Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Les militants qui soutiennent les prisonniers républicains irlandais font actuellement campagne contre la procédure d’extradition de Sean Walsh. Des milliers de brochures d’information ont été diffusées pour dénoncer cette procédure. Si Sean est extradé, il sera incarcéré à Maghaberry sous le régime de détention brutal réservé aux prisonniers politiques républicains.  Sean Walsh, originaire de Cork, membre de Saoradh, est détenu à la prison de Portlaoise depuis décembre, sans inculpation, suite à une demande de l’armée britannique dans le cadre de l’opération « Arbacia ». Des points d’interrogation juridiques subsistent quant au mandat utilisé pour l’arrestation de Sean, car le départ de la Grande-Bretagne de l’UE nécessite la signature d’une nouvelle législation sur l’extradition. L’opération Arbacia est le nom donné par la Grande-Bretagne à l’arrestation et à l’emprisonnement d’éminents républicains de Saoradh en rapport avec des conversations prétendument enregistrées lors d’une réunion organisée et mise sur écoute par l’espion du MI5, Dennis McFadden. Neuf républicains, sept hommes et deux femmes, sont toujours internés en détention provisoire à la prison de Maghaberry depuis août 2020. Suite à la pression internationale, un éminent militant palestinien, le Dr Issam Hijjawi Bassalat, a été libéré en décembre dernier (voir notre article).

 

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Les droits des prisonniers politiques palestiniens sont systématiquement violés: du refus des visites familiales aux transferts constants d’une prison à l’autre tous les six mois, en passant par les raids agressifs dans les cellules. La lutte collective de ces prisonniers avait été suspendue en mars 2022 après qu’un accord a été conclu pour améliorer les conditions de détention. 1 000 prisonniers politiques palestiniens entameront jeudi prochain une grève ouverte de la faim, en protestation contre l’administration des prisons qui refuse d’appliquer les accords passés en mars. Il y a actuellement 4 400 prisonniers politiques palestiniens dont 36 femmes dans les prisons israéliennes, 300 Palestiniens de Jérusalem-Est, 250 de Gaza et 70 Palestiniens de territoires de 1948.

Ana Belén Montes était une analyste du Pentagone engagée par la Defense Intelligence Agency. L’une de ses premières missions de cette Porto-ricaine a été de se rendre à Cuba pour étudier l’armée cubaine. Dans le cadre de son travail, elle a eu accès à presque tout ce que les services de renseignement possédaient sur Cuba, y compris ceux de la CIA et du département d’État. Pendant 16 ans, elle aurait partagé ces informations … avec Cuba. En 2001, Ana Belén Montes a été arrêtée par le FBI et accusée de « conspiration d’espionnage » en faveur de Cuba. Elle a été condamnée à 25 ans de prison sans possibilité de libération conditionnelle et envoyée dans une prison de la base navale du Texas. La date de sa libération est prévue pour le 1er juillet 2023. Lors de son procès, Ana Belén Montes a témoigné : « Je me suis engagée dans cette activité (…) parce que j’ai obéi à ma conscience plutôt qu’à la loi. Je crois que la politique de notre gouvernement à l’égard de Cuba est cruelle et injuste (…) et je me sentais (…) obligée d’aider l’île à se défendre contre nos efforts pour imposer nos valeurs et notre système politique. »

Nina Alejandra Droz Franco a été arrêtée à San Juan, à Porto Rico, après avoir bloqué une ligne de policiers anti-émeute lors d’une grande manifestation et rébellion le 1er mai 2017. Elle a été accusée d’avoir tenté de mettre le feu au bâtiment du Banco Popular, cible de la manifestation. Les banques, en collusion avec le Fiscal Control Board imposé en 2016, ont réduit Porto Rico à la misère. Nina a été condamnée à 37 mois de prison et à trois ans de probation. Il est possible qu’elle soit transférée dans une prison américaine.

