Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

À la fin du mois de juin, un groupe appelé la People’s United Revenge Militia (HBIM) a annoncé avoir mené une action de sabotage contre le Grand Efe Hotel de la région d’Özdere, dans le district de Menderes, à İzmir. Deux hôtels ont été évacués à la suite de cette action. Le groupe a menacé de continuer à cibler les entreprises touristiques et a exhorté les touristes locaux et étrangers à quitter la région. La milice explique que dans cette partie de la Turquie, les gens ont énormément souffert, que la faim, la pauvreté et les massacres sont systémiques et normalisés et que le peuple kurde subit une persécution immense.

Quelques jours plus tard, le 29 juin, dans le district de Datca à Muğla Palamutbükü, les émetteurs de télévision qui diffusaient la propagande du régime ont également été sabotés par la HBIM. Cette dernière action servant également d’avertissement. HBIM a déclaré que cette zone touristique et que toutes les zones touristiques financent le régime et resteront donc des points de conflit. Le groupe a averti les touristes et leur demande de ne pas venir dans la région qui est devenue le centre des revenus pour le régime de l’AKP-MHP qui est soutenu par les pays occidentaux. Il exhorte également les touriste à ne pas rester silencieux et à s’opposer aux actions de leurs états.

Sabotage des tours de télévision dans le district de Datca

Sabotage des tours de télévision dans le district de Datca

Luis Fernando Sotelo Zambrano, prisonnier politique zapatiste à Mexico, devrait être libéré le 12 juillet, après 4 ans et huit mois de prison. Il avait été arrêté le 5 novembre 2014, à Mexico, à la suite de la troisième journée mondiale d’action pour les disparus d’Ayotzinapa (voir notre article et celui-ci). Au cours de la manifestation, une station de Metrobús et un Metrobús (service de bus rapide) avaient été incendiés. Luis Fernando, un étudiant âgé de 20 ans, actif dans la galaxie zapatiste, a été inculpé de plusieurs crimes majeurs et envoyé à la Prison Sud (Reclusorio Sur) à Mexico où il a été placé en isolement pendant quelque temps. Il avait été condamné en première instance à 33 ans de prison (voir notre article)

Manifestation pour Luis Fernando Sotelo

Manifestation pour Luis Fernando Sotelo

Dans le Chhattisgarh, quatre maoïstes, dont trois femmes, ont été tués par les forces de sécurité samedi. Les échanges de tirs ont eu lieu dans la forêt de Sendhbehra, dans la région de Mechka (district de Dhamtari). La police a présenté des armes (un fusil .303 et des fusils de chasse) récupérées sur les maoïstes qui étaient recherchés: des primes avaient même été offertes pour leur capture.

Guérilleros maoïstes

Guérilleros maoïstes

Le 15 avril, Antonin Bernanos, était arrêté avec des militants antifascistes de la région parisienne suite à des affrontements avec des membres des groupuscules d’extrême-droite Zouaves Paris, Milice Paris et Génération Identitaire. Antonin avait été condamné à 3 ans de prison pour violence contre un policier et l’incendie de son véhicule quai de Valmy en mai 2016 (voir notre article).

Il est depuis ce jour maintenu en détention préventive et avait notamment été placé en isolement le 9 mai (ses proches n’ayant pas pu lui rendre visite durant de longues semaines). Charles Prats, en tant que juge des libertés et de la détention au tribunal de grande instance de Paris, est le juge habilité à statuer sur le maintient en détention d’Antonin. Il livre régulièrement ses opinions politiques (climatosceptique, hostile aux militant·e·s de gauche, aux antifascistes et aux Gilets Jaunes) aux médias parmi lesquels des médias d’extrême droite.

Il a ainsi justifié le maintien en détention d’Antonin en qualifiant, dans sa décision officielle, les militant·e·s antifascistes de « lâches », de « nervis d’extrême-gauche » qui agresseraient des personnes isolées. Avec ce discours à charge, le juge assume donc les motifs politiques de l’acharnement judiciaire contre Antonin Bernanos.

