Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Ce lundi 25 à midi, plus d’une centaine de personnes sans-papiers ont manifesté devant le cabinet de la secrétaire d’Etat à l’Asile et à la Migration Maggie de Block, situé sur le boulevard du Jardin Botanique à Bruxelles. Elles demandait d’être régularisées en urgence étant donné que les mesures anti-coronavirus les maintiennent dans une situation insupportable. La police a dispersé le rassemblement. Le groupe s’est alors rendu en cortège jusqu’à la maison communale de Saint-Josse-ten-Noode.

Lundi 25 mai à midi, plus d’une centaine de personnes sans-papiers ont manifesté devant le cabinet de la secrétaire d’Etat à l’Asile et à la Migration Maggie de Block, situé sur le boulevard du Jardin Botanique à Bruxelles. Elles demandait d'être régularisées en urgence étant donné que les mesures anti-coronavirus les maintiennent dans une situation insupportable. La police a dispersé le rassemblement.

Facebook a fermé la page de Kongra Star, l’organisation du mouvement des femmes au Rojava car celle-ci ressemblait à une autre page que Facebook avait précédemment fermée en raison du partage d’images d’Abdullah Öcalan. Kongra Star a ouvert une nouvelle page sur Facebook et dispose également d’un compte sur Instagram.

Rassemblement du Kongra Star

Ces derniers jours, le siège du MR à Bruxelles a été recouvert de peinture rose. Dans une vidéo, postée sur indymédia, les auteurs supposés déclarent « les bourgeois sont nos ennemis » et « gare à la revanche quand tout·es les pauvres s’y mettront », faisant ainsi référence à la chanson communarde « La Semaine sanglante« .

Trois professeurs du lycée Desfontaines de Melle (79) sont suspendus depuis mars pour avoir manifesté contre la réforme du bac. Convoqués par le rectorat mi-mars, ils ont été suspendus pour 4 mois avec interdiction de s’approcher de l’établissement ou d’avoir des contacts avec leurs élèves. Ils sont accusés d’avoir perturbé le déroulement des épreuves de contrôle continu, les épreuves anticipées E3C du bac en février dernier lors du mouvement des travailleurs de l’Education nationale contre la réforme du bac.

Samedi 23 mai, plusieurs manifestations se tenaient dans toute l’Allemagne pour dénoncer les mesures de confinement. À Hambourg, une manifestation de ce type avait été autorisée par le tribunal administratif de Hambourg, à condition de maintenir un nombre maximum de participants de 750 personnes. Elle avait attiré beaucoup de militants d’extrême-droite. Au moins 120 personnes ont décidé de contre-manifester contre les fantasmes de conspiration, les antisémites, l’agenda de droite et les nazis. La police est intervenue pour disperser la contre-manifestation utilisant notamment des auto-pompes et des gaz lacrymogènes.

La police disperse une contre-manifestation antifasciste à Hambourg

La police disperse une contre-manifestation antifasciste à Hambourg

Vendredi 22 mai, un groupe de manifestant·es a détruit une statue de Victor Schoelcher située à Fort-de-France à l’occasion de la commémoration des luttes des anciens esclaves pour leur libération. Une autre a été détruite dans la commune qui porte le nom de l’homme politique. Ces actions visaient à rétablir la vérité historique sur l’abolition telle que pensée par Victor Schoelcher. Celui-ci était, en effet, à l’origine du décret qui avait permis l’indemnisation des propriétaires d’esclaves suite à l’abolition de l’esclavage. Les anciens esclaves avaient ainsi dû dans les jours suivants retourner sur les habitations pour être embauchés par leurs anciens maîtres. Victor Schoelcher est célébré dans l’histoire officielle comme un héro ayant permis la fin l’esclavage. En réalité, c’est l’une des multiples révoltes des esclaves pour obtenir leur liberté, qui força le gouverneur de Saint-Pierre à signer le décret d’abolition avant l’arrivé du décret gouvernemental. Plus d’infos ici.

Deux statues de Victor Schoelcher détruites par des manifestant·es

Deux statues de Victor Schoelcher détruites par des manifestant·es

Samedi 23 mai, quelques centaines de personnes dont des Gilets jaunes se sont rassemblées sur la place du Commando à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) pour protester contre les restrictions à la liberté d’expression et critiquer la gestion de la crise du coronavirus par le gouvernement. La manifestation ayant été interdite, la police est intervenue, ce qui a donné lieu à des incidents. Les manifestant·es ont lancé des projectiles tandis que la police utilisait des grenades lacrymogènes. Un homme comparaissait devant le tribunal de Saint-Nazaire, ce lundi mai, pour avoir lancé un projectile sur les forces de l’ordre, durant cette manifestation.

Répression d'une manifestation critiquant la gestion gouvernementale de la crise

Répression d’une manifestation critiquant la gestion gouvernementale de la crise

Lundi 18 mai, Segundo Maximiliano León, ancien membre de l’ancienne guérilla des FARC et signataire des accords de paix des années 80, a été assassiné dans la municipalité Argelia (département de Valle del Cauca). Cet après-midi, au moins 10 hommes armés sont arrivés en camionnette à la réserve de López Adentro, dans le quartier de Guabito. Ils ont tiré sur la communauté sans discrimination. L’attaque était dirigée contre deux ex-combattants des FARC. Les deux cibles, Sebastián Ílamo et Eduardo Ílamo, ont été blessés mais sont encore en vie. Cependant, un jeune habitant Cristian Conda a été tué dans l’attaque. Ces attaques seraient orchestrée par une milice du groupe paramilitaire « Carlos Patiño » contre les ancien·nes combattant·es et leurs sympathisant·es.

Des membres des FARC sur le point de rendre les armes à Gallo, dans le département de Córdoba, le 1er février 2017

Des membres des FARC sur le point de rendre les armes à Gallo, dans le département de Córdoba, le 1er février 2017

Le constructeur aéronautique Airbus a récemment annoncé le financement d’un projet développé par une start-up biotechnologique de la Silicon Valley, consistant en un “nez bio-électronique” détecteur d’explosifs. Le dispositif se colle sur n’importe quelle surface, comme un compartiment à bagages ou le mur d’un couloir d’aéroport, et analyse l’air qui passe par ses pores et narines artificiels. Les traces de produits chimiques contenus dans l’air sont “reniflées” puis identifiées par le dispositif qui se compose de multiples microprocesseurs connectés par du silicone à des cellules biologiques vivantes. Ces cellules peuvent être des astrocytes – cellules du système nerveux central, dans le cerveau, qui jouent en quelque sorte un rôle d’intermédiaire entre certaines populations de neurones – ou des cellules souches embryonnaires rénales qui ont été génétiquement modifiées. Koniku leur a inséré des récepteurs olfactifs. Cette technologie reste à l’état de prototype et surtout reste secrète. Airbus a l’ambition de tester un premier prototype dans un nombre restreint d’avions et d’aéroports.

Le détecteur de Koniku.