La Direction générale de la Police française a acquis une Renault Scenic type 3 équipée de la technologie LAPI pour initier les élèves-policiers à cet outil. Huit objectifs sont dissimulés dans la rampe des feux tricolores placée sur le toit: deux pour la lecture automatique des plaques d’immatriculation et six pour la vidéosurveillance des alentours du véhicule. La gendarmerie française a réceptionné la semaine dernière une Mégane équipée LAPI.

Dès que le système est activé, les deux caméras lisent instantanément les caractères dans leur champ de vision. Elles sont reliées à un logiciel qui répertorie l’ensemble des plaques d’immatriculation des véhicules volés. L’interrogation de ce fichier central se fait à la vitesse de cinq plaques par seconde. La lecture se fait sur la gauche et sur la droite du véhicule de police, pas de front. D’où un usage de ce LAPI de préférence sur les parkings… Chaque plaque déchiffrée est enregistrée dans la mémoire -mais effacée au bout de huit jours- avec l’heure, la date et le positionnement GPS. Le repérage d’une plaque de véhicule volé s’effectue par comparaison avec le fichier des véhicules volés (FVV) et le système d’information Schengen (SIS) et s’accompagne d’une alerte sonore. La plaque s’affiche à l’écran et une voix en donne la lecture ainsi que le type de véhicule correspondant. Le policier affecté à la manipulation de cet équipement doit alors effectuer une opération de validation de la fiche, en s’assurant auprès de sa salle de contrôle, que le véhicule est bien toujours signalé volé. En cas de découverte réelle d’un véhicule volé, la patrouille peut choisir de planquer à proximité et filmer toute personne qui s’approcherait de ce véhicule par les six autres caméras, dont deux (vue avant et vue arrière) équipées d’un zoom très puissant.

France: Mise en service de la technologie LAPI

Une fosse commune contenant 23 squelettes a été découverte sur un chantier de la ville de Diyarbakir, dans le quartier d’Ickale, où s’élevait un bâtiment de l’ancien service de renseignement de la gendarmerie, le JITEM, engagé dans la lutte contre le PKK. Une enquête a été ouverte pour identifier les corps et la date de leur inhumation.

Hier, les forces militaires turques ont déclenché une vaste opération dans la province de Tuceli. Environ 80 membres présumés du PKK avaient été localisés plus tôt dans la journée dans le district de Hozat. Des soldats du 51ème bataillon d’infanterie et des forces spéciale de la gendarmerie de Hozat ont été largués par hélicoptère au-dessus de plusieurs points stratégiques de la zone, alors que des hélicoptères de combat Cobra bombardaient des cibles désignées. Un bref affrontement a eu lieu lorsque les commandos se sont retrouvés face à des guérilleros, qui sont immédiatement parvenus à se replier dans les forêts avoisinantes. Les Cobra ont bombardé toute sels voies d’issue et des commandos supplémentaires ont été largués sur place. Aucun guérillero n’a été intercepté et la fusillade n’a fait aucun blessé.

Ce matin, la police turque a effectué une rafle visant la KCK (Kurdistan Communities Union) à travers tout le pays. Les autorités accusent l’organisation d’être la branche urbaine du PKK. Selon certaines sources, la police aurait interpellé au moins 65 personnes dans des descentes simultanées à Diyarbakir, à Istanbul, à Izmir et à Bursa. Les autorités turques ont affirmé que toutes ces personnes ont été placées en garde à vue en raison de leurs liens supposés avec le PKK.

Rafle contre la KCK

Rafle contre la KCK

Deux descentes ont été opérées mardi 15 dans des squats de Toulouse par les forces de gendarmerie. Peu après 6 heures, avenue Camille-Flammarion, derrière la gare, dans le quartier de Jolimont, des dizaines de gendarmes ont investi un immeuble. Un peu plus tard, vers 8 heures, c’est cette fois un squat de l’avenue Jean-Rieux, dans le quartier Côte Pavée, qui était la cible des forces de l’ordre. Il y a eu six interpellations. Quatre appartement privés ont aussi été perquisitionnés.

