Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Le 29 octobre, des policiers du BOPE (Bataillon d’opérations spéciales) ont assassiné Gedeon José Duque et Rafael Gasparini Tedesco dans la région de Nova Mutum, dans des zones envahies par la police militaire. Celle-ci mène une opération d’expulsion de 700 familles malgré deux décisions de la Cour suprême qui a interdit toutes les expulsions et opérations dans les bidonvilles pendant la pandémie de covid-19. Gedeon et Rafael, militants de la Ligue des Paysans Pauvres, se battaient avec des centaines de familles paysannes pour un bout de terre pour survivre. L’opération d’expulsion a été menée principalement par la police militaire, mais aussi par la force de sécurité nationale et de dizaines de pistoleros au service des grands propriétaires terriens. Les familles expulsées sont entassées dans des conditions insalubres dans une école, sans eau ni nourriture, elles sont soumises à des fouilles humiliantes, des passages à tabac, des menaces, des intimidations. Les forces répressives ont détruit les habitations et volé le bétail et les biens des paysans . Une bonne partie des familles n’ont pas été retirées de leurs parcelles, elles ont continué et continuent de résister. L’assassinat de Gedeon et Rafael s’ajoute aux autres, qui, au cours des deux derniers mois seulement, ont fait sept victimes sur les mêmes terres.

Gedeon José Duque

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Des dizaines de milliers de personnes sont descendues samedi dans les rues de Khartoum et d’autres villes du Soudan pour protester contre la prise du contrôle du pays par des militaires, trois semaines après le putsch orchestré par le général Abdel Fattah al-Burhan. Au moins cinq manifestants ont été tués par des tirs à balles réelles des forces de sécurité et de nombreux autres ont été blessés. Les manifestations surviennent deux jours après l’annonce de l’installation à la tête du pays d’un conseil de souveraineté excluant la coalition civile avec laquelle l’armée partageait le pouvoir depuis 2019. Samedi, les forces de sécurité ont coupé la circulation sur les ponts qui relient le centre de Khartoum aux villes jumelles d’Omdurman et de Khartoum Nord. Les routes menant à des sites stratégiques ont également été fermées. Les forces de sécurité ont tenté de disperser les manifestants qui commençaient à se rassembler en début d’après-midi autour de la capitale, tirant du gaz lacrymogène et pourchassant les manifestants dans les rues voisines pour essayer de les empêcher d’atteindre les points de rassemblement. Les services Internet mobiles sont coupés au Soudan depuis le coup d’État, malgré une décision de justice visant à les rétablir, et le téléphone ne fonctionne pas, ce qui complique l’organisation des manifestations.

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Bamenda, chef-lieu du département du Mezam et de la région du nord-ouest du Cameroun, était en feu hier 12 novembre. Après la mort d’une fillette de 7 ans par balle, lors d’un contrôle routier, la population est descendue en masse dans la rue pour exprimer sa colère. Des affrontements ont eu lieu entre la police et la population à divers endroits de la ville. Au moins une personne a été tuée à Bamenda après que des gardes eurent ouvert le feu sur des manifestants qui désapprouvaient le meurtre d’une petite fille. Des centaines de manifestants s’étaient rendus au bureau du gouverneur à Bamenda, dans la région du nord-ouest du Cameroun, pour condamner la mort de la petite fille par un gardien vendredi. Un manifestant avait été précédemment tué. La ville de Bamenda est dans la partie anglophone du pays. Il y existe un mouvement sécessioniste et il y a une forte militarisation. Le lendemain de la mort de la fillette, l’explosion d’un IED déclenché par les indépendantistes a tué 5 policiers et 3 gendarmes (photo).

 

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Les forces d’occupation israéliennes ont dispersé les rassemblements palestiniens qui ont eu lieu à l’occasion du 17e anniversaire de la mort de Yasser Arafat. L’armée israélienne a utilisé des balles réelles et en caoutchouc et des grenades lacrymogènes pour disperser des rassemblements dans les villes d’Hébron et de Bethléem dans le sud de la Cisjordanie, et à l’entrée nord des villes d’al-Bireh et de Ramallah (centre). Dans la ville d’Hébron, l’armée israélienne a tiré des grenades lacrymogènes pour disperser une marche d’étudiants, qui a commencé depuis l’école « Tariq ibn Ziyad », située au centre de la ville. Dans la ville de Dura, au sud d’Hébron, des affrontements ont éclaté entre des jeunes Palestiniens, dont la plupart sont des écoliers, et les forces d’occupation à l’entrée est de la ville, provoquant des cas d’étouffement parmi les étudiants. Dans la ville de Tuqu’, à l’est de Bethléem, des dizaines d’étudiants ont été victimes de cas d’asphyxies, à la suite des tirs de grenades lacrymogènes par les forces israéliennes, contre une marche estudiantine pour commémorer la mort d’Arafat. À l’entrée nord des villes d’al-Bireh et de Ramallah, des affrontements ont éclaté entre les forces d’occupation et des jeunes Palestiniens qui ont incendié des pneus.

