Lundi 18 août, dès 6 heures du matin, des habitants du quartier Hino, dans la zone portuaire d’Abidjan, ont été réveillés par une massive intervention de la gendarmerie et sommés de quitter les lieux pour laisser place à un « opérateur économique » qui aurait acquis le terrain. Les habitants, qui soutenaient que le dossier est en cours au Tribunal de première instance d’Abidjan, ont refusé de sortir de leurs maisons.

Les gendarmes ont alors procédé de force alors à l’expulsion de plusieurs logements, ce qui a provoqué la colère de tout le quartier. Des affrontements ont commencé, les forces de l’ordre utilisant des lacrymogènes pour repousser les émeutiers qui caillassaient les gendarmes. La gendarmerie a été épaulée par des hommes de main en civil vraisemblablement embauchés par « l’opérateur économique » responsable de l’expulsion… Le calme est revenu un peu plus de deux heures plus tard. Une quinzaine de blessés ont été évacués au CHU de Treichville.

Côte d’Ivoire: Résistance aux expulsions

Quatre mois de prison avec sursis et 1 000 euros d’amende. C’est la peine prononcée ce lundi par le tribunal de grande instance de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) contre deux officiers de gendarmerie pour avoir retenu arbitrairement un syndicaliste lors d’une visite dans l’Allier de Sarkozy, alors président de la République. C’était le 25 novembre 2010, en plein conflit sur la réformes de retraites. Ce jour-là, un syndicaliste de SUD, qui avait eu l’intention de manifester contre la réforme des retraites, avait été interpellé à la sortie de son travail. Il avait été maintenu à la gendarmerie du Mayet-de-Montagne toute une matinée, jusqu’au décollage de l’hélicoptère de Sarkozy.

Le 7 mai dernier l’usine métallurgique de nickel du groupe brésilien Vale, dans le sud de l’archipel, a déversé accidentellement près de 100.000 litres d’une solution contenant de l’acide dans une rivière, provoquant la mort des poissons et crustacés. Samedi 24, les chefferies coutumières kanak de la région, dont certaines veulent la fermeture définitive du site, ont choisi d’octroyer un délai de deux mois à l’industriel. Mais cette décision n’a pas été acceptée par les habitants de Saint-Louis, qui dès samedi soir ont dressé des barrages et se sont heurtés avec les forces de l’ordre.

Toute la journée d’hier mardi, la route qui longe la commune du Mont-Dore a été le théâtre d’accrochages entre des dizaines de jeunes tapis dans les brousses et quelques 150 gendarmes mobiles, équipés de véhicules blindés. Le jeunes lançaient des pierres et tiraient avec des fusils de chasse, deux gendarmes ont été légèrement blessés. Le matin, un minibus a délibérément percuté un véhicule de gendarmerie, tandis qu’aux abords de la tribu gisent des carcasses de voitures brûlées et des poteaux de lampadaires, sciés par les émeutiers. Une quinzaine de jeunes ont été interpellés. Le site de l’usine a par ailleurs été la cible de saccages de bureaux, de destructions de camions et d’incendies de véhicules dans la nuit de dimanche à lundi.

France/Nouvelle Calédonie: Affrontements suite à une pollution industrielle

Jeudi 15, le tribunal de grande instance de Clermont-Ferrand a entendu deux gendarmes, un colonel et un capitaine Pierre Pouly, tous les deux soupçonnés d’acte attentatoire à la liberté individuelle. En novembre 2010, ils avaient donné l’ordre de retenir Frédéric Le Marrec, un militant syndical de SUD, à la brigade de gendarmerie du Mayet-de-Montagne, dans l’Allier, pour l’empêcher d’aller manifester lors de la visite du chef de l’Etat de l’époque, Nicolas Sarkozy.

La procureure a exposé que les gendarmes savaient agir hors du cadre judiciaire: « Retenir quelqu’un au regard d’une menace à l’ordre public, ça n’existe pas, la loi ne le permet pas ». Elle a requis quatre mois de prison avec sursis et 1 000 euros d’amende contre les deux officiers. Les gendarmes ont expliqué qu’ils étaient coincé par « l’objectif de résultats »: « Ces obligations venaient directement de l’Elysée. En cas de maintien de l’ordre, il fallait que ce soit fait hors de la vue du président et il fallait empêcher tout perturbateur de s’approcher de la personne du président. »
. Le jugement sera rendu le 16 juin.

