Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Dans la soirée du 9 janvier, Ibrahima, jeune Bruxellois de 23 ans, est décédé à l’hôpital, après une arrestation à place du Nord, près de la gare du Nord près de la Gare Du Nord. Les policiers ont prétendu qu’Ibrahima avait été interpellé pour non-respect du couvre-feu, et qu’il avait ensuite fait un malaise. Il avait en réalité été arrêté à 19h alors qu’il filmait une intervention de police avec son smartphone à la Gare du Nord. Il est décédé à 20h22 à l’hôpital Saint-Jean. Les médecins ont expliqué à la famille qu’il avait plusieurs hématomes sur le corps et qu’il était mort d’un arrêt cardiaque. Un appel à se rassembler le mercredi 13/01 à 15h devant le commissariat de Gare Du Nord a été lancé. Il s’agit du troisième jeune décédé par le fait de la police en Belgique depuis le début du confinement, le premier étant Adil et le second Akram (voir notre article). Les policier ayant tué Adil ont bénéficié d’un non-lieu (voir notre article).

Ibrahima tué par la police belge

Samedi 9 janvier à 5 heures du matin, les forces de l’ordre se sont déployées dans la zone de l’aéroport internationale de Douala pour évacuer les milliers de personnes qui y habitent depuis parfois 30 ans. Les policiers ont à peine donné le temps aux habitants de ramasser leurs affaires. La jeunesse des environs s’est rassemblée et à commencé à caillasser les policiers. Les policiers ont fait usage de gaz lacrymogènes. Les affrontements ont été suivis d’arrestations, mais ils n’ont stoppé le processus. Ce sont des milliers de familles qui ont dû dormir à la belle étoile. Avec des affaires éparpillées en face l’aéroport, d’autres s’en vont et d’aucun, essayent de sauver ce qu’elles peuvent. Les autorités ont prévenu que ces opérations se poursuivraient dans la perspective du Championnat d’Afrique des Nations…

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Le gouvernement du Cauca a indiqué que dans les semaines à venir, il renforcerait les opérations militaires dans la municipalité de Saint-Sébastien, suite à des patrouilles effectuées par l’ELN dans la zone urbaine. Le 23 décembre, des vidéos ont, en effet circulé, où des combattant·es et des militant·es de la guérilla se mobilisaient sans aucune restriction dans les rues du quartier d’El Rosal.

Une patrouille de l'ELN dans la municipalité de Saint-Sébastien

Une patrouille de l’ELN dans la municipalité de Saint-Sébastien

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Le 12 octobre 2020, des fonctionnaires du Corps vénézuélien d’enquêtes scientifiques, pénales et criminelles (CICPC) ont fait une descente au domicile de Vanessa Rosales, l’ont arrêtée et transférée au pénitencier de Mérida, où elle est depuis lors détenue au secret dans une zone isolée. Vanessa Rosales est une militante féministe dans la communauté de Pueblo Nuevo, une communauté à faibles revenus située au centre de la ville de Mérida, au Venezuela. Elle est accusée d’avoir fourni des informations et des médicaments pour une interruption de grossesse à une jeune fille de 13 ans qui avait été abusée sexuellement. Elle est emprisonnée dans l’attente de son procès.

Une militante féministe emprisonnée pour avoir accompagné un avortement

Une militante féministe emprisonnée pour avoir accompagné un avortement

Des anarchistes ont revendiqué l’attaque à l’explosif menée le 24 décembre dernier contre le bâtiment du 21e commissariat, à Estación Central (Santiago), attaque menée avec un engin composée de dynamite et d’ANFO (un explosif artisanal composé de nitrate d’ammonium et de gazole). L’attaque est revendiquée comme « action de vengeance pour les centaines de mutilé.e.s et de mort.e.s et les milliers de prisonnier.e.s que la répression et ses appareils ont provoqué le long de l’histoire. » Avec cette attaque, les auteurs cherchent « à rendre une partie des durs coups que nous avons reçu, en démontrant que la vengeance est possible et en rappelant que ce commissariat est responsable de l’éborgnement d’un jeune rebelle de Villa Portales, qui a été la cible de plus de quatre tirs de la part de la police, le 21 décembre 2019, à l’âge de 17 ans. Ils sont également responsables de la torture des marchands ambulants ». Lire le communiqué complet

 

La manifestation annuelle commémorative Luxemburg-Liebknecht a rassemblé 3.000 personnes à Berlin. La police a utilisé du gaz au poivre pour attaquer la manifestation et a arrêté au moins 15 personnes. La raison de l’intervention policière est la présence de drapeaux de la FDJ dans la manifestation. La Jeunesse allemande libre (Freie Deutsche Jugend, FDJ) était le mouvement de jeunesse officiel de la République démocratique allemande (RDA). Sa branche autonome en Allemagne de l’ouest a été interdite en 1951, pendant la guerre froide. Cette interdiction est toujours en cours! Le résultat de l’intervention policière est plusieurs manifestants blessés et l’impossibilité totale de respecter les distances de sécurité car la police a embouchonné la manifestation.

