La gendarmerie jordanienne est intervenue ce jeudi pour disperser des émeutiers dans le gouvernorat de Ma’an, sud du pays. Des groupes épars de jeunes gens manifestaient et s’ameutaient dans la ville de Ma’an en protestation contre le refus du Vocational Training Institute d’employer plus de 200 jeunes gens de la ville ayant obtenu leurs diplômes par cet institut. Les jeunes gens déclaraient que des emplois leur avaient été promis après la période d’essai. Ils ont mis le feu à des pneus en pleine ville et lancé des cocktails Molotov sur les forces de sécurité alors que celles-ci faisaient usage de lacrymogènes pour disperser la foule.

Mercredi matin, quelques dizaines d’opposants ont attaqués à la fronde et au cocktail Molotov un peloton de gendarmerie en surveillance sur la départementale 81, entre Vigneux et Notre-Dame-des-Landes. Un autre incident avait eu lieu plus tôt dans la matinée, lorsqu’un autre groupe avait tenté de bloquer une patrouille de gendarmerie.

Pour les amateurs, voici l’intégralité du concert de solidarité de Kenny Arkana à la ZAD (2 heures 50)

A l’occasion de la signature entre les ministres des transports italien et français, plus d’un millier d’opposants au projet de LGV Lyon-Turin (appelé TAV en Italie) ont investi lundi 3 après-midi la gare désaffectée des Brotteaux à Lyon avant d’être encerclés par la police, épaulée d’un hélicoptère et de camions à jets d’eau.

Douze bus transportant plus de 500 manifestants italiens avaient été retenus à la frontière par la gendarmerie. Une cinquantaine de personnes qui, selon la police « détenaient des masques à gaz et produits inflammables » ont ainsi été interpellées, et les bus ont pu repartir au compte-goutte. Le rassemblement de Lyon avait été autorisée mais pas le défilé, ce qui expliquait le blocage policier. Calme au départ, le rassemblement est devenu tendu en début de soirée. En Italie, de nombreux opposants se sont également rassemblés devant l’ambassade française à Rome.

France: Manifestation NO-TAV étouffée à Lyon

Huit guérilleros du PKK parmi lesquels quatre femmes ont été tués ce samedi au cours d’affrontements entre une brigade de guérilleros et les forces de gendarmerie dans la province de Bingöl (sud du pays). Lorsqu’ils ont aperçu les militants, les policiers leur ont donné l’ordre de se rendre, ces derniers ont refusé en ouvrant le feu. Les forces de sécurité ont ensuite déclenché une opération aérienne visant les guérilleros. D’après les autorités, les heurts se sont poursuivis durant toute la journée dans diverses parties de la région, et seraient toujours en cours ce soir.

L’état-major de l’armée turque a annoncé hier les détails d’une récente opération lancée dans les provinces de Hakkari et de Sirnak (sud-est) contre le PKK. La déclaration énonce qu’une série d’opérations coordonnées ont été menées entre le 30 octobre et le 7 novembre dans la région qui est constituée de falaises abruptes et de vallées profondes sur une largeur de 50 kilomètres et une longueur de 20 kilomètres. Ont pris part aux opérations sept bataillons issus de trois brigades de commandos différentes, deux bataillons des Special Forces, un bataillon de la Gendarmerie Special Operation, deux équipes de la Police Special Operation et des gardes de villages. Dans cette déclaration, l’état-major indique également que les forces armées turques ont récemment commencé à utiliser des avions de reconnaissance afin de détecter l’état de la situation dans certaines zones critiques. Ces avions ont découvert un groupe de guérilleros du PKK après un vol de reconnaissance le 4 novembre au-dessus de la province de Sirnak, suite à quoi deux équipes de la Gendarmerie Special Operation furent envoyées dans la région. Enfin, la déclaration annonce un bilan de huit guérilleros tués au cours de ces opérations successives.

