Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

La NPA a revendiqué lundi la responsabilité de l’embuscade qui a coûté la vie à trois militaires dimanche matin à Barangay Baquerohan. Les militaires, un sous-officier et deux soldats, membres du 31e bataillon d’infanterie, ont été attaqués par les guérilleros à 8 h 25 alors qu’ils se rendaient au poste de police de la ville de Legazpi à moto. Un autre sous-officier a été blessé. Les maoïstes ont déclaré que cette opération avait été menée en représailles de différents crimes commis par les militaires dans la région comme le meurtre d’Eddie Bellugo à Barangay Banquerohan et le massacre de cinq paysans à Barangay Dolos. Dans la région du Bicol, les maoïstes ont dénombrés 34 exécutions extra-judiciaires, quatre massacres, 144 raids militaires, des arrestations illégales, des tortures et la mise en scène de fausses redditions de prétendus guérilleros.

Combattants de la NPA

Combattants de la NPA

Des heurts ont eu lieu pendant trois jours dans plusieurs quartiers populaires notamment à Tunis, Bizerte, Menzel Bourguiba (nord), Sousse et Nabeul (est), Kasserine et Siliana (nord-ouest), en dépit d’un confinement sanitaire, pour le dixième anniversaire de la révolution. 623 personnes ont été arrêtées après une troisième nuit d’émeutes, a indiqué le ministère de l’Intérieur lundi. Ces heurts interviennent dans un contexte d’instabilité politique et de dégradation de la situation sociale. L’urgence sociale s’accentue avec la pandémie de Covid-19, qui ajoute la hausse du chômage à celle des prix et met en évidence la défaillance des services publics. Le mois de janvier est régulièrement le théâtre de mobilisations en Tunisie, car cette période marque l’anniversaire de plusieurs luttes sociales et démocratiques majeures.

A Ettadhamen, dans la banlieue nord-ouest de Tunis, dans la nuit du 17 janvier

Dans le cadre de la Semaine internationale d’actions pour la libération d’Ahmad Sa’adat (secrétaire général emprisonné du FPLP), le Collectif Palestine Vaincra a organisé un stand de solidarité samedi 16 janvier dans le centre-ville de Toulouse. À cette occasion, différentes banderoles et affiches exigeaient la libération d’Ahmad Sa’adat, de Georges Abdallah et de Khalida Jarrar. Par ailleurs, des centaines de flyers ont été distribués et des dizaines de photos de solidarité ont été prises en soutien au leader de la gauche révolutionnaire palestinienne. D’autres initiatives ont également eu lieu ou sont en préparation en Palestine et dans différents pays européens.

Des rassemblements contre la proposition de loi « sécurité globale » ont eu lieu dans de nombreuses villes en France hier samedi. Au total, près de 80 rassemblements « pour le droit à l’information, contre les violences policières, pour la liberté de manifester et contre la surveillance de masse » ont eu lieu dans le pays. 200.000 manifestants (selon les organisateurs) ont dénoncé la proposition de loi, déjà votée en première lecture à l’Assemblée nationale, qui doit être examinée en mars au Sénat. La manifestation a été relativement calme à Paris (24 interpellations tout de même…), il y a eu des incidents à Angers où la police a fait usage de gaz lacrymogène et a procédé à deux arrestations, à Caen (3 arrestations), mais surtout à Lyon et à Montpellier (6 arrestations).

face à face hier à Caen

La Continuity Irish Republican Army (Continuity IRA or CIRA) a revendiqué l’attaque d’un hélicoptère de la police (PSNI) par ses combattants à Fermanagh. Cette attaque s’est déroulée à 11 heures le mardi 12 janvier 2021. Un engin explosif factice avait été placé dans la zone pour attirer la police nord-irlandaise. Cette dernière a envoyé un hélicoptère inspecter la zone. Cet hélicoptère volant à basse altitude a été attaqué au fusil semi-automatique de grande puissance sur la route Drumcrin, au carrefour de Wattlebridge. Neuf coups de feu ont été tiré forçant le pilote à effectuer une manœuvre d’urgence pour évacuer les lieux.

Combattants de la Continuity IRA

Combattants de la Continuity IRA

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12H35. Fin d’alerte. C’était bien un coup de bluff/coup de force du propriétaire. Comme les occupants n’ont pas cédé à l’intimidation et n’ont ni laissé entrer les vigiles, ni quitté le bâtiment, le siège est levé: policiers et vigiles sont partis!

12H15. Situation inchangée: les vigiles ne laissent entrer personne. Les personnes solidaires se retrouvent devant le bâtiment (une quinzaine à ce moment).

