Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Trois personnes ont été tuées par les troupes israéliennes opérant avec des blindés et des bulldozers à Balata, un grand camp de réfugiés situé directement à l’est de Naplouse. L’armée israélienne a mené une opération d’arrestation de personnes soupçonnées d’appartenir à la résistance, dont trois ont été placées en garde à vue. Un laboratoire contenant des dizaines de kg d’explosifs a été localisé et détruit. Au cours de l’opération, les résidents palestiniens ont lancé des grenades artisanales et des pierres sur les soldats qui ont ouvert le feu, tuant trois Palestiniens en en blessant six autres. Un des blessés est dans un état critique. Les trois hommes tués sont Fathi Rizk, 30 ans, Abdullah Abu Hamdan, 24 ans, et Mohammed Zeitoun, 34 ans. L’opération a eu lieu quelques heures après qu’un soldat israélien a été blessé alors qu’il gardait une route dans la ville voisine de Huwara, en Cisjordanie.

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Dinesh Gope, principal dirigeant du Front populaire de libération de l’Inde (PLFI) a été arrêté par l’Agence nationale d’investigation (NIA) au Népal. Gope était recherché depuis près de 20 ans, il est poursuivi par la justice indienne dans plus de 102 affaires dans trois États (le Jharkhand, le Bihar et l’Odisha). Gope a été arrêté au Népal dimanche, où il se trouvait  depuis 13 mois, en se faisant passer pour un sikh. Le 3 février de l’année dernière, une fusillade a eu lieu entre un groupe de guérilleros du PLFI dirigé par Gope et les forces de sécurité dans le West Singhbhum (Jharkhand), mais Gope avait réussi à échapper aux policiers et aux paramilitaires. 30 miilions de roupies avaient été offertes par les autorités pour son arrestation. Le PLFI, anciennement connu sous le nom de Tigres de libération du Jharkhand (JLT), est responsable de centaines d’actions de guérilla au Jharkhand.

 

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Cinq combattants de la Nouvelle Armée du Peuple (NPA) ont trouvé la mort lors d’une série d’affrontements avec les troupes du 62e bataillon d’infanterie de l’armée gouvernementale dans l’arrière-pays de Moises Padilla, dans le Negros Occidental, samedi matin. Les guérilleros appartenaient au Front 1 du Negros central de la NPA. Les troupes gouvernementales avaient engagé une quinzaine de guérillerosdans un premier affrontement à Sitio Napiluan. Un second engagement a eu lieu peu après à Sitio Oway-Oway. Vers 7 heures, un troisième engagement a eu lieu. Les soldats ont récupéré plusieurs armes à feu, dont un fusil M16 et deux pistolets-mitrailleurs. Divers équipements et un drapeau ont aussi été retrouvé (photo).

Plusieurs Palestiniens ont été blessés et des dizaines d’autres ont été victimes d’inhalation de gaz lacrymogènes lors de la dispersion violente par les forces militaires israéliennes de manifestations contre la colonisation dans le nord de la Cisjordanie occupée. Des colons sionistes, sous la protection des troupes israéliennes, ont fait irruption vendredi dans le village de Qaryout, situé à 28 kilomètres au sud-est de Naplouse, ce qui a déclenché des affrontements avec les résidents locaux. Les soldats israéliens ont alors tiré des balles en acier recouvertes de caoutchouc et des grenades lacrymogènes sur les villageois qui protestaient, blessant un certain nombre d’entre eux. Des dizaines d’autres ont souffert de difficultés respiratoires dues aux gaz lacrymogènes.

Des affrontements similaires ont eu lieu lorsque les forces israéliennes ont réprimé des rassemblements contre la colonisation dans la ville de Beita et le village de Beit Dajan, au sud et à l’est de Naplouse. Deux civils palestiniens souffraient de problèmes respiratoires à Beita, tandis que douze autres ont été blessés à Beit Dajan. Enfin, plusieurs Palestiniens ont été blessés après que des soldats israéliens ont tiré des balles en métal recouvertes de caoutchouc et des bombes lacrymogènes sur des manifestants dans la ville de Kafr Qaddum. Depuis juillet 2011, Kafr Qaddum est le théâtre de marches tous les vendredis, les habitants réclamant l’ouverture de l’entrée principale de la ville, qui est scellée depuis de nombreuses années.

 

Un groupe de manifestants cagoulés a coupé la circulation sur l’Alameda ce vendredi et a érigé des barricades à la hauteur du Cerro Santa Lucia, dans le centre Santiago. Cette action a interrompu le trafic. En outre, au cours de la nuit, des troubles ont été signalés dans les environs du Cerro Santa Lucia, où des manifestants cagoulés ont coupé la circulation et érigé une barricade incendiaire.

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Mardi 16, les deux voies de la N1 à Mmamahabane (Ventersburg) ont été barricadées avec des ordures, des pierres et des pneus en feu, par les résidents qui dénoncent les coupures d’eau. Six suspects ont été arrêtés. Trois autres femmes ont été arrêtées pour violence publique, portant le nombre total d’arrestations à neuf. La police avait été déployée en grand nombre pour assurer le maintien de l’ordre public, avec des renforts de policiers venus d’autres villes. Ce jeudi, un groupe d’environ 150 personnes s’est rassemblé devant le tribunal de première instance de Ventersburg pour soutenir les suspects arrêtés pour violence publique et entrave à la police dans l’exécution de son travail. Ce n’est pas la première fois que les habitants de Ventersburg manifestent leurs griefs dans la rue. En septembre 2022, trois personnes ont été arrêtées lors de manifestations semblables.