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Deux manifestants dans la ville de Nasiriyah, dans le sud de l’Irak, ont été blessés aujourd’hui vendredi lors d’affrontements avec les forces de police. Celles-ci ont tiré des gaz lacrymogènes et des balles de guerre sur la foule qui protestait contre la corruption. Cette répression policière contre les manifestants rassemblés sur la place Habboubi, souvent au centre des manifestations dans la ville, intervient au lendemain d’une vaste campagne d’arrestations contre des militants hier jeudi. L’activiste Ihsan al-Hilali, qui a été écrasé par une voiture de police et arrêté, figure parmi les victimes de la répression d’hier. Au moins personnes  ont été tuées et plus de 18.000 blessées depuis l’émergence du mouvement de protestation en janvier 2020.

Manifestants anti-corruption à Nasiriya

 

Au moins sept Palestiniens ont été blessés et des dizaines d’autres ont souffert de suffocation en Cisjordanie occupée aujourd’hui vendredi. L’armée israélienne a utilisé des balles en caoutchouc et des gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants qui protestaient contre la construction de colonies dans la ville de Deir Jarir, proche de Ramallah. Le 23 décembre dernier, les colons sionistes ont commencé à installer des tentes et à construire du matériel à Jabal Al-Shorfa dans la ville de Deir Jarir sous la protection de l’armée et de la police israéliennes. Plus de 650 000 colons vivent actuellement dans plus de 164 colonies illégales et 116 avant-postes en Cisjordanie occupée.

Deir Jarir

 

L’unité « Force d’Appui Rapide » (FAR) va être créée d’ici l’été prochain. Elle sera composée de 200 CRS en alerte 24 h sur 24 et 7 jours sur 7 et prêt à partir en 15 minutes depuis leur base en région parisienne (Essonne). Ces « super CRS » seront mobilisés en cas de « violence urbaine » et pourront intervenir partout en France. Cette force sera dotée de moyens spéciaux : un nouvel uniforme anti-feu et anti-acide, un casque plus léger, des monospaces et des 4×4 rapides pouvant franchir des barricades… Ces futurs « super-CRS » toucheraient aussi une prime spécifique.

 

La chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris a estimé que Jose Antonio Urrutikoetxea Bengoetxea, mieux connu comme Josu Ternera, ancien responsable d’ETA devrait être extradé en Espagne pour y être jugé. La justice française fait ainsi suite à une requête de Madrid au sujet de l’exécution, le 25 juin 1980, par un commando d’ETA, du directeur de l’usine Michelin de Vitoria-Gasteiz, capitale administrative de la région du Pays basque en Espagne. Pourtant, cette action avait été revendiquée par ETA-pm (politico-militaire) à laquelle Josu Ternera n’a jamais appartenu: il appartenait à l’autre branche de la scission, ETA militaire.

Ce n’est pas la première fois que Josu Ternera, assigné à résidence depuis juillet 2020 (voir notre article), est confronté à une demande d’extradition. En novembre 2020, déjà, la justice française avait accepté de le remettre à l’Espagne pour une autre affaire : un attentat à la voiture piégée contre la garde civile à Saragosse en 1987. Josu Ternera, 70 ans, a été arrêté après plus de seize ans en cavale en Haute-Savoie le 16 mai 2019, devant un hôpital où il se rendait, sous une fausse identité, pour y être soigné pour un cancer (voir notre article). Entré dans ETA en 1970-1971, il a été élu député du Parlement basque de 1998 à 2005, alors qu’il était en prison. 30 Basques de nationalité espagnole seraient actuellement incarcérés sur le sol français pour leur appartenance présumée à ETA, la moitié faisant l’objet de mandats d’arrêt européens ou de demandes d’extradition vers l’Espagne.

Jose Antonio Urrutikoetxea Bengoetxea, mieux connu comme Josu Ternera