Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Un sous-officier a été tué et six soldats blessés dans des affrontements tandis que deux soldats ont été tués dans une attaque à l’IED dans la province de Hakkari (sud-est). Le gouverneur de la province a affirmé que des soldats opérant dans la vallée de Kazan étaient entrés en contact avec des guérilleros du PKK. Un soldat a été tué et six autres blessés dans l’affrontement qui a suivi. Par ailleurs, un IED a explosé au passage d’un groupe de soldats dans la région de Tekeli. Deux soldats sont morts dans l’explosion.

Le dernier bilan de l’armée turque de l’offensive aérienne et terrestre menée depuis le début de la semaine dans la région fait état de 53 tués dans le camp du PKK, un chiffre qui n’a pas été confirmé par ce dernier.

Samedi, dix soldats colombiens, dont un officier et un sous-officier sont décédés, et quatre autres blessés, victimes d’une embuscade des guérilleros des FARC. Vendredi déjà, dix soldats avaient été tués dans une attaque similaire dans la province de Narino, à la frontière avec l’Equateur. Hier, l’action s’est déroulée dans la région de la ville de Tame, à 300 kilomètres au nord-est de Bogota, à proximité de la frontière avec le Venezuela. Ces deux attaques constituent les plus importantes menées par les guérilleros en 2011. Les autorités ont annoncé une intensification des mesures de sécurité d’ici aux élections qui doivent se tenir le 30 octobre.

Plus tôt cette semaine, les autorités turques ont déclenché une vaste offensive à la frontière turco-irakienne contre les bases du PKK. 22 bataillons, soit plus de 10.000 hommes, ont été déployés dans la région. De violents combats ont eu lieu ce samedi dans la province de Hakkari (sud-est). L’armée turque a annoncé que plus de trente guérilleros avaient été tués par ses soldats aujourd’hui. ‘Un total de 49 guérilleros ont été tués au cours de ces deux derniers jours’ a affirmé l’état-major général turc dans une déclaration postée sur son site internet ce samedi, ajoutant que l’opération se poursuivait.

Offensive de l’armée turque

Offensive de l'armée turque

Plusieurs brigades policières ont été déployées dans les zones forestières du Bastar (Chhattisgarh) ce matin pour tenter d’appréhender un groupe de maoïste au lendemain d’une attaque au cours de laquelle six policiers sont décédés. Vendredi après-midi, des douzaines de guérilleros ont tendu une embuscade à un contingent de seize membres de la force du district dans le village de Netanar, à 30 kilomètres de Jagdalpur. Ceux-ci revenaient d’une mission d’inspection de bâtiments suspectés d’avoir été endommagés par la guérilla. Six policiers sont morts sur place alors que cinq autres ont été grièvement blessés. Les guérilleros ont d’abord pris d’assaut les policiers à moto avant d’ouvrir le feu. Le directeur général de la police a annoncé que plusieurs brigades de la force du district ratissaient les alentours du village de Netanar et les environs afin d’appréhender les guérilleros responsable de l’attaque.

Dix soldats de l’armée colombienne ont été tués ce vendredi dans une embuscade attribuée aux FARC. Les guérilleros ont fait explosé plusieurs bombes au passage de deux véhicules circulant dans la province de Narino, à la frontière avec l’Equateur. Ces soldats avaient été déployés en vue d’augmenter la sécurité pour les élections régionales qui doivent se dérouler la semaine prochaine. Selon le porte-parole de l’armée, cette attaque est la plus meurtrière de l’histoire de la région.

