Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Les forces de sécurité menant des opérations anti-maoïstes ont découvert des mines et des explosifs stockés par la guérilla dans l’Odissa. Cette saisie intervient au lendemain de la mort de cinq guérilleros au cours d’une fusillade dans le district de Gajapati. Trois mines terrestres ont été découvertes dans une forêt du district de Kandhamal. Dans la région de Narayanpatna du district de Koraput, les policiers ont saisi des bombes, des barres de gélatine, des fils et du matériel divers destiné à la fabrication d’explosifs. Dans le Kandhamal, l’équipe conjointe de la police et de la CRPF a saisi trois mines de respectivement 20, 15 et 5 kilos. Commentant la prise, le commissaire a affirmé que rien que deux kilos de ces explosifs auraient suffi à faire exploser une jeep. Dans la seconde opération, une équipe conjointe de la Border Security Force et du Special Operation Group ont découvert une énorme quantité de matériel, dont l’inventaire n’a pas encore pu être établi.

Inaki Imaz Munduate, soupçonné d’être un militant de l’ETA et d’avoir, entre autres, stocké des armes et des documents de l’organisation dans son appartement, avait été interpellé et placé sous contrôle judiciaire par le parquet de Pau en août dernier. Ce contrôle l’obligeait à se rendre deux fois par semaine au commissariat de Bayonne. Hier, il y a été interpellé avant d’être immédiatement remis aux autorités espagnoles. Ces dernières avaient émis un mandat d’arrêt européen immédiatement exécutoire, ce qui explique la rapidité de sa remise à l’Espagne, tout comme dans le cas d’Aurore Martin qui a subi le même sort il y a quelques semaines. Depuis le mois de janvier, les autorités françaises ont arrêté 17 membres présumés de l’ETA dans le cadre de leur accord de coopération avec l’Espagne.

Inaki Imaz Munduate

Inaki Imaz Munduate

Deux étudiants ont été arrétés devant l’ULB alors qu’ils contestaient la présence d’une secte catholique intégriste distribuant des exemplaires du Nouveau Testament à l’entrée de l’université. Ils sont tous les deux détenus actuellement au commissariat de la place Fernand Cocq à Ixelles. Ce serait la sécurité du campus qui aurait appelé la police pour évacuer les militants d’extrême-droite, mais à leur arrivée, les policiers ont semblent-ils préféré protéger le petit rassemblement.

Plusieurs personnes sont rassemblées actuellement devant le commissariat en solidarité avec les deux personnes arrêtées.

EDIT : Ce sont finalement trois personnes qui ont été arrêtées, elles auraient été libérées vers 20h, après un transfert au Commissariat de l’Amigo (Bourse de Bruxelles).

Après le combat de lundi au cours duquel un guérillero a été tué dans la forêt de Chandur du district de Bijapur (Chhattisgarh), la police du district a décidé d’intensifier ses patrouilles conjointes avec son homologue du district voisin pour empêcher toute mesure de représailles de la guérilla. Cette décision a également été prise en raison de l’appel à la grève lancé pour ces 15 et 16 novembre par un comité maoïste local qui souhaite ainsi protester contre les politiques anti-populaires des gouvernements de l’état et du Centre. En outre, les autorités ont aussi augmenté les dispositifs de sécurité autour de divers sites et installations susceptibles d’être pris d’assaut par des guérilleros au cours de ces deux jours.

Par ailleurs, cinq guérilleros ont été tués au cours d’une fusillade qui s’est déroulée hier dans une zone forestière du district de Gajapati (Odissa). L’échange de coups de feu s’est déclenché lorsque les forces de sécurité ont lancé l’assaut contre un campement de la guérilla. Les policiers ont abattus cinq guérilleros alors que deux policiers ont été légèrement blessés. Tous les autres guérilleros présents sont parvenus à battre en retraite dans la jungle.

Le 19 novembre, le premier ministre libanais sera à Paris pour rencontrer les autorités françaises. Lors de sa précédente visite, il avait évoqué la situation du prisonnier Georges Ibrahim Abdallah. Cette fois, sa visite a lieu deux jours avant que le tribunal d’application des peines ne se prononcer sur la libération du militant. L’occasion pour le Collectif pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah d’appeler au rassemblement, le lundi 19 novembre, à 18h30 sur la Place Victor-Hugo à proximité de l’ambassade du Liban. (métro L2 : Victor-Hugo)

Alors qu’elles devaient commencer aujourd’hui, les négociations de paix à Cuba entre les autorités colombiennes et les FARC ont été reportées à lundi prochain. Ce report fait suite à la demande le l’Armée de Libération Nationale (ELN) d’inclure des représentants de la société civile dans les équipes de négociateurs. Dès lors, la réunion technique devant régler les derniers détails est prolongée jusqu’à la fin du week-end afin de répondre à cette demande.

