Trois jeunes du Pays Basque nord ont été interpellés à leurs domiciles tôt ce lundi matin dans une procédure liée au jet d’un cocktail molotov qui aurait été jeté sur la gendarmerie de St Etienne de Baigorri en avril 2009. Il s’agit de Jordi Foucher à Armendaritz, William Indart à Bidarrai et Julien Counilh à Ortzaize. Jordi avait déjà été interpellé et perquisitionné en novembre 2007 dans l’affaire dite de Kalaka, du nom d’un bar associatif basque ayant motivé de multiples arrestations en septembre 2008 (toutes les personnes ayant ayant ensuite été relâchées sans charges contre elles).

Les jeunes gens tout juste majeurs auraient été dirigés vers le Commissariat de Pau, tandis que leurs ordinateurs auraient également été saisis. Cette nouvelle opération policière intervient dans une période déjà marquée par une pression judiciaire forte, sur la militante basque Aurore Martin, en attente mardi de la position française sur un mandat d’arret européen contre elle, et avec le verdict en appel attendu ce mardi également pour le militant syndical basque Jean-Michel Ayçaguer, condamné en première instance à 500 euros d’amende pour refus de donner son l’ADN.

Les neuf membres du PKK ont été tués lors d’opérations des forces de sécurité lancées dimanche dans la province de Hakkari (sud-est) après l’attaque par la guérilla d’un poste de gendarmerie de la zone.

Lundi, un membre du PKK a été abattu dans des affrontements avec les forces de sécurité dans la ville d’Eruh dans la province de Siirt. Treize membres du PKK basés en Irak, se sont rendus lundi aux forces de sécurité turques au poste frontière de la Khabur près de la ville de Silopi dans la province de Sirnak (photo).

Reddition de 13 membres du PKK

Reddition de 13 membres du PKK

Au moins quatre offensives ont été déclenchées par les guérilleros du PKK ce jeudi. Dans le district de Dogubeyazit (province d’Agri), les guérilleros ont tendu une embuscade à des soldats en patrouille, tuant l’un d’eux. Pendant ce temps, d’autres membres du PKK s’en sont pris aux occupants d’un commissariat de quartier dans le district de Dicle (province de Diyarbakir). Un soldat a été blessé à mort au cours de l’offensive. Dans la province de Van, un commissaire de police et un officier ont été blessés dans une attaque attribuée au PKK. Dans la région de Depin (province de Hakkari), des personnes suspectées d’être des guérilleros ont été repérées au cours d’une opération conjointe menée par la gendarmerie turque et les forces de police. Ces dernières leur ont ordonné de s’arrêter, mais les individus ont répondu en faisant feu. Trois membres suspectés du PKK ont été tués durant la fusillade et des grenades et des armes à longue portée ont été retrouvées sur les corps.

Par ailleurs, la police de la province du Diyarbakir a intercepté un véhicule transportant pour de soixante kilos d’explosifs après avoir reçu l’information que le PKK projetait une attaque à la voiture piégée. Grâce à divers renseignements obtenus de leurs informateurs, les forces de l’ordre ont retrouvé la voiture et placé le conducteur en garde à vue.

Le 2 juillet dernier, une explosion avait soufflé vers 3h du matin le centre de recrutement de l’armée canadienne à Trois-Rivières avait été la cible d’une attaque à l’explosif. Personne n’avait été blessé puisque le centre et les locaux environnants étaient alors inoccupés.

Le groupe «Résistance internationaliste» avait revendiqué l’action, dénonçant la politique militariste et impérialiste du Canada et souhaitant «s’assurer que les pouvoirs politique, économique et militaire ne poursuivent impunément l’entreprise d’endoctrinement justifiant leur aventure impérialiste». «Le gouvernement canadien ne se contente pas de nous soumettre à l’oligarchie marchande et de lui livrer nos ressources, il réclame qu’on aille lui asservir d’autres peuples. Subir les effets et les dangers de l’exportation gazière ne suffit pas, il faudrait qu’on aille sécuriser un trajet de pipeline (TAPI) en territoire afghan», ajoute le groupe dans ce communiqué.

Le groupe avait déjà revendiqué deux autres attentats au Canada dont un contre un pylône d’Hydro-Québec, près de Coaticook, servant à l’exportation d’électricité vers les États-Unis en 2004, et l’autre contre la voiture d’un porte-parole de l’industrie pétrolière en 2006.

L’enquête sur l’explosion du 2 juillet a transférée de la Gendarmerie du Canada (GRC), qui menait l’enquête jusqu’à maintenant, à l’Équipe intégrée sur la sécurité nationale (EISN), regroupe plusieurs partenaires, dont la GRC et le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM).

