Leyla Sorxwîn, une commandante des Unités des femmes libres (YJA Star), les unités militaires féminines du PKK, a été tuée dans combat contre l’armée turque au Kurdistan iranien, dans la région frontalière de Besta. Les affrontements ont duré deux jours suite à une vaste opération militaire dans la province de Şırnak. Sept autres combattantes des YJA Star ont été tuées dans ces combats.

Leyla Sorxwîn est le nom de guerre d’Hamiyet Yalçınkaya, elle était née à Amed (Dyarbakir). Elle a rejoint le PKK en 1993 et a participé activement à la mobilisation des femmes kurdes et à la mise en place dune force de guérilla féminine autonome dans presque toutes les régions du Kurdistan. Elle a appartenu au comité central du PKK et était membre du quartier général central des YJA Star et du commandement des Forces de défense du peuple (HPG), les forces armées du PKK. Fin 2017, Leyla Sorxwîn est retournée à Besta pour restructurer la guérilla régionale. Le décès est survenu les 22 et 23 janvier (le retard dans cette annonce est usuel pour empêcher que les informations servent la contre-guérilla).

Alors que le manque de moyens des services de secours turcs est mis en lumière par le récent tremblement de terre, manque de moyens qui a coûté la vie à des milliers de citoyen.ne.s, l’armée turque continue de mener des attaques contre les zones contrôlées par le PKK dans le sud du Kurdistan (nord de l’Irak). Et ceci alors que le commandement des forces armées du PKK, les Forces de défense du peuple (HPG) a décidé l’arrêt de toute opération offensive en raison du tremblement de terre. Rien qu’à Amêdî,  les militaires turcs ont effectués des dizaines d’attaques. La plupart des attaques étaient dirigées contre les positions de la guérilla dans la région de Çemço. Ici, ainsi que dans le massif de Girê Cûdî, le HPG a enregistré au moins 38 bombardements d’artillerie et de chars, et la zone a également été bombardée quatre fois par des hélicoptères de combat. Dans les environs du village voisin de Sîda, l’armée turque a mené des attaques à l’arme lourde. En outre, la zone a été attaquée avec des bombes non conventionnelles. Si elle s’est interdite des opérations offensives, la guérilla n’a pas renoncé à se défendre, et c’est ainsi que deux soldats turcs ont été tués, et un troisième a été blessé, par les tirs des snipers du HPG.

Sniper des HPG

Depuis le début de l’invasion le 14 avril 2022 par voie aérienne et le 17 avril 2022 par voie terrestre, la résistance de la guérilla kurde a montré que les changements opérés en son sein (dans le cadre de la doctrine dite de la « guérilla du 21e siècle) lui avait fait gagné en puissance et en efficacité. Combinant les principes de la guerre populaire et le déploiement d’unités hautement spécialisées (équipés de missiles guidés, d’armes lourdes de sniping, de puissants IED), utilisant la mobilité, les camouflages multicouches (optiques et infrarouges), et d’innombrables tunnels creusés dans un reliefs déjà riche en grottes et cavernes, les Forces de défense du peuple (HPG) ont empêché l’armée turque de « nettoyer » le territoire et lui ont infligé de lourdes pertes. Ces résultats sont d’autant plus spectaculaires que la Turquie déploie ses unités d’élites, supportées par des centaines d’avions, de drones et d’hélicoptères, et utilisant des armes de destruction massive (bombes thermobariques) ou carrément interdites (gaz toxiques).

Le commandement de la guérilla kurde a fait l’annonce suivant : « Après l’action du 5 décembre dans la zone de résistance de Saca, au cours de laquelle un major et d’autres officiers supérieurs ont été punis, l’armée turque s’est retirée du sommet du mont Kurojahro, du village de Saca dans la ville de Sheladize à Amadiya, des environs du village, de Girê Şehîd Sîpan et de Dola Şehîd Kuncî, où le major a été puni. En outre, l’armée turque a fui de tous les fronts dans la zone de résistance de Girê Cûdî, où elle a brûlé les corps de ses propres soldats sur les ordres de Hulusi Akar. Les 11 et 12 décembre, l’armée turque a subi des coups durs suite aux bombardements intenses de la guérilla sur les collines de Şehîd Kendal, Şehîd Şîlan, Şehîd Çekdar, Şehîd Baxtiyar, Şehîd Savuşka et Şehîd Leşker et a battu en retraite. L’armée turque a apporté divers matériels pour l’occupation de Girê Cûdi et une station permanente dans la région. Afin d’éviter que ces objets ne tombent entre nos mains, ils ont été brûlés et jetés depuis les affleurements rocheux. Pendant la retraite paniquée de l’armée turque, de nombreux objets ont également été abandonnés. Actuellement, l’armée turque s’est retirée du village de Saca et de ses environs à l’est du Zap et des zones à l’ouest du Zap à l’exception de Girê FM et Girê Hekarî. »

 

 

La guérilla du PKK, les HPG, a abattu un hélicoptère de combat turc au Kurdistan irakien, dans la région montagneuse de Zagros. Les combattants kurdes ont touché l’hélicoptère d’un tir direct. L’engagement s’est produit mercredi à minuit dans la zone de Girê Hakkari. Dix minutes plus tard, un autre hélicoptère a du fuir après avoir été touché par les tirs de la guérilla. Le maire de Kani Massi, près de la frontière turque, a confirmé qu’un hélicoptère turc s’était écrasé à proximité.

hélicoptères de combat turcs (archive)

Dossier(s): Turquie-Kurdistan

La présence militaire turque au Kurdistan irakien prend la forme de quelques grandes bases aéro-terrestres, de bombardements par avions et par drone, de raids héliportés, mais aussi d’un semis de petits postes fortifiés. Ceux-ci sont régulièrement harcelés par la guérilla du PKK (les HPG) au moyen de sniper et de missiles guidés. La vidéo ci-dessus montre la destruction le 10 mai d’un tank turc pourtant enbossé derrière un parapet de terre, dans une de ces bases à Barmene.

