Le prochain G20 est programmé à Cannes les 3 et 4 novembre. Hier, les autorités ont dévoilé le dispositif de sécurité qui entourera le sommet, mais également la venue de tous les opposants altermondialistes et autres manifestants. Avec l’accord des autorités européennes, des contrôles ont été rétablis aux frontières. Des patrouilles mixtes franco-italiennes vont circuler de part et d’autre de la frontière pour refouler les ‘éléments indésirables’. Les membres des forces de l’ordre et de sécurité seront mobilisées dès la fin du mois à Cannes, mais aussi autour de la ville, à Nice et dans l’est du département. Le préfet a annoncé que la FIPN (Force d’Intervention de la Police Nationale), le GIGN, la cellule nationale nucléaire radiologique, biologique et chimique de la gendarmerie, ainsi que les trois armées et les unités militaires de la sécurité civile avaient été réquisitionnés. Au total, pas moins de 12.000 hommes seront à pied d’oeuvre à partir de la semaine prochaine. Enfin, outre le périmètre de sécurité entourant la ville, l’aéroport de Cannes-Mandelieu sera fermé du 1 au 5 novembre et des interdictions de navigation et d’activités nautiques seront prononcées.

Tard dans la soirée de samedi, un groupe de guérilleros a attaqué un site de construction aéroportuaire dans la province de Bingöl (sud-est). Ils ont retenu les ouvriers avant de mettre le feu au bâtiment administratif et à un véhicule de chantier. Ils ont ensuite expliqué aux travailleurs l’objectif de leur action ainsi que le programme du PK avant de s’enfuir dans un véhicule, et puis à pied, dans les bois. Les forces de sécurité, renseignées par un ouvrier ayant pu quitter le site peu après l’attaque, ont immédiatement déclenché une opération pour retrouver les auteurs de l’attaque.

Dimanche soir, de violents affrontements ont opposé des guérilleros et des soldats turcs dans la province de Kahramanmaras. Les membres du PKK ont pris d’assaut une patrouille des forces de gendarmerie, entraînant des échanges de coups de feu durant plus de deux heures. Les autorités ont annoncé que ‘Rojak’, guérillero en charge des activités du PKK dans le district de Pazarak, avait été tué.

Par ailleurs, le ministre de l’intérieur turc a entamé la remise en application d’une loi (existante, mais peu utilisée) selon laquelle toute personne aidant à appréhender un criminel ou donnant son nom doit être récompensée. Cette loi devrait être re-publiée ce mardi.

Le maire de Mandelieue-La-Napoule (Alpes-Maritime) a fait cette semaine une proposition pour augmenter l’efficacité du centre de surveillance urbaine (CSU) de sa commune. En effet, seules 49 personnes ont été interpellées grâce à la vidéo-surveillance au cours de l’année écoulée, chiffre qu’il juge beaucoup trop bas. Quatorze agents travaillent au CSU et visionnent quotidiennement les images de 80 caméras placées sur la voie publique. Pour les inciter à être plus efficaces, le maire a fait une proposition: que tout agent de sécurité de la voie publique qui aura détecté un délinquant ou un criminel et qui aura entraîné une enquête de la gendarmerie qualifiant les faits de crime et délits reçoive une prime d’un euro par personne arrêtée.

Dimanche soir, les policiers et les gendarmes ont ouvert le feu sur les maisons au hasard et ont été tué trois personnes devant la mairie de Semdinli en pleine cérémonie de mariage. Il s’agit d’Osman Erbas, âgé de 14 ans, Necdet Gureli et Tayyar Gureli.

Le maire Sedat Tore a affirmé que le jeune Erbas est décédé après avoir perdu beaucoup de sang car, les forces de l’ordre n’ont pas voulu laisser passer l’ambulance et son corps est resté devant la mairie pendant une heure. Cette contre-attaque policière a été menée en représailles à la quadruple offensive menée par les guérilleros du PKK un peu plus tôt dans la soirée. Quatre groupes distincts ont respectivement pris d’assaut le quartier général de la police du district e Semdinli, le commandement de la gendarmerie du district, la 3° brigade de la gendarmerie et un poste de contrôle de la police avec des mitrailleuses et des lances roquettes. Les soldats ont immédiatement répliqué et d’intenses fusillades se sont déclenchées entre les guérilleros et les troupes turques aux quatre endroits. Certaines ont duré plus de trois heures. Un soldat et un policier sont décédés dans l’attaque, suite à laquelle les hélicoptères, les tanks et l’artillerie ont bombardé intensivement le mont Goman. Le PKK aurait également blessé douze personnes. Par ailleurs, le gouverneur de la province a annoncé ce matin que les corps de deux guérilleros avaient été retrouvés sur les lieux des affrontements.

Une unité de l’armée turque patrouillant dans la province de Tunceli (est de la Turquie) a été prise en embuscade par des guérilleros du PKK samedi après-midi. Deux hélicoptères de combat de la gendarmerie provinciale ont été envoyé sur place alors que les affrontements se poursuivaient. Des hommes de la brigade de commandos ont également été dépêchés en renfort. Les heurts se sont poursuivies durant une bonne partie de la soirée, et ont fait deux morts dans les rangs de l’armée. En même temps, dans la province de Hakkari, un groupe de guérilleros a pris d’assaut un poste de garde à proximité du village de Daglica. Ces derniers ont tiré des coups de feu et lancé des grenades. Deux gardes ont été blessés au cours de l’attaque. Un site de construction situé tout près du village a également été la cible de jets de grenades.

