Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Les policiers chargés d’assurer la protection du Parlement grec ont tiré des gaz lacrymogènes et des grenades assourdissantes ce jeudi pour disperser de jeunes émeutiers qui leur lançaient des cocktails Molotov, au moment où plus de 30.000 personnes défilaient dans les rues d’Athènes (15.000 à Salonique) dans le cadre de la manifestation annuelle commémorant la répression sanglante du soulèvement étudiant de 1973 par la dictature militaire. La manifestation dénonçait aussi les réformes d’austérité (hausses des taxes, baisses de salaires etc.) introduites par le nouveau gouvernement de coalition, qui va les concrétiser dans le projet de budget 2012 présenté vendredi au Parlement. On ne fait pour l’instant pas état d’arrestations ni de blessés.

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Ce lundi, le gouvernement britannique a présenté les mesures de sécurité qui seront déployées autour des prochains Jeux Olympiques de Londres. Le nombre d’agents initialement prévu a été largement revu à la hausse, ils seront finalement 21000 au lieu de 10000. Ces effectifs supplémentaires seront constitués de soldats, d’agents de sécurité privés, de volontaires ayant les qualifications nécessaires, et d’une grande quantité de personnes nouvellement formées. Les autorités ont également affirmé que l’armée et la marine apporteront leur soutien à la police. A l’origine, elles ne devaient entrer en compte que dans certains lieux très précis, mais il a récemment été décidé qu’elles seraient déployées partout, et même à l’intérieur des stades, piscines, et autres bâtiments. Des missiles sol-air seront déployés autour de plusieurs sites situés dans la ville de Londres.

Par ailleurs, les Etats-Unis, dubitatifs quant au dispositif britannique, envisagent de déployer un millier de leurs agents, parmi lesquels 500 membres du FBI, dans la capitale. D’autres nations enverront également probablement leurs propres équipes de sécurité pour accompagner leur délégation d’athlètes et de politiciens.

Un des principaux dirigeant de l’Armée du Peuple Paraguayen (EPP), Manuel Cristaldo Mieres, aurait été près d’être capturé tout près de l’Asunción. L’EPP reste active au Paraguay, une grand domaine a ainsi été attaqué la semaine passée dans la région d’Hugua Ñandu, et un commissariat de police de la localité de Capitán Giménez (photo). Deux policiers ont été tués par la guérilla.

Paraguay: Capture d’un dirigeant de l’EPP

Les autorités irlandaises ont annoncé qu’elles examinent la possibilité d’acquérir des mini-drones, notamment dans le cadre de sa lutte contre les militants républicains. Ces engins sont assez petits que pour entrer dans un sac à dos et peuvent être assemblés et déployés en quelques minutes. Ils disposent d’une caméra qui suit automatiquement les traces de la cible, sont en mesure de relayer les images en direct vers un centre de contrôle, ont un rayon d’action de trois kilomètres et volent à une vitesse de 50 km/h. L’argument de la police est également financier. Elle a récemment fait l’acquisition d’un hélicoptère au prix de sept millions de livres, dont il faut également payer l’entretien, l’essence et les pilotes. Un mini-drone coûte environ 150.000 livres, fonctionne sur batterie et à une autonomie en vol de plus ou moins sept heures. Selon leur fabricant canadien Aeryon Labs, ces drones sont difficilement contrôlables en zone urbaine, mais peuvent effectuer une surveillance tout aussi efficace qu’un hélicoptère en zone dégagée.

Mini-drone

Mini-drone

Vendredi 11 novembre 2011, soixante membres du Mouvement des jeunes communistes de France ont profité du match France/États-Unis pour brandir un grand calicot « PALESTINE, YES WE CAN ! ». Ils ont laissé les stadiers la leur prendre, mais ont refusé de se dessaisir de leurs drapeaux palestiniens alors même que ceux d’autres pays flottaient dans le stade. Les stadiers et les policiers sont alors intervenus violemment : coups reçus par des jeunes femmes, des mineurs, un militant jeté dans les gradins puis dans les escaliers en béton, un autre tiré par les testicules… Ils ont été regroupés en tas, évacués du stade, entassés dans un bus jusqu’à 2h du matin.

Lundi soir, une brigade d’une quinzaine de maoïste est tombée dans une embuscade des forces de sécurité dans le district de Purulia (Bengale occidental). La fusillade entre les guérilleros et le 10ème bataillon Naga a duré toute la nuit, faisant deux morts chez les maoïstes et deux blessés parmi les soldats. Ce combat est le premier signe de la nouvelle offensive annoncée dans la région, après près de cinq mois. La chef du gouvernement du Bengale occidental Mamata Banerjee a en effet averti que son gouvernement n’allait plus tarder à lancer de nouvelles opérations de contre-guérilla, estimant que les maoïstes refusent toute tentative de dialogue.

Alors que la séquestration de la direction des Laboratoires Thissen par les travailleurs, commencée hier mardi, continue sur le site de la société à Braine-l’Alleud (Brabant wallon). Dans la nuit, une décision rendue en référé a été signifiée aux syndicalistes par un huissier : elle ordonnait la fin de l’action sous peine d’une astreinte de 1.500 euros par personne. Les travailleurs ne s’y sont pas conformés. Une réunion aura lieu au commissariat de police : les syndicalistes sont convoqués à 13h.

La direction des Laboratoires Thissen avait décidé de déposer le bilan lundi prochain, évitant de passer par un plan social pour licencier les quelque 350 travailleurs. Les syndicalistes veulent la faire revenir la direction sur sa décision, exigeant la recherche d’un repreneur et la mise en place d’un plan social.

Braine-l’Alleud: Les syndicalistes des Laboratoires Thissen convoqués au commissariat

Un appel au rassemblement a été lancé en solidarité avec le peuple grec qui subi actuellement les mesures d’austérité adoptées par son gouvernement ce jeudi 17 novembre à 17 devant l’ambassade grecque à Bruxelles. La date de cette manifestation correspond également à celle de la révolte estudiantine de 1973. Notre Secours Rouge sera présent pour rappeler sa solidarité avec les inculpés de ‘Lutte Révolutionnaire’ dont le procès est en cours et qui sont accusés de ‘formation et participation à une organisation terroriste, fabrication et possession d’engins explosifs, dynamitages et tentatives d’homicides’. Rendez-vous demain à 17h à l’ambassade de Grèce, 6, rue des Petits Carmes à 1000 Bruxelles.

Consultez notre page spéciale consacrée à l’organisation ‘Lutte Révolutionnaire’

Un tribunal de Gipuzkoa avait condamné à des peines de prison de deux à quatre ans et demi, le 30 décembre 2010, quatre des quinze gardes civils accusés de torture contre deux membres de l’ETA. Igor Portu et Mattin Sarasola, deux membres de l’ETA avaient interpellés le 6 janvier 2008 au Pays Basque sud. Le lendemain de son arrestation, Portu avait dû être hospitalisé, souffrant de plusieurs blessures, dont une côte fracturée. Le militant basque avait déclaré avoir été victime de tortures pendant son arrestation. Le Tribunal suprême espagnol a annulé, ce mardi 15 novembre, la décision du tribunal de Gipuzkoa.