Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Le ministre de la sécurité publique a demandé sur sa page Facebook « Si vous avez des informations sur quelqu’un qui prétend être un touriste mais qui séjourne en réalité en Israel en tant qu’activiste du boycott: dites le nous et nous lui ferons quitter le territoire ». Cet appel Facebook aux allures informelles est en fait une partie d’un plan plus large pour expulser (ou empêcher d’entrée) les militants BDS qui passeraient par Israel pour se rendre en Palestine occupée. La décision d’expulser ou de remballer des voyageurs reviendra à une équipe spéciale, chargée de prendre la décision sur bases de dénonciations et de renseignements. Le ministère prétend que si l’activité « boycott » est minoritaire par rapport à une activité de défense des droits de l’homme (par exemple), la personne ne sera pas expulsée. Israel a néanmoins par le passé expulsé des « flotilles » aériennes entières d’activistes qui souhaitaient se rendre en Palestine. Des groupes en particuliers avec des militants présents en permanence pourraient être visés par ce plan, le International Solidarity Movement serait le premier groupe visé.

Le post Facebook traduit automatiquement

Le post Facebook traduit automatiquement

La ministre du travail El Khomri a « elle même » licencié un délégué syndical d’Air France ce 8 août. Au lendemain de l’arrachage de chemise à Air France, 5 procédures de licenciement avaient été lancées, mais l’une d’entre elles n’avait pas aboutie parce que l’inspection du travail avait refusé de licencier, arguant qu’il était difficile de voir sur les vidéos si la personne concernée était bousculante ou bousculée. Les 4 autres licenciements n’étaient pas passé par l’inspection du travail puisque les personnes concernées ne détenaient pas de mandats syndicaux.

La fuite du DRH d’Air France

La fuite du DRH d'Air France

Trois semaines après l’agression d’intouchables, ou dalits, au Gujarat, dans l’ouest de l’Inde, près de 10 000 manifestants se sont rassemblés dans sa capitale, Ahmedabad, dimanche 31 juillet, pour protester avant d’entamer une marche vers Una. C’est dans cette petite ville du Gujarat que quatre dalits ont été à demi dénudés et attachés à une voiture, le 11 juillet, avant d’être battus en pleine rue par des membres d’une brigade de « protection des vaches » qui leur reprochaient d’avoir tué le bovin qu’ils étaient en train d’équarrir, alors que l’abattage de bœuf, animal considéré comme sacré, est interdit dans cet Etat.

Depuis l’arrivée au pouvoir, en 2014, du Bharatiya Janata Party (BJP) – le parti du premier ministre indien, lui-même originaire du Gujarat, ces brigades fascistes qui associent le nationalisme le plus chauvin et à l’intégrisme hindouïste, qui agissent souvent de concert avec la police, n’hésitent pas à contourner la justice en infligeant eux-mêmes des châtiments. En septembre 2015, un musulman a été tué et son fils grièvement blessé par une foule de fanatiques hindous, après avoir été soupçonnés d’avoir tué une vache pour en consommer la viande. Les victimes appartiennent aux minorités religieuses, musulmans, chrétiens, et dalits qui ne révèrent la « mère vache ».

Trois membres de l’ELN ont été tués dans un affrontement avec l’armée vénézuélienne, vendredi, lorsque les guérilleros ont franchi la frontière entre la municipalité de Saravena, dans le département colombien d’Arauca, et la ville de El Nula, dans l’Etat vénézuélien d’Apure. Des ordinateurs, du matériel de guerre et de l’équipement de communication ont été saisis. L’événement intervient pendant les discussions entre les deux pays pour la réouverture de la frontière. Le 19 août l’année dernière, le président du Venezuela, Nicolas Maduro avait ordonné la fermeture du passage entre Norte de Santander et Táchira, le principal entre les deux pays, puis a étendu la mesure au reste de la zone frontalière.

