Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Eric Serge Herbert (Sergeio), un militant pour le climat de Blockade Australia, a été condamné, ce lundi 22 novembre, à 12 mois de prison, dont 6 mois ferme, par le tribunal local de Newcastle. Le 10 novembre 2021, dans le cadre de la mobilisation du Blockade Australia à Muloobinba/Newcastle, Eric Serge Herbert a été arrêté et relaché pendant la première semaine de mobilisation, après avoir stoppé un train à charbon pendant 5 heures en montant dessus. Il a ensuite été arrêté sous soupçon la semaine suivante sur l’île de Kooragang, en train de marcher dans le parc national. Il était accusé d’avoir causé l’obstruction d’une locomotive ferroviaire ou de matériel roulant, d’avoir tenté d’entraver le fonctionnement d’un équipement minier et d’avoir tenté d’aider à l’obstruction d’une locomotive ferroviaire ou de matériel roulant.

Les militants anti-charbon promettent de nouvelles perturbations malgré les avertissements concernant les peines d’emprisonnement de 25 ans. Blockade Australia a déclaré dans un communiqué qu’ils étaient confronté à des « mesures extrêmes » de la part des autorités pour mettre fin à leurs actions, avec au moins 28 personnes arrêtées en novembre en relation avec les actions directes menées par le groupe. « L’action de Sergeio a été entreprise pour s’opposer au rôle que joue l’Australie dans la crise climatique et écologique », indique le communiqué. La police de NSW a, de son côté, formé la Strike Force Tuohy « pour travailler activement à la prévention et à la perturbation de toute manifestation climatique illégale dans la région de Hunter/Newcastle ».

Action de Blockade Australia

Les forces de sécurité turques et les jihadistes qui leurs servent d’hommes de main continuent à faire régner la terreur dans le canton d’Afrin, envahi par la Turquie en mars 2018. Le cadavre d’un civil âgé a été retrouvé dimanche dans le district de Jindires (photo). Le corps, retrouvé dans une oliveraie, porte des traces de torture. Les mercenaires de Faylaq al-Sham soutenus par la Turquie ont enlevé un civil nommé Beşar Xelîl Cûtî du village de Fefertînê. D’autre part, le groupe de mercenaires Muhamed El-Fatih a enlevé deux civils du village de Mist Eşûra. Cela porte à plus de 300 le nombre des enlèvements enregistrés à Afrin, dont 25 femmes, ces deux deux derniers mois. Au moins six civils ont été tués.

Souvent, les personnes enlevées sont torturées par des jihadistes ou le MIT et libérées après avoir payé des rançons. Cependant, les personnes enlevées sont à plusieurs reprises torturées à mort et leurs corps jetés dans des champs ou d’autres endroits. Cela crée un climat de terreur et fait fuir la population kurde. Pour obtenir le déplacement de celle-ci, des mesures « économiques » sont aussi prises comme l’arrachage des oliviers, la principale ressource de la région.

Un adolescent de 16 ans a été tué hier dimanche d’une balle dans la tête lors de la répression des manifestations contre le coup d’Etat militaire à Khartoum. Cette mort, qui porte à 41 le nombre de personnes tuées depuis le putsch du 25 octobre, intervient alors que le Premier ministre civil Abdallah Hamdok vient d’être réinstallé à son poste aux termes d’un accord avec l’armée.

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Une manifestation a tourné à l’émeute dans le centre-ville de Portland, dans l’Oregon, après que Rittenhouse ait été déclaré non coupable de meurtre alors qu’il avec tiré au fusil semi-automatique lors de violentes manifestations de Black Lives Matter à Kenosha, Wisconsin en août 2020. Rittenhouse  avait tué deux hommes tués et blessé un autre. Le jury avait a jugé que le jeune homme avait agi en légitime défense. Les manifestants ont cassé des vitres de bâtiments. Lorsque la police est arrivés sur place, les manifestants l’ont caillassée.