Ces opérations conjointes, menées sur réquisition du parquet, s’inscrivent dans le cadre de l’enquête sur l’attaque, le 5 juillet, à Labège, des locaux de la direction interrégionale Sud de la protection judiciaire de la jeunesse. Ce jour-là, en fin de matinée, un commando d’une dizaine de personnes cagoulées avait fait irruption dans les lieux. Ils avaient déversé des bouteilles remplies d’excréments sur les ordinateurs et les bureaux, tagué des slogans et lancé des tracts.

Ces deux descentes de gendarmerie ont abouti aux interpellations de six personnes: 4 sont en préventives, 1 en contrôle judiciaire, 1 en tant que témoin assisté. L’inculpation est « association de malfaiteurs en vue de dégradations ou de violences envers personnes ».

De graves affrontements ont opposés ce jeudi, dans la localité de Bargouga (à 10 km d’Annaba), les grévistes des trois unités de Batimetal, représentant les provinces de Annaba, Skikkda et Tebessa, à des unités anti-émeute de la gendarmerie nationale. Il y aurait eu huit blessés et quinze arrestations, dont trois syndicalistes. Les forces de l’ordre auraient intervenus pour disperser les employés de Batimetal après que ces derniers aient coupé, dès la matinée, la route reliant la commune d’Ain Berda à Annaba. Des gaz lacrymogènes ont été tirés par les gendarmes avant l’arrestation de plusieurs manifestants. Les employés des trois unités de Batimetal, qui regroupent 600 travailleurs, sont en grève depuis le 19 octobre dernier pour exiger notamment de la direction une permanisation de l’emploi pour tous.

Actuellement se déroule à Paris le salon Milipol, salon mondial de la sécurité et de la sûreté intérieure des états. Dans ce cadre, le groupe Thales, spécialisé dans l’électronique, a officiellement présenté la Base de Données de Sécurité Publique (BDSP) destinée à la gendarmerie et récemment mise en application. Celles-ci est destinée aux 60.000 gendarmes français (France métropolitaine et collectivités d’outre-Mer) qui auront ainsi accès à toutes les informations disponibles qui pourraient leur être utiles dans le cadre de leurs interventions. La BDSP est composée de quatre modules. Le premier est destiné à gérer les appels d’urgence et à localiser leur provenance précise. Le deuxième enregistre toutes les interventions effectuées sur le terrain, afin de les analyser et de mieux former les futurs gendarmes. Le troisième rassemble toutes les informations récoltées par les militaires dans le cadre de l’organisation de grands événements (sommets internationaux, rencontres sportives,…), avant de les traiter afin qu’elles soient utilisées durant ceux-ci. Ce module pourra également être utilisé dans le cas d’émeutes urbaines. Le quatrième est destiné à rassembler les renseignements opérationnel de chaque gendarme sur le terrain. A chaque opération, celui-ci devra remplir une fiche via un terminal afin d’alimenter ce fichier.

Le prochain G20 est programmé à Cannes les 3 et 4 novembre. Hier, les autorités ont dévoilé le dispositif de sécurité qui entourera le sommet, mais également la venue de tous les opposants altermondialistes et autres manifestants. Avec l’accord des autorités européennes, des contrôles ont été rétablis aux frontières. Des patrouilles mixtes franco-italiennes vont circuler de part et d’autre de la frontière pour refouler les ‘éléments indésirables’. Les membres des forces de l’ordre et de sécurité seront mobilisées dès la fin du mois à Cannes, mais aussi autour de la ville, à Nice et dans l’est du département. Le préfet a annoncé que la FIPN (Force d’Intervention de la Police Nationale), le GIGN, la cellule nationale nucléaire radiologique, biologique et chimique de la gendarmerie, ainsi que les trois armées et les unités militaires de la sécurité civile avaient été réquisitionnés. Au total, pas moins de 12.000 hommes seront à pied d’oeuvre à partir de la semaine prochaine. Enfin, outre le périmètre de sécurité entourant la ville, l’aéroport de Cannes-Mandelieu sera fermé du 1 au 5 novembre et des interdictions de navigation et d’activités nautiques seront prononcées.

