Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Extrait de l’appel: Parce que le projet de la Maxi-Prison de Haren incarne les travers de cette société menés à leur paroxysme, nous concerne et nous révolte, Parce que l’enjeu écologique, la défense du bien commun et de la démocratie, la justice fiscale et la remise en question du système carcéral sont autant de motifs qui nous rassemblent autour de cette lutte, Parce que cela fait près de dix ans que des actions en tout genre se succèdent et qu’il reste encore de nombreuses cordes à nos arcs, Nous vous appelons à venir marcher en masse contre la maxi-prison de Haren

Lire la suite

Ce samedi 23 mars à 11H00 devant la gare de Schaerbeek (Place Princesse Elisabeth, Schaerbeek). La marche se terminera à 14h à Haren et sera suivie d’ateliers, de concerts et de festivités, dans le cadre du Festival Anticarcéral organisé par la Zad du Keelbeek du 22 au 24 mars.

L’appel de haren

L'appel de haren

Apple vient de breveter une technologie « anti-interception », qui empêche les forces de police de localiser la position, les messages et les appels téléphoniques des utilisateurs. Le brevet explicite qu’une méthode développée par l’entreprise californienne permet de crypter les signaux envoyés entre les antennes mobiles et les téléphones portables. Cela a pour but de protéger les écoutes téléphoniques, que pourrait opérer policiers ou hackeurs. La technologie limite donc l’utilisation des boîtes dénommées « Stingray » : ces dernières sont des ponts téléphoniques qui sont utilisées pour suivre les positions des utilisateurs de smartphones, écouter leurs appels et lire leurs messages.

Principe de la géolocalisation par calcul de distances

Principe de la géolocalisation par calcul de distances

Un responsable présumé du PCP-SL a été arrêté jeudi à Chiclayo, dans la région de Lambayeque. Gregorio Crisanto Tiquillahuanca, 50 ans, est accusé d’avoir commandé un groupe armé de la « base Maray Huarmaca », appartenant au comité régional du Nord du PCP-SL. Il était recherché à la demande de la Chambre criminelle nationale du terrorisme de Lima. Il a été mis à la disposition de la police judiciaire de Chiclayo, en attendant son transfert à Lima.

Gregorio Crisanto Tiquillahuanca

Gregorio Crisanto Tiquillahuanca

Au moins deux personnes ont été tuées lundi dans des affrontements entre manifestants et vigiles du géant minier britannique Vedanta devant son usine d’aluminium dans l’Odisha. Les villageois de Rengalpali, Bandhaguda, Kothajuar et d’autres localités, qui devraient être affectés par le projet d’agrandissement de la raffinerie, avaient organisé une manifestation devant les portes de l’usine pour exiger des emplois aux familles déplacées. Le service de sécurité (des membres de l’Odisha Industrial Security Force, une force auxiliaire de police dépendante de l’état) a réagi avec une extrême violence lorsque les manifestants ont tenté de s’introduire de force dans les installations. Un manifestant a été tué et plusieurs autres blessés. La foule a alors saccagé une salle des gardes avant de l’incendier, entraînant la mort d’un auxiliaire de police coincé à l’intérieur.

L’usine appartient à Vedanta Limited, une filiale indienne de la société britannique Vedanta Resources, appartenant au milliardaire indien né en Inde, Anil Agarwal. Les derniers affrontements interviennent moins d’un an après que la police ait ouvert le feu sur les manifestants à la fonderie de cuivre de Vedanta, dans le sud de l’État du Tamil Nadu, faisant 13 morts (voir notre article).

Manifestants à l’entrée de la fonderie

Manifestants à l'entrée de la fonderie

Le dirigeant de la Coordination nationale des enseignants-chercheurs (CNEC), le premier syndicat des professeurs d’universités publiques de Côte d’Ivoire, Johnson Zamina Kouassi, a été écroué pour « troubles à l’ordre public ». Les grèves, qui touchent également les enseignants des écoles primaires et secondaires et qui rentrent dans leur cinquième semaine, paralysent tout le système éducatif du pays. Les grèves du secteur public sont récurrentes en Côte d’Ivoire depuis deux ans, malgré la signature en août 2017 d’une trêve sociale de cinq ans moyennant le paiement sur plusieurs années d’arriérés de salaires.

De violents affrontements ont opposé mardi élèves et policiers dans plusieurs endroits d’Abidjan, notamment près du lycée international Jean Mermoz et du lycée du quartier chic de Cocody. Des élèves et étudiants voulaient empêcher les cours de se dérouler dans ces établissements où la grève n’est pas suivie, afin d’alerter sur leur situation, leur année scolaire étant gravement perturbée par les grèves. Ils en ont été brutalement empêchés par les policiers qui ont fait usage de gaz lacrymogène pour les disperser.

