Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Des documents judiciaires publiés au Canada montrent que la police montée et la gendarmerie canadiennes ont pu, dans le cadre d’une très vaste enquête sur le crime organisé, intercepter des BBM. Les BBM (« BlackBerry Messages ») sont envoyés par le biais d’une application exclusive aux téléphones BlackBerry, et sont chiffrés pour rendre leur interception et leur lecture extrêmement difficile. Pour décoder ces messages, tous les téléphones de l’entreprise sont équipés d’une clé générale mais secrète – sauf dans le cas des utilisateurs de Business enterprise servers, une version destinée aux grandes entreprises qui permet de changer cette clef.

En 2010, la police fédérale canadienne avait lancé une gigantesque opération de lutte contre le crime organisé. Dans le cadre de l’enquête, plus d’un million de messages ont été interceptés. Parmi eux, de nombreux BBM qui ont pu être décodés par les enquêteurs. Ni BlackBerry ni la police n’ont confirmé avoir utilisé la clé globale pour ce faire, mais le ministère public canadien a reconnu son utilisation. Les forces de l’ordre ont demandé et obtenu le droit de ne pas détailler la technique utilisée pour déchiffrer ces messages. Il est probable que les polices canadiennes disposent, encore aujourd’hui, de ces clés de déchiffrement, car les modifier est une opération complexe qui doit être réalisée sur l’ensemble des terminaux BlackBerry utilisés.

BBM

BBM

A quelques heures des élections présidentielles au Pérou une attaque de la guérilla maoïste a couté la vie à huit soldats et deux civils, samedi à Santo Domingo de Acobamba, dans le centre du Pérou. La patrouille militaire se rendait au village de Matichaca dans la région andine de Junin pour protéger les urnes qui allait être utilisée dimanche lors des élections présidentielles. Lors d’une deuxième attaque, des guérilleros du PCP-SL ont mitraillé un bateau de l’armée sur la rivière Apurimac, dans le district de Yochegua, situé dans la région d’Ayacucho (sud-est) blessant deux soldats.

Les funérailles des soldats tués samedi par la guérilla

Les funérailles des soldats tués samedi par la guérilla

Le Commissaire Vandersmissen, bien connu des manifestants bruxellois de gauche poursuit sa traversée des polémiques. L’affaire a « commencé » lorsque fidèle à sa réputation, il a arrêté le président de la Ligue des Droits de l’Homme, Alexis Deswaef, à coté de militants antifa à la Bourse, le 2 avril dernier. La situation a été filmée par des journalistes de Zin TV. En plus d’Alexis Deswaef, une centaine d’antifascistes et 35 habitants de Molenbeek sont arrêtés au motif « d’être là ». De leur côté, la poignée de fasciste qui comptait manifester à l’occasion de le faire, seuls quelques uns d’entre-eux sont arrêtés pour port d’arme. Les antifas sont relâchés dans la soirée.

Suite à ces arrestations, le bourgmestre de Bruxelles a lui-même désavoué ses policiers, critiquant sans le nommer Vandersmissen, la LDH a demandé de son côté une enquète, et des policiers bruxellois ont planifié de perturber le conseil communal (mais attention, ce n’était pas une manifestation, voir notre précédent article). La situation loufoque s’est portée jusqu’au plateau télévisé d’RTL-TVI où un chroniqueur a accusé un autre de « défendre ses amis nazis ». Enfin, une page Facebook appelant à la démission du commissaire polémique -et qui mettait au départ le double ‘S’ de son nom de famille en avant- est créée ainsi qu’une autre le défendant.

Dernier épisode en date, Vandersmissen a fait savoir qu’il portait plainte contre la page Facebook et qu’il pourrait éventuellement faire de même contre Alexis Deswaef pour des propos qu’il aurait tenu plus tard dans la presse.

Polémiques autour de Vandersmissen

Polémiques autour de Vandersmissen

Les lycéens ont entamé leur mouvement de protestation ce jeudi matin dès 8 h. La plupart des établissements sont concernés. Après avoir bloqué l’entrée de leur établissement, les élèves se sont dirigés vers le centre ville. Le Polygone et des commerces de la Comédie ont fermé leurs portes par mesure de précaution.
Des heurts entre lycéens et policiers se sont déroulés dans la matinée sur l’Esplanade. Le calme est revenu après une paire d’heures. Une trentaine d’interpellations ont été effectuées. Une quinzaine de personnes ont été placées en garde à vue principalement pour des caillassages et des dégradations. Il s’agit de mineurs et de majeurs. Certains pourraient être jugés en comparution immédiate ce vendredi 15 avril.

Après les affrontements, la police a quadrillé le secteur

Après les affrontements, la police a quadrillé le secteur

Un rassemblement antifasciste aura lie ce jeudi 14 avril à 16h30, Place du XX Aout à Liège. Le bourgmestre a fait interdire cette manifestation en même temps que celle du groupe d’extrême-droite Pegida. Le rassemblement est à présent intitulé « Pour le droit de se rassembler contre la haine et la terreur » et met en avant la « politique de deux poids, deux mesures » concernant les rassemblements fascistes et antifas. Malgré l’interdiction, le rassemblement aura bien lieu.

