Vers 7h30, ce matin, au Nouveau-Brunswick, la gendarmerie canardienne est intervenue pour faire respecter une injonction prononcée plus tôt ce mois-ci pour mettre fin au blocus des autochtones visant à empêcher l’entreprise gazière SWN Resources d’effectuer des tests sismiques dans la région. Le blocus se tenait près de Rexton, à proximité de l’entrepôt où se trouve l’équipement d’exploration de l’entreprise.

La gendarmerie a arrêté des dizaines de personnes qui manifestaient contre l’exploitation des gaz de schiste. Pendant l’opération, des cocktails Molotov ont été lancés sur les forces de l’ordre, cinq autopatrouilles ont été incendiées et un civil a tiré au moins un coup de feu. Au moins 40 manifestants ont été arrêtés pour des gestes liés à des armes à feu, de l’intimidation et des violations de l’entreprise. Les écoles des environs ont été fermées par mesure de précaution. Des manifestations solidaires ont eu lieu Montréal et en Ontario où des manifestants autochtones bloquaient une route dans le sud de l’Ontario, entre les communautés de Hagersville et de Caledonia.

Nouveau-Brunswick manifestation

Nouveau-Brunswick manifestation

A Bondoukou, dans la région du Zanzan, au nord est de la Côte d’Ivoire, les villageois manifestent suite à la destruction des sols arables et au refus de la société minière indienne Taurian (qui recherche du manganèse en éventrant le sol à la dynamite) à se limiter aux zones qui lui ont été concédées. Les agriculteurs locaux en colère qui voient leurs terres être illégalement exploitées et polluées à leur insu, ont subit l’intervention des forces de l’ordre et au moins quatre d’entre eux ont été arrêtés et embarqués par la gendarmerie. La société Taurian a dépassé les limites de 1000 km2 que lui confère la loi et que les 3 ans accordés pour l’exploration sont expirés .

manifestation côte d’ivoire

manifestation côte d'ivoire

Ce vendredi a été rendu public le rapport d’autopsie et le rapport d’enquête concernant la mort d’Abdullah Cömet. Le jeune homme de 22 ans est décédé le 3 juin dernier au cours d’une manifestation dans la province d’Antakya (sud du pays) en soutien aux rassemblements de Taksim Square qui battaient leur plein à ce moment-là. Le département de médecine légale a confirmé hier dans ses conclusions que Cömet est décédé des suites d’un traumatisme crânien et de blessures à la tête causées par un tir de gaz lacrymogène, dont le projectile l’a heurté de plein fouet. De son côté, la gendarmerie a déclaré que les deux policiers dont le nom est mentionné dans le rapport sont actuellement interrogés en tant que témoins et non en tant que suspects. Ils ont par ailleurs déclaré avoir tiré le gaz lacrymogène à un angle supérieur à 45 degré, ce qui est clairement démenti par le rapport publié vendredi. Le Ministère de la Justice a affirmé que l’enquête allait se poursuivre.

Abduallah Cömet

Abduallah Cömet

18 prisonniers se sont évadés ce matin d’une prison située dans l’état du Bingöl, dans l’est de la Turquie, en passant par un tunnel qu’ils auraient creusé. Tous étaient incarcérés (14 en détention provisoire et 4 condamnés) pour ‘participation à une organisation terroriste, le PKK, pour l’avoir aidée et financée’. D’après les autorités pénitentiaires, ils auraient émergé de leur tunnel dans un canal d’eaux usées situé à une dizaine de mètres des murs d’enceinte de la prison. Elles affirment qu’ils ont probablement été aidés au moment de leur sortie, notamment pour changer de vêtements. Dès lors, elles ont décidé de surveiller attentivement les récents visiteurs des évadés. Par ailleurs, vu qu’elles n’ont retrouvé aucun matériel (pelle, pioche,…) ni aucun déchet (pierres, terre,…), elles vont enquêter au sein de la prison et surveiller plus étroitement les détenus. Selon elles, il aurait fallu plus d’un an de travail pour creuser le tunnel. Les forces de police et de gendarmerie ont déclenché une vaste opération pour retrouver les fugitifs. Un hélicoptère survole l’état tandis que des postes de contrôle ont été installés à toutes les entrées et sorties des voies de circulation dans la région.

EDIT: (26 sept): Dix-sept des évadés ont été appréhendés dans une zone rurale de la province de Bingöl, où est située la prison dont ils s’étaient évadés.

Cela fait plusieurs semaines maintenant qu’un bras de fer est engagé entre la direction générale de la société navale guinéenne (SNG) et la section syndicale de cet établissement public. Ce bras de fer vient de prendre une autre tournure avec la mise aux arrêts par la gendarmerie guinéenne, le 29 août dernier, d’Ibrahima Sory Kaba, un syndicaliste agent au service consignation de la SNG. Depuis, le syndicaliste est au cachot.

société navale guinéenne

société navale guinéenne

Mercredi, une foule de manifestants s’était rassemblée à El Aaiu, ville occupée du Sahara Occidental en marge de la visite d’une délégation européenne dans les territoires occupés. Les forces armées marocaines sont violemment intervenues pour disperser la foule. Une source sur place a fait savoir qu’en amont de cette visite, les autorités marocaines avaient ordonné le retrait des forces policières et auxiliaires installées de manière permanente dans la ville.

Manifestation sahraouie réprimée

C’est sous la même bannière de l’autodétermination que des jeunes sahraouis s’étaient rassemblés dimanche sur une plage située à 25 km de El Aaiun. Alors qu’ils brandissaient des banderoles appelant au droit à l’autodétermination et qu’ils scandaient des slogans pour exprimer leur solidarité avec les détenus politiques sahraouis, ils ont subi un assaut mené par des unités de la gendarmerie marocaine, des forces auxiliaires et des forces anti-émeutes relevant de l’armée marocaine. Au moins 24 jeunes ont été interpellés. Il semblerait qu’ils aient tous été violentés et menacés avant d’être libérés.

