Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

La police allemande a déclaré avoir dissipé un sit-in de milliers de manifestants qui s’opposaient au passage du convoi nucléaire parti de Valognes en début de semaine. Des centaines de policiers ont commencé à expulser les militants qui se trouvaient sur les voies à proximité de Dannenberg dans le nord du pays dans la matinée. Ceux qui ont refusé de quitter les lieux ont immédiatement été interpellés et seront traduit en justice. Des 5000 manifestants présents, 1300 ont été arrêtés. Plus tard dans la journée, deux groupes de 250 personnes chacun ont affronté les policiers. Les autorités ont affirmé qu’une dizaine d’entre eux auraient été blessés par des jets de pierre et que dix personnes avaient été interpellées.

Arrestations de militants anti-nucléaires

Arrestations de militants anti-nucléaires

Ce vendredi, la 4ème cour d’assise d’Erzurum a prononcé son verdict à l’encontre du chanteur Seyithan Karatas, le soliste du groupe Gimgim. Ce dernier était jugé pour avoir, en juin dernier, chanté en kurde lors d’un meeting du parti pro-kurde BDP (Peace and Democracy Party) dans le cadre de sa campagne électorale. Karatas a été déclaré coupable de ‘propagande d’une organisation terroriste et d’être membre de cette organisation’ et a écopé d’une peine de neuf ans et six mois de prison ferme. Son avocat a d’ores et déjà annoncé son intention d’interjeter appel devant la cour de Cassation turque.

Hier, à Berlin, des milliers de Kurdes avaient prévu de se rassembler pour dénoncer la complicité du gouvernement allemand avec la Turquie. Celle-ci ayant été interdite par les autorités, les Kurdes se sont joint à une manifestation organisée par plusieurs groupes antifascistes et de gauche. Plus de 2000 policiers avaient été déployés pour disperser les manifestants qui sont tout de même parvenus à se faire entendre, au son du slogan: ‘Non au fascisme, au fascisme vert, au racisme, à la répression et aux interdictions’. Ils ont également appelé le gouvernement à retirer le PKK de la liste noire des organisations. La répression policière a été intense face à se rassemblement. Des dizaines de personnes ont été blessées, notamment à cause des gaz lacrymogènes, et environ 300 personnes ont été interpellées. Plus tôt dans la journée, les autorités avaient empêché à des dizaines d’autocars transportant des manifestants kurdes venus d’autres villes, d’entrer dans Berlin.

Manifestation kurde à Berlin

Manifestation kurde à Berlin

Jeudi, de violents affrontements ont opposé des manifestants mapuches et les forces de l’ordre au sud de Santiago, dans la région d’Auracania. Un vaste groupe d’autochtones était parvenu à bloquer totalement une autoroute afin d’exprimer son opposition au projet de construction d’un aéroport sur ses terres ancestrales. La police a tiré des gaz lacrymogènes et à utiliser des canons à eau pour disperser les manifestants qui ont répliqué par des jets de pierres. Vendredi, plusieurs Mapuches ont capturé deux camions transportant du matériel de construction sur cette même autoroute et y ont mis le feu.

Une centaine de personnes pârticipant à la Rave-olution ont été bloquées/encerclées par la police à Trône.

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Il y a eu plusieurs arrestations (les personnes arrêtées ont été emmenées dans des bus vers les caersernes à Etterbeek). Aux dernières nouvelles, les 70 derniers participants se dirigeaient vers Matongué.

Le processus judiciaire entamé contre une vingtaine de militantes et de militants accusés d’avoir «comploté» pour faire dérailler le sommet du G20 en juin 2010 à Toronto est arrivé à son terme. Les 17 personnes qui étaient encore accusées (cf. photo) ont en effet conclu une entente en vertu de laquelle six d’entre elles ont plaidé coupable à des accusations réduites en échange de quoi, les accusations sont abandonnées contre les 11 autres. C’est ainsi que se termine la plus vaste opération répressive de toute l’histoire de l’État canadien (plus d’un millier d’arrestations!), de la manière la plus lamentable qui soit pour les accusateurs.

