Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Samedi 28 novembre, l’ELN a mené une grève armée dans le sud du département du Cauca. Cette grève a eu ses effets les plus importants dans des municipalités comme Argelia, Patía, Bolívar ou encore Almarguer. Cette grève a été déclenchée par le front « José María Becerra » de la guérilla au soir du 27 novembre. Les seules personnes autorisées à se déplacer dans cette région du pays étaient celles qui fournissent des services d’ambulance ou celles qui ont besoin de soins médicaux. La population a choisi de rester chez elle et suivi les instruction de la guérilla. L’annonce gouvernementale d’un conseil de sécurité extraordinaire pour empêcher les actions de l’ELN n’a eu aucun effet. La guérilla a également interdit l’entrée de carburants ou de matières pour transformer la coca et les boissons alcoolisées pendant un mois à compter du 27 novembre au soir en Algérie, à Argelia, López de Micay et El Tambo.

Combattantes de l'ELN

Combattantes de l’ELN

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Dans le cadre de la mobilisation contre le projet de loi de « sécurité globale », le Secours Rouge Toulouse a réalisé un entretien avec Gwenola Ricordeau sur les questions que posent ce mouvement. Française installée aux États-Unis depuis quelques années, Gwenola Ricordeau est professeure de justice criminelle à la California State University, Chico. Militante de longue date pour l’abolition du système pénal, elle est notamment l’auteure de Les détenus et leurs proches. Sentiments et solidarités à l’ombre des murs (Autrement, 2008) et Pour elles toutes. Femmes contre la prison (Lux, 2019).


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Plus de 3000 personnes ont participé samedi après-midi à Bâle à une manifestation antifasciste. Cette manifestation se déroule dans le contexte du procès contre « Basel Nazifrei. Pour rappel après une contre-manifestation à un rassemblement de l’association nationale de droite Pnos qui avait donné lieu en 2018 à des affrontements entre militants antifascistes et fascistse (voir notre article au sujet de la manifestation).

Une série de procès est encore en cours au tribunal correctionnel de Bâle depuis l’été contre plus de 50 participants à la manifestation à l’époque. Lors des procès déjà tenus, les accusés ont été condamnés à des peines de plusieurs mois d’emprisonnement, principalement pour émeute, notamment dans le cas d’une jeune femme, à huit mois ferme. Samedi, les participants au rassemblement ont déclaré qu’ils s’étaient réunis pour manifester leur solidarité avec les condamnés.

 

Voilà 20 ans que le Secours Rouge est actif en Belgique sur le front de l’anti-répression. S’il a pu développer des relations privilégiées, lors d’expériences heureuses et moins heureuses, avec d’autres forces politiques, il avait jusqu’à présent résolument gardé son indépendance politique et organisationnelle.

C’est une page qui est maintenant tournée.

Le Secours rouge de Belgique devient partie intégrante de l’organisation révolutionnaire « Classe contre classe », tout en restant une section du Secours Rouge International.

Qu’est-ce que cela change ? À la fois tout et à la fois rien.

Tout, parce que le Secours Rouge, quoique centré sur la thématique de l’anti-répression (ou plus exactement de la ligne de front dialectique révolution/contre-révolution), était une organisation politique révolutionnaire ; désormais, elle ne définira plus sa propre ligne mais appliquera, dans son champ de lutte, celle de l’organisation Classe contre classe.

Rien, parce que l’organisation Classe contre classe s’est construite à partir de l’expérience du Secours rouge. Bien qu’intégrant, dès sa fondation, des membres non-issus du Secours rouge, Classe contre classe peut être considérée comme l’extension des principes, expériences et choix politiques du Secours rouge à l’ensemble des champs de lutte – et non plus au seul domaine de l’anti-répression.

Rien, parce qu’au sein de l’organisation Classe contre classe, en tant que commission anti-répression, le Secours rouge va poursuivre, intensifier et étendre le travail qui est le sien depuis 20 ans.

