Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Dans le cadre de ses tentatives répétées d’anéantir les forces du PKK au Kurdistan Sud, dans le Nord de l’Irak, les forces armées turques ont installé une vingtaine de base et une centaine de postes dans la région. Ces dernières semaines, ces forces d’occupation turques ont reçu des coups violents de la part de la guérilla. Plusieurs opérations de différents types (tir de sniper, bombardement au mortier, tir de missile, mais aussi attaques directes à la grenade et à l’arme automatique) ont ainsi été menées contre les postes turcs. Les 8 et 9 décembre, deux postes ont été détruits et un troisième est tombé dans les mains de la guérilla qui a récupéré plusieurs armes des soldats turcs tués. Cette semaine, l’armée turque a évacué plusieurs postes dans la région de Zap et, dans le même moment, comme pour compenser l’aveu de sa défaite, elle a multiplié les bombardements aériens: le 27 décembre dans la région de Metîna, le 28 dans la région de Kandil (Qendil), le 29 dans la région de Hakurk (Xakurke) et dans la région de Zap.

 

Des dizaines de Palestiniens ont été blessés vendredi 31 décembre lors d’affrontements avec l’armée d’occupation israélienne en Cisjordanie occupée.
Le Croissant-Rouge a déclaré que ses équipes avaient soigné des dizaines de blessés dans les villes de Beita et Beit Dajan, au sud et à l’est de Naplouse. Précisant qu' »une blessure par balle réelle a été enregistrée au pied, et 7 cas d’étouffement ont été enregistrés à Jabal Sabih dans la ville de Beita, et 44 cas d’étouffement avec des gaz lacrymogènes à Beit Dajan. A Beita et à Beit Dajan les habitants protestent contre la mainmise de l’occupant sur des terres en vue de renforcer la colonisation.

A Hébron, un jeune homme a été blessé lors d’affrontements avec les forces d’occupation dans le quartier de Bab Al-Zawiya, au centre de la ville.
Cinq personnes, dont un enfant, ont été blessées par des balles métalliques recouvertes de caoutchouc, et des dizaines ont été blessées par suffocation avec des gaz lacrymogènes lors d’affrontements avec les forces d’occupation dans le village de Kafr Qaddoum, à l’est de Qalqilya. Parmi les blessés figure un enfant de 14 ans qui a été touché par une balle réelle à la poitrine, après quoi il a été transporté à l’hôpital de Qalqilya, tandis que quatre autres jeunes ont été blessés par des balles réelles et ont été soignés sur le place avec des dizaines de cas d’étouffement.

Au petit matin du 27 décembre un engin explosif a explosé à la Direction de la Gendarmerie située au carrefour entre les rues Rosas et Teatinos, dans le centre de Santiago. L’engin était composé pour moitié d’explosif industriel et artisanal (ANFO), et était à effet dirigé (pour que l’onde de choc se concentre à l’intérieur du bâtiment). L’action, qui ciblait l’administration pénitentiaire, a été revendiquée par « La vengeance noire ». Lire le communiqué Le jour d’après, deux cocktails Molotov ont été lancé sur sur le « Centre de réinsertion sociale » de la Gendarmerie à Recoleta.

Au moins deux membres présumés de la NPA ont été tués dans un village reculé de la province de Sorsogon, le 25 décembre. Un détachement mixte de militaires de la 9e division d’infanterie et de la police a accroché une colonne d’une vingtaine de guérilleros, tuant l’un d’eux. Une autre fusillade a eu lieu lors des opérations de poursuite, laissant un autre guérillero tué. Deux fusils d’assaut M16, des équipements et des documents ont été récupérés par les forces gouvernementales.

Membres de la guérilla maoïste (archive)

Membres de la guérilla maoïste

Israël a démoli mercredi deux maisons palestiniennes à Jérusalem-Est occupée après que la municipalité israélienne a déclaré que les propriétaires n’avaient pas de permis de construire. Ces démolitions ont déclenché des affrontements entre Palestiniens et soldats israéliens qui ont tiré des balles en caoutchouc et des gaz lacrymogènes en direction des manifestants. Les Palestiniens de Jérusalem-Est construisent souvent leurs maisons sans permis de construire des autorités israéliennes parce que ces autorités retardent de plusieurs années le traitement de leurs demandes, pour le plus souvent les rejeter. Dans le même temps, ces mêmes autorités approuvent rapidement et massivement la construction de logements pour colons à Jérusalem-Est.

Comme presque tous les 28 jours depuis le début de la grève nationale, des manifestants masqués ont affrontés les forces anrti-émeutes (ESMAD) dans les rues de la capitale Bogota. Les manifestants ont levé des barricades face à la police qui utilisait des gaz lacrymogènes, des grenades assourdissantes et des blindés. A Suba, la situation est restée tendue jusqu’à avant minuit sur l’Avenida Ciudad de Cali, où les Esmad sont restés au milieu de la rue, dispersant avec des jets d’eau et de gaz les manifestants qui leur faisaient face, leur jetant des pierres et autres projectiles. Le système de transport public Transmilenio a été touché. Il y a eu aussi des émeutes à Medellín ce mardi près de l’Université d’Antioquia.

