Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Des étudiants mexicains ont attaqué la caserne de la 35e zone militaire de Chilpancingo, capitale de l’État de Guerrero, lors d’une manifestation jeudi contre l’armée avant le neuvième anniversaire de la disparition des 43 étudiants d’Ayotzinapa. Les étudiants, accompagnés d’organisations sociales, ont manifesté devant la caserne des forces armées, considérant qu’ils étaient impliqués dans la disparition survenue dans la municipalité d’Iguala en 2014. Les manifestants ont tagué les murs de pierre de la caserne et  enlevé l’une des barricades de la porte principale pour atteindre un camion qu’ils avaient l’intention d’incendier.La police a fait un usage massif de bombes lacrymogènes, mais le vent a provoqué la dispersion du gaz dans un quartier voisin, où les enseignants ont évacué les enfants du primaire et du préscolaire qui présentaient des signes d’intoxication, des larmoiements et une sensation d’étouffement.

 

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En 15 mois, ce sont au total six policiers infiltrés qui ont été identifiés dans les mouvements sociaux d’Espagne et de Catalogne. Le dernier policier débusqué après un opération d’infiltration qui a duré 9 ans… En 2015, « Sergio Botana » établit un premier contact avec une banque alimentaire, qui lui permettra de rejoindre le collectif de jeunesse antifasciste « Distrito 14 ». Personne ne connaît son adresse, il n’est pas originaire du quartier et il vit avec un oncle que personne n’a rencontré. Des soupçons apparaissent, mais il gagnera la confiance au fil des années. Il participe à de nombreuses actions : occupation de banques, manifestations antifascistes et pour l’autodétermination de la Catalogne… Sergio en vient même à habiter avec d’autres militants, jusqu’à avoir une relation sur plusieurs années avec une d’entre eux. Il s’engage trois ans plus tard dans le « Movimiento Antirrepresivo de Madrid » (MAR). Une répression s’abat sur le collectif à partir de 2021 sans que l’on sache si c’est lié à cette infiltration. Il prend par la suite ses distances avec le groupe en prétextant vouloir devenir pompier.

Plusieurs éléments ont permis de découvrir des mois plus tard que « Sergio Botana » se nommait en réalité Sergio Gigirey Amado et qu’il était policier. Tout part d’une photo d’une course à pied dans laquelle son vrai nom apparaît. Après quelques investigations, le MAR retrouve une seconde photo de Sergio passant son concours de policier en 2014. Enfin, l’entreprise dans laquelle il était censé travailler a confirmé au MAR qu’aucun Sergio ne travaillait à cette époque-là.

Des affrontements ont éclaté lundi matin entre des gendarmes et des jeunes des commune de Khossanto et de Mama Khono, lesquels protestent contre la modification de l’arrêté du préfet du département de Saraya sur le recrutement de la main d’œuvre locale non qualifiée par une entreprise minière. Les manifestants ont barré la route reliant Sabodala à Bembou, à l’aide de débris de briques, de branches et de troncs d’arbres, bloquant la circulation. Après de premiers affrontements, un second renfort est allé sur place (six pick-up remplis de gendarmes). Le bilan des affrontements est de deux morts et de 7 blessés graves qui doivent subir des interventions afin d’extraire les balles. 37 personnes ont été arrêtées. L’arrêté préfectoral, à l’origine des émeutes, a été abrogé.

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Les unités de l’Armée populaire de libération sahraouie (APLS) ont mené de nouvelles attaques contre les postes retranchées des forces d’occupation marocaines dans les régions de Ben Zegga et Lagtitra (Secteur de Haouza), et contre les 31e et 41e postes d’alerte de l’ennemi à Targant et Arbib El Gaa dans le même secteur. Des unités de l’APLS avaient aussi mené des attaques dans la région d’Agouira Ould Ablal et Aguerarat El Farsig dans le secteur de Mahbes, et contre la 7e base de l’occupant marocain dans le secteur d’Aousserd. Déjà lundi, l’APLS avait attaqué des positions marocaines dans le secteur d’Aousserd, ciblant leurs retranchement dans les régions de Aguelibat El Agaya et le sud d’Aguelibat El Agaya. Les forces d’occupation répliquent aux raids de l’APLS par des frappes aérienne. Le chef de la sixième région militaire, Abba Ali Hamudi, membre du secrétariat national du Polisario, a ainsi été tué avec trois autres combattants dans la région de Mahbes, par une frappe de drones que le Maroc a acheté à Israël.

