Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

La NPA a libéré à Mindanao, ce vendredi 15 septembre, un policier qu’elle détenait depuis 3 mois. Cet officier de police, qui avait 28 ans de service et des responsabilité à Lupon (Davao Oriental), avait été capturé par la Compagnie « Pulang Bagani » du Front de Guérilla n°18 de la NPA le 9 juin dernier. Agée de 52 ans, il avait une santé fragile, peu compatible avec sa détention. Il demandera une retraite anticipée.

Le policier remis à sa famille par la guérilla

Le policier remis à sa famille par la guérilla

La chambre des mises en accusation de Bruxelles a prononcé le non-lieu, jeudi, dans le dossier relatif au PKK. Le parquet fédéral avait demandé le renvoi en correctionnelle de 36 personnes et sociétés qu’il accusait d’être liées au PKK, pour « participation aux activités d’un groupe terroriste ». La chambre des mises en accusation a ainsi confirmé la décision qui avait été rendue en première instance par la chambre du conseil.

La chambre des mises en accusation a estimé que le conflit turco-kurde était un conflit armé non-international et que le PKK n’était donc pas une organisation terroriste, selon l’un des avocats de la défense. Ce dossier faisait suite à une enquête judiciaire lancée en 2006, selon laquelle des membres présumés du PKK recrutaient de jeunes Kurdes en Belgique et dans d’autres pays occidentaux. Ces personnes étaient également soupçonnés d’avoir fabriqué et commercialisé de faux papiers ainsi que levé l’impôt du PKK auprès de particuliers et de commerçants kurdes. Parmi les accusés figuraient Remzi Kartal et Zubeydir Aydar, respectivement président et vice-président du Congrès national kurde en 2010.

Rassemblement solidaire lors d’une des audiences

Le groupe anarchiste Rouvikonas a attaqué les bureaux de la compagnie aérienne Turkish Airlines à Athènes. Le groupe a publié un communiqué dans lequel il revendique sa solidarité avec les opposants persécutés en Turquie, notamment Nuriye et Semih et « tous les autres camarades qui perdent actuellement leur vie et leur liberté parce qu’ils désirent un autre monde ».

Rouvikonas (« Rubicon ») est un groupe anarchiste grèc qui multiplie les occupations surprises de ministères et de sièges de partis, les saccages contre l’administration qui planifie la privatisation, la casse contre les locaux fascistes, les représailles contre les patrons, etc. Les militants de Rouvikonas subissent eux-mêmes la répression de l’état grec. Les vidéos de leurs actions sont visibles sur leur page Facebook.

Rouvikonas

Rouvikonas

Dans le cadre des deux semaines d’action en solidarité avec Nekane Txapartegi (15-30 sept), de l’ouverture du nouveau procès de Nadia Lioce (15 sept) et de l’ouverture du procès de Mesale Tolu le 11 octobre, le Secours Rouge vous invite à son Apéro Antirep’ mensuel. De courtes vidéos informatives seront projetées, et une table de presse sera tenue au bénéfice de Nadia Lioce.
Mise à jour: Vu la récente libération de Nekane, la soirée se fera au bénéfice de Nadia Lioce et de la campagne contre le régime 41bis.

Nekane est une militante basque persécutée par l’Etat Espagnol. Après avoir été torturée et violée par des policiers, elle a vécu en exil 10 ans en Suisse. elle y a été arrêtée en avril 2016 suite à une demande d’extradition de l’état espagnol. En savoir plus. (Mise à jour: Nekane a été libérée ce 15 septembre)

Nadia est une combattante des BR-PCC (Brigades Rouges – Parti Communiste Combattant) emprisonnée depuis 2003, en isolement absolu 41bis depuis 2005. Un nouveau procès s’ouvre contre elle pour sa lutte contre les conditions inhumaines de détention. En savoir plus.

Mesale est une journaliste et militante féministe de l’Union des Femmes Socialistes née en Allemagne, emprisonnée en Turquie depuis avril ‘17 pour avoir participé aux enterrements de militantes assassinées par la police turque et par Daesh. En savoir plus.

Ce samedi 23 septembre à partir de 19h au Local Sacco Vanzetti, 54 Chaussée de Forest à 1060 Saint-Gilles.

Liberté pour Nekane, Nadia et Mesale!

Mardi, le parquet a ordonné à toutes les forces de police (garde civile, police nationale, Mossos d’Esquadra) de la région catalane d’empêcher la tenue du référendum qui se tiendra le 1er octobre prochain pour « l’avenir politique de la Catalogne », pour son indépendance. « Les fonctionnaires de police adopteront directement les mesures nécéssaires pour saisir les moyens ou instruments destinés à préparer ou organiser le référendum illégal », évoquant ainsi la saisie des urnes, enveloppes électorales, manuels d’instructions, formulaires, propagandes, matériel informatique,…

Hier, mercredi, le parquet espagnol a ordonné aux procureurs de Catalogne qu’ils citent à comparaître les maires prêts à organiser le scrutin. Ce qui représente actuellement 712 maires (sur un total de 948). Il a également demandé à ce que les maires qui refuseraient de se présenter soient arrêtés. La CUP (Candidature d’Unité Populaire – Pays Catalans) a déjà annoncé que ses maires ne se présenteraient pas devant le procureur.