Le rappeur Valtonyc, réfugié en Belgique depuis 2018 pour échapper à une peine de trois ans et demi de prison, a vu ce mardi 28 décembre la justice belge rejeter une nouvelle fois la demande de transfèrement émise par la justice espagnole. Valtonyc avait été condamné en Espagne en 2018 pour avoir, entre autres, « insulté la couronne » et fait « l’apologie du terrorisme » avec des textes se référant à l’ETA ou aux GRAPO. La cour constitutionnelle belge a invalidé en octobre la loi de lèse-majesté de 1847 (voir notre article). Il n’existe donc plus en Belgique de loi qui corresponde au chef d’accusation espagnol contre Valtonyc, selon les juges de la chambre des mises en accusation de Gand. À l’instar du chef indépendantiste catalan Carles Puigdemont, qu’il fréquente en Belgique, il va donc pour voir poursuivre son exil. Le mandat d’arrêt européen avait été mis en place pour remplacer les extraditions entre pays de l’UE par de simples transfèrements judiciaires. Les cas de Valtonyc et de Carles Puigdemont créent de véritables précédents qui limitent les effets des mandats d’arrêt européen.

Le successeur du Véhicule blindé à roues de la gendarmerie (VBRG) est désormais connu: il s’agit de l’ « ARIVE » (pour ARmoured Infanty VEhicle), un blindé 4×4 produit par l’industriel Soframe (voir notre précédent article). Il répondra dans la gendarmerie au nom de Centaure. Il s’agit d’un imposant blindé 4×4 de 14,5 tonnes (soit deux de plus que le VBRG qu’il remplace). Il affiche une longueur de 6,2 mètres pour une largeur de 2,45 mètres et une hauteur de 2,5 mètres. Et contrairement à son prédécesseur, il possède, de manière uniforme, des capacités de pousser, ainsi que de dégagement, grâce à des lames montées sur des vérins pneumatiques, installées à l’avant du véhicule. Enfin, ces véhicules disposeront d’équipements optroniques modernes et de capacités actualisées, donc téléopérées, en matière de tir et de lancement de grenades. 90 exemplaires de cet engin blindé seront commandés, soit 30 de plus que le parc actuel des VBRG. La livraison du premier Centaure est attendue au 1er semestre 2022.

En 2019, la ministre des Armées, Florence Parly, avait décidé d’accélérer d’un an le programme d’hélicoptère interarmées léger. Le 22 décembre, elle a notifié le contrat d’acquisition et de soutien de 169 hélicoptères à Airbus Helicopters. avec une commande de 169 appareils, un marché global évalué à 10 milliards d’euros (qui comprend le développement et la livraison des appareils, la fourniture du système de soutien et de formation ainsi que la maintenance en condition opérationnelle pendant dix ans). Ce contrat comprend dix hélicoptères H160 pour la Gendarmerie nationale pour 200 millions d’euros, qui seront livrés à partir de 2026.

L’ARmoured Infanty VEhicle de Soframe

 

Le 4 juillet 1991, un détachement de militaires luttant contre la guérilla maoïste du PCP-SL ont massacré 15 personnes dans la communauté indigène quechuablante de Santa Bárbara, dans les Andes péruviennes. Les soldats n’ont pas seulement fusillé ces personnes, dont plusieurs jeunes enfants, mais les ont également déchiquetées à la dynamite afin de faire disparaître leurs corps. 30 ans après, une commission a pu retrouver les restes des victimes et une cérémonie a été organisé dans la localité.

Les opération contre le PCP-SL se poursuivent. Une opération combinée armée/police, baptisée Cristal 2021, dans la localité de La Victoria, a permis  l’arrestation de Cristian Samaniego, alias le camarade « Cris » ou « Daniel ». Des équipements comme des émetteurs-récepteurs radio destinés à la guérilla ont été saisi. Il y a deux semaine, un dépôt d’explosifs et de munitions appartenant à la guérilla a été découvert dans la municipalité de Santo Domingo de Acobamba.

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Des milliers de colons et de manifestants de l’extrême-droite sioniste avaient été autorisé à marcher vers l’avant-poste et à manifester contre l’évacuation prévue de la colonie illégale de Homesh, près de la localité de Burqa. Les jeunes manifestants de Burqa, appuyés par d’autres jeunes des villes palestiniennes voisines en Cisjordanie occupée, ont réussi, le samedi soir 25 décembre, à s’opposer à cette marche sur leurs terres, en affrontant les forces militaires israéliennes déployées pour sécuriser l’incursion des colons.

Les jeunes palestiniens ont brûlé des pneus, et jeté des pierres et des cocktails Molotov. Le Croissant-Rouge palestiniens a indiqué que ses équipes sur le terrain ont enregistré 135 blessés lors de ces affrontements, dont 5 avec des balles réelles et 35 avec des balles métalliques recouvertes de caoutchouc. Un manifestant a été gravement blessé d’une balle dans le ventre, il a été évacué vers l’hôpital de Naplouse pour y être opéré. Au moins deux autres personnes ont été touchées aux jambes et ont été évacuées vers l’hôpital Rafidia de Naplouse.  Après ces affrontements les forces d’occupation ont dû interdire la marche des colons et elles ont déclaré la région « zone militaire fermée ».

Les affrontements de samedi soir à Burqa