Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Le panneau publicitaire géant Coca-Cola, situé place De Brouckère, avait été la cible d’une action, le 10 juillet 2016. Le logo avait été remplacé par le message « TTIP Game Over » – No more negotiations – No more free trade deals – It’s time for action », ainsi qu’un appel à la manifestation du 20 septembre contre les accords de libre-échange TTIP et le CETA. Des actions similaires avaient eu lieu sur trois autres panneaux publicitaires : place Stéphanie, rue de la Loi et à la Foire de Libramont. Un militant est aujourd’hui poursuivi pour sabotage et piratage informatique et risque de la prison et une amende allant jusqu’à 125 000€.

Une première audience avait déjà eu lieu le 5 septembre 2018, au cours de laquelle un rassemblement de soutien réunissant entre 200 et 250 personnes s’était tenu (voir notre article). Le procès y avait été reporté au 12 février. Un nouveau rassemblement en solidarité est donc prévu le jour du procès le 12 février à 8h00 place Poelaert.

Plus d’infos ici sur le site du comité de soutien

L’écran Place De Brouckère

Le prochain apéro du Sacco-Vanzetti se tiendra le vendredi 18 janvier à partir de 19h au local Sacco-Vanzetti (chaussée de Forest, 54, 1060 Saint-Gilles). C’est l’occasion de se rencontrer autour d’un verre, d’une bière ou d’un jus de fruit. Des images de luttes en cours seront projetées, et plusieurs groupes tiendront des stands d’info. Pour proposer le votre, contactez nous. Les fonds serviront au maintien du Local Sacco-Vanzetti et de la lutte contre la répression.

Apéro du Sacco-Vanzetti ce vendredi 18 janvier

Apéro du Sacco-Vanzetti ce vendredi 18 janvier

Cesare Battisti, en cavale depuis décembre, a été capturé en Bolivie et devrait en principe être livré prochainement par le Brésil à l’Italie où il a été condamné à une peine à perpétuité. Un avion, avec à son bord des membres de la police et des services secrets italiens, est parti pour la Bolivie, où l’ex-militant des « Prolétaires armés pour le communisme » a été arrêté. C’est dans la ville de Santa Cruz de la Sierra que l’arrestation a eu lieu. Selon le quotidien italien Corriere della sera, le fugitif de 64 ans a été repéré dans la rue samedi en fin d’après-midi par une équipe spéciale d’Interpol. Battisti a vécu exilé au Brésil depuis 2004, après avoir passé près de 15 ans en France.

Cesare Battisti, après son arrestation en Bolivie

Un guérillero, dont la tête était mise à prix pour un montant de 1.000.000 roupies (plus de 12.000 euros), a été abattu par les forces de sécurité lors d’un combat dans le district de Dumka (Jharkhand) ce dimanche. Shahdev Rai, alias Talada, est tombé dans la jungle de Shikaripara. Il avait été pris en chasse par des membres du 35ème bataillon du SSB et de la police du Jharkhand.

District de Dumka

District de Dumka

Ils avaient été arrêté à la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, le 15 avril 2018, jour d’affrontements avec les gendarmes mobiles. Jugés en première instance par le tribunal correctionnel de Saint-Nazaire, les quatre prévenus avaient été condamnés à huit mois de prison avec sursis et mise à l’épreuve, pour trois d’entre eux : deux jeunes femmes, 19 et 21 ans, et un homme de 45 ans. Le quatrième, 20 ans, avait été relaxé des faits de violence aggravée. En revanche, il avait été condamné à 2.000 € d’amende pour avoir refusé de se soumettre aux relevés d’empreintes.

Tous étaient rejugés, mardi 8 janvier 2019, à Rennes. Ils ont contesté toute violence et tout jet de projectile. L’avocat général a requis une peine avec sursis. Cinq gendarmes, parties civiles, réclament des dommages et intérêts, de 1 000 € à 1 500 €. La décision de la cour d’appel sera rendue le 5 mars. Une plainte a par ailleurs été déposée par l’un des avocats, à l’encontre des gendarmes, pour violences. Elle est transmise au parquet de Rennes, qui a compétence en matière d’affaires impliquant des militaires.

Les affrontements à notre-Dame-des-Landes

Les affrontements à notre-Dame-des-Landes

Le mouvement des gilets jaunes a semblé s’essouffler pendant la période des Fêtes, mais il a repris de la vigueur ces derniers jours. Pour l’Acte IX, les chiffres officiels évoquent 93.000 manifestants. Plus de 80 000 membres des forces de l’ordre avaient été mobilisés à travers le pays, dont près de 5000 dans la capitale.