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Perry Fionnghuale Perry (65 ans), également connu sous le nom de Nuala, originaire de l’ouest de Belfast, a été emprisonnée aujourd’hui pour quatre ans de prison. Elle était accusée d’avoir recueilli des informations au bénéfice des républicains « dissidents », les forces qui refusent les Accords du Vendredi Saint, comme l’IRA Véritable. Perry avait déjà été condamnée pour « terrorisme » dans son adolescence.  Elle avait été reconnue coupable en mars de cette année lors d’un procès sans jury à Belfast pour avoir enregistré des documents concernant un débriefing de sécurité consécutif à la récupération par la police d’armes à feu, de munitions et d’explosifs. Selon l’accusation, les documents ont été trouvés au domicile de Perry, qui a été perquisitionné le 20 février 2018.

Perry Fionnghuale lors d’une manifestation, avec le portrait de Bobby Sands

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Il y a eu plusieurs blessés et 20 détenus dans une série d’affrontements qui ont eu lieu ce mercredi à proximité du siège de la Cour supérieure de justice électorale à Asunción. Les manifestants, pour la plupart des membres de communautés indigènes, ont continué à manifester après les heurts sous haute surveillance policière et militaire. Des manifestations ont lieu depuis que les élections présidentielles ont consacré l’économiste Santiago Peña, représentant de la haute bourgeoisie et du Parti Colorado au pouvoir, comme prochain président du Paraguay. Les manifestants dénoncent une fraude dans des manifestations qui tournent régulièrement à l’affrontement avec les forces de police (voir notre article). Ces événements ont déjà laissé plus de 208 personnes en garde à vue, dont l’ancien candidat de l’opposition, qui est en détention provisoire depuis le 5 mai au siège du Groupement de la police spécialisée.

 

Le ministère de l’Intérieur français profite du renouvèlement de son marché de capteurs d’empreintes digitales et de lecteurs de documents d’identité pour investir 1,6 million d’euros dans des solutions de prises d’images faciales et plus 21 millions de capteurs nomades d’empreintes digitales doigts et palmaires, soit 7 000 capteurs nomades de contrôles biométriques. Le marché porte sur plusieurs types de capteurs d’empreintes digitales : mono-doigt, multi-doigts standards, ou multi-doigts « fine épaisseur ». Les capteurs et logiciels devront être capables de détecter une usurpation d’identité (par exemple, détection d’un faux doigt). Le capteur doit résister au choc et pouvoir être temporairement mis dans les poches du blouson ou du pantalon.

Deux autres lots concernent des lecteurs de bande MRZ et de puces RFID susceptibles de pouvoir reconnaître les documents d’identité, de séjour et de voyage, et des lecteurs vérificateurs qui doivent pouvoir détecter des données exploitables via la bande MRZ et la puce sans contact dès présentation par l’utilisateur d’un document d’identité, de séjour ou de voyage. Ils devront également être capables de lire et transférer les données contenues dans les puces des documents de voyage (ICAO) incluant la vérification de la chaîne des certificats ; les données OCR MRZ (textes, images) et les codes à barres 1D et 2D imprimé sur le document ; les puces RFID / smartcard, puces, passeports électroniques sans contact. Un autre lot encore concerne les « solutions de prises d’images faciales » qui font doivent comprendre une caméra, un trépied panoramique et tri-directionnel, un arrière-plan, ainsi qu’un dispositif d’éclairage.

Le ministère prévoit d’acquérir, annuellement, un maximum de 150 lecteurs de bande MRZ et puce, 200 capteurs d’empreintes digitales mono-doigt, multi-doigts et solutions de prises d’images faciales, 300 lecteurs de documents sécurisés, de séjour et de voyage, mais jusqu’à 3 000 capteurs d’empreintes digitales et palmaires. Ces derniers devront en outre respecter un plan de livraison dont les délais semblant indiquer qu’il aurait été défini pour permettre aux policiers, gendarmes et douaniers d’être équipés à marche forcée d’ici aux Jeux Olympiques d’été de 2024 à Paris.

Pour en savoir plus

Le 10 avril 2020 à Anderlecht, en plein confinement, Adil, 19 ans, tente de se soustraire à un contrôle de police et son scooter est percuté par une voiture banalisée de la police. Le dossier devait être plaidé hier devant la chambre du conseil. Mais une nouvelle pièce a provoqué un nouveau report fixé au 5 septembre prochain. Une inspectrice de police a témoigné que le policier qui a percuté le jeune homme se vantait « d’en avoir sorti un de la rue » par rapport à la mort du jeune Adil. La policière a joint à ses déclarations un rapport que plusieurs de ses collègues ont adressé au directeur opérationnel de la Zone Police Midi ainsi qu’au chef de corps. Ce rapport expose que cet inspecteur avait fait preuve à plusieurs reprises de comportements racistes et sexistes à l’encontre des membres de son équipe. Il proférait ouvertement des insultes racistes à l’égard de la population et à l’encontre de policiers d’origine étrangère. Ce rapport insiste également sur l’inertie de la hiérarchie, le commissaire de police qui chapeaute l’ensemble des services d’intervention de la Zone de Police Midi était au courant de la situation et cautionnait le comportement de l’inspecteur. Réaction de Jurgen De Landsheer, le chef de la zone midi : « c’est quelqu’un que l’on peut qualifier de lourd, un beauf comme on dit dans le jargon, mais c’est un excellent policier qui a même été récemment promu ».