Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Ce samedi 29 juin, les manifestations des Gilets Jaunes en France ont rassemblé près de 6 000 personnes selon le ministère de l’intérieure et plus de 10 200 selon les Gilets Jaunes. A Paris, plus de 1300 personnes ont manifesté dans l’après-midi où la manifestation avait pour thème la dénonciation des violences policières. A Lille, environ 500 Gilets jaunes ont manifesté, une gilet jaune a été blessée et cinq personnes ont été interpellées et placées en garde à vue, A Reims, où les manifestations avaient été interdite, 18 personnes ont été interpellées dont 9 placées en garde à vue. À Rennes, plusieurs centaines de « gilets jaunes » ont manifesté, dont certains ont tenté de pénétrer dans le centre où les manifestations avaient été interdites. Trois personnes ont été interpellées pour des jets de projectiles ou des outrages. D’autres manifestations se sont tenues entre autre à Bordeaux, Toulouse, Montpellier…

Ce week-end, plus de 600 Gilets jaunes de toute la France se réunissaient à Montceau-les-Mines pour leur troisième « Assemblée des assemblées » pour discuter sur les suites à donner au mouvement.

Gilets Jaunes – Acte 33

Gilets Jaunes - Acte 33

Les États-Unis se sont dotés, selon le MIT, d’une technologie laser capable d’identifier une personne grâce aux battements de son cœur, à une distance maximum de 200 mètres. Cette technologie intitulée Jentson a été créée par l’entreprise américaine Ideal Innovations Incorporated et est en développement depuis au moins deux ans.

Cette technologie présente plusieurs avantages par rapport à la reconnaissance faciale, le rythme cardiaque étant unique, constant et ne pouvant être ni alteré ou dissimulé. Elle pourrait atteindre une précision de 95% dans de bonnes conditions. Cependant le dispositif ne fonctionne pour l’instant que sur les individus habillés d’un t-shirt ou d’une veste.

L’outil Jetson utilise la vibrométrie laser qui détecte les mouvements d’une surface, causés par les battements du cœur. Les informations récoltées sur chaque individu devront ensuite être comparées à une base de données cardiaques, enregistrée au préalable, pour permettre au dispositif d’identifier avec précision la « signature cardiaque » d’une personne.

Le Pentagone est désormais capable d’identifier une personne grâce à son rythme cardiaque

Le Pentagone est désormais capable d'identifier une personne grâce à son rythme cardiaque

Vendredi 28 juin, après 31 jours, Anna et Silvia ont mis fin à leur grève de la faim par laquelle elles protestaient contre la section AS2 (« Haute Surveillance 2 ») de la prison d’Aquila (voir notre article). Plusieurs autres prisonniers et prisonnières qui avaient suivi Anna et Silvia dans leur grève ont également recommencé à manger.
Silvia a été transférée à la prison des Vallette à Turin, pour être présente, mardi 2 juillet, à un procès pour le blocage d’une procédure d’expulsion locative.

Anna Silvia

Anna Silvia

80 Palestiniens blessés dans des manifestations de protestation après que les policiers israéliens aient tué un jeune homme de 20 ans qui leur avait lancé un feu d’artifice dans le quartier d’Issawiya (voir notre article).

Au cours des dernières semaines, la police israélienne pénétrait quotidiennement à Issawiya afin de retrouver la trace des membres d’une cellule clandestine du FPLP présumée être dans le quartier. Ces opérations de police ont conduit à des affrontements réguliers avec les résidents locaux, dont celui qui s’est soldé jeudi par la mort du jeune Mohammad Samir Obeid. Les manifestations de protestations ont été très violentes. Un centre communautaire du quartier qui sert souvent à la coordination avec les autorités israéliennes a été incendié. Un tribunal de Jérusalem a refusé vendredi à la famille d’Obeid le corps du jeune homme pour l’inhumation. La police a recommandé cette décision au tribunal car des funérailles publiques pourraient déclencher d’autres affrontements.

Affrontements hier vendredi à Issawiya

Affrontements hier vendredi à Issawiya

Le Sea Watch 3 a accosté de force dans la nuit de vendredi à samedi dans le port de Lampedusa, et sa capitaine Carola Rackete a été arrêtée, avant que ne débarquent 40 migrants bloqués à bord depuis 17 jours.