À Paris, une manifestation pacifique rassemblant des milliers de participants s’est déroulée dans les rues pour se diriger vers la place de l’Étoile. Par ailleurs, des incidents ont eu lieu sur la place de l’Étoile, où plusieurs petits groupes se sont rassemblés sans prendre part à la manifestation. Des gaz lacrymogènes et des canons à eau ont été utilisés. Les policiers ont procédé dans la capitale à près de 156 interpellations au cours de la journée. 24 personnes ont été blessées à Paris, dont un caméraman de Radio-Canada, atteint au pied par des fragments de grenades de désencerclement utilisées par les forces de l’ordre.

À Bordeaux des incidents ont éclaté sur la place de la Comédie quand des protestataires ont jeté des pierres sur les policiers qui les empêchaient d’emprunter le cours de l’Intendance. Les forces de l’ordre ont tiré des gaz lacrymogènes, des flash-ball et des grenades, blessant deux manifestants (voir ici). Des affrontements ont également eu lieu à Toulouse, Bourges, à Strasbourg et à Marseille où sept personnes ont été blessées lors d’affrontements. Les journalistes ont été pris à parti en plusieurs endroits.

Sur les Champs-Elysées hier samedi

Sur les Champs-Elysées hier samedi

Le samedi 12 janvier, le Conseil Démocratique Kurde en France organisait une marche pour la justice pour Sakine Cansiz, Fidan Dogan et Leyla Saylemez, trois militantes kurdes assassinées en janvier 2013 (voir notre article). Suite au décès, en décembre 2016, du meurtrier présumé, le procès n’a jamais eu lieu, ne permettant pas de mettre en lumière l’implication de l’état turc dans cette affaire. En mars 2018, les familles des trois militantes kurdes ont déposé une nouvelle plainte, demandant la saisie d’un juge d’instruction pour poursuivre l’enquête.

La marche a rassemblé plusieurs milliers de personnes venant de toute la France, mais aussi de Grande-Bretagne, de Suisse et de Belgique. Une délégation de membres et sympathisant.es du Secours Rouge de Genève et de Bruxelles se sont joints aux camarades internationalistes avec la campagne Shengal pour commémorer la mémoires de trois militantes assassinées et réaffirmer leur soutien aux combattant.es au Kurdistan et en Turquie.

Banderole de la campagne Shengal – Secours Rouge de Genève


Banderole de la campagne Shengal – Secours Rouge (Belgique)

Banderole de la campagne Shengal - Secours Rouge de Genève
Banderole de la campagne Shengal - Secours Rouge (Belgique)

Le parquet général de Bruxelles avait fait appel contre toutes les dispositions du jugement par lequel quatre personnes ont été acquittées et quelques autres condamnées pour « trafic d’êtres humains ». Le 12 décembre dernier, le tribunal correctionnel de Bruxelles avait acquitté trois citoyennes belges et un résident belge qui avaient hébergé chez eux des migrants. Le tribunal avait par contre condamné les « passeurs » en question à des peines de 12 à 40 mois de prison, avec sursis pour certains. (voir notre article)

Haie d’honneur pour les inculpé(e)s

Haie d'honneur pour les inculpé(e)s

Des dizaines de milliers de personnes ont défilé samedi au Pays basque, en Espagne et en France, en faveur du rapprochement des prisonniers d’ETA, actuellement dispersés à travers l’Espagne et la France. Les deux marches ont eu lieu à Bilbao, au Pays basque espagnol, et à Bayonne, au Pays basque français. A Bilbao, quelque 76.000 manifestants, selon les organisateurs, ont défilé dans une avenue du centre de la capitale de la Biscaye, aux cris de « Euskal presoak etxera » (« Les prisonniers basques à la maison ») ou de « presoak kalera amnistia osoa » (« les prisonniers dans la rue, amnistie totale »).

A Bayonne, ils étaient environ 9.000 personnes, à défiler sous le slogan « Orain presoak », ou « les prisonniers maintenant », pour réclamer un meilleur sort pour les 265 prisonniers basques. Moins d’une dizaine des 218 prisonniers d’ETA détenus par l’Espagne se trouvent actuellement au Pays basque et que la grande majorité d’entre eux sont dispersés dans des régions telle que l’Andalousie (sud), Murcie et Valence (sud-est), ou encore en Estrémadure (sud-ouest), à des centaines de kilomètres de leurs proches. 46 membres d’ETA sont détenus en France et un au Portugal.

La manifestation de Bilbao

La manifestation de Bilbao

Une Palestinienne a été tuée par des tirs israéliens hier vendredi lors de manifestations et de heurts le long de la frontière dans la bande de Gaza. Amal al-Taramsi, 43 ans, a été atteinte à la tête. Au moins 25 Palestiniens ont été blessés par des tirs durant la même journée d’hier. Depuis mars 2018, 241 Gazaouis ont été tués par des tirs israéliens, la grande majorité le long de la frontière.

jeunes manifestants face à l’armée israélienne à la frontière de Gaza

jeunes manifestants face à l'armée israélienne à la frontière de Gaza