Plus d’infos ici

Antonin Bernanos

Antonin Bernanos

Ce samedi 13 juillet, trois activités au Local Sacco-Vanzetti:

De 18h30 à 19h30: Atelier “Écrivons aux prisonniers politiques”, des cartes, timbres, adresses de prisonniers et conseils seront à disposition.

De 19h30 à 20h30: Le Front Anti-Impérialiste (AEC) présentera la situation de Aytem Özturk, journaliste et opposante arabo-turque livrée par Beyrouth au régime d’Ankara, détenue pendant 6 mois clandestinement et torturée avant d’être transférée dans une prison turque régulière.

À partir de 20h30: Apéro contre la répression en soutien au Local Sacco-Vanzetti et à la lutte contre la répression. Au programme, musique, cocktails, discussions, tables d’infos…

Soliparty 13 juillet

Soliparty 13 juillet

Les gilets jaunes sont de nouveau descendus dans les rues dans l’ensemble de l’Hexagone pour la 34e semaine consécutive. Les manifestants réunis sur la place de la République à Paris, ont marché jusqu’à la place Catalogne. Aucun incident n’a été déploré lors de la manifestation. Les manifestations ont été interdites dans les villes de Caen et Besançon. Des manifestations ont eu lieu à Lyon, Bordeaux, Nancy (où une personne a été interpellée pour jet de projectile), Montpelier et Toulouse où des incidents ont eu lieu à l’approche de la place du Capitole, interdite depuis de nombreuses semaines aux gilets jaunes les samedis après-midi. La police a usé de gaz poivre lors de son intervention contre les manifestants.

A Toulouse ce samedi

A Toulouse ce samedi

Jeudi 4 juillet, l’ELN a lancé une attaque contre un poste militaire près de la ville de Teorama dans le département du Nord de Santander (dans le nord-est de la Colombie). Un soldat a été tué dans l’attaque. Le lendemain, le gouvernement colombien a rejeté une offre des délégués de l’ELN qui proposait dans un texte envoyé le 3 juillet de reprendre les négociations de paix rompues en janvier (voir notre article).

Combattants de l’ELN

Combattants de l'ELN

Ce samedi 6 juillet, 22 personnes ont été arrêtées alors qu’elles partaient pour une action « Zombie Sales Invasion » rue Neuve, principale rue commerçante de Bruxelles. Cette action était organisée par « Extinction Rebellion Belgium » dont l ‘événement avait disparu de facebook un ou deux jours avant. Extinction Rebellion (ER) est un « mouvement de désobéissance civile qui lutte contre l’effondrement écologique et le réchauffement climatique ». En avril, lors de la « semaine internationale de rébellion », les différents groupes d’ER avaient menées des actions dans 80 villes de 33 pays.

Participant.e.s du

Participant.e.s du

Suite à une décision identique d’un tribunal de Turin (voir notre article), un tribunal de Cagliari a également la demande de mesures de surveillance spéciales à l’encontre de Pierluigi Caria, un internationaliste sarde qui se trouvait au Rojava. Pierluigi avait rejoint les YPG dans sa lutte contre le Daesh puis les structures civiles de la révolution au Rojava. La mesure de surveillance spéciale demandée par le Procureur prévoyait l’interdiction pour tous les internationalistes ayant combattu au Rojava de vivre dans la ville où ils vivent actuellement, ainsi que l’interdiction de mener des activités politiques et de manifester.

Internationalistes breton et sarde au Rojava

Internationalistes breton et sarde au Rojava

40 Palestiniens ont été blessés, dont 22 par balles lors de 65e semaine de marches pour exprimer le rejet du plan de paix américain pour la Palestine. Les manifestants avaient brandi des drapeaux palestiniens, scandé des slogans contre Israël et les États-Unis et lancé des pierres sur les soldats stationnés à la frontière Les soldats israéliens avaient tiré des dizaines de cartouches de gaz lacrymogène, des balles en métal recouvert de caoutchouc et des balles de guerre sur les manifestants. Depuis le début de la Grande Marche du Retour à la fin du mois de mars de l’année dernière, l’armée israélienne a tué 307 Palestiniens et en a blessé plus de 17 000 autres à balles réelles.

Un blessé est emporté hier à la frontière de Gaza

Un blessé est emporté hier à la frontière de Gaza