Manifestation sahraouie réprimée

L’adaptation de la réforme des polices, vieille de dix ans, a été examinée par le gouvernement réuni en kern ce 3 juillet. Cela faisait plusieurs mois que la commissaire en chef Catherine De Bolle et ses hommes ont travaillé sur un rapport de 73 pages remis le 21 janvier dernier au cabinet de la ministre de l’intérieur. Pendant les vacances de Pâques, la ministre avait désavoué l’intention de la commissaire décentraliser des unités comme la Federal Computer Crime Unit (FCCU), l’Office central de la lutte contre la délinquance économique et financière organisée (OCDEFO) et le Fugitive Asset & Search Team (FAST), chargé au sein de l’OCDEFO de traquer les avantages patrimoniaux illégaux des fugitifs. Pour la ministre, il était impensable de transférer les effectifs de ces unités vers les arrondissements judiciaires locaux, d’autant que les dossiers que celles-ci traitent ont de plus en plus souvent des ramifications internationales.

Mais la commissaire n’a pas voulu modifier son plan. Plusieurs réunions ont tourné au clash au mois de mai, entre d’un côté la commissaire Catherine De Bolle, François Farcy (directeur de la police judiciaire), Willy Bruggeman (président du Conseil fédéral de la police) et de l’autre Peter Vansintjan (chef de cabinet de Milquet), Jean-Pierre Doraene (conseiller de Milquet et ancien directeur judiciaire de Charleroi). La ministre a néanmoins proposé de renforcer les polices locales en donnant deux têtes à la direction des arrondissements, une pour l’opérationnel, l’autre pour l’administratif. Mais, du côté police fédérale, on ne veut pas de cette structure bicéphale jugée ingérable.

Ce conflit pourrait être une résurgence de l’ancienne guerre police judiciaire vs gendarmerie. La résistance des chefs de la police au ministère serait le fait d’anciens gendarmes, qui trustent quasi toutes les directions générales de la police fédérale, mais aussi l’inspection générale et le service d’enquête du comité P. Willy Bruggeman est un ancien colonel de gendarmerie, François Farcy un ancien de la BSR de Verviers et Catherine De Bolle elle même a commencé sa carrière dans la gendarmerie. En revanche, le patron la section criminalité financière de la police fédérale (DJF), Johan Denolf, qui chapeaute l’OCDEFO, le FAST et la FCCU, est un ancien de la PJ. Décentraliser ces trois unités permettrait de les contrôler via les arrondissements, majoritairement dirigés par… d’ex-gendarmes. Par contre, la police administrative (routes, chemins de fer et aéroports), dirigée par d’ex-gendarmes, doit rester centralisée, dans le plan De Bol…

Le Stic est le fichier de police le plus important de France. Il date de 2001 et est consulté dans le cadre d’enquêtes administratives, mais il permet aussi d’orienter des enquêtes, de rechercher des auteurs d’infractions,… En 2009, la Cnil (Commission nationale de l’informatique et des libertés) avait pointé de nombreux problèmes de rigueur et de mise à jour de fichier, entraînant une quantité de données erronées en son sein. Fin 2013, le Stic et le Judex (équivalent pour la gendarmerie nationale) seront fusionnés pour pour se fondre dans le Tag (Traitement des antécédents judiciaires) qui compte déjà 12,2 millions de fiches. La Cnil a publié ce jeudi un communiqué dans lequel elle estime que d’importants dysfonctionnements perdurent et s’inquiète qu’aucune mise à jour des fiches issues du Stic et du Judex n’est prévue avant leur intégration dans le Taj.

Les autorités turques ont annoncé qu’un groupe de guérilleros du PKK avait ouvert le feu sur la base militaire turque de Karacali entre 12h05 et 12h30. Cette base est située dans la province de Sirnak, à la frontière irako-turque. Un sergent de la gendarmerie a été légèrement blessé. Plus tôt dans la journée, l’armée avait publié sur son site internet l’information selon laquelle les forces armées, dans le cadre d’une mission d’auto-défense, avaient mené des opérations de reconnaissance aérienne au-dessus de 62 points dans le nord de l’Irak afin de découvrir les cibles du PKK. Des photos de ces cibles ont été prises et leur évaluation a commencé.

Samedi 18, le 9ème collectif des sans-papiers appelait à manifester place de de la Bastille, pour dénoncer le durcissement des conditions de régularisation intervenu du fait de la nouvelle circulaire du ministre de l’Intérieur, particulièrement restrictive, et dont l’application est encore pire, surtout à Paris, où la préfecture bloque les dossiers de régularisation y compris pour des sans-papiers remplissant les conditions. Le collectif ayant engagé une procédure devant le tribunal administratif de Paris, pour réclamer le respect du droit de manifester, la Préfecture a invoqué la proximité du domicile privé du ministre de l’Intérieur pour justifier de l’empêchement systématique de manifester dans le quartier imposé au collectif depuis plusieurs semaines.

Ce samedi, non contents d’encercler les sans-papiers à la sortie du métro place de la Bastille, comme les semaines précédentes, les gendarmes ont embarqué la plupart des manifestants. Ils ont été promenés, en totale illégalité, dans des cars de gendarmerie, pendant une heure et demie, sans descendre des fourgons ni contrôle d’identité, avant d’être ramenés sur le lieu de la manifestation… Samedi 25 mai 2013, à 14h30, le 9ème collectif appelle de nouveau à manifester place de la Bastille, pour protester contre le blocage des dossiers, pour le droit de manifester et pour la régularisation de tous les sans-papiers.