Ce vendredi 16, la préfecture du Tarn a choisi d’expulser les opposants au projet de retenue d’eau de Sivens, sur la ZADD du Testet. 42 voitures de gendarmerie, 20 fourgons de policiers et de gendarmes, un panier à salade, un hélicoptère, deux pelleteuses et cinq camions-bennes étaient mobilisés – 350 personnes pour en expulser une cinquantaine.

La capture des sous-officiers a été opérée par un commando armé pendant une manifestation de masse contre la construction d’une nouvelle caserne de gendarmerie dans la province kurde de Diyarbakır. Dans un autre incident, un unité de l’armée a subi un tir nourri dans la province d’Hakkari, dans une région montagneuse proche de la frontière irakienne. Une opération de ratissage a été lancée avec l’appui d’avions et d’hélicoptères. Le PKK a déclaré un cessez-le-feu l’année passée, mais les incidents se sont multipliés ces derniers jours.

Combattants du PKK

Combattants du PKK

Les policiers sont intervenus hier vers 6 heures pour évacuer une douzaine de squatteurs, qui occupaient l’ancienne gendarmerie de Pantin, située rue Lakanal, depuis un an environ. Le tribunal administratif de Montreuil avait ordonné leur expulsion le 18 décembre. Le collectif de squatteurs, composé d’étudiants, de jeunes travailleurs ou de sans-emploi venus de toute l’Ile-de-France, contestait cette décision de justice. L’évacuation s’est achevée sans violence vers 11 h 30. Un des occupants a été interpellé, après avoir tenté de franchir les grilles entourant la mairie avec sa camionnette, dans laquelle se trouvaient les ruches présentes dans le squat.

Le personnel des Eaux et forêts est en grève depuis février pour réclamer le paiement des primes et des meilleures conditions de travail. A Libreville, des fonctionnaires du ministère des Eaux et forêts ont séquestré pendant plusieurs heures leur ministre de tutelle ainsi que son ministre délégué pour les obliger de trouver une solution immédiate à la grève qui dure depuis deux mois. Les grévistes ont érigé des barricades et brûlé des pneus devant l’entrée principale du ministère.

L’unité spéciale de la gendarmerie a finalement donné l’assaut vers 21 heures. Deux bombes assourdissantes ont été lancées. Les gendarmes encagoulés ont ensuite pénétré dans le ministère et embarqué les deux ministres dans une Jeep. Les manifestants ont fuit nuitamment vers Gabon Télévision, l’immeuble le plus proche du ministère. D’autres se sont cachés dans une broussaille. Un homme a été interpellé.

Gabon: Opération armée pour libérer des ministres séquestrés par des grévistes

Des centaines des Sahraouis ont organisé samedi 5 des manifestations à Boujdour , El Aaiun et Smara, en appel à la libération de tous les prisonniers politiques sahraouis détenus dans les prisons marocaines.Les manifestants ont scandé des slogans rejetant le procès militaire et appelant à l’annulation des jugements injustes contre les prisonniers politiques sahraouis ainsi que la libération de tous les prisonniers sahraouis.

Les forces auxiliaires, la police et la gendarmerie marocaines ont intervenu brutalement pour disperser les manifestations pacifiques, causant plusieurs blessant plusieurs d’entre eux, certains grièvement.

Maroc/Sahara: Manifestations pour les prisonniers politiques réprimées

Quelques 300 personnes s’étaient rassemblées hier après-midi à proximité du portique écotaxe de Brec’h (Morbihan) pour réclamer la gratuité des routes en Bretagne, mais aussi et surtout toujours pour dénoncer l’écotaxe. Les CRS et la gendarmerie mobile avaient interrompu la circulation sur la 2X2 voies dès 10h et s’étaient positionnés devant le portique. Quand ils ont voulu s’en approcher, les manifestants ont essuyé des tirs de gaz lacrymogène. Ils ont répliqué par des jets d’oeufs et de fusées de détresse. Un CRS et trois manifestants ont été blessés. Les forces de l’ordre ont procédé à trois interpellations.

Manifestation au portique écotaxe de Brec’h

Manifestation au portique écotaxe de Brec'h