Johnson Kouassi Zamina

Johnson Kouassi Zamina

Des agents de la police nationale civile du centre historique de San Salvador ont arrêté deux personnes, dont un étudiant en journalisme de l’Université d’El Salvador, après les émeutes qui ont éclaté mercredi lors de la manifestation contre la privatisation de l’eau. Les détenus sont accusés par la police d’avoir cassé des vitres de l’Assemblée législative et d’avoir endommagé des véhicules garés à cet endroit.

Arrestation mercredi à San Salvador

Arrestation mercredi à San Salvador

Aujourd’hui, Hiyem Yolcu, une prisonnière du TKP/ML, a annoncé qu’elle avait entamé une grève de la faim le 20 mars. Elle s’est déclarée inspirée par l’action de Zülküf Gezen qui est mort en menant une grève de la faim (voir notre article). Plus de 300 prisonnier.e.s politiques sont en grève de la faim en Turquie, certains depuis plus de 100 jours, dont Leyla Güven qui fut la première à entamer une grève de la faim illimitée. Des kurdes sont également en grève de la faim à Strasbourg, Paris, Bruxelles, Pays de Galles… Ils demandent la fin de l’isolement d’Abdullah Öcalan et la libération de tous les prisonnier.e.s politiques.

Suivre les informations sur le site de soutien aux grévistes de la faim (cliquer ici) et sur la page Facebook de la plateforme belge de soutien (cliquer ici).

Hiyem Yolcu

Hiyem Yolcu

La mission antiterroriste militaire Sentinelle sera mobilisée de manière « renforcée » samedi dans le cadre des manifestations des « gilets jaunes » afin de protéger des bâtiments officiels et autres « points fixes ». Cette initiative annoncée par le président Emmanuel Macron en Conseil des ministres permettra aux forces de l’ordre de se « concentrer sur les mouvements, sur le maintien et le rétablissement de l’ordre ».

Manifestations interdites sur les Champs Elysées et dans certains quartiers des grandes villes, préfet de police de Paris remplacé, contraventions alourdies: le Premier ministre Édouard Philippe avait annoncé dès lundi une batterie de mesures suite à la dernière manifestation des « gilets jaunes », le samedi 16 mars à Paris. L’opération Sentinelle représente une mobilisation sans précédent de l’armée sur le territoire national depuis la guerre d’Algérie. Des chiffres de 2017 faisaient état de 7.000 militaires déployés en permanence – pour moitié en région parisienne – depuis les attentats de janvier 2015 à Paris.

Déploiement militaire de l’opération

Déploiement militaire de l'opération

En Turquie, le ministre de l’Intérieur a annoncé hier lundi 18 mars le début d’une offensive militaire contre le PKK, une opération menée conjointement avec l’armée iranienne. La Turquie et l’Iran formalisent ainsi leur collaboration contre le PKK alors que les deux pays sont en total désaccord sur d’autres dossiers, notamment sur la Syrie. C’est la première fois qu’une telle opération est officiellement évoquée… et elle vient d’être démentie par un communiqué de l’agence iranienne INRA.

Les premières opérations de cette (éventuelle) offensive conjointe pourraient avoir lieu dans les montagnes du nord de l’Irak. L’annonce de l’offensive survient alors que les autorités irakiennes annoncent le décès de deux militaires dans un accrochages avec des combattants du PKK que ces militaires voulaient bloquer à un check-point de l’armée dans la province de Ninive. C’est la première fois qu’un affrontement armé de cette ampleur a lieu dans la région.

F-16 turcs

F-16 turcs

Michaël Kugler a été auditionné par les gendarmes de Strasbourg ce vendredi 15 mars. Ce militant écologiste est l’une des trois personnes du collectif Action Non Violente-Cop21 de Strasbourg, à avoir décroché le portrait présidentiel d’Emmanuel Macron à la mairie de Kolbsheim (Bas-Rhin), le 5 mars. Ce portrait avait ensuite été baladé sur le site de construction du grand contournement ouest (GCO) de Strasbourg, peu après un important revers judiciaire pour les détracteurs de ce projet autoroutier. Michaël Kugler et une autre militante inculpée étaient venus accompagnés d’une dizaine de militantes et militants qui ont bravé la pluie pour le soutenir à leur entrée dans la gendarmerie. Audience le 26 juin pour « vol en réunion ».

Le décrochage et la ballade du portrait

Le décrochage et la ballade du portrait à Strasbourg