Voir la vidéo de l’action

 

 

Dossier(s): Turquie-Kurdistan

Le 25 septembre, l’armée turque a lancé une opération dans la zone de Geliyê Reş, dans la région de Bradost, au Kurdistan Sud (Irak). Le même jour, une unité turque participant à cette opération a été frappée par les HPG, les Forces de Défenses du Peuple, la guérilla du PKK. Deux soldats turcs ont été tués dans l’action. L’État turc a aussitôt publié de fausses nouvelles selon lesquelles ces soldats sont morts à la suite d’accidents. Très rares sont les cas où les autorités turques reconnaissent des pertes, soit celles-ci sont travesties en accident, soit, le plus souvent, elles sont tout simplement passées sous silence. Les actions de la guérilla kurde sont pourtant incessantes, aussi bien au Kurdistan Nord (Turquie) qu’au Kurdistan Sud (Irak) où l’armée turque occupe plusieurs positions et mène de nombreux raids. Les auxiliaires de la Turquie sont aussi régulièrement frappés par la guérilla kurde au Kurdistan Sud (Syrie), dans le canton occupé d’Afrin. Voir une vidéo sur les actions des HPG

 

Dossier(s): Turquie-Kurdistan

Le mercredi 10 février, la Turquie a lancé l’opération « Griffes Aigle -2 » dans la région de Gara, au Kurdistan irakien. Cette opération vise les bases des HPG (les forces de défenses du PKK présentes dans la région) avec l’aval du gouvernement régional du Kurdistan irakien (allié de la Turquie). Un rassemblement se tiendra ce samedi à Bruxelles pour la libération d’Abdullah Öcalan et dénoncer les attaques de l’état turc dans la région de Gare. Rassemblement demain samedi 13 février 2021 à 14h à la Porte de Namur (Bruxelles).

Opération Griffes Aigle -2 _ 10 février 2021

 

Arrêté en novembre 2019 à l’aéroport de Zurich car il figurait sur le « Système d’Informations Schengen » sur demande de l’Allemagne, un cadre du PKK va être extradé. Il est accusé d’avoir eu un rôle de recruteur pour les Forces de défense du peuple (HPG). Le militant Kurde avait saisi le Tribunal pénal fédéral pour faire opposition. Dans un premier temps celui-ci c’était opposé à l’extradition. Suite à un recours de l’Office Fédéral de la Justice sur recommandation des Services de Renseignements de la Confédération le Tribunal pénal fédéral est revenu sur son jugement. Le soutien à une organisation criminelle a été retenu et donc l’extradition validée.

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L’ancienne co-maire du district de Nardinay à Mardin, Sara Kaya, a été condamnée à 16 ans de prison. Membre du HDP, elle avait été élue co-maire lors des élections locales du 31 mars 2014. Elle avait ensuite été arrêtée lors d’un raid de la police en 2017 et accusée de « perturber l’unité et l’intégrité de l’État » et d' »être membre d’une organisation illégale ». Sara Kaya a assisté ses audiences depuis la prison fermée de type Tarsus T, où elle est détenue, via le système de vidéoconférence SEGBIS.

Sara Kaya

Sara Kaya

Les Forces de défense du peuple (HPG) a publié un communiqué fournissant des informations sur les dernières actions de la guérilla kurde. À Heftanin, des actions contre les forces d’occupation turques ont eu lieu sur les collines Şehîd Berîvan et Şehîd Adar les 17 et 18 juin. Mardi soir, la zone de Xantur a été bombardée par des hélicoptères d’attaque turcs. Les hélicoptères ont été pris pour cible par les guérilleros et forcés de battre en retraite, l’un d’eux a dû faire un atterrissage forcé. Dans le district de Gever (Yüksekova), dans la province de Hakkari, des guérilleros ont attaqué le 22 juin un véhicule militaire turc circulant dans la région de Geliyê Doski près de l’avant-poste de Memişta. Un soldat a été tué et deux membres des forces de contre-guérilla ont été blessés. Le 23 juin, une unité HPG a frappé  l’avant-poste militaire turc de Perixan. Un sergent et deux soldats ont été tués et un soldat a été blessé.

 

 

Mardi 25 février, le parlement britannique a adopté un amendement visant à faire reconnaitre les Faucons de la liberté du Kurdistan (en kurde : Teyre Azadiye Kurdistan, TAK) et les Forces de défense du peuple (en kurde : Hêzên Parastina Gel, HPG) comme étant des alias du PKK et ainsi à les interdire. Faire partie ou soutenir une de ces organisations pourra ainsi être passible de 10 ans de prison. Cet amendement était inclus dans une loi dont le but officiel était d’interdire deux groupes néo-nazis. Le parlement aura ainsi utilisé le prétexte de la lutte contre l’extrême droite pour également faire interdire deux organisations du mouvement de libération kurde.

Emblème du TAK