En Espagne et au Portugal, les manifestations anti-austérité de la journée internationale d’actions appelée par la Confédération Européenne des Syndicats s’set clôturée par des affrontements entre les forces anti-émeutes et les manifestants. A Lisbone, ces derniers s’étaient rassemblés devant le Parlement à l’issue du cortège de l’après-midi. Alors que la foule était entassée derrière des barrière de protection, celle-ci s’est confrontée aux policiers qui ont rapidement réagit en chargeant à coups de matraque. Les manifestants ont eux lancé des pierres et autres objets. Cinq d’entre eux ont été blessés. A Madrid et à Barcelone, les forces anti-émeutes ont également chargé pour disperser les manifestants rassemblés en fin de journée, n’hésitant pas à tirer des balles en caoutchouc sur la foule qui lançait des projectiles. Au total, en Espagne, 142 personnes ont été interpellées et 74 blessées.

Policiers anti-émeutes

Policiers anti-émeutes

Il y a quelques jours, les avocats du ‘groupe de Tarnac’ dont les membres sont accusés d’avoir saboté une ligne TGV en 2008, avaient obtenu l’accès aux numéros de téléphone des policiers ayant pris part à la filature de deux des accusés, filature sur laquelle repose l’accusation. Hier, un des avocats a annoncé que l’analyse du trafic téléphonique sur l’antenne installée au pied du lieu du sabotage montre qu’il n’y avait pas de policiers à cet endroit à 4h du matin dans la nuit du 7 au 8 novembre. Or, un policier de la sous-direction antiterroriste affirme qu’il y a vu le véhicule de Julien Coupat. Dès lors, ‘C’est la preuve que la version policière ne correspond pas à la réalité. C’est un élément de plus qui démontre que la version policière est totalement imaginaire et a été fabriquée’ a déclaré la défense. Cette dernière a également annoncé le dépôt d’une plainte pour subornation de témoin contre les policiers de Clermont-Ferrand, les accusant d’avoir fait pression sur un témoin quelques jours après les faits.

En Espagne et en Italie, les manifestants ont repoussé la police pour occuper chantiers, monuments,…

Espagne: la police tabasse à tour de bras à Madrid, des affrontements ont lieu également en Asturie, Andalousie,…

Italie: clash entre le bloc étudiant et la police à Milan, où les « book-blocks » utilisent la « formation de la tortue » à l’aide de livres-boucliers géants). À Naples et à Pise (où la tour éponyme est occupée).

Londres: la police a gazé et matraqué le cortège.

En Belgique, aucun clash n’a été rapporté, mis à part un échauffement devant l’ambassade espagnole. La grève a en revanche été bien plus suivie qu’attendu. 3000 manifestants à Bruxelles, mobilisation massive a Charleroi, Namur, Lille (1750 belges sur place). Le rail bloqué, la métallurgie touchée, quelques écoles,…

14 novembre 2012 Madrid

14 novembre 2012 Milan

14 novembre 2012 Madrid
14 novembre 2012 Milan

Le gouvernement du Kerala a déclenché une nouvelle opération de contre-insurrection dans les zones forestières du nord de l’état suite à l’annonce du ministère de l’Intérieur de l’Union de possibles activités maoïstes dans la zone. La police et le département forestier ont décidé de s’associer pour constituer des comités de surveillance dans toutes les régions susceptibles d’être menacées par la guérilla. Des adivasis, des élus, des fonctionnaires, des officiers de police ainsi que des volontaires constitueront ces comités. 300 comités seront créées au niveau local, 100 au niveau régional et 14 au niveau du district. Le rôle de ces comités sera de rassembler des renseignements à propos des activités illégales menées dans les forêts. D’après certaines sources, des maoïstes en provenance de l’Andhra Pradesh, d’Odissa et du Tamil Nadu auraient infiltré les régions frontalières du Kerala et du Karnakata pour s’y réfugier et échapper à l’Opération GreenHunt menée par la CRPF.