Des défenseurs des libertés civiles en Colombie-Britannique ont porté plainte contre le Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS) et la Gendarmerie royale du Canada (GRC), affirmant que ces derniers ont espionné des opposants au projet d’oléoduc Northern Gateway. La GRC et le SCRS ont épié les Premières Nations et des groupes environnementaux pour ensuite transmettre les informations obtenues à l’Office national de l’énergie et à des sociétés pétrolières. Les plaintes ont été déposées auprès des organismes de surveillance des activités de la GRC et du SCRS.

Des documents obtenus obtenus grâce à la Loi sur l’accès à l’information comprennent une correspondance par courriel entre des dirigeants de l’Office national de l’énergie et des officiers de la GRC sur des manifestations qui ont eu lieu lors des audiences sur le projet d’oléoduc Northern Gateway. Dans un des messages, un agent de la GRC indique n’avoir trouvé aucune preuve voulant qu’une menace criminelle pèse sur l’Office ou l’un de ses membres. Il ajoute toutefois que les autorités vont continuer de surveiller les activités du mouvement de protestation contre l’industrie pétrolière.

Mercredi à 15h, à l’appel de l’organisation Ghjuventu indipendentista (Jeunesse indépendantiste), soutenue par divers organismes nationalistes, près d’un millier de personnes, essentiellement des lycéens et des étudiants, se sont réunis dans la ville universitaire de Corte en Haute-Corse. Ils protestaient notamment contre l’abrogation d’une série de dispositions administratives et pour la reconnaissance de la langue corse. Pour l’occasion, la préfecture avait déployé 250 gendarmes mobiles et CRS.

Mais vers 16h, à la fin du défilé des manifestants cagoulés se sont précipité sur un barrage de CRS chargé de garder la préfecture. Une barricade de palettes et de pneus est rapidement dressée devant les grilles, et incendiée. Durant près de trois heures, des dizaines de manifestants ont lancé pierres, de cocktails Molotov sur les forces de l’ordre qui ripostaient à coups de grenades lacrymogènes. Au total, dix-sept CRS et deux gendarmes ont été blessés dont l’un sérieusement. Le commandant de la gendarmerie de Corte a dû être transporté à l’hôpital. Deux policiers en civils, pris à partie par les manifestants alors qu’ils tentaient de prendre des photos. Ils ont pu être évacués in extremis avec l’aide des pompiers.

France: Incidents en Corse

Une soixantaine de militants anti-capitalistes ont investi un hypermarché nantais Carrefour mardi après-midi, entraînant sa fermeture au public à quelques heures du réveillon. Suite au blocage des caisses, une intervention massive et brutale de la police a eu lieu.
Après l’arrivée d’un important renfort de gendarmerie portant l’effectif des forces de l’ordre sur place à plus d’une centaine d’hommes, une opération d’évacuation, un par un, des manifestants qui étaient restés bloqués dans l’hypermarché, a été menée à partir de 20h. À cette occasion, au moins l’un des manifestants a été blessé au visage. Sur la soixantaine de personnes évacuée, six avaient été placées en garde à vue, pour “vol, violences et dégradations”, six autres devaient faire l’objet de vérifications d’identité et, après avoir refusé de se soumettre aux prélèvements, elles ont elles aussi été placées en garde à vue.

au Carrefour de Nantes…

Hier, trois manifestants comparaissaient. Lors de l’audience ils ont expliqué qu’ils avaient agi dans le cadre d’une action anti-capitaliste dite “d’auto réduction”, qui consiste à arriver à plusieurs personnes aux caisses d’un hypermarché avec des caddies pleins de produits de première nécessité, puis à se les faire remettre gratuitement pour les redistribuer à la sortie. Comme leur action a été entravée par l’intervention des forces de l’ordre le tribunal a choisi jeudi de requalifier les faits de “tentative de vol en réunion” en “tentative d’extorsion en réunion”.

L’un des prévenus, âgé de 21 ans, a été condamné à six mois de prison avec sursis pour des violences en état d’ébriété ainsi qu’une “tentative d’extorsion” de marchandises en groupe. Ce chef d’accusation a été repris pour les deux autres prévenus, âgés de 28 et 19 ans et condamnés respectivement à cinq et quatre mois de prison. Le tribunal correctionnel a en outre condamné solidairement les trois prévenus à assumer la responsabilité financière entière du préjudice commis à l’encontre de l’hypermarché, qui sera évaluée lors d’une audience civile le 18 avril prochain.

au Carrefour de Nantes...

En novembre 2012, la cour d’appel de Lyon avait reconnu coupables cinq militants de la CGT de ‘dégradations en réunion’ pour avoir inscrit des tags sur un mur lors d’une manifestation en 2010. Reconnus coupables, mais dispensés de peine. Cela n’avait pas empêché la police et la gendarmerie de les convoquer pour un prélèvement ADN afin de les inscrire un fichier national automatisé des empreintes génétiques. En mai dernier, ils refusent catégoriquement, entrainant un nouveau procès dont le verdict a été prononcé hier après une audience le 5 novembre dernier. Le tribunal correctionnel de Roanne a prononcé la relaxe des cinq syndicalistes, estimant que ce prélèvement n’avait pas lieu d’être. D’après le jugement, un prélèvement d’ADN ne pouvait concerner que des personnes condamnées alors que les cinq prévenus avaient été dispensés de peine. La justice ne pouvait donc pas leur reprocher de l’avoir refusé vu que le parquet n’aurait pas dû exiger ce prélèvement. Les cinq militants risquaient un an de prison et 15.000 euros d’amende.