Tard dans la soirée de samedi, un groupe de guérilleros a attaqué un site de construction aéroportuaire dans la province de Bingöl (sud-est). Ils ont retenu les ouvriers avant de mettre le feu au bâtiment administratif et à un véhicule de chantier. Ils ont ensuite expliqué aux travailleurs l’objectif de leur action ainsi que le programme du PK avant de s’enfuir dans un véhicule, et puis à pied, dans les bois. Les forces de sécurité, renseignées par un ouvrier ayant pu quitter le site peu après l’attaque, ont immédiatement déclenché une opération pour retrouver les auteurs de l’attaque.

Dimanche soir, de violents affrontements ont opposé des guérilleros et des soldats turcs dans la province de Kahramanmaras. Les membres du PKK ont pris d’assaut une patrouille des forces de gendarmerie, entraînant des échanges de coups de feu durant plus de deux heures. Les autorités ont annoncé que ‘Rojak’, guérillero en charge des activités du PKK dans le district de Pazarak, avait été tué.

Par ailleurs, le ministre de l’intérieur turc a entamé la remise en application d’une loi (existante, mais peu utilisée) selon laquelle toute personne aidant à appréhender un criminel ou donnant son nom doit être récompensée. Cette loi devrait être re-publiée ce mardi.

Le maire de Mandelieue-La-Napoule (Alpes-Maritime) a fait cette semaine une proposition pour augmenter l’efficacité du centre de surveillance urbaine (CSU) de sa commune. En effet, seules 49 personnes ont été interpellées grâce à la vidéo-surveillance au cours de l’année écoulée, chiffre qu’il juge beaucoup trop bas. Quatorze agents travaillent au CSU et visionnent quotidiennement les images de 80 caméras placées sur la voie publique. Pour les inciter à être plus efficaces, le maire a fait une proposition: que tout agent de sécurité de la voie publique qui aura détecté un délinquant ou un criminel et qui aura entraîné une enquête de la gendarmerie qualifiant les faits de crime et délits reçoive une prime d’un euro par personne arrêtée.

Dimanche soir, les policiers et les gendarmes ont ouvert le feu sur les maisons au hasard et ont été tué trois personnes devant la mairie de Semdinli en pleine cérémonie de mariage. Il s’agit d’Osman Erbas, âgé de 14 ans, Necdet Gureli et Tayyar Gureli.

Le maire Sedat Tore a affirmé que le jeune Erbas est décédé après avoir perdu beaucoup de sang car, les forces de l’ordre n’ont pas voulu laisser passer l’ambulance et son corps est resté devant la mairie pendant une heure. Cette contre-attaque policière a été menée en représailles à la quadruple offensive menée par les guérilleros du PKK un peu plus tôt dans la soirée. Quatre groupes distincts ont respectivement pris d’assaut le quartier général de la police du district e Semdinli, le commandement de la gendarmerie du district, la 3° brigade de la gendarmerie et un poste de contrôle de la police avec des mitrailleuses et des lances roquettes. Les soldats ont immédiatement répliqué et d’intenses fusillades se sont déclenchées entre les guérilleros et les troupes turques aux quatre endroits. Certaines ont duré plus de trois heures. Un soldat et un policier sont décédés dans l’attaque, suite à laquelle les hélicoptères, les tanks et l’artillerie ont bombardé intensivement le mont Goman. Le PKK aurait également blessé douze personnes. Par ailleurs, le gouverneur de la province a annoncé ce matin que les corps de deux guérilleros avaient été retrouvés sur les lieux des affrontements.