Pour en savoir plus

Au début du mois de juillet, le procureur général Peter Frank s’est rendu en Turquie (photo). À l’invitation du procureur général turc, il a rencontré Erdoğan, le procureur général, le président de la Cour de cassation et le ministre de la Justice. Un porte-parole du parti Die Linke a interpellé le gouvernement fédéral sur cette visite. Le gouvernement est resté silencieux sur le contenu de la réunion, déclarant qu’aucune « procédure pénale concrète » n’avait été discutée. Néanmoins, la réponse du gouvernement fédéral a révélé que le gouvernement fédéral transmet toutes les condamnations de citoyens turcs en Allemagne au ministère turc de la justice. Cela concerne des dizaines de milliers de données, avec une tendance à la hausse. En 2017, 47 779 dossiers dits pénaux ont été transmis à la Turquie, ils seront 57 531 en 2019 et 69 790 en 2021. Cela vaut notamment pour les personnes qui ont été condamnées pour avoir enfreint la « loi sur les associations » et qui sont presque toujours des membres du mouvement kurde.

Deux blindés de l’armée belge ont été incendiés au moyen de cocktails Molotovs sur le parking de l’entreprise OIP dimanche matin dans le zoning Westerring, à Audenarde. La firme OIP, filiale de la multinationale israélienne Elbit Systems. Les deux véhicules, des Piranha III achetés en 2006 pour 1,5 million d’euros l’unité au constructeur suisse Mowag afin de remplacer les chars Leopard, ont totalement brûlé. OIP a été fondée à Gand en 1919 sous le nom d’Optique et Instruments de Précision pour développer et produire des lentilles et des objectifs pour l’armée. À partir des années 1960, elle est pionnière de l’électro-optique, avec des innovations telles que l’un des premiers affichages tête haute (pour les Lockheed F-104) et des systèmes de contrôle de tir (pour les chars Leopard). L’entreprise fabrique également des lunettes de vision nocturne holographiques.

L’inscription “Shut Elbit Down” a été inscrit sur les murs d’OIP s’explique par ce fait qu’en 2003, OIP a été racheté par l’entreprise d’armement israélienne Elbit Systems. Elbit fourni des munitions au phosphore blanc et des drones qui ont été utilisés par Israël lors de ses agressions contre Gaza. Elbit fabrique également des armes à sous-munitions pour l’armée israélienne, contribuant ainsi à contourner une interdiction internationale. Les ventes à l’armée israélienne représentent environ un cinquième des rentrées d’Elbit.

Les membres de la National Straight Pride Coalition, une organisation ouvertement raciste, avait organisé une manifestation devant ne clinique d’avortement à Modesto, en Californie, pour faire interdire l’IVG. Rejoint par les fascistes de Proud Boys, ils se sont cependant heurtés à des contre-manifestants nettement plus nombreux. La police s’est interposée et s’est affrontée aux contre-manifestants, tirant des « pepper balls » (des capsules de plastique qui cassent l’impact, dégageant un nuage de poivre en poudre) et des « bean bags » (sorte de balles en caoutchouc). Trois personnes ont été arrêtées pour « non-dispersion », deux fascistes et un antifa. L’année passée, le même rassemblement avait entrainé les mêmes affrontements.

Après des semaines de déni, le gouvernement grec a dû reconnaître que les services de Renseignements (l’EYP) ont espionné un eurodéputé, et probablement des journalistes en infectant leurs téléphones avec un logiciel d’espionnage, le Predator. Tout commence le 28 juin dernier, un eurodéputé socialiste soumet alors son téléphone portable au service spécialisé du Parlement européen pour détecter l’éventuelle présence de logiciels illégaux. Dès le premier contrôle, un lien suspect lié à l’outil de surveillance de Predator a été détecté. Predator est commercialisé par la société Cytrox, basée à Skopje, en Macédoine du Nord. Cette start-up a été rachetée en 2019 par un ancien officier israélien spécialisé dans le cyber espionnage, Tal Dilian. Cytrox dispose désormais de bureaux en Israël et en Hongrie. Tal Dilian a intégré Cytrox dans sa galaxie de sociétés qui proposent ses services aux gouvernements, Intellexa. Il vise à concurrencer l’autre groupe israélien, NSO.

