Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Les agents de la Direction Contre le Terrorisme (DIRCOTE) ont mené une opération policière qui s’est soldée par l’arrestation de Manuel Eloy Salazar Sifuentes, présenté comme le responsable du recrutement du PCP-SL pour le nord du district José Crespo y Castillo. Deux autres personnes ont pu échapper à l’arrestation. Les policiers affirment avoir trouvé des munitions de kalachnikov lors d’une perquisition.

Pérou: Encore une arrestation

500 militants Occupy ont bloqué le Terminal J du port de Longbeach en solidarité avec les campements expulsés à travers le monde. Ce Terminal a été spécifiquement visé puisque c’est un investissement de Goldman Sachs. La police était présente en nombre et a tenté de séparer les activistes pour procéder à des arrestations. De l’aveu même des Occupy : ‘Heureusement, des anarchistes étaient présents et ont rapidement monté une barricade pour empécher la police de pénétrer nos lignes’. La police a ensuite menacé d’utiliser flash-ball et gazs. Au final, 200 camions ont été bloqués à l’entrée du port.

Manifestation Occupy

Manifestation Occupy

Une soixantaine de personnes ont défilés dans les rues de Londres ce 10 décembre pour demander la libération inconditionelle et immédiate de Mumia Abu Jamal.

La manifestation s’est terminée devant l’ambassade américaine où une autre manifestation ‘System change not Climate change’ se tenait déjà. Si les manifestants étaient heureux d’apprendre que la peine de mort ne serait pas reconduite, un message du MOVE a cependant rappellé que ‘cela ne veut pas dire qu’ils ne veulent pas Mumia mort, la police et les autres forces réactionnaires veillent à ce que ses droits et sa sécurité ne soient pas respectés en prison’.

Manifestation pour Mumia

Manifestation pour Mumia

Les forces de sécurité ont découvert un énorme stock d’armes et de matériaux explosifs appartenant aux guérilleros maoïstes dans le district de Rayagada. Selon le commissaire de la police locale, ces explosifs ont été saisis par les forces de sécurité au cours d’une opération de ratissage dans la jungle de Satiguda, à la frontière avec le district de Kandhamal les 11 et 12 décembre. Leur butin contient quinze puissants IED, cinq grenades, 14 fusils de fabrication artisanale, 17 détonateurs, six rouleaux de fil utilisé pour faire exploser les IED, des balles, six bombes, cinquante boîtes de détonateur vides, une batterie, 18 boîtes à tartines vides destinées à fabriquer les IED et six canons de fusils. Ces armes et munitions avaient été cachés à quatre endroits différents.

Saisie d’armes maoïstes

Saisie d'armes maoïstes

Depuis plusieurs mois, trente-trois ans après les faits, se tient en Allemagne un procès contre Verena Becker pour participation à l’action de la RAF contre le procureur général de l’époque, Siegfried Buback, que la RAF tenait pour responsable direct de la mort d’Ulrike Meinhof. L’Etat allemand veut contraindre les anciens militants de la RAF à témoigner. Ces militants ont publié un texte commun affirmant leur refus (lire ici ce texte).

Face à ce refus, l’Etat allemand utilise depuis des mois la menace de l’emprisonnement grâce à la disposition juridique du Beugehaft, (« astreinte par corps »), un arti­cle du code de pro­cé­dure pénale qui permet d’envoyer en prison pour six mois une per­sonne qui refuse de témoi­gner devant la jus­tice. Mais pour la première fois il met cette menace à exécution. Christa Eckes s’est vue notifier une décision d’incarcération; elle devrait sous quinze jours être emprisonnée dans un hôpital pénitentiaire. Un hôpital. Car Christa Eckes est actuellement en chimiothérapie, avec un pronostic vital de 50% selon ses médecins. Alors que cet état de santé permettrait normalement à un détenu de sortir de prison pour raisons de santé, c’est l’inverse qui se passe pour Christa Eckes, qui avait été arrêtée en 1974, à l’age de 24 ans, et qui a purgé deux longues peines de prison dans les années 70-80-90 (elle était d’ailleurs en prison en 1977, au moment de l’action contre Buback).