Par ailleurs, alors que l’offensive iranienne se poursuit depuis trois jours dans la région de Qandil, le PKK a annoncé hier par voie de communiqué que ses forces de guérilla allaient se lancer dans le combat aux côtés du PJAK pour lutter pour une vie libre au Kurdistan.

Samedi, des dizaines de milliers de personnes ont débuté une longue marche vers la frontière avec l’Irak depuis seize villes kurdes, dont Diyarbakir, Kars, Batman,… Dimanche, cette grande marche pour former un bouclier humain dans le but d’obtenir l’arrêt des opérations militaires turques contre le PKK et les villages kurdes a été arrêtée par les forces de la gendarmerie. Au son de slogans pro-PKK, les manifestants ont tenté de forcer le passage, les gendarmes ont répliqué à coups de jets de gaz lacrymogènes. Lors de l’affrontement, un membre du parti pro-kurde Peace and Democracy a été grièvement blessé par une canette de gaz lancée par un gendarme. Il est décédé à l’hôpital en fin de journée.

Politicien kurde tué par la police

Politicien kurde tué par la police

Samedi, un IED a explosé au passage d’un convoi militaire sur un nouveau tronçon de route dans le district de Semdinli (sud-est de la Turquie). Trois soldats ont été tués et trois autres blessés dans l’explosion. Par ailleurs, les forces de gendarmerie ont surpris deux guérilleros du PKK alors qu’ils étaient en train d’installer un IED le long d’une route dans la même région. Une fusillade a éclaté lorsqu’elles sont intervenues, et les deux guérilleros ont été abattus. Toujours hier, une brigade de combattants du PKK a pris d’assaut un poste de sécurité situé à proximité de la ville de Midyat. Un des gardes a été tué dans l’attaque, et trois autres ont été blessés.

Le 22 juin dernier, le directeur général de la police nationale, lors d’une audition à huis clos devant la commission des finances de l’Assemblée nationale, a annoncé la percpective de création d’un fichier de reconnaissance faciale. Il serait conçu comme une application complémentaire, intégrée au futur système de traitement des procédures judiciaires (TPJ) qui doit voir le jour en 2012, en fusionnant les fichiers judiciaires antécédents les plus utilisés par la police et la gendarmerie, Stic et Judex.

Pour faciliter les comparaisons avec les images prises d’en haut par les caméras de surveillance, les suspects devront se laisser photographier par un appareil placé en hauteur et non plus seulement de face et de profil. Les points caractéristiques du visage (distance entre le nez, les yeux, les oreilles…) seront transformé en algorithme. La séance photo pourra même se faire en mouvement, pour une reconstitution du visage en 3D, qui augmenterait la précision. La technique ne permettant pas encore à l’ordinateur de désigner un seul suspect, il proposera une liste de possibles suspects classés selon un ordre de pertinence.

Les autorités peuvent déjà exploiter les milliers d’heures de vidéos annexées à leurs dossiers non élucidés. Trois sociétés notamment ont proposé des solutions au ministère de l’Intérieur : Morpho, spécialiste des traitements d’images de masse ; Cognitec, passée maître dans les outils visant à détecter les fraudes documentaires ; et la petite entreprise Facing it, dont les logiciels se font fort de reconnaître un intrus « blacklisté » qui se présenterait à un accès ou dans un couloir.

Les fouilles du charnier dans lequel gisent le corps d’Ali Yildiz ainsi que ceux de 18 autres maquisards assassinés par des tirs de tank en avril 1997 commenceront ce vendredi 12 août au matin. Cet engagement pris par les autorités turques est une victoire importante car il est une reconnaissance implicite des crimes commis par l’Etat et ouvre la voie à l’exhumation d’autres fosses communes. C’est le fruit d’une lutte de longue haleine de Hüsnü Yildiz, grand frère de la victime qui mène une grève de la faim depuis 63 jours et qui la poursuivra jusqu’à ce que les ossements de son frère lui soient restitués.
La famille Yildiz ainsi que de nombreux sympathisants issus de divers mouvements politiques, syndicaux et culturels se sont donnés rendez-vous demain matin à 9h30 à l’endroit exact où se situe le charnier dans lequel se trouve Ali Yildiz, aux abords de la caserne de la gendarmerie de Cemizgezek.

Le rassemblement de ce vendredi 12 août à 15h devant l’ambassade de Turquie à Bruxelles pour demander l’ouverture du charnier est suspendu.

Un sergent a été tué et quatre soldats blessés dans l’explosion d’un IED dans la province de Kahramanmaras (sud-est). Les cinq hommes circulaient à bord d’un véhicule militaire lorsque la mine s’est déclenchée. La gendarmerie et les forces de police ont immédiatement lancé une opération afin de retrouver les guérilleros du PKK qu’elles accusent d’avoir posé la bombe.