Predator utilise les failles de sécurité des smartphones qui utilisent le système IOS (Apple) ou Android (Google). Il suffit que l’utilisateur clique sur un lien envoyé par la messagerie WhatsApp pour que le mouchard s’installe et commence à récolter des données. Cytrox utilise de faux comptes sur les réseaux sociaux et de faux sites pour inciter les cibles de ses clients à cliquer sur un lien contaminé. Selon Meta, plus de 50.000 de ses utilisateurs ont été ciblés par le logiciel espion. Ils ont été avertis individuellement. Le groupe a supprimé quelque 300 comptes Instagram et Facebook créés par Cytrox. Ils étaient utilisés pour obtenir des informations sur les cibles, les approcher et les infecter. Le groupe a également supprimé 1500 comptes qui avaient envoyé des liens contaminés vers des cibles.

Il faut souligner que les pays les plus avancés technologiquement disposent des ressources au sein de l’appareil d’État pour développer leur propre logiciel espion sur mesure, sans passer par une société commerciale. Pegasus ou Predator peuvent être vus comme des solutions proposées aux États qui ne disposent pas des fonds ou de l’expertise nécessaire à ce développement interne d’outils de surveillance.

Les autorités lettones profitent de l’agression de la Russie poutinienne en Ukraine pour démanteler le monument commémorant la victoire sur l’Allemagne nazie dans la capitale, Riga. D’énormes statues en bronze de soldats de l’Armée rouge, qui ont libéré la Lettonie de l’occupation allemande, ont été enlevées mardi et des travaux de démolition sont en cours. Les vétérans de la Légion lettone, une unité de la Waffen SS composée de Lettons, qui défilent encore à Riga chaque année, ont longtemps fait campagne pour la destruction du monument. Le gouvernement letton leur donne satisfaction, en ordonnant que tous les monuments soviétiques célébrant la victoire sur le fascisme soient détruits d’ici novembre dans tout le pays.

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Des habitants de la « Jungle Salimpur » en colère ont occupé l’autoroute Dhaka-Chattogram pour protester contre la décision de l’administration d’expulser les habitations illégales de la zone, près de la route de liaison Bayezid à Chattogram. Des milliers de personnes Les manifestants ont d’abord envahi les rues près de l’Université asiatique pour femmes de la ville portuaire à midi, avant de se rendre dans le quartier de Faujdarhat. Il ont bloqué l’intersection Faujdarhat de l’autoroute la plus fréquentée du pays, vers 13 h 15 mardi, provoquant un important embouteillage. Ils ont ensuite affronté la police, qui utilisait des gaz lacrymogènes pour les faire partir, en lançant des briques. La circulation est redevenue normale vers 17 heures. Les manifestants ont exigé que la propriété des terres leur soit attribuée et ont demandé aux autorités de rétablir l’alimentation en électricité des colonies expulsées dans la zone. L’expulsion fait partie d’un plan gouvernemental visant à construire une prison, des installations sportives, un stade de cricket, une mosquée, un parc safari et à cet endroit….

 

Au moins 2 morts et 37 blessées, tel est le bilan partiel de la journée de mobilisation du 22 août à Port-au-Prince. A l’initiative de plusieurs organisations syndicales, politiques et populaires, des nombreux manifestants ont gagné les rues de la capitale pour dénoncer la remontée spectaculaire de l’insécurité, la vie chère et la pénurie du carburant sur le marché local. La police a fait usage de gaz lacrymogène pour disperser la foule des manifestants. Des barricades de pneus usagés enflammés ont été levées sur la route nationale No2, dans la municipalité de Carrefour, sur la route de l’aéroport international de Port-au-Prince et ailleurs encore. Un militant politique a été tué par balle quand des individus armés, hostiles à la manifestation, ont fait feu en direction de la foule. Des mouvements de protestations massifs onbt également eu lieu au Cap-Haïtien (Nord), aux Cayes (Sud), à Jacmel (Sud-Est), à Miragoane (Nippes, une partie du Sud-Ouest d’Haïti), à Petit-Goâve (à 68 km au sud de Port-au-Prince).