Hier après-midi, deux personnes, dont la femme d’un milicien pro-gouvernemental, ont été blessées lors la guérilla maoïste a mitraillé le poste de contrôle anti-guérilla du le village de Malabog, près de Davao City (Sud Davao). Le même jour, à Sitio Agay (Barangay), un groupe de militaires et de miliciens qui protégeait un chantier routier a été attaqué par la guérilla. Un milicien a été tué; deux autres personnes ont été blessées dans la fusillade.

Dans le village de Barangay (Gabi, Baleno town), une patrouille de l’armée a accroché une colonne de la guérilla. Il y a eu une violente fusillade mais les guérilleros ont pu décrocher, emportant leurs blessés mais laissant sur le terrain quelques armes et explosifs.

Hier encore, trois personnes présentées comme des cadres de la NPA ont été arrêtées dans deux opérations séparées de la police philippine. Philip Enteria alias Quezon, un vice-commandant de la NPA et Jerson Sambola alias Dondon, chef de peloton ont été arrêtés à Catanauan alors qu’ils circulaient à moto. Ils étaient armés chacun d’un pistolet et d’une grenade. Gloria Floresca alias Eloisa, présentée comme une responsable du service de financement du comité régional maoïste pour la région Ilocos-Cordillera, a été arrêtée dans un local clandestin de Vigan City (Ilocos).

Le 15 novembre, une série de perquisitions a été opérée avec pour résultat l’inculpation de 4 militants anarchistes. Les chefs d’inculpation sont les suivants : participation à un groupement formé en vue de la préparation de violences contre les personnes ou de destruction ou de dégradations de biens ;
 violence commise en réunion sans incapacité ;
 dégradation ou détérioration du bien d’autrui commise en réunion. Dans un langage moins sophistiqué, les 4 prisonniers sont accusés d’avoir attaqué le 5 juillet dernier les locaux de la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) pour contester les incarcérations de mineurs. Les armes de l’attaque étaient des bouteilles remplies d’excréments humains, déversées sur les bureaux et dans les locaux. Ce n’est pas la première attaque contre la PJJ puisque des locaux auraient déjà été taggés en février 2010 à la suite du suicide d’un mineur incarcéré et en mai 2011.
Si ces actions n’avaient en elles-mêmes causées que peu de dégâts, les quatre inculpés sont toujours en prison pour des motifs politiques avoués et pour des refus de prélèvements ADN. Le 3 décembre, une banderolle avait été installée Place du Capitole à Toulouse avec l’inscription suivante : ‘Police, justice, répression, dégage !’

Un rassemblement aura lieu devant le Palais de Justice de Poitiers ce 16 décembre, annonce le Comité poitevin contre la répression des mouvements sociaux. D’autres manifestations auront lieu à Bordeaux à Toulouse et dans d’autres villes le 17 décembre à l’occasion de la Journée nationale Anti-Répression.

La police a fait une descente ce matin du 13 décembre chez un membre d’Indymedia Oost-Vlanderen (OVL-IMC). Des ordinateurs, livres et affiches ont été confisqués. La police a argué des menaces proférées contre des huissiers. Selon la source anonyme, d’autres informations devraient suivre.
Prudence donc.

C’est un sénateur UMP qui l’annonce : il a demandé au Ministère de la Justice de sévir contre les sites internets qui diffusent des ‘guides du squatteurs’, notamment, squat.net qui diffuse la brochure ‘Le squat de A à Z’ depuis 2001, repris par plusieurs dizaines d’autres sites, mis-à-jour régulièrement et téléchargés un nombre incalculable de fois.

Voir une des brochures concernées : http://infokiosques.net/spip.php?article41