Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Différents secteurs du transport et de l’éducation uruguayen ont mené une grève de 24 heures après qu’un groupe d’étudiants ait été brutalement expulsées du siège de l’administration de l’éducation publique uruguayenne, à Montevideo. L’incident a eu lieu après que les étudiants exigeant un financement accru pour l’éducation, ont été délogés de force par la police (de la Guardia Republicana). Les affrontements ont conduit à l’arrestation d’au moins 12 personnes tandis que plus de 30 autres ont été blessés, la plupart d’entre eux des officiers de police.

L’opération policière à Montevideo

L'opération policière à Montevideo

Les libertés syndicales sont en recul, les discriminations syndicales en hausse, la répression s’accroît. C’est pour dénoncer cette tendance et marquer la journée nationale pour le Respect des libertés syndicales que les syndicats français, et particulièrement la CGT, ont organisé plusieurs manifestations hier mercredi. C’est ainsi que par exemple la CGT, la FSU, Solidaires, appuyés par le syndicat étudiant Unef, la Confédération paysanne et l’association de chômeurs AC Gironde, avaient appelé à un rassemblement aux abords de la préfecture, à Bordeaux. Plusieurs cas d’école ont été mis en avant à cette occasion, comme celui de Corinne Versigny, secrétaire générales de l’union départementale CGT, poursuivie es-qualité pour un tract évoquant le conflit aux Fonderies Le Bélier.

La manifestation à Bordeaux

La manifestation à Bordeaux

Un jeune Saoudien chiiteAli al-Nimr, risque d’être exécuté pour avoir pris part, alors qu’il était mineur, à des manifestations inspirées du Printemps arabe. ne soit pas mis à mort. Les autorités saoudiennes n’annoncent pas à l’avance les exécutions, généralement pratiquées par décapitation au sabre. Mais des experts de l’ONU ont prévenu que le jeune homme pouvait être « exécuté à tout moment ». Le jeune condamné est le neveu d’un religieux chiite influent qui est également dans les couloirs de la mort.

Mardi, des experts de l’ONU en droits de l’Homme ont demandé aux autorités saoudiennes d’annuler l’exécution, en exprimant de sévères critiques sur le processus judiciaire ayant conduit à sa condamnation. Le jeune homme a apparemment été torturé et contraint de passer aux aveux, alors qu’il n’avait pu recourir à un avocat dans des conditions normales avant et pendant son procès. Deux autres personnes, également mineures et ayant elles aussi participé aux manifestations dans la ville de Qatif, et dont l’exécution serait imminente. Depuis le début de l’année, 133 personnes ont été exécutées dans le royaume ultra-conservateur, contre 87 sur l’ensemble de 2014.

Ali al-Nimr

Ali al-Nimr

Le cabinet de sécurité israélien a décidé jeudi d’élargir l’autorisation de tirs à balles réelles par les forces de sécurité contre les lanceurs de pierres, et de bouteilles incendiaires « quand une tierce personne a sa vie menacée et plus seulement quand un policier est menacé ». Le cabinet de sécurité s’était réuni pour se prononcer sur des mesures destinées à renforcer la répression contre les lanceurs de pierres et d’engins incendiaires palestiniens dont 13, y compris neuf mineurs, ont été arrêtés dans la nuit selon la police.

En Palestine

En Palestine

Mardi 15 septembre, Ali Najati, l’un des dirigeants bien connu du Syndicat de la canne à sucre de Haft-Tapeh, a été arrêté. Cette usine est située dans la province riche en pétrole du Khuzestân au sud de l’Iran. Après avoir fait des perquisitions à son domicile, des agents du renseignement ont confisqué certains équipements, tels son ordinateur. Ali Nejati, directeur du Syndicat des travailleurs de Haft-Tapeh de canne à sucre, a déjà été poursuivi et arrêté à plusieurs reprises à cause de ses activités syndicales.

