Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Pour la cinquième fois en un mois, les étudiants britanniques sont descendus dans la rue ce jeudi, journée au cours de laquelle la proposition de loi concernant l’augmentation des droits d’entrée à l’université devait être votée. Dès le début de l’après-midi, des milliers de personnes s’étaient rassemblées dans le centre de Londres. Cinq manifestants sont parvenus à pénétrer dans la partie du Parlement réservée au public d’où ils ont scandés des slogans avant d’être expulsé sans ménagement. Pendant toute l’après-midi, les manifestants se sont opposés aux forces de l’ordre qui les empêchaient de s’approcher du Parlement. Des policiers à cheval n’ont pas hésité à charger plusieurs fois la foule afin de la contenir. Selon les médias britanniques, il y aurait eu des dizaines de blessés de part et d’autres, et 22 jeunes auraient été interpellés. A l’annonce de l’adoption de la loi, vers 18h30, plusieurs groupes de quelques centaines d’étudiants sont parvenus à passer à travers le cordon policier pour se disperser dans la capitale. Un de ces groupes est tombé sur la voiture qui transportait le prince Charles et l’ont arrosée de peinture, d’oeufs et d’objets divers. Les vitres du Ministère des Finances ont été brisées et la façade du bâtiment de la Cour Suprême a été maculée. Des manifestations ont également eu lieu à travers tout le pays.

Affrontements à la manifestation estudiantine à Londres

La police montée charge la manifestation estudiantine à Londres

Affrontements à la manifestation estudiantine à Londres
La police montée charge la manifestation estudiantine à Londres

Du 6 au 8 décembre, le prisonnier vert-anarchiste Marco Camenisch a mené une grève de la faim solidaire avec les trois militants verts-anarchistes accusé d’une tentative d’attentat contre le centre de recherche d’IBM en Suisse et actuellement détenus à l’isolement. A cette occasion, Marco salue les participant au Symposium annuel contre l’isolement carcéral et les prisonniers communistes et antifascistes espagnols en grève de la faim pour leur regroupement.

calicot Marco Libero en Suisse

calicot Marco Libero en Suisse

A l’image de la nouvelle politique juridico-répressive qui identifie tout militant de la gauche indépendantiste basque à ETA, le juge Garzon identifie tout un mouvement communiste à l’organisation de guérilla antifasciste GRAPO. Ces 10 dernières années, dans trois États européens (français, espagnol et italien), 72 arrestations ont été réalisées, 56 militants sont incarcérés (16 militants des GRAPO, 26 du PCE(r), 11 du Secours Rouge International – désormais interdit en Espagne – et 3 du mouvement de résistance).

Le dernier procès en date s’est déroulé au tribunal d’exception de l’Audience Nationale à Madrid les 28 et 29 octobre dernier pour lequel Manuel Perez Martinez (PCE(r)) et Victoria Gomez Mendez (GRAPO) ont été acquittés après avoir été accusé/es d’être les auteurs de divers attentats à l’explosif avec une peine requise -en ajout sur leur peine actuelle de 22 ans de prison…

Le Collectif des prisonnières et prisonniers politiques du PCE(r), du SRI et des GRAPO a entamé ce mois une grève de la faim tournante. Les prisonniers revendiquent l’abrogation de la « Loi des Partis » (qui a paermis e. a. l’interdiction de Batasuna), la libération des prisonniers gravement malades et de ceux qui ont purgé leur peine, et la réunification des prisonniers communistes et antifasciste dans une seule prison.

Espagne: Prisonniers communistes en grève de la faim

L’ouverture de la saison de la Scala à Milan a été marquée mardi par des échauffourées entre la police et quelques centaines de manifestants: des gens du monde du spectacle et des étudiants, qui protestaient contre les coupes budgétaires, ainsi que des immigrés militant contre une loi qui les prive de leur permis de séjour six mois après la perte d’un emploi. Les manifestants ont tenté de franchir le cordon de sécurité établi tout autour de la place de la Scala avec des barrières métalliques. Les policiers en tenue anti-émeute les ont repoussés violemment en les frappant avec leurs matraques et en lançant des grenades lacrymogènes. Un policier et un carabinier auraient été légèrement blessés.

Le collège européen de police (European Police College – CEPOL) a été créé le 22 décembre 2000. Constitué initialement en réseau des divers instituts nationaux de formation des cadres supérieurs des forces de police à statut civil et militaire de l’Union Européenne, le CEPOL a été réformé en 2004 et est devenu en 2006 une agence européenne.

Le CEPOL a officiellement pour vocation de contribuer à la formation des hauts responsables des services de police des différents États membres ; de soutenir et développer une approche européenne des principaux problèmes se posant à ces États dans les domaines de la sécurité ; d’approfondir la connaissance des systèmes et structures de police ; d’améliorer la connaissance des instruments internationaux dans le domaine de la coopération ; d’assurer une formation adéquate quant au « respect des garanties démocratiques » ; de favoriser enfin la coopération avec les autres instituts de formation policière existants.

