Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Les autorités colombiennes ont annoncé ce mercredi avoir arrêté trois hommes qu’elles soupçonnent d’appartenir au 54ème Front des FARC. Ils ont été interpellés à Bogota et sont accusés d’avoir organisé et mis en oeuvre l’enlèvement de la fille du maire de Fortful, une petite ville de la province d’Arauca en septembre dernier. La jeune fille avait été libérée après 18 jours, alors que les guérilleros ne s’étaient pas manifestés. Le chef de la police colombienne a annoncé que ces trois arrestations n’étaient que le début d’une vaste opération visant d’autres membres des FARC soupçonnés d’être responsable de cet enlèvement.

Une soirée de discussion et d’écriture de lettres en solidarité avec les 17 accuséEs de complot à la suite du G20 aura lieu dimanche 4 décembre, à 18h, au GRIP à Concordia, 1500 de Maisonneuve Ouest #204, Montréal.

Deux des 17 membres du prétendu complot seront présents. Pat et Bill parleront de leurs expériences de la répression et feront part de leurs réflexions sur les réponses et les échecs des communautés anarchistes essayant de faire face à la répression étatique et à l’infiltration policière ces deux dernières années. Cette soirée sera aussi l’occasion d’écrire des lettres de soutien à Leah, Mandy, Alex, Peter, Adam et Erik qui ont reçu des peines d’emprisonnement.

Vétérans de la guerre d’Afghanistan ou encore liquidateurs de la centrale de Tchernobyl, chargés de son nettoyage au lendemain de la catastrophe, ils étaient près de 3000 à manifester à Kiev ce mardi pour dénoncer la réduction des pensions attribuées jusque-là à certaines catégories de métier, en raison de leur pénibilité et de leur dangerosité.

Dimanche, un ancien de ses “liquidateurs” qui avait entamé une grève de la faim a été tué à Donetsk dans des affrontements avec la police. La situation a dégénéré quand une trentaine de policiers ont commencé à démonter la grande tente dans laquelle se trouvaient les grévistes. Violemment bousculé par les policiers, la manifestant aurait péri lors de son transfert à l’hôpital.

Juste après minuit, les forces de l’ordre sont intervenues pour démanteler les camps ‘d’indignés’ de Los Angeles et de Philadelphie. A Los Angeles, les autorités avaient exigé l’évacuation du campement il y a deux jours, invoquant des raisons de santé publique et de sécurité. A Los Angeles, 1400 policiers anti-émeutes ont fondu sur les tentes alors que plus de 500 personnes s’y trouvaient. Tous les activistes qui ont refusé de quitter les lieux ont été interpellés. Des balles lestées ont été utilisées pour évacuer les trois derniers manifestants qui s’étaient installés dans une cabane construite dans un arbre. Ils ont ensuite démonté toutes les tentes. Au total, plus de 150 personnes ont été arrêtées, et plusieurs d’entre elles ont été légèrement blessées. A Philadelphie, les forces de l’ordre sont intervenues après avoir lancé plusieurs injonctions aux campeurs. Une cinquantaine d’entre eux ont été interpellés. Une manifestation sauvage s’est ensuite déroulée dans une rue voisine pour dénoncer l’action policière. Là, les autorités ont affirmer devoir évacuer le camp en prévision de futurs travaux de rénovation.

Evacuation d’un camp ‘Occupy Wall Street’

Evacuation d'un camp 'Occupy Wall Street'

Hier a eu lieu la première audience du procès « Casas bombas » (une série d’attaques à la bombe contre des cibles de l’Etat et du capital au Chili): Omar Hermosilla et Carlos Riveros sont accusés d’avoir fourni les moyens de ces attaques, Monica Caballero, Felipe Guerra et Francisco Solar sont accusé(e)s de les avoir menées. Une manifestation de solidarité au eu lieu devant le Palais de justice.

Chili: Début du procès des 5 du « Caso bombas »

Plusieurs centaines d’étudiants d’El Alto, la grande cité-dortoir jouxtant la capitale, ont manifesté hier dans la matinée pour réclamer la parité de crédits publics entre leur université, et l’Université San Andres de la capitale, pourtant quatre fois plus grande avec 82 000 étudiants. Les étudiants ont bloqué pendant plusieurs heures l’axe routier qui relie La Paz a El Alto, et donc à l’aéroport international et ont détruit du mobilier urbain, avant que la police n’intervienne en force pour les disperser, usant de gaz lacrymogènes et de canons à eau. Bilan (policier): une vingtaine de policiers blessés, 54 personnes interpellées, qui seront déférées au parquet pour « agression » ou « vandalisme ».

Bolivie: Emeute étudiante

L’offensive policière baptisée « Esperanza 2011 » se poursuit. La police péruvienne a arrêté à Unión Siria (région de de Palcazú), Magno Cajas Cotrina (50 ans), alias « camarade Cashqui », qu’elle présente comme un militant vétéran du PCP-SL, chargé de l’approvisionnement de la guérilla maoïste du Huallaga en argent, vivres et médicaments.

Le 26 février 2011 à Cuneo, dans les Alpes, a eu lieu l’ouverture d’un siège de Casapound, les « fascistes du troisième millénaire ». Le contre-rassemblement, bien qu’organisé par la gauche officielle, tourne vite à l’émeute (photo), avec plusieurs blessés parmi les fascistes et les policiers. Le 27 mai, une opération de police mène à l’incarcération de deux anarchistes, Fabio et Luca, accusés d’avoir participé aux incidents. D’autres personnes sont mises en résidence surveillée, et deux autres restent introuvables.

Samedi 26 novembre a commencé le procès pour les 19 accusés, avec l’audience préliminaire. Après 6 mois de cavale, Guido, un anarchistes connu de Cueno, se présente et est immédiatement emprisonné. En attendant la seconde date du procès, le 25 janvier, il risque donc de rester en préventive. Il y comparaîtra avec 16 autres accusés. Pendant le procès, un rassemblement d’une centaine de personnes s’est déroulé à l’extérieur. Après le rassemblement, la voiture où se trouvait Arturo a été stoppée par les carabiniers, qui l’ont à son tour amené en prison. Arturo doit purger deux mois de prison ferme restant d’une vieille condamnation (en partie effacée par l’amnistie de 2006) et s’attendait à cette arrestation depuis un mois que ce calcul lui avait été notifié.

Italie: Deux antifascistes en procès

Samedi, l’armée colombienne a lancé une opération non loin de la municipalité de Solano (Caqueta) pour libérer quatre militaires et un policiers détenus par le Front 63 des FARC depuis de nombreuses années. Quatre prisonniers ont été abattus par les guérilleros, le cinquième, un sergent de l’armée a pu s’enfuir, blessé par des éclats de grenades. L’annonce de la mort des prisonniers a suscité de vives critiques de la part de l’Association de défense des familles d’otages, Asfamipaz, tant vis-à-vis des FARC que vis-à-vis du gouvernement qui se refuse à des échanges de prisonniers et privilégie les interventions militaires.