Attentat contre l’armée canadienne à Trois Rivières

Attentat contre l'armée canadienne à Trois Rivières

Les guérilleros du PKK ont mené deux attaques simultanées à 8h du matin sur les postes de gendarmerie de Bagdere et de Catalköprü de la ville de Silvan. Les cinq guérilleros qui ont fait feu sur le poste de Bagdere ont tenté de se replier dans les montagnes mais ont été repris et tués par les forces de sécurité. Par contre, ceux qui ont mené l’attaque du poste de Catalköprü sont parvenus à s’échapper. L’armée a également tué deux militants du PKK et blessé et capturé un troisième d’entre eux lors d’un affrontement dans la région rurale proche de Kelkit. Par ailleurs, le groupe armé kurde, les Faucons de la liberté du Kurdistan (TAK) a revendiqué aujourd’hui l’explosion à Istanbul d’un autocar qui transportait des soldats. Quatre d’entre eux ont été tués et douze autres blessés dans l’explosion d’un IED le long de la route qu’empruntait le bus venait de quitter un complexe de logements militaires à Halkali.

Attentat contre un bus de l’armée à Istanbul

Attentat contre un bus de l'armée à Istanbul

Un membre présumé d’ETA a été arrêté hier jeudi à Saint Mexant (Corrèze), après une brève course-poursuite avec une patrouille de gendarmerie, alors que deux autres personnes qui l’accompagnaient ont pu s’échapper à l’arrestation. Les trois personnes avaient volé un véhicule en Dordogne. Joseba Urbieta Alkorta, qui était armé, a été interpellé sans violence.

Le 22 septembre 2008, la France adoptait un décret autorisant l’usage du Taser (pistolet à impulsion électrique) aux policiers municipaux, mais un an plus tard, celui-ci était annulé par le Conseil d’Etat. La plus haute autorité administrative du pays avait estimé que le décret (de huit lignes!) n’encadrait pas suffisamment l’usage de ce type d’arme au niveau juridique. Jeudi dernier, un nouveau décret a été publié, qui autorise à nouveau l’usage du Taser. Le texte, long de deux pages, précise qu’une formation spécifique préalable à l’autorisation du part de cette arme et qu’une formation spécifique d’entraînement sont nécessaires. Il dispose également que le pistolet doit être équipé de systèmes de contrôle permettant d’assurer la traçabilité et la vérification de son utilisation. Il revient maintenant aux maires de chaque commune d’autoriser ou non le Taser à ses policiers. Quelques 5.000 Taser équipent déjà la police nationale, la gendarmerie et l’administration pénitentiaire. Rappelons que ce pistolet délivre une onde de deux milliampères pour 50.000 volts et bloque le système nerveux, tétanisant la personne visée durant quelques secondes, mais que plusieurs personnes sont déjà décédées des suites de cette décharge.

Un black bloc de 200 manifestants a semé le grabuge dans le centre-ville de Vancouver, samedi, en fracassant des vitrines, en lançant de la peinture et en affrontant les policiers afin de protester contre le capitalisme et la commercialisation des Jeux Olympiques. Les manifestants s’en sont pris aux vitrines du magasin La Baie à cause de la présence d’une boutique d’objets olympiques. Ils ont aussi endommagé des véhicules et se sont attaqués à un restaurant McDonald’s. L’escouade anti-émeute de Vancouver est intervenue et a procédé à l’arrestation d’une douzaine d’entre eux. À un moment, le groupe s’est approché de l’hôtel Westin Bayshore, où le Comité olympique international a établi son quartier général pour la durée des Jeux. Des policiers lourdement armés de la Gendarmerie Royale se tenaient prêts à les affronter. La manifestation a perturbé considérablement les activités au centre-ville de Vancouver.

Manifestation aux JO de Vancouver

Manifestation aux JO de Vancouver

Ouvrier du bâtiment qui arrivait de Francfort en Allemagne et ne parlait que polonais, Robert Dziekanski avait pris l’avion pour la première fois de sa vie le 14 octobre 2007, pour venir s’installer au Canada, où vivait déjà sa mère, Zosia Cisowski, 61 ans. Mais il a attendu sa mère dans la zone de livraison des bagages de l’aéroport de Vancouvert. Cette dernière n’était pas autorisée à pénétrer dans cette zone sécurisée, et a dû attendre à quelques mètres de là, de l’autre côté d’un mur, sans savoir si son fils était bien arrivé. Robert Dziekanski s’est alors énervé, a frappé une chaise contre une vitre, ce qui a provoqué l’intervention de quatre policiers de la Gendarmerie Royale du Canada.

Ceux-ci l’ont tué avec cinq décharges de Taser (video). Suite à ce décès, la Commission des plaintes du public contre la GRC avait reçu plus de cent réclamations de citoyens canadiens et exigé que soit effectuée une enquête. Dans le rapport, le président critique sévèrement les quatre agents impliqués dans la mort de Dziekanski, qui ont utilisé le Taser de manière prématurée et inappropriée, sans même un avertissement. Les policiers ont utilisé à plusieurs reprises le pistolet électrique sans évaluer la nécessité des ces décharges consécutives. En outre, les premiers soins apportés à la victime n’ont pas été suffisants. Le rapport estime que la version des évènements des quatre agents de la GRC n’est pas crédible et que cette dernière aurait du clarifier plus rapidement les informations sur la mort de Dziekanski (la police fédérale a mis un an et demi pour rectifier les renseignements erronés fournis dans les heures suivant l’altercation mortelle).