, la police, l’armée, etc.

Il y a quelques jours, la police de l’Odisha a annoncé avoir tué cinq guérilleros maoïstes partisans de l’ex-dirigeant du CPI(maoïste) recherché – et depuis lors interpellé – Sabyasachi Panda. Dimanche soir, Panda avait transmis un enregistrement audio qui vient seulement d’être rendu public. Dans sa déclaration, il affirme que la police a tué cinq villageois ordinaires et les a ensuite vêtus d’uniformes maoïstes. Il dit également que lui et ses partisans, contrairement aux affirmations des autorités, sont indemnes et en sécurité. Un des activistes sociaux ayant participé aux négociations avec Panda pour la libération des deux Italiens il y a plusieurs mois a corroboré ses dires: ‘Le soi-disant combat n’est rien d’autre qu’un meurtre de sang-froid qui mérite une enquête officielle et une compensation financière de la part du gouvernement de l’état aux familles des victimes’. Il a également déclaré que même si les cinq villageois étaient assez actifs dans des organisations démocrates, aucun n’était un guérillero maoïste.

Un fort détachement du 25e bataillon d’infanterie a accroché un groupe d’une trentaine de combattants de la NPA dimanche matin près du village d’Awao (province de Compostela Valley). Un maoïste a été tué, les autres ont pu disparaitre, en laissant derrière eu un peu d’équipement dont un IED.