Combattants de l’ELN

Combattants de l'ELN

Un policier italien a succombé hier samedi à un infarctus à Vintimille en Italie, en marge d’échauffourées avec des militants « No Borders » et des migrants dans cette ville frontalière de la France, point de rendez-vous sur la côte pour de nombreux migrants souvent fraîchement débarqués en Italie et cherchant à gagner la France. Vendredi soir, encadrés par des militants « No Borders », 140 migrants avaient quitté une structure d’accueil de la Croix-Rouge et réussi à passer de force en France. Interceptés par les autorités françaises, ils ont été renvoyés vers l’Italie où, selon les médias, ils ont été transférés vers des centres d’identification. Samedi, des militants « No Borders » ont protesté contre ces transfèrements, provoquant les échauffourées pendant lesquelles le policier a fait un malaise.

Migrants à Vintimille

Migrants à Vintimille

Suite du feuilleton de cet été sur le site du Secours rouge, qui passe en revue quelques grands éléments de la culture politique anti-répression : causes célèbres, symboles connus, mobilisations historiques, événements fondateurs. « Kubark Counterintelligence Interrogation » est un manuel secret de la CIA, aujourd’hui partiellement déclassifié, exposant la manière de briser la volonté d’un prisonnier.

Lire cet épisode

Au sommaire du manuel KUBARK

Les Forces Démocratiques Syriennes ont achevé aujourd’hui samedi la libération de Manbij un peu plus de deux mois après avoir lancé leur offensive contre cette localité stratégique. Toute résistance organisée du Daesh a cessé et les combattants des QSD ratissent le centre-ville à la recherche des derniers djihadistes encore présents dans la ville. Les QSD avaient lancé le 31 mai une offensive visant à reprendre Manbij, qui était alors le principal carrefour d’approvisionnement de l’EI, de la frontière turque vers Raqa, sa capitale de facto en Syrie située plus à l’est.

La position stratégique de Manbij (ici transcrit Minbej)

La position stratégique de Manbij (ici transcrit Minbej)

Une fusillade a eu lieu lors d’une opération anti-maoïste vendredi vers 6 heures du matin dans la zone de Kacheghat à la frontière du Dantewada et du Bijapur. Trois maoïstes recherchés ont été abattus la police du Chhattisgarh: Faggoo alias Nishant, un membre du comité régional, Manki alias Geeta, une jeune femme membre de la compagnie de guérilla active dans les environs du parc national Indravati, et Soma alias Ajeet, adjoint du commandant maoïste Pappa Rao. Des armes et des munitions ont été récupérées par la police.

Entrainement de la guérilla maoïste

Entrainement de la guérilla maoïste

L’une des stratégies de cyber-guerre de la NSA est de constituer un stock de failles 0-Day (Une faille Zero Day est une faille de sécurité informatique qui n’a pas été publiée, documentée et corrigée et pour laquelle une attaque est donc théoriquement aisée) dont elle peut se servir pour attaquer ces cibles, à l’intérieur comme à l’extérieur des frontières états-uniennes. Vu le budget très conséquent de l’agence pour acheter ces failles aux hackers qui les découvrent, le stock de 0-Day de la NSA est parfois imaginé comme astronomique, il n’en serait en fait rien selon Jason Healey, un chercheur de l’Université de Columbie. Ce nombre se compterait en dizaines, pas plus, et seule une poignée serait ajoutée chaque année au tas. Il a présenté ses recherches à la dernière Defcon de Las Vegas et a assuré que s’il ne pouvait pas être sûr de ce qu’il avançait il en avait la conviction. L’un des arguments de sa recherche est que la NSA est depuis peu « obligée » de communiquer un certains nombres de ces failles aux fabricants, et qu’on a pas pour autant vu un ras-de-marée de failles critiques arriver. La NSA communiquerait 91% des failles, et des 9% restants, un certain nombre constitue des failles qui sont entre temps découvertes par d’autres chercheurs. Notons que ce chiffre n’inclut pas les failles possédées par d’autres agences comme le FBI.

L’image des Aventuriers de l’Arche Perdue est couramment empruntée pour désigner les stocks de la NSA

L'image des Aventuriers de l'Arche Perdue est couramment empruntée pour désigner les stocks de la NSA