Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Selon un rapport accablant, résultat d’une enquête de deux ans et publié par le département des droits de l’homme du Minnesota, la police de Minneapolis a violé la législation sur les droits civils en adoptant des pratiques policières racistes. Bien que les personnes noires représentent environ 19% de la population de Minneapolis, les données du MPD montrent que du 1er janvier 2017 au 24 mai 2020, 78% – soit plus de 6 500 – de toutes les fouilles effectuées par les agents de la MPD étaient des fouilles de personnes noires ou de leurs véhicules lors de contrôles routiers à l’initiative des agents. Les Noirs de Minneapolis courent six fois plus de risques d’être traités avec force lors des contrôles routiers que leurs voisins blancs.

Le rapport a également révélé une série de défaillances dans les enquêtes et les mesures disciplinaires prises à l’encontre des agents ayant déposé des plaintes pour usage de la force et autres fautes. L’enquête a révélé enfin l’existence d’un vaste réseau de surveillance ciblant les militants à la suite du meurtre de George Floyd. Les agents du MPD surveillaient secrètement les individus, organisations et politiciens noirs non soupçonnés de crimes via les médias sociaux.

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Les manifestations lycéennes se sont transformées en affrontements dans le centre de Santiago et à Providencia. Outre l’incendie d’un bus dans les environs du Liceo Barros Borgoño ce matin, de graves incidents ont eu lieu devant l’Instituto Nacional et le Liceo Tajamar, établissements emblématiques du centre de Santiago. Les étudiants ont commencé à barricader la rue Arturo Prat, et ont essayé de bloquer la circulation sur l’Alameda. Cela a provoqué l’intervention des carabiniers, qui sont arrivés à proximité de l’établissement scolaire pour disperser le groupe de manifestants, ce qui a donné lieu à des affrontements qui, se sont terminés par l’arrestation de plusieurs personnes. Presque au même moment, des étudiants du Liceo Tajamar ont organisé des incidents sur l’Avenida Los Leones et Coronel, dans le quartier de Providencia.

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Le 22 avril, le tribunal a prononcé le verdict pour l’affaire dite « Pramen ». Aliaksandr Bialou, Jauhen Rubashka et Artsiom Salavei ont été condamnés à 5 ans de prison, un anarchiste qui s’appelle lui aussi Artsiom Salavei a été condamné à 4 ans et demi. Le chef d’accusation est inconnu, puisque le procès a été tenu à huis clos. Aliaksandr et Jauhen ont été arrêtés le 29 juillet 2021 et accusés d’avoir participé aux manifestations de 2020 suite à la réélection de Loukachenko, en août 2020. Les deux Artsiom Salavei, des homonymes, ont été arrêtés une semaine plus tard. Au cours de l’enquête, le collectif qui administre le média anarchiste Pramen, son site web et ses comptes sur les réseaux sociaux a été désigné comme étant une formation extrémiste. En 2020-2021, tous les prévenus avaient déjà été arrêté à la suite de différentes manifestations et emprisonnés pendant des courtes durées. Jauhen a déclaré avoir été torturé, avec des sachets en plastiques sur la tête et des passages à tabac, pendant sa détention.

Plusieurs milliers d’étudiants se sont massés dimanche 24 avril près de la résidence du Premier ministre Mahinda Rajapaksa à Colombo. Ces derniers ont tenté de pénétrer dans la propriété, lors d’une manifestation pour exiger sa démission face à la grave crise économique que traverse le Sri Lanka. Des dirigeants étudiants ont escaladé le mur qui entoure la propriété après que la police eut dressé des barricades dans plusieurs artères autour de la capitale afin d’empêcher une jonction entre les protestataires et d’autres manifestants.

Depuis plus de deux semaines, des milliers de protestataires campent quotidiennement devant le bureau du président Gotabaya Rajapaksa pour réclamer sa démission et celle de son frère aîné. Des foules de manifestants ont tenté d’investir les résidences et bureaux des membres du gouvernement. Cette semaine un homme a été tué dans des tirs de la police lors d’une manifestation à Rambukkana. L’économie srilankaise s’est effondrée après la crise due à la pandémie de coronavirus qui a notamment anéanti le secteur vital du tourisme. Le pays, qui connaît une inflation record, est incapable de financer les importations, ce qui entraîne des pénuries de riz, lait en poudre, sucre, farine et médicaments.

