Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Le président de l’Association Sahraouie Des Victimes des Violations Graves des Droits de l’Homme commises par l’Etat du Maroc, Brahim Dahanne, et un groupe de défenseurs de droits de l’hommes et militants Sahraouis (à savoir Lachgare Degja membre du bureau exécutif de l’ASVDH, Nassiri Hammadi président du comité de défense des droits de l’homme à Smara et membre de l’ASVDH, Ali Salem Tamek secrétaire général du CODESA, Tarouzi Ihdih membre de l’ODS et Saleh Lebaihi membre du CODESA), ont visité des campements des réfugies Sahraouis entre le 23 septembre et le 8 octobre. Leur avion a atterrit sur l’aéroport Med V à Casablanca au Maroc à 13h27 (GMT). A 13h37 (GMT) Brahim Dahanne a téléphoné de nouveau pour dire que pas loin de l’avion, il y a quelques voitures de la police et qu’ils seraient peut être arrêtés. Depuis ce moment, on a perdu tous contacts avec lui et avec la délégation.

Lachgare Degja

Le site de l’ASVDH

Lachgare Degja

L’agence Press Trust of India a annoncé qu’entre 100 et 200 guérilleros maoïstes ont tués 17 policiers dans le district de Gadchiroli (le district le plus oriental de l’Etat de Maharashtra). Les combats auraient duré trois heures. La police de l’État du Maharashtra a toujours eu fort à partie avec les guérillas maoïstes du Gaddchiroli. Des dizaines de policiers ont été tués et plusieurs opérations de grande envergure ont déjà eu lieu. Selon la presse indienne, c’est une femme, âgée de 44 ans, l’ex-étudiante universitaire de l’État d’Andhra Pradesh qui commande la guérilla du Maharshtra depuis la mort au combat de l’ancien l’année passée. Des femmes occupent plusieurs postes clé de cette guérilla.

L’Etat indien va en effet mener d’ici une semaine – 10 jours une gigantesque campagne contre la guérilla. L’opération de type ‘search and destroy’, appelée « Operation Green Hunt », mobilise quasiment 100.000 hommes.

Carte de l’Inde

Un rassemblement avec diffusion de tracts se tiendra de 14h à 15h à l’appel du Comité des Libertés au rond-point Schuman (quartier européen). Une délégation de notre Secours Rouge sera présente.

Voir notre dossier sur Güler Zere.

Iniciative Cuba Socialista organise pour la seizième fois le samedi 24 octobre ‘Che Presente’, la plus grande fête de solidarité avec Cuba. Parmi les nombreuses activités au programme, un rencontre avec les membre des familles des 5 Cubains détenus à Miami pour leurs activités de contre-terrorisme (samedi 24 octobre de 16h30 à 18h00 au Campus Jette, Haute Ecole Erasme, avenue du Laerbeek 121, 1090 Bruxelles. 10 euros prévente/chômeurs/étudiants/membres ICS: 6 euros.

Photo des 5 Cubains

Programme complet et toutes infos utiles sur le site Cubanismo

La police d’Istanbul a utilisé pour la deuxième journée consécutive canons à eau, gaz lacrymogène et véhicules blindés pour disperser mercredi une manifestation contre le FMI et la Banque mondiale, qui achevaient leur réunion annuelle dans la métropole turque. Les policiers anti-émeutes ont chargé les manifestants qui s’étaient rassemblés dans le quartier de Pangalti, sur la rive européenne de la métropole, scandant ‘Va-t-en FMI, ce monde nous appartient’ alors qu’ils voulaient marcher en direction du centre de congrès, à quelques centaines de mètres du lieu de la manifestation, où se tenaient les réunions. Les manifestants, pour la plupart masqués, et membres d’organisations révolutionnaires, ont répliqué avec des pierres et des frondes lançant des billes de métal.

Tout comme la veille, un groupe d’une centaine de manifestants ont saccagé à coups de barres de fer et de pierres au moins cinq succursales bancaires, un supermarché et un fast-food, dans le centre-ville, avant de perturber la circulation sur une autoroute périphérique, sans que la police n’intervienne. Les manifestants s’en sont aussi pris sur cette route à une voiture de police qu’il ont pris pour cible avec des pierres. Un policier à bord du véhicule a réagi en tirant des coup de feu en l’air par la fenêtre. La police a procédé mercredi à 25 interpellations, qui viennent s’ajouter à 103 arrestations réalisées la veille, a affirmé le gouverneur d’Istanbul, Muammer Güler. La réunion annuelle du Fonds Monétaire International et de la Banque mondiale s’est achevée ce mercredi. Environ 10.000 policiers et 1.600 vigiles ont assuré la sécurité de la réunion.