11H15. Les vigiles prétendent qu’une procédure d’expulsion officielle est lancée, que les huissiers seraient en chemin, mais cela pourrait être un coup de bluff du propriétaire, les policiers ne semblant pas être au courant.

11H. Des vigiles de RUSSO Security encerclent la nouvelle occupation de la campagne de réquisition solidaire au 552 Ch. de Gand (l’ancien garage Opel). Un appel est lancé pour une présence solidaire rapide et massive. Présentation de l’occupation: voir ici

La procureure démocrate de l’État de New York a attaqué jeudi au civil la police new-yorkaise pour usage de force excessive contre les manifestations Black Lives Matter qui ont suivi la mort de George Floyd. « Il n’y a aucun doute que le NYPD a utilisé de façon répétée une force excessive, brutale et illégale », a déclaré la procureure après avoir enquêté sur plus de 1300 plaintes reçues par son bureau. Selon elle, de mai à décembre 2020, les policiers new-yorkais ont, « de façon flagrante », procédé à des interpellations injustifiées et utilisé matraques, sprays au poivre, et techniques d’encerclement face à des manifestants largement pacifiques.

La plainte, enregistrée au tribunal fédéral de Manhattan, vise Dermot Shea et Terence Monahan, les deux principaux responsables du NYPD – plus grosse force policière des États-Unis avec quelque 35.000 agents – mais aussi le maire démocrate de New York, Bill de Blasio. La procureure affirme qu’ils n’ont « pas formé, pas encadré, pas stoppé les agents impliqués dans ces méfaits ». Elle demande des réformes structurelles et la mise en place d’un contrôleur extérieur pour vérifier la gestion des manifestations à l’avenir. Beaucoup de polices municipales se sont retrouvées sous le feu des critiques après la mort de George Floyd à Minneapolis. À travers les États-Unis, de nombreux manifestants ont scandé le mot d’ordre « Defund the police ».

Répression de manifestants par le NYPD

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Rong Chhun, président de la Confédération cambodgienne des syndicats (CCU, affilié à la CSI), a été arrêté pour des commentaires publiés sur un réseau social concernant des paysans des zones frontalières. Avec lui, plus de 20 autres militants sociaux, dont Sor Saknika président de l’Association cambodgienne des travailleurs informels, ont aussi été interpelés et placés en détention. La situation des luttes ouvrières au Cambodge est désastreuse: arrestation de dirigeants syndicaux, érosion de la négociation collective, répression des activités de grève et de manifestations. Rong Chhun doit comparaître devant le tribunal en cette fin de semaine.

Rong Chhun, président de la Confédération cambodgienne des syndicats (CCU)

 

Des dizaines de Palestiniens ont été blessés hier vendredi lors d’affrontements avec les forces israéliennes lors de manifestations contre la construction de colonies sionistes dans les districts de Cisjordanie d’Hébron et de Qalqilia. Le rassemblement a été organisé pour soutenir les communautés bédouines palestiniennes locales au milieu des menaces israéliennes de confisquer des terres dans la région en faveur des colonies sionistes voisines. Au moins quatre Palestiniens ont été blessés lors d’affrontements avec les troupes israéliennes dans le district de Qalqilia, où des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc ont été utilisés contre la foule. Certains manifestants ont été battus et ont été étouffés par l’inhalation de gaz.

Plus tôt cette semaine, le Premier ministre israélien Netanyahu a autorisé la construction de 800 logements dans les colonies sionistes de Cisjordanie. En outre, Netanyahu a ordonné la soumission de demandes au Conseil supérieur de la planification pour l’approbation de la construction de 400 logements supplémentaires dans les colonies de Beit El, Eviatar, Shavei Shomron, Shikun Vatikim, Barkan, Karnei Shomron et Givat Zeev.

Le gouvernement de centre-droit grec a aboli l’interdiction, vieille de plusieurs décennies, faite à la police d’entrer dans les universités. Les autorités ont justifié cette décision en arguant que cette interdiction avait été fréquemment exploitée pour l’organisation de manifestations violentes sur et à partir des campus. Cette interdiction reste considérée par de nombreux Grecs comme importante, parce qu’elle a permis de développer une résistance contre les régimes dictatoriaux. Dans le cadre des changements proposés, les conditions d’admission à l’université seront également modifiées et des limites seront fixées pour l’achèvement d’un cursus. Malgré l’interdiction de rassemblement imposée en raison de la pandémie, de nombreux manifestants ont protesté jeudi près du parlement, dans le centre d’Athènes. La police a réprimé la manifestation en utilisant matraques et gaz lacrymogènes.

Les affrontements de jeudi à Athènes

 

 

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