Des tirs ont été effectués par la police à Rotterdam aux Pays-Bas lors de violents affrontements avec des manifestants le 19 novembre, durant un rassemblement contre les restrictions sanitaires. Les affrontements sont survenus lors d’une manifestation à Rotterdam contre des mesures de confinement liées à la pandémie. Plusieurs dizaines de personnes ont été arrêtées et au moins sept personnes ont été blessées dans l’une des principales rues commerçantes de la ville. Le 21 novembre, à Bruxelles,  près de 35 000 personnes se sont rassemblées ce 21 novembre au niveau de la gare du Nord de Bruxelles pour la manifestation contre les restrictions sanitaires. Entamée dans le calme, la marche a tourné à l’affrontement près du quartier européen et du gouvernement. Des canons à eau ont notamment été utilisés.

Au moins quatre personnes ont été blessées le 20 novembre à Kaya, principale ville du centre-nord du Burkina Faso, où des manifestants s’opposent depuis le 18 novembre au passage d’un important convoi logistique de l’armée française, en transit vers le Niger voisin. Le matin, la tension avait monté entre les manifestants et les soldats de l’armée française qui ont bivouaqué sur un terrain vague. Un groupe de manifestants a tenté de découper le grillage pour rentrer dans l’emprise et les gendarmes burkinabè ont tiré des grenades lacrymogènes pour disperser la foule. Alors que des manifestants tentaient de s’approcher du périmètre, des soldats français et burkinabé ayant tous effectué des tirs de sommation pour disperser les manifestants. Quatre personnes blessées par balles ont été reçues aux services des urgences du centre hospitalier régional de Kaya.

 

 

Le 18 novembre, du matériel de surveillance a été découvert dans une voiture. Il s’agit d’un appareil plus grand, avec une balise GPS de la société U-blox, ainsi que d’un appareil d’enregistrement audio, plus petit. Les appareils étaient cachés derrière un revêtement du plafonnier avant. Ils étaient reliés entre eux par un câble électrique et étaient alimentés par l’alimentation du plafonnier arrière. Pour ça, il a été utilisé un adaptateur en Y, apparemment adapté précisément à ce modèle de voiture. L’unité audio était reliée au microphone, déjà existant, du kit mains libres, qui se trouve derrière un cache au-dessus du rétroviseur. Les deux unités étaient enveloppées de mousse et de ruban adhésif toilé probablement pour ne pas faire de bruit lors des mouvements de la voiture.

L’appareil plus grand dispose, entre autres, d’un récepteur GPS « U-blox MAX-M8 », d’un slot pour cartes, avec une carte microSD de 16 Go, d’une puce de téléphonie mobile « U-blox LISA-U230 » avec une carte SIM, ainsi que d’un module d’antenne tripolaire amovible. L’unité plus petite contient un convertisseur de tension, une batterie lithium-ion de 3,7 V et 550 mAh et un petit circuit imprimé. Les différentes pièces sont reliées par une gaine thermorétractable. Sur le petit circuit imprimé on trouve entre autres une carte microSD de 32 Go et une antenne NN01-104 conçue pour la bande de fréquence des 2,4 GHz et qui peut donc transmettre et recevoir des signaux Bluetooth ou WLAN. Il n’y a pas de téléphonie mobile, mais il est possible que des enregistrements audio aient été transmis par WLAN ou Bluetooth à l’appareil plus grand et envoyés par celui-ci, ou qu’ils aient été consultés, à une distance rapprochée, via WLAN ou Bluetooth.

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Deux membres de la force d’élite de la Police nationale philippine (PNP) ont été tués et quatre autres blessés (dont un officier) dans une embuscade à l’IED de la guérilla maoïste samedi 20 à Gamay, dans le nord de Samar. Les policiers, qui suivaient le cours de commando des forces d’action spéciales, ont été envoyé dans le village de Lonoy vers 7 heures du matin, où des maoïstes avaient été signalés. C’est alors qu’ils ont été frappés par les guérilleros de la NPA.

Combattants de la NPA

Combattants de la NPA

Vendredi 19 novembre, Santiago a, comme chaque semaine, été le théâtre d’affrontements entre police et manifestants. La première ligne se charge de mettre le feu aux barricades, à quelques centaines de mètres du palais présidentiel. A la veille d’une élection présidentielle très indécise, une frange radicale des manifestants s’est mobilisée pour réclamer la libération de plusieurs dizaines de prisonniers. Des jeunes interpellés en octobre 2019 au plus fort de la révolte sociale que les autorités chiliennes ne veulent toujours pas libérer.

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