On a en outre appris qu’un militant est décédé durant la manifestation d’hier (video). Ishak Kalvo est décédé suite une attaque cardiaque quand la police a pénétré dans l’avenue piétonnière Istiklal, dans le centre d’Istanbul, qu’elle a copieusement arrosée de gaz lacrymogènes. Une ambulance avait réussi à prendre en charge le militant âgé de 55 ans, mais étant donné la fermeture des rues il n’est pas arrivé à l’hôpital et est décédé.

Sur les 4 millions de caméras de surveillance en service en Grande-Bretagne (un Britannique est filmé en moyenne 300 fois par jour), seules 10% seraient utilisées efficacement. Dans un pays dont les rues sont bardées de caméras de surveillance, le dispositif n’est pleinement efficace que s’il y a quelqu’un derrière l’écran. Problème principal: le coût d’un tel déploiement de forces devant les écrans de surveillance. C’est pour parer à ce problème qu’une entreprise privée britannique entend proposer aux détenteurs d’ordinateurs équipés d’un accès Internet de prendre part eux-mêmes à la surveillance et de gagner de l’argent s’ils signalent un délit.

Exemple: un magasin de vêtements possédant au moins une caméra de surveillance verse une vingtaine de livres sterling (20 euros) à Internet Eyes – c’est le nom de la société, littéralement ‘Les yeux d’Internet’. En échange, cette société confie la surveillance des images de sa caméra, en direct, à des internautes volontaires. Internet Eyes s’adresse aux commerces, bureaux, et aimerait séduire les forces de l’ordre ainsi que les municipalités. Un marché à fort potentiel: plus de 4 millions de caméras de surveillance sont en service dans le pays, indiquent les concepteurs du projet.

Derrière leur écran, des Britanniques scrutent le moindre incident. À eux de cliquer sur une touche dès qu’ils détectent un comportement suspect (vol, vandalisme, etc.). Un SMS et une capture d’écran partent alors chez le commerçant. L’internaute peut espérer toucher jusqu’à 1.000 euros, promet Internet Eyes. Pour cela, il faut être rapide, car plusieurs individus peuvent en effet scruter la même caméra au même instant. Seul le premier à cliquer gagne des points, convertis ensuite en livres sterling. Mais tout clic abusif sera puni par une perte de points. Un véritable jeu en ligne.

Un autre moyen de gagner de l’argent consiste pour l’internaute à donner un compte-rendu régulier de ses observations aux entreprises qui, à leur tour, donnent leur avis sur son travail, en échange de quelques points. Le site devrait également afficher une galerie de portraits: tous les individus ayant été arrêtés, avec le nom de l’internaute ayant contribué à leur arrestation. Le système sera d’abord testé en novembre à Stratford-upon-Avon. Il doit être étendu à tout le territoire le mois suivant.

Depuis des années, des milliers de guérilleros maoïstes se battent contre la souveraineté du pouvoir étatique indien. Mais leurs actions, de plus en plus violentes, ont franchi un degré supplémentaire avec la découverte d’un policier décapité par des rebelles présumés dans l’État du Jharkhand (est).

Le ministre indien de l’Intérieur, P. Chidambaram, a déclaré mercredi que les maoïstes devaient ‘prendre le chemin de la démocratie et du dialogue’ sous peine d’une opération militaire d’envergure. Selon le quotidien Hindustan Times, une offensive pourrait avoir lieu après le 17 octobre, date de la fête de Diwali (fête des lumières) célébrée dans tout le pays.

165 des 600 départements du pays seraient, à des degrés divers, sous l’influence de 10.000 à 20.000 guérilleros maoïstes que les Indiens appellent les ‘naxalites’. Les maoïstes mènent la lutte armée contre de grands propriétaires terriens et les sociétés minières, pour la défense des paysans sans terre et des tribus dans des États indiens où la puissance publique (éducation, santé, infrastructures) est quasiment inexistante.

La semaine dernière, seize personnes ont été tuées au cours de l’attaque d’un village par des maoïstes dans l’État du Bihar (est), après un différend sur la propriété de terres agricoles. Environ 800 personnes ont trouvé la mort en 2007 dans des violences liées à la guérilla maoïste et à la répression de l’Etat indien, et l’on compte déjà 580 morts cette année.

Une soixantaine de personnes étaient présentes cet après-midi devant les institutions européennes pour dénoncer le putsch au Honduras et soutenir la résistance populaire.