La surveillance prend des formes de plus en plus variées grâce aux avancées technologiques. Autant elle se diversifie, autant elle prend également de plus en plus d’ampleur. Le territoire français compte 673.000 caméras de surveillance. Et la police envisage d’améliorer le dispositif grâce à un fichier qui classerait les images via un système de reconnaissance faciale. Le logiciel pourra comparer le visage du suspect filmé avec les faciès répertoriés et proposera une liste de suspects potentiels par ordre de ressemblance. Pour ce qui est des écoutes téléphoniques, elles ont augmenté de 18% entre 2009 et 2010. L’année dernière, la Commission nationale de Contrôle des Interceptions de Sécurité (CNIS – gendarme des écoutes) a validé plus de 6000 ‘interceptions de sécurité’ (mises sous surveillance à la demande du gouvernement de lignes mobiles, filaires ou internet). Par ailleurs, les policiers qui, lorsqu’ils ont obtenu la commission rogatoire dans le cadre d’une enquête judiciaire, n’ont plus qu’un code à entrer sur leur table d’écoute pour espionner les conversations de la personne visée, ont procédé à 43.000 écoutes en 2010. Cela constitue une augmentation de 65% en quatre ans. Enfin, il existe aujourd’hui en France 58 fichiers policiers (contre 37 en 2007), dont plus d’un quart n’ont pas d’existence légale. Les autorités françaises planchent actuellement sur un projet de loi visant à créer une carte d’identité biométrique où seront stockées toutes les données du détenteur – état civil, empreintes digitales,…

Un rassemblement avec stand d’information et diffusion de tracts pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah a eu lieu ce vendredi après-midi à l’occasion du rassemblement hebdomadaire pour la Palestine, devant la Bourse, à Bruxelles.

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Bruxelles: Rassemblement pour Georges Ibrahim Abdallah

Au cours d’une conférence de presse tenue ce vendredi à Ankara, les ministres des affaires étrangères de l’Iran et de la Turquie ont annoncé avoir signé un accord de coopération anti-terroriste. Leurs forces armées travailleront ensemble pour lutter contre le PKK ainsi que sa branche iranienne, le PJAK. Aucune mesure concrète n’a encore été présentée mais le ministre turc a annoncé qu’à partir d’aujourd’hui, les deux pays coopéreront dans un projet d’action commun jusqu’à ce que la menace posée par ces organisations soit totalement éliminée.

Par ailleurs, cela fait trois jours aujourd’hui que l’armée turque mène une offensive terrestre et aérienne contre les bases du PKK situées dans les monts Qantil, à la frontière turco-irakienne. Les bombardiers turcs effectuent des sorties continuelles pour bombarder la région alors que l’offensive terrestre est rendue très difficile en raison des risques d’explosion de mines. Les autorités ont confirmé la poursuite des opérations sans toutefois donner de résultats ni de bilans des opérations déjà accomplies.

Lundi, nous vous annoncions que la direction de l’usine chimique d’Ineos à Feluy avait fait appel à la police afin de réquisitionner des ouvriers en grève. 46 d’entre eux avaient été forcé de reprendre le travail, sous prétexte – selon la direction – que la sécurité n’était pas assurée sur le site. Les syndicats avaient immédiatement répliqué en annonçant que l’usine avait été sécurisée vendredi, avant le début de la grève. Dès lundi midi, ces derniers avaient introduit un recours devant le Conseil d’Etat pour faire casser l’ordre de réquisition. Mardi soir, se prononçant sur la forme (ordre pas assez motivé) et non sur le fond, le Conseil d’Etat l’a annulé. Vers 23 heures, les 46 ouvriers sont donc sortis de l’usine. La grève se poursuit, et le piquet empêche toute entrée sur le site. Les syndicats, qui maintiennent qu’aucun problème sécuritaire n’est à craindre ont rappelé que parmi les cadres techniques de la direction figuraient des personnes formées capables d’assurer la sécurité du site, et qu’ils n’avaient donc qu’à le faire.

En août 2009 s’est ouvert à Vilnius le procès de Michael Campbell, 39 ans, originaire du comté de Louth en Irlande du Nord et soupçonné d’être membre de la Real-IRA. Il était accusé d’avoir tenté d’acheter des armes, dont des grenades, des fusils, des détonateurs et des explosifs en vue de les ramené dans son pays. Au cours du procès, des images et des conversations enregistrées clandestinement ont été produites devant le juge. Parmi celles-ci, un entretien téléphonique au cours duquel il aurait été en train de planifier une action à l’explosif à Londres. Campbell avait été arrêté à Vilnius en janvier 2008 dans le cadre d’une vaste opération menée conjointement par les autorités lituaniennes et irlandaises. Aujourd’hui, il a été reconnu coupable de soutien à une organisation terroriste, de possession illégales d’armes et de tentative de contrebande. Il écope d’une peine de douze ans fermes.

Michael Campbell

Michael Campbell