Lire le communiqué des inculpés (en anglais et en français)

Canada: Fin du processus judiciaire pour le « complot » anti-G20

En début de semaine, le départ du convoi nucléaire Castor depuis Valognes vers l’Allemagne a provoqué un vaste mouvement de contestation. Les militants anti-nucléaire ont tenté d’empêcher le départ du train, malgré toutes les mesures prises par les autorités pour déjouer leur projet. Mardi, durant toute la journée, des heurts ont opposé les militants aux forces de l’ordre, ceux-ci faisant au moins trois blessés. Douze militants, âgés de 36 à 65 ans, ont été interpellés et placés en garde à vue alors qu’ils pénétraient sur la voie ferrée et sept après qu’un fourgon CRS ait été incendié dans une commune voisine. Ils ont été appelés à comparaître le 31 janvier et le 7 février au tribunal de Cherbourg pour intrusion sur la voie ferrée, port d’arme ou vol. La police a affirmé avoir saisi deux machettes lors des interpellations.

Arrestation de militant anti-nucléaire

Arrestation de militant anti-nucléaire

Dans un post du 21 novembre, nous avons présenté une vidéo du gazage des d’étudiants par des policiers californiens. Le principal auteur de ce gazage, le lieutenant Pike, est devenu en quelques jours une star du web. Plusieurs sites ont mis en ligne des montages présentant le lieutenant Pike gazant à peu près tout ce qui se peut gazer. Nous on a trouvé ça drôle…

un site consacré au lieutenant Pike

USA: Un con de flic star du web

Un jour après avoir abattu le dirigeant maoïste Kishenji, les forces de sécurité ont passé toute la journée d’aujourd’hui à ratisser la région forestière de Burisole, dans le district du Midnapore occidental (Bengale occidental) dans le but de retrouver Suchitra Mahato, une dirigeante maoïste qui accompagnait Kishenji, ainsi que plusieurs autres guérilleros. Tous sont parvenus à échapper aux soldats hier, et ont pu se réfugier dans la forêt, malgré que plusieurs d’entre eux aient été blessés par des tirs militaires. Dès hier, la zone toute entière a été bouclée afin d’empêcher toute fuite maoïste. Et depuis, les forces de sécurité ratissent sans relâche, mais sans résultat. Une alerte rouge a été déclarée dans tout l’état par les autorités qui craignent les actions de représailles.

Dans un communiqué publié hier soir, le porte-parole du CPI(maoïste) a déclaré: ‘Il a été arrêté alors que nos camarades se trouvaient à proximité, emmené et tué de sang froid. Nous exigeons une enquête indépendante quant au meurtre de notre dirigeant. Toute cette histoire de combat est montée de toute pièce’. Plusieurs activistes et autres militants des droits de l’homme ont également interpellé le gouvernement sur les circonstances de la mort de Kishenji.

En juin 2007, la police française avait interpellé Igor Igartua Etxebarria, Alaitz Aireition Azpiri et Aïtor Lorente Bilbio à Bagnères-de-Bigorre (Hautes-Pyrénées). Tous trois ont immédiatement été accusé de faire partie de la structure militaire de l’ETA après que les autorités aient découvert dans une cache, un révolver, des fausses plaques d’immatriculation et plusieurs faux papiers. Ils ont notamment été soupçonnés d’avoir planifié l’achat d’un médicament pouvant servir à la fabrication d’explosif. Le procès pour ‘association de malfaiteurs à visée terroriste’ s’est clôturé hier. Igor Igartua Etxebarria et sa compagne Alaitz Aireitio Azpiri écopent de six ans de prison ferme tandis que le troisième, Aïtor Lorente Bilbio écope quant à lui de quatre ans ferme.