Mercredi, la capitaine Carola Rackete avait forcé le blocus des eaux territoriales italiennes imposé par le ministre de l’Intérieur, Matteo Salvini (voir notre article). Mais le navire avait dû s’arrêter à un mille en face du petit port de Lampedusa et était resté bloqué là depuis. Dans la nuit de vendredi à samedi, Carola Rackete a finalement choisi de forcer le passage malgré la vedette de police chargée de l’en empêcher. La police est ensuite montée à bord pour arrêter la capitaine. Elle risque jusqu’à 10 ans de prison.

Carola Rackete Sea Watch

Trois hommes de la CRPF sont décédés ce vendredi dans le district de Bijapur (Chhattisgarh) ce vendredi. Le responsable des opérations anti-maoïste de la région a déclaré qu’une brigade conjointe du bataillon 199 et de la police locale menait une mission de domination lorsque ses hommes sont tombés dans une embuscade tendue par des guérilleros. Ces derniers ont ouvert le feu, tuant deux hommes et en en blessant un troisième, lequel est décédé plus tard de ses blessures. Les maoïstes ont immédiatement battus en retraite après s’être emparés des armes des soldats tués ainsi que d’un gilet pare-balles et d’un poste récepteur sans fil.

Sur les lieux de l’embuscade

Sur les lieux de l'embuscade

Alireza Shir-Mohammad-Ali était originaire du quartier de Naziabad, situé dans le sud de Téhéran. Il avait été arrêté et emprisonné en juillet 2018 suite aux manifestations contre le régime. Il avait été condamné à 8 ans de prison pour avoir insulté Khomeiny et Khamenei, et pour propagande contre le régime. Deux condamnés à mort, un assassin et un trafiquant de drogue, l’ont poignardé à 40 reprises le 10 juin alors qu’il menait une grève de la faim avec un autre prisonnier politique, Barzan Mohammadi. Ce dernier a également été poignardé par les deux criminels. Cette attaque a été commanditée par les autorités : aucun garde n’était dans la section lors du meurtre et les téléphones de ce quartier de la prison avaient été débranchés à ce moment.

Utiliser des prisonniers sociaux contre les prisonniers est une vieille pratique des autorités carcérales iraniennes. C’est ce qui explique qu’une des premières revendications des prisonniers politiques est la détention dans un quartier séparé. Le prisonnier politique anarchiste Soheil Arabi, actuellement en grève de la faim (voir notre article), détenu dans cette même prison, a lui aussi été violemment battu par des prisonniers sociaux à plusieurs reprises.

Alireza Shir-Mohammad-Ali

Alireza Shir-Mohammad-Ali

Un Palestinien de 20 ans a été tué au cours d’affrontements qui ont éclaté jeudi soir dans le quartier d’Issawiya, à Jérusalem-Est. Les gardes frontières israéliens ont tiré à balles de guerre contre Mohammed Obeid, 20 ans, qui aurait utilisé contre eux des feux d’artifices alors qu’ils menaient une opération répressive à Issawiya, provoquant la colère des jeunes du quartier.

Manifestant à Issawiya (archive)

Le Canada et les Pays-Bas ont lancé mercredi un projet pilote permettant aux voyageurs de ne pas présenter leur passeport. A la place, ils doivent posséder une application sur leur téléphone, qui contient l’ensemble de leurs données personnelles. Ce test, baptisé Know Traveller Digital Identity (« Identité connue du voyageur », en français), est dirigé par le Forum Économique Mondial (FEM).

Sur les liaisons Montréal-Amsterdam et Toronto-Amsterdam, les passagers peuvent ainsi stocker sur leurs téléphones l’ensemble des informations personnelles contenues sur leur passeport. Comment ces données sensibles sont-elles protégées. Il s’agit d’un registre décentralisé, public mais surtout infalsifiable, utilisant la technologie blockchain et permettant de garantir la fiabilité des informations. L’identité des passagers sera confirmée par reconnaissance faciale à leur arrivée dans chaque aéroport.

Contrôle à l’aéroport de Montréal

Contrôle à l'aéroport de Montréal

Mardi 25 juin, une délégation syndicale de sept personnes employée de Luminus à Seraing ont séquestré durant plusieurs heures quatre membres de la direction de l’entreprise après l’échec de négociations au sujet du licenciement abusif d’un de leurs collègues. La police est intervenue pour déloger les travailleurs, mais une grève spontanée continue de se poursuivre.

Piquet de grève chez Luminus à Seraing

Piquet de grève chez Luminus à Seraing