Rassemblement de solidarité pour le Honduras

Solidarité avec le peuple hondurien

Rassemblement de solidarité pour le Honduras
Solidarité avec le peuple hondurien

Le directeur du renseignement US, l’amiral Dennis C. Blair, a révélé que l’actuel budget annuel pour la ‘communauté du renseignement’ (16 agences employant 200.000 personnes à travers le monde, incluant des contractuels de l’entreprise privée) se chiffre à 75 milliards de dollars. En dévoilant une version non classifiée de la Stratégie de renseignement national (National Intelligence Strategy, NIS), l’amiral Blair soutient qu’il cherche à abolir ‘cette vieille distinction entre le renseignement militaire et non militaire’, et les ‘centre de fusion’ semblent être un outil privilégié pour ce faire.

Depuis le 11 septembre 2001, le gouvernement fédéral a encouragé la croissance explosive des centres de fusion. 70 ‘centres de fusion’ combinent l’armée, le FBI, la police d’État et d’autres services. Ces institutions hybrides ont élargi la collecte d’informations et les pratiques de partage à une grande variété de sources, incluant les bases de données commerciales, entre les autorités policières locales et étatiques, le secteur privé et les agences fédérales de sécurité, y compris le renseignement militaire. Toutefois, les ‘centres de fusion’ se sont rapidement métamorphosés en galeries marchandes de sécurité nationale, où les officiels surveillent les activistes de gauche et les militants écologistes, considérés comme une menace à l’ordre existant. La présence d’analystes du renseignement militaire dans les ‘centres de fusion’ est un moyen pour l’Armée US d’éviter des restrictions empêchant l’armée d’espionner la population

Depuis sa défaillance de 2002, le US Northern Command (USNORTHCOM) et les attirails de renseignement militaire qui y sont rattachés, tels que la Defense Intelligence Agency (DIA) et la défunte Counterintelligence Field Activity (CIFA), ont participé à de vastes opérations de surveillance chez les groupes antiguerre et d’autres groupes d’activistes, en se connectant aux bases de données commerciales et à celles du Pentagone dans une quête de ‘profils suspects’. Dans leur état actuel, les ‘centres de fusion’ sont des entités oeuvrant sans supervision appropriée et ont été impliqués dans des violations flagrantes de droits civiques, comme la compilation de dossiers de sécurité nationale ayant fait atterrir des militants sur diverses listes de surveillance de ‘terroristes’. L’an dernier quelques militaires, incluant le cofondateur du Los Angeles County Terrorist Early Warning Center (LACTEW) ont volé des dossiers secrets du Strategic Technical Operations Center (STOC). Les fichiers volés comprenaient des dossiers de surveillance sur la communauté musulmane et sur des militants antiguerre du sud de la Californie. Prétendant agir pour des ‘motifs patriotiques’, ces militaires ont partagé cette information classifiée sur le contre-terrorisme avec des entrepreneurs privés dans l’espoir d’obtenir un futur emploi.

Une autre affaire emblématique de la coopération étroite entre les ‘centres de fusion’ et le renseignement militaire est le cas d’un agent civil contractuel qui travaillait pour l’unité de protection des forces de Fort Lewis. En juillet, il a infiltré et espionné le groupe antiguerre Olympia Port Militarization Resistance et partagé cette information avec la police. Depuis 2006, le groupe a organisé des manifestations aux ports Washington et a cherché à empêcher l’envoi de cargaisons militaires en Irak.

Des firmes comme Science Applications International Corporation (SAIC), The Sytex Group et Operational Applications Inc. placent régulièrement des opérateurs au sein du renseignement militaire et des ‘centres de fusion’ civils à un prix élevé. On se demande si ces placements ne sont pas simplement une preuve de corruption, mais qu’ils sont plutôt ‘conçus pour échapper à une multitude de lois sur la surveillance’ durement gagnées s’appliquant à l’armée et à la police, mais pas aux agents contractuels. Les rapports de 2007 et 2006 de l’American Civil Liberties Union (ACLU) sur les abus des ‘centres de fusion’, dénoncent le renversement des lois sur la surveillance, lesquelles ne s’appliquent pas au mercenaires contractuels des entreprises privées. La CIA a dépensé de 50 à 60 pour cent de son budget pour des entreprises de contractuels à but lucratif, ou environ 2,5 milliards par an, et le nombre de ses employés à contrat excède maintenant les effectifs à temps plein de l’agence qui sont de 17.500.