Catalogne: Madrid multiplie les mesures pour empêcher le référendum du 1er octobre

Quatre membres présumés du PCI(maoïste) ont été arrêtés dans différentes régions du Bastar dans le Chhattisgarh ce lundi. Trois maoïstes – Muchaki Pandu, Podium Hunga et Podium Gutta – ont été interpellés dans le district de Sukma. Tous trois sont poursuivis dans le cadre de multiples affaires introduites au commissariat de Chintagufa (Sukma). Leur nom apparait également autour de l’attaque contre une brigade de policiers dans le village de Tondamarka (Sukma) en juin cette année.

Dans une opération distincte, un autre guérillero a été arrêté par la police dans le district de Narayanpur, dans le sud du Chhattisgarh. « Les forces de sécurité ont encerclé le village de Kachora après avoir repéré l’activité suspecte d’une personne dans le village. Après avoir fouillé le village, elles ont trouvé Sukder, un dirigeant maoïste, qui se cachait à l’intérieur d’une maison et l’ont interpellé » a déclaré le commissaire de police du district.

Rassemblement maoïste dans le Chhattisgarh

Rassemblement maoïste dans le Chhattisgarh

Entre 1.500 et 2.000 personnes dont des délégations andalouses, galiciennes et bretonnes ont manifesté pour l’amnistie de Lola et Marina (deux prisonnières catalanes membres du collectif des prisonnières politiques basques emprisonnées à Rennes). Le matin un hommage a été rendu à Gustau Munoz jeune communiste tué par la Garde Civile le 11 septembre 1978.

Manifestation pour la libération des prisonnières catalanes.

Manifestation pour la libération des prisonnières catalanes.

Ce vendredi 8 septembre s’est ouvert à Lima le procès de 35 militaires accusés d’avoir assassiné plus de 100 prisonniers du PCP-SL .
Le 18 juin 1986, des détenus membres du PCP-SL se mutinent dans trois pénitenciers : San Juan de Lurigancho, El Fronton, et la prison pour femmes de Santa Monica. Ils prennent des otages et exigent la libération de 500 prisonniers. Les 18 et 19 juin 1986, le gouvernement envoie l’armée à la prison d’El Fronton, située sur une île au large de la capitale  péruvienne. La Marine mènera l’assaut et 133 prisonniers y seront assassinés. Selon le rapport de la Commission péruvienne de la vérité, les militaires ont exécuté d’une balle dans la nuque un « nombre indéterminé » de détenus qui s’étaient rendus. Selon une commission parlementaire, l’armée aurait agi de la même manière lors de l’assaut mené la même nuit sur la prison de Lurigancho.
Le ministère public a requis des peines allant de 25 à 30 ans de prison et  des indemnisations pour un total de 1,6 million de dollars destinées aux  familles des victimes. 80 personnes ayant participé à la mutinerie devraient être entendues pour témoigner des violences des militaires. L’ancien président Alan Garcia, au pouvoir à l’époque, et plusieurs membres de son gouvernement devraient aussi comparaître.

Alan Garcia, à gauche de la photo, devant devant les corps des prisonniers assassinés

Alan Garcia, à gauche de la photo, devant devant les corps des prisonniers assassinés

Pour commémorer les victimes du coup d’Etat du 11 septembre 1973, une marche de la vérité et de la justice est traditionnellement organisée par les proches des détenus qui ont disparu au cours de cette période. Elle commence à Plaza Los Héroes et se termine au cimetière général (Recoleta). A l’issue de la manifestation qui a rassemblé des milliers de personnes, plusieurs affrontements ont eu lieu entre de jeunes manifestants masqués et les forces spéciales des Carabiniers. Les forces de sécurité ont fait usage de canons à eau et de gaz tandis qu’elles essuyaient des jets de pierres et de cocktails Molotov. 25 manifestants ont été arrêtés et 6 Carabiniers ont été blessés. Des premiers incidents avaient éclatés il y a quelques jours (voir notre article)

Le point de départ de la manifestation

Le point de départ de la manifestation

Les forces israéliennes ont effectué un raid dans la ville d’Abu Dis, dans le district occupé de Jérusalem dimanche matin, et ont noyé le secteur de gaz lacrymogènes sur les étudiants de l’Université Al Quds. Plusieurs étudiants, ainsi que des écoliers qui étaient également sur le campus, souffrent d’inhalation de ces gaz.

L’Université Al-Quds, ainsi que d’autres universités palestiniennes, ont été soumises à de nombreux raids militaires israéliens dans le passé. Six étudiants de l’Université d’Al Quds ont été abattus et blessés avec des balles en acier revêtues de caoutchouc pendant les manifestations d’avril. L’année dernière, l’armée a détruit les biens de l’école, blessé des étudiants pendant les affrontements, confisqué le matériel et les documents de l’école, et a même organisé un raid au cours d’une foire de livres pour les étudiants à faible revenus, confisquant tous les livres.

Le raid israélien de dimanche

Le raid israélien de dimanche