Le 18 novembre, notre camarade Andi, secrétaire du Secours Rouge International, doit comparaître devant le tribunal fédéral de Bellinzona, la plus haute juridiction suisse. Le coeur de ce procès est l’action contre le consulat turc à Zürich en 2017 en solidarité avec le Rojava. Le procès contre notre camarade n’a lieu qu’en raison des pressions diplomatique de la Turquie. Ces pressions s’expliquent par le rôle que joue la camarade dans la solidarité internationale avec le Rojava. Il est remarquable que le procureur fédéral suisse ai tenté, à plusieurs reprises, de mettre fin à cette procédure: soit en raison de la faiblesse du dossier (absence de preuve), soit parce qu’ils ont d’autres enquêtes en cours. L’État turc s’y est toujours opposé et a exigé, et finalement obtenu ce procès, en suivant son objectif de liquider la solidarité avec le Rojava. C’est pourquoi, à la mi-novembre, en réponse à la comparution de notre secrétaire devant la justice suisse, le Secours Rouge International appelle à des actions contre le fascisme turc.

Lire l’appel à l’action du Secours Rouge International

Le consulat suisse après la manifestation de soutien au Rojava

La sécurisation de la COP26 est la plus large opération policière dans l’histoire britannique. Son bilan est de plusieurs centaines d’interpellation et de 76 arrestations. Parmi ces arrestations celles de militant.e.s dont les actions impliquent forcément leur arrestation (désobéissance civile genre XR), mais aussi des militant.e.s qui se sont affrontés à la police. Des incidents ont en effet eu lieu dans le cadre des deux grandes marches qui ont traversé la ville, rassemblant des des dizaines de milliers de manifestants.

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Des manifestants dans la ville d’Agareb (voir notre article), dans le sud de la Tunisie, ont incendié, au matin de ce mardi, un poste de la Garde nationale, sur fond de la mort d’un jeune homme de 35 ans, en raison des gaz lacrymogènes, lors de la dispersion des manifestations du lundi. Les forces de l’ordre se sont retirées du poste de la Garde nationale à la suite de l’incendie. Des unités de l’armée ont été déployées pour sécuriser les points stratégiques de la ville.

La police de Santa Clara avait besoin d’informations sur un utilisateur de Signal dans le cadre d’une enquête. Les agents avaient donc demandé à la messagerie le nom, l’adresse postale, le numéro de téléphone, l’adresse IP et même les heures de connexion du suspect. Autant de données que Signal n’a pu délivrer, ne les ayant pas elle-même. La messagerie, chiffrée de bout en bout, ne stocke tout simplement pas les informations personnelles de ses utilisateurs. « Nous voici au second semestre 2021 », a ainsi expliqué Signal sur son blog, « Signal ne sait toujours rien de vous, mais le gouvernement continue de demander. » « Le vaste ensemble d’informations personnelles qui sont généralement faciles à récupérer dans d’autres applications n’existe tout simplement pas sur les serveurs de Signal », rappelle Signal. La messagerie a précisé qu’elle n’avait pas accès aux messages, à la liste de discussion, aux groupes, aux contacts, aux noms de profil ou avatar ou même aux GIF recherchés par ses utilisateurs. Les seules informations qu’elle peut fournir sont la date de création du compte et la dernière connexion de l’utilisateur.

Des colons sionistes ont fait un raid mardi dans la ville d’Al-Bireh, adjacente à Ramallah, criant des slogans anti-Arabes et vandalisant 10 véhicules palestiniens. L’armée israélienne est intervenue quelques heures après contre la manifestation de protestation palestinienne contre ce raid. L’armée israélienne a utilisé des balles métalliques et des grenades lacrymogènes pour disperser les manifestants palestiniens. Un homme a été blessé avec des balles en métal recouvert de caoutchouc au pied. Par ailleurs, des dizaines de cas d’asphyxie après avoir inhalé des gaz lacrymogènes ont été dénombrés. Les raids de colons sionistes visant les biens palestiniens se sont multiplié, comme par exemple l’abattage des oliviers.

 

Des centaines de jeunes résidant dans la ville d’Agareb, sont descendus, mardi soir, dans la rue, pour protester contre la décision de rouvrir la décharge d’ordures d’El Guenna, dans les environs de leur localité. Les protestataires ont bloqué les routes avec des pierres, et ont caillassé les voitures des policiers. Des renforts de police sont arrivés sur place, et les agents ont utilisé du gaz lacrymogène dans une tentative de disperser les manifestants.