Des affrontements ont eu lieu dans la municipalité de Licey al Medio, à Santiago, dans le cadre de la grève contre la vie chère à laquelle ont appelés  les organisations communautaires des 14 provinces du Cibao. Des barricades de pneus enflammés ont été érigées. Sur la route qui relie Licey à Santiago, dans le secteur de Casa Blanca, il y a une zone où les policiers n’ont pas pu entrer, tandis que dans une autre section ils enlèvent les débris et arrosent les pneus. Des affrontements opposent les agents de police qui tentent de dégager la route et des manifestants.

Immédiatement après la réélection d’Emmanuel Macron, plusieurs milliers de manifestants antifascistes et anticapitalistes ont protesté dimanche 24 avril au soir. A Rennes ils ont déployé une banderole proclamant « Ce qu’on n’aura pas par les urnes, on l’aura par la rue » avant de partir en cortège aux cris de « Macron nous fait la guerre et sa police aussi » ou « A bas l’État, les flics et les fachos ». La préfecture avait interdit la manifestation et les forces de l’ordre ont tiré du gaz lacrymogènes aux abords du canal qui traverse Rennes. Dans le centre de Paris, les manifestants antifas ont manifesté aux cris notamment de « Macron dégage », se heurtant par moments à la police qui chargeait. Partis des Halles, ils ont scandé « Marine Le Pen, c’est dégueulasse » et « Manu Macron, c’est dégueulasse », jusque sur la Place de la République, encadrés par un important dispositif policier. Dans le centre de Nantes, un cortège a marché derrière une banderole marquée « Besoin de révolution ». À Toulouse, une manifestation a eu lieu dont le mot d’ordre était « Ni Macron ni Le Pen, révolution ».

Un chef d’escouade d’une unité anti-guérilla « Commando Battalion for Resolute Action » (CoBRA) a été blessé aujourd’hui lors d’un affrontement avec des maoïstes dans le district de Bijapur, dans l’état du Bastar. La fusillade a eu lieu vers 13h10 dans la forêt entre les villages de Kottaguda et de Pegdapalli, alors qu’une équipe conjointe de la District Reserve Guard (DRG), de la Special Task Force (STF) et du 210e bataillon de la CoBRA était chargée d’opérations anti-maoistes. Dimanche, quatre membres du personnel de sécurité ont été blessés lors d’une attaque maoïste contre un camp de police dans le district de Bijapur.

Commandos COBRA de la CRPF à l'entraînement

 

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Ce matin, la police a arrêté et placé en garde à vue quatre lycéen.ne.s et étudiant.e.s mobilisés contre l’extrême-droite pendant l’entre-deux tours. Suite à un appel unitaire, de nombreux soutiens syndicaux, politiques et associatifs se sont rassemblés devant le commissariat de Grenoble ce soir à partir 19h pour exiger leur libération.

Au moins trois Palestiniens ont été blessés par balles, samedi, lors d’affrontements avec les forces israéliennes et les colons dans le sud de la Cisjordanie occupée. Des dizaines de colons avaient attaqué des Palestiniens à la périphérie de la localité de Sourif, au nord-ouest de Hébron (sud). Les colons ont bloqué une rue utilisée par les habitants à Khelet Ghannam, au nord-est de la ville. Lorsque les manifestants palestiniens se sont affrontés aux colons, l’armée israélienne est rapidement intervenue aux côtés des colons. Les militaires et les colons ont tiré à balles réelles.

Depuis plusieurs jours, la vie chère à Maurice est la source de protestations. La mobilisation a franchi une étape avec l’arrestation d’un militant, qui a entraîné d’importantes manifestations et des affrontements avec la police tandis que l’armée est déployée dans tout le pays. Tout a commencé avec l’arrestation d’un activiste vendredi 22 avril. Il avait lancé un ultimatum au gouvernement en ce qu’il s’agit de la baisse du prix des carburants et du coût de la vie en général. Et avait fait savoir qu’il irait de nouveau manifester si rien n’était fait. Il a été conduit au poste de police de Rose-Hill, où il aurait été tabassé. De là, il a été conduit aux Casernes centrales, où, au fil des heures, des centaines de personnes sont venues le soutenir. La police a fait usage de gaz lacrymogène pour disperser la foule. Entre-temps, plusieurs incidents ont éclaté, notamment à Camp-Levieux, Trou-d’Eau-Douce, Barkly, Vallijee, Cassis. Chars, soldats, unités spéciales de la police ont été déployés à travers le pays.

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