Cinq militants poursuivis pour refus de prélèvement ADN

Les autorités ont annoncé ce dimanche que quatre soldats auraient été capturés par des guérilleros du PKK dans le district de Lice, dans le Diyarbarkir (sud-est du pays). D’après elles, un groupe de militants avait dressé un poste de contrôle sur une route menant à Lice où ils ont mené des contrôles d’identités. Deux sergents et deux lieutenants de l’armée ont ainsi été identifiés et immédiatement emmenés par les guérilleros. Trois voitures ont également été incendiées. Des équipes spéciales de la gendarmerie ont déclenché une opération pour retrouver les soldats prisonniers.

Hier, vers 2H00, des gendarmes étaient intervenus à La Ferté-Saint-Aubin (Loiret) suite à une bagarre entre cousins. Un membre du peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie (PSIG) d’Orléans a fait usage de son Taser contre un jeune homme de 21 ans qui est mort. Une autopsie de la victime sera pratiquée demain à l’institut médico-légal de Tours.

Quelques 30.000 personnes se sont rassemblées cet après-midi à Quimper contre l’écotaxe et pour l’emploi en Bretagne. Des centaines de policiers et de gendarmes mobiles avaient été déployés à proximité du lieu de rassemblement. Une trentaine de fourgons de CRS, un camion lanceur d’eau et six fourgons de la gendarmerie avaient été mobilisés. Des manifestants à bord de tracteurs et de camions ont été empêchés de rallier le centre-ville. Dès le début de la manifestation, de violents affrontements ont éclaté. Les jets de pierres, pavés, chrysanthèmes et fusées de détresse ont répliqué aux tirs de canons à eau et de gaz lacrymogène. Des manifestants ont également mis le feu à des palettes devant la préfecture. Au moins deux manifestants ont été blessés par les tirs des forces de l’ordre. Par ailleurs, en fin de matinée, des manifestants avaient fait un feu de pneus au pied du portique écotaxe (qui repère les camions soumis à cet impôt) de Saint-Allouestre qui s’est écroulé.

Gaz lacrymogène à Quimper

incidents quimper

Gaz lacrymogène à Quimper
incidents quimper

Vers 7h30, ce matin, au Nouveau-Brunswick, la gendarmerie canardienne est intervenue pour faire respecter une injonction prononcée plus tôt ce mois-ci pour mettre fin au blocus des autochtones visant à empêcher l’entreprise gazière SWN Resources d’effectuer des tests sismiques dans la région. Le blocus se tenait près de Rexton, à proximité de l’entrepôt où se trouve l’équipement d’exploration de l’entreprise.

La gendarmerie a arrêté des dizaines de personnes qui manifestaient contre l’exploitation des gaz de schiste. Pendant l’opération, des cocktails Molotov ont été lancés sur les forces de l’ordre, cinq autopatrouilles ont été incendiées et un civil a tiré au moins un coup de feu. Au moins 40 manifestants ont été arrêtés pour des gestes liés à des armes à feu, de l’intimidation et des violations de l’entreprise. Les écoles des environs ont été fermées par mesure de précaution. Des manifestations solidaires ont eu lieu Montréal et en Ontario où des manifestants autochtones bloquaient une route dans le sud de l’Ontario, entre les communautés de Hagersville et de Caledonia.

Nouveau-Brunswick manifestation

Nouveau-Brunswick manifestation

A Bondoukou, dans la région du Zanzan, au nord est de la Côte d’Ivoire, les villageois manifestent suite à la destruction des sols arables et au refus de la société minière indienne Taurian (qui recherche du manganèse en éventrant le sol à la dynamite) à se limiter aux zones qui lui ont été concédées. Les agriculteurs locaux en colère qui voient leurs terres être illégalement exploitées et polluées à leur insu, ont subit l’intervention des forces de l’ordre et au moins quatre d’entre eux ont été arrêtés et embarqués par la gendarmerie. La société Taurian a dépassé les limites de 1000 km2 que lui confère la loi et que les 3 ans accordés pour l’exploration sont expirés .

manifestation côte d’ivoire

manifestation côte d'ivoire

Ce vendredi a été rendu public le rapport d’autopsie et le rapport d’enquête concernant la mort d’Abdullah Cömet. Le jeune homme de 22 ans est décédé le 3 juin dernier au cours d’une manifestation dans la province d’Antakya (sud du pays) en soutien aux rassemblements de Taksim Square qui battaient leur plein à ce moment-là. Le département de médecine légale a confirmé hier dans ses conclusions que Cömet est décédé des suites d’un traumatisme crânien et de blessures à la tête causées par un tir de gaz lacrymogène, dont le projectile l’a heurté de plein fouet. De son côté, la gendarmerie a déclaré que les deux policiers dont le nom est mentionné dans le rapport sont actuellement interrogés en tant que témoins et non en tant que suspects. Ils ont par ailleurs déclaré avoir tiré le gaz lacrymogène à un angle supérieur à 45 degré, ce qui est clairement démenti par le rapport publié vendredi. Le Ministère de la Justice a affirmé que l’enquête allait se poursuivre.

Abduallah Cömet

Abduallah Cömet