Le Collège Européen de Police (CEPOL) et l’Institut National Turc de Police ont signé un accord de coopération, à la Délégation turque à l’Union Européenne (l’UE) à Bruxelles. L’accord permettra aux policiers turcs de contribuer aux activités CEPOL comme des formateur, comme élèves, ils participeront à des échanges et aux programmes de recherches, et auront accès au réseau électronique du CEPOL. De plus, un représentant turc sera invité à suivre les réunions du Groupe de travail de Relations Exterieures du CEPOL.

Le Collège européen de police (CEPOL)

Le Collège européen de police (CEPOL)

Avant l’été, de nombreux apéros géants avaient été organisés via Facebook. A Nantes, lors d’une de ces fêtes rassemblant 10.000 personnes, un jeune homme ivre avait sauté d’un pont. En octobre, une jeune fille avait été accidentellement brûlée lors d’une autre fête improvisée. Un contact a été pris avec Facebook par le ministère de l’intérieur et par le secrétariat d’État chargé du développement de l’économie numérique, afin de mettre en place des procédures pour rappeler les règles en vigueur, pour éventuellement supprimer les appels à une manifestation illicite, et pour en identifier les auteurs. Le droit de manifester étant reconnu en France, le terme « manifestation illicite » ne peut viser que celles qui n’ont fait l’objet d’aucune demande d’autorisation préalable en préfecture, ce qui est le cas de l’énorme majorité des appels à manifester lancés sur Facebook.

Le gouvernement ne précise pas si le réseau social américain a accédé à cette demande, mais ajoute que « ‘c’est par une coopération avec les réseaux sociaux, dans le cadre du droit existant, qu’une solution satisfaisante pourra être trouvée ». Il rappelle que les enquêtes judiciaires permettent déjà de faire identifier les auteurs, puisqu’il est possible d’exiger des fournisseurs d’accès Internet et des services en ligne concernés les données de connexion des auteurs des messages en cause. Un député UMP a par ailleurs déposé en juin une proposition de loi, qui vise à encadrer spécifiquement les manifestations organisées par Internet, en obligeant à désigner un organisateur qui assumera la responsabilité. A défaut, la manifestation pourrait être interdite par la préfecture.

Cinq cadres maoïstes ont été arrêtés le 3 décembre par le Groupe de travail Spécial de la Police de l’Etat de Kolkata. Il s’agit du secrétaire du comité régional du PCI(m), Sudip Chongdar (alias « Kanchan »), Kalpana Maity (alias « Anu »), Anil Ghosh (alias « Ajay »), Barun Sur (alias « Bidyut ») et Bimal Mullick alias « Sankar » dans différents endroits de Kolkata. Des munitions du matériel ont été saisi (photo), ainsi que des documents sur plusieurs actions de la guérilla, y compris l’attaque du 15 février contre un camp des forces de sécurité dans Silda dans lequel 24 militaires de l’Eastern Frontier Rifles avaient été tués. L’enquête a révélé une voie d’approvisionnement de la guérilla maoïste partant de la Chine et s’étirant du Nord-est à Junglemahal. Par cette voie, les guerilleros s’approvisionnent en matériel IT (ordinateurs, matériels de télécom, télécommandes pour IED, etc.).

Les actions de guérilla continuent. Des bâtiments d’une plantation de café gérée par le APFDC (Andhra Pradesh Forest Development Corporation) dans le district de Nalgonda ont ainsi été détruits au cours d’un assaut auquel plus de 200 personnes ont pris part. Cette attaque intervient alors que le CPI(M) a exigé récemment que ces plantations de café soient restituées aux locaux qui les ont cultivées, d’autant plus que ces terres leurs appartiennent. Le parti a annoncé une vague de troubles tant que la situation restera inchangée.

Inde: Guérilla et contre-guérilla

Aujourd’hui a comparu devant la 23e chambre du tribunal correctionnel de Paris Grégory B., un squatteur de 30 ans proche de la mouvance anarchiste. Le visage couvert d’une capuche et d’un masque de ski, armé d’un bâton téléscopique, il avait donné « un coup de pied sauté » dans le dos d’un passant alors que celui-ci tentait d’empêcher un manifestant de briser une vitrine. Des images avaient circulé sur internet et le coup de pied avait valu à son auteur le surnom de « ninja ». Diffusée sur internet, la vidéo avait fait naître des rumeurs contre les policiers, soupçonnés de provoquer des incidents. Grâce à des clichés pris durant la manifestation, les policiers avaient identifié le suspect. Arrêté le 5 novembre, Grégory B. a été aussitôt incarcéré à Fleury-Mérogis. Il a avoué être le ninja. Le procureur a requis deux ans ferme, le tribunal a condamné Grégory à un an de prison, dont six mois ferme, pour violences et complicité de dégradation.