Les Biélorusses étaient de nouveau dans la rue, hier dimanche 29 novembre, pour réclamer le départ du président Alexandre Loukachenko. Les manifestants privilégient désormais la multiplication de petits rassemblements, à l’habituelle grande marche, organisée dans le centre de la capitale, Minsk. Selon les médias locaux, une vingtaine de rassemblements ont été recensés dimanche dans différents quartiers de Minsk. La réponse répressive des autorités, qui empêchaient les manifestants de se réunir avec à la clé des centaines d’arrestations, avait rendu ces dernières semaines très difficiles l’organisation des grandes marches réunissant jusqu’à 100 000 personnes depuis mi-août. Comme chaque dimanche, le centre-ville de Minsk était bouclé, plusieurs stations de métro fermées et le réseau Internet mobile limité. La police antiémeutes était, elle, déployée en nombre, accompagnée de véhicules blindés et de canons à eau. Les rassemblements de ce dimanche ont également été réprimés, 416 personnes ont été arrêtées, la plupart à Minsk mais aussi à Vitebsk, Brest, Grodno, Zhodino, Lyakhovichi et Borovlyany.

 

 

Un officier commandant adjoint de la Force Centrale de Réserve de la Police (CRPF) a été tué et neuf autres paramilitaires ont été blessés par l’explosion d’un IED dans le district de Sukma, dans le Chhattisgarh. L’attaque a eu lieu samedi vers 20h30 dans les collines d’Arabraj Metta près de la forêt de Chintalnar, à plus de 450 km de la capitale de l’État, Raipur. Tous appartenaient au 206e Commando Battalion for Resolute Action (CoBRA), les unités spéciales anti-guérilla de la police.

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Le procureur de la République de Russie a requis des peines de 6 à 18 ans de prison pour les cinq anarchistes comparaissant à Penza devant le tribunal militaire du district de la Volga. L’accusation a demandé 18 ans pour Dmitry Pchelintsev, 16 ans pour Ilya Shakursky, 14 ans pour Andrei Chernov, 13 ans pour Maxim Ivankin, 10 ans pour Mikhail Kulkov, 9 ans pour Vasily Kuksov et 6 ans pour Arman Sagynbayev à 6 ans. Il a demandé que tous les prévenus, à l’exception de Kuksok et Sagynbayev, soient envoyés dans des colonies pénitentiaires à sécurité maximale.

Tous les prévenus sont accusés d’implication dans une « communauté terroriste ». Pchelinsky et Shakursky sont accusés de l’avoir organisée. En outre, certains des accusés sont accusés de possession illégale d’armes à feu, d’explosifs, etc.. L’affaire pénale contre le « Réseau » a été lancée en octobre 2017. Selon le FSB, onze jeunes hommes de Penza et de Pétersbourg ont organisé le « Réseau » pour renverser le gouvernement. Les accusés ont été battus et torturés à l’électricité. Certains ont rétracté les aveux qu’ils avaient faits dans les jours qui ont suivi leur arrestation.

Des milliers de Guatémaltèques ont de nouveau manifesté samedi, dans un mouvement de contestation qu’ils appellent la « révolution des haricots », pour exiger la démission du président Alejandro Giammattei, qu’ils accusent de corruption en plus de lui reprocher de gouverner de manière opaque. Après 3 h d’une manifestation pacifique, des personnes au visage dissimulé sont arrivées dans un autobus des transports publics et l’ont incendié devant le Palais national. Au moins cinq policiers ont été blessés dans les heurts.

 

Une manifestation ce samedi soir à Liège a ressemblé autour de 500 personnes. Celle-ci entendait dénoncer le caractère anti-social des mesures sanitaires. Cette manifestation fait suite à une autre mobilisation du même type la semaine passée (voir notre article ici). A la fin de la manifestation, la police locale et le corps d’intervention fédéral appuyé par deux autopompes ont nassé la manifestation. Suite à cela, environ 350 personnes ont été arrêtées administrativement mais relâchés directement (des PV’s pour bris du couvre feux sont en cours de rédaction, ceux-ci ne viseront pas que les personnes arrêtées mais toutes les personnes identifiées). Cependant 17 personnes ont été placée en détention administrative suite à une tentative de percer la nasse policière. De plus, il y aurait eu 3 arrestations judiciaires : 2 pour rebellions et 1 pour dégradation. On dénombre par ailleurs 7 personnes blessées (3 manifestants et 4 policiers).

A Kiel samedi 28 novembre, près de 50 manifestants ont participé à une manifestation surprise en solidarité avec les accusés du procès contre les opposants au G20 qui commencent la semaine prochaine au tribunal de Hambourg. Cette action prend place dans le cadre d’une campagne nationale contre la répression : “Gemeinschaftlicher Widerstand”. La police a attaqué la manifestation avec des gazeuses au poivre avant la fin du parcours.  Au total, au moins neuf personnes ont été arrêtées, et certaines des personnes concernées ont été photographiées. Ils n’ont pas été mis en détention.

 

 

 

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