Un Français d’origine iranienne a revendiqué mardi devant le tribunal correctionnel de Paris l’attaque incendiaire de la façade du consulat de la République islamique d’Iran samedi 9 septembre. Il avait été arrêté au lendemain des faits à Paris dans le cadre de l’enquête ouverte par le parquet et menée par la Direction régionale de la police judiciaire. Hier lundi, lors d’une audience de comparution immédiate au tribunal correctionnel de Paris, le procès a été renvoyé au 24 octobre car la partie civile, l’ambassade d’Iran, n’était pas représentée. Nicolas K. avait répondu aux questions de la présidente en indiquant: « C’est la première fois que je fais cet acte, en âme et conscience, pour les femmes » en Iran. « Femmes, vie, liberté », a-t-il lancé, rapidement interrompu par le tribunal . Il a été mis en liberté provisoire avec quelques mesures de contrôle judiciaire dont une interdiction de manifester.

Au moins onze manifestants ont été arrêtés après s’être affrontés aux carabiniers et avoir endommagé le palais de La Moneda, le mausolée des carabiniers et la tombe de l’ancien sénateur Jaime Guzmán lors de la traditionnelle Romería, la marche en mémoire des victimes du coup d’État du Chili et de la dictature qui a suivi, dans les rues de la capitale, Santiago du Chili. Parmi les personnes arrêtées, deux sont accusées d’avoir provoqué des troubles graves, trois de s’être livrées à des troubles de l’ordre public, trois d’avoir endommagé La Moneda, une d’avoir allumé des feux d’artifice. Les manifestants cagoulés ont franchi la clôture du périmètre du palais présidentiel et ont endommagé l’une des entrées. Plus tard, les carabiniers les ont dispersés à l’aide de canons à eau et à gaz. Par la suite, de graves affrontements ont eu lieu à l’Alameda. Il a également été rapporté que des manifestants cagoulés ont mis le feu à la tombe de l’ancien sénateur de droite, Jaime Guzmán, et ont attaqué le mausolée des carabiniers. Les hommes cagoulés ont utilisé des feux d’artifice et des cocktails Molotov.

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L’explosion d’une bombe a détruit une voiture occupée par des mercenaires au service de l’occupant turc dans le district de Zeydiyê, à Afrin. Il y aurait eu des morts et des blessés dans l’explosion et Abu Emar, chef du conseil local d’Afrin, l’institution coloniale créée par l’État turc pour gouverner le canton kurde d’Afrin, se trouvait également à bord du véhicule. Canton le plus occidental du Rojava, Afrin est sous occupation turque depuis 2018. Les jihadistes syriens armés et payés par les Turcs, la Division Hamza (Furqat al-Hamza) et la Brigade Suleiman Shah (Al-Amshat), y font régner la terreur, perpétrant enlèvements, extorsions, pillages, torture et abus sexuels sur les habitants d’Afrin. Sont particulièrement visées les femmes kurdes. Au moins 99 femmes ont été tuées, 74 violées ou agressées sexuellement, et plus d’un millier enlevées à Afrin depuis l’occupation de la région.

Une manifestation a eu lieu ce samedi 9 septembre dans le centre de San José contre la violence policière au Costa Rica. La marche, organisée par des groupes féministes, visait à protester contre les violences policières à l’encontre des femmes, en particulier dans le cas d’une jeune femme, Déborah Chaves, qui a été agressée par une quinzaine de policiers le 26 août. La jeune femme, qui porte encore des séquelles physiques visibles des coups reçus, a participé à la manifestation pour partager son expérience et demander que des incidents similaires ne se reproduisent pas dans le pays. La marche qui a commencé pacifiquement, mais qui s’est terminée par des affrontements entre policiers et manifestantes.

La ville de Suba, au nord-ouest de Bogotá, est le théâtre d’affrontements en raison de manifestations commémorant des événements survenus le 9 septembre 2020 dans la capitale colombienne. Il y a trois ans, 13 jeunes étaient massacrés dans le cadre de la répression du soulèvement social. Les manifestants ont lancé des objets contondants sur les policiers  dans les secteurs de La Gaitana et Puertas del Sol.