Pour le droit de se rassembler contre la haine et la terreur

Pour le droit de se rassembler contre la haine et la terreur

Cinq hommes, identifiés comme Amir Amini, Morteza Parvin, Maysam Jolani, Saleh Peachganlou et Mostafa Parvin, ont été fouettés le 6 avril dans une prison d’Ardebil. Un tribunal d’Ardebil les a condamné en novembre 2015 à trois mois de prison et 30 coups de fouet pour avoir levé cette pancarte pendant un match de football entre les équipes d’Ardebil et Hormozgan. On pouvait lire sur celle-ci « Abbas Lesani et les prisonniers politiques doivent être libérés. » Le verdict a été confirmé par la Cour d’appel du régime. Le 25 mars 2015, Abbas Lesani, un activiste, a été condamné à un an d’emprisonnement pour « propagande » contre le régime. Il purge actuellement sa peine dans la prison de Chiraz, au sud de l’Iran.

Flagellation en Iran (image d’archive)

Flagellation en Iran (image d'archive)

Un soldat de l’armée colombienne a été tué et un autre blessé dans une embuscade tendue par des guérilleros de la compagnie Lucho Quintero Giraldo de l’ELN dans une zone rurale de la municipalité de El Tambo dans le Cauca (sud-ouest). Dans un autre affrontement, trois membres de l’ELN sont morts dans le nord-ouest en Colombie au cours d’une offensive militaire conjointe de de l’armée, de l’aviation et de la police. Les trois guérileros tués étaient membres de la compagnie Nestor Tulio Duran, appartenant au front Ernesto « Che » Guevara de l’ELN. Un mineur d’âge qui était membre de ce groupe a été blessé et capturé.

Combattants de l’ELN

Combattants de l'ELN

Sur le site de Gentilly en Val-de-Marne mais aussi du Carteret à Lyon, Sanofi a mis en place un dispositif destiné à enregistrer les faits et gestes de ses employés afin, en apparence, d’optimiser la gestion de l’espace dans l’entreprise. Alors que le nouveau campus Val de Bièvre de Sanofi près de Paris a été conçu comme un immense open space présenté comme propice à la libre association des 3.000 travailleurs, la direction a décidé de prendre une plus exacte connaissance des agissements de ses employés, notamment dans leur gestion de l’espace et des déplacements. Pour ce faire, elle a envisagé de doter chaque salarié d’une puce RFID (Radio Frequency IDentification), c’est-à-dire d’une puce permettant de géolocaliser la personne à tout moment. Suite à l’opposition des syndicats, la direction à revu son dispositif à la baisse : plutôt que d’équiper chaque salarié, ce sont seulement les porte-badge qui ont été équipés d’une puce électronique. Ainsi, l’anonymat est préservé. Cependant, même avec le porte-badge anonymisé, il est facile de faire un lien entre cette puce et celle du badge qui sont activées ensemble quand on passe les contrôles. Par ailleurs, la direction refuse de transmettre l’expertise de la Cnil sur l’affaire.

Puce RFID dans un badge SANOFI

Puce RFID dans un badge SANOFI

Andreï Sokolov is an antifascist revolutionary militant coming from Russia. April the 15th, he was released by an Ukrainian court after having been jailed for 16 months. Andreï was abducted minutes later when walking free from the court, he was taken by unknown men; impossible to know if they are Death Squad members or secret police officers. Family, friends and comrades of Andreï have no news from him since then. This July 15th, the belgian section of International Red Help (Secours Rouge) will held a gathering in front of the Ukrainian Embassy in Brussels.

Demonstration this July 15th at 4.30PM,
Avenue Lancaster 30, 1180 Uccle (Saint-Job Station)

Freedom for Andreï Sokolov and for all the antifascist and revolutionary prisoners!

Where is Sokolov ?

Where is Sokolov ?

Une manifestation a eu lieu dans le Quartier des spectacles de Montréal hier lundi en soirée en solidarité avec la communauté algonquine de Lac-Simon où un homme de 25 ans a été abattu par la police la semaine dernière. Après des allocutions, les manifestants ont commencé leur périple vers 19 h 45, en passant devant le quartier général du Service de police de la Ville de Montréal jusqu’à l’est de l’avenue Papineau. Dans ce secteur, ils ont lancé des objets et des pierres aux policiers. De plus, au moins deux bombes fumigènes ont été lancées en direction des policiers. Deux agents à vélo ont été atteints par des projectiles, mais ils n’ont pas été blessés. Les autorités ont dispersé les manifestants avec des gaz irritants et à 20 h 30, la manifestation était terminée. Il n’y a eu aucune arrestation.

La manifestation d’hier soir à Montréal

La manifestation d'hier soir à Montréal