44 journalistes sont actuellement jugé par un haut tribunal d’Istanbul. Ils sont accusés d’être des membres actifs du comité de presse de la KCK (Kudistan Communities Union, accusée d’être la branche urbaine du PKK). Hier se déroulait la quatrième audience de ce procès pour laquelle le tribunal avait autorisé les accusés à prendre la parole en kurde. Néanmoins, il n’a pas accepté la demande d’un des suspects qui souhaitait évoquer la situation des prisonniers kurdes en grève de la faim. Le tribunal a justifié sa décision en affirmant qu’il s’agissait d’un ‘problème politique’. Au lieu de la prise de parole de ce suspect, la cour a imposé deux pauses successives de quinze minutes ainsi que le départ des accusés de la salle d’audience. En guise de protestation, tous les avocats ont également quitté la salle et la fin de l’audience s’est tenue sans les accusés ni leurs avocats. L’un d’entre eux s’est adressé aux juges avant de quitter la salle ‘Tous les suspects dans cette affaire mènent une grève de la faim pour obtenir un droit fondamental, celui d’une défense dans leur langue maternelle. Vous ne pourrez pas les ignorer pour toujours’. Il a également dénoncé la présence de la gendarmerie dans la salle d’audience et l’utilisation de la force à l’encontre des avocats.

Depuis le 7 novembre, l’armée turque mène de violentes opérations dans le district de Semdinli (province de Hakkari, sud-est du pays) contre la guérilla du PKK. D’après un premier bilan publié hier par le bureau du gouverneur, 42 guérilleros auraient été tués depuis lors. Par ailleurs, les soldats ont saisi des lances-roquettes, des mortiers et des explosifs dans différentes caches du PKK. Lors de ces opérations, un hélicoptère militaire turc s’est écrasé, faisant 17 morts parmi les commandos de la gendarmerie turque qui étaient à bord.

Un sergent de l’armée a été tué au cours d’un affrontement entre les forces militaires turques et des guérilleros du PKK dans le district de Cukurca dans la province de Hakkari. Les combats dans la vallée de Kazan, qui se situe à vingt kilomètres de Cukurca, se poursuivent. Des forces spéciales de la Gendarmerie Special Operations et des Kayseri and Bolu Commando Troops ont pris part aux heurts au cours desquels, outre le sergent tué, quatre soldats ont été blessés et six guérilleros tués. Deux civils ont également été touchés, dont une femme par un éclat d’obus lancé par un hélicoptère militaire.

Plus de 500 gendarmes et CRS et deux hélicoptères ont été mobilisés pour déloger mardi matin les opposants (activistes et agriculteurs locaux) au futur aéroport de Nantes, qui occupaient des maisons situées sur la zone du chantier, à Notre-Dame-des-Landes.

L’opération d’évacuation massive de la ZAD (« Zone d’Aménagement Différée ») a débuté à l’aube. Plusieurs dizaines de véhicules de gendarmerie et de CRS venus d’autres régions sont arrivés vers 6h30 sur les lieux occupés. Les médias conviés par le collectif et « Radio Klaxon » – une radio pirate émettant sur la fréquence occupée par la radio d’autoroute du groupe Vinci, concessionnaire de l’aéroport – ont indiqué que la première expulsion avait eu lieu quinze minutes plus tard. Durant toute la journée, des cabanes et yourtes ont été démontées, des caravanes et maisons squattées vidées, des barricades ont été dégagées (ce qui a parfois nécessité charges et gaz lacrymogènes).

A Bruxelles, la nuit de mardi à mercredi, en solidarité avec les occupants de la ZAD, du purin a été répandu a travers les boites aux lettres et les portes des locaux de Vinci.

France: Expulsion de la ZAD

Hier, la police est intervenue dans le quartier d’Abobo à Abidjan pour libérer les voies occupées par des marchands ambulants. Plusieurs centaines de jeunes manifestants s’étaient rassemblés sur place pour s’opposer à cette opération d’évacuation. Dans un premier temps, les forces de l’ordre ont tenté de les disperser à l’aide de gaz lacrymogène, ce a quoi les manifestants ont riposté par des jets de pierre. Renforcée par l’arrivée en renfort de la gendarmerie et des soldats des Forces républicaines (FRCI), la police à ensuite procédé à des tirs de sommation et de nombreux coups de feu s’en sont suivis, blessant de nombreux manifestants.

Manifestation à Abidjan

Manifestation à Abidjan