Le 16 septembre, Mahmoud Salehi, syndicaliste, a été condamné à 9 ans de prison, à Sanandaj, la capitale de la province occidentale du Kurdistan. Il est accusé de faire partie des « groupements en conflit et de faire de la propagande contre le régime ». Salehi a été arrêté et emprisonné à plusieurs reprises. Le 16 septembre, il s’est adressé au tribunal de Sanandaj pour recevoir le compte rendu de sa condamnation, mais le tribunal a refusé de le lui donner par écrit en lui déclarant verbalement sa peine au bureau du tribunal avec un total de 9 ans de prison. Des informations faisaient état de la détention de plusieurs étudiants militants à l’Université de Téhéran, de Tabatabai et de Nasir à Téhéran.

Mahmoud Salehi

Mahmoud Salehi

Comme chaque année, les soutiens de Georges Ibrahim Abdallah manifesteront le 24 octobre, date à laquelle il a été arrêté il y a 32 ans. La manifestation reliera la gare de Lannemezan jusqu’à la prison où Georges est emprisonné.

Voir l’appel à manifester sur le site de Coup pour Coup 31.
Voir notre dossier ‘Qui est Georges Abdallah ?’.

Libérez Georges Abdallah !

Libérez Georges Abdallah !

La police espagnole a arrêté ce mardi, en collaboration avec la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) française, deux dirigeants de l’organisation séparatiste basque, David Pla et Iratxe Sorzabal, dans un gîte rural de Saint-Etienne-de-Baïgorry. Elle a permis l’arrestation de deux autres etarras présumés également présents sur les lieux. L’un est le propriétaire du gîte, Pantxo Florès, et l’autre un militant nationaliste basque, fils de réfugié espagnol, Ramuntxo Sagarzazu. Des faux papiers et des armes, auraient été découverts sur place.

Les quatre personnes arrêtées vont être placées en garde à vue, qui peut durer jusqu’à 96 heures en matière de terrorisme, avant un probable transfert vers le parquet de Paris. David Pla et Iratxe Sorzabal seraient tous deux membres du « comité exécutif » d’ETA. Ils ont été présentés par le ministre de l’intérieur espagnol comme « les dirigeants politiques les plus importants d’ETA et les plus recherchés ». Iratxe Sorzabal Diaz (43 ans) est l’ancienne porte-parole de 1997 à 1999 de Gestoras, un mouvement de soutien aux prisonniers basques. Elle a déjà été condamnée à plusieurs reprises à de la prison en France ces dernières années pour son appartenance à ETA. Elle était recherchée depuis au moins dix ans par les justices française et espagnole. David Pla, 40 ans, vivait, quant à lui, dans la clandestinité depuis 2011.

L’opération policière à Saint-Etienne-de-Baïgorry

L'opération policière à Saint-Etienne-de-Baïgorry

Le 15 septembre dernier, les autorités annonçaient la mort de Sruthi, alias Mahitha (23 ans), ingénieur, et Vidyasagar Reddy, alias Sagar (32 ans), tous deux membres du CPI(Maoist) (Lire notre article). Immédiatement après cette annonce, les parents de Sruthi ont déclaré que leur fille avait été enlevée, battue et torturée par les soldats avant d’être finalement abattue, alors que de leur côté, les autorités affirment que les deux maoïstes ont été abattu au cours d’une fusillade. Hier, le gouvernement de l’état a annoncé avoir exigé une enquête afin de déterminer comment sont morts les deux guérilleros. Depuis leur décès, un vaste mouvement populaire et militant s’est déclenché à travers la région, la population exigeant que les policiers qui ont pris part à l’intervention soient poursuivis dans le cadre d’une enquête criminelle. Par ailleurs, la State Human Rights Commission a annoncé qu’elle allait également mener sa propre enquête indépendante.

Rassemblement pour dénoncer l’assassinat de deux guérilleros maoïstes par la police

Rassemblement pour dénoncer l'assassinat de deux guérilleros maoïstes par la police

Aziz Güler (nom de guerre : Rasih Kurtuluş), commandant du Quartier Général des Forces de Libération Unies (BÖG) est mort ce 21 septembre au Rojava, lors d’une opération contre les islamistes dans la région de Raqqah. Les BÖG sont l’une des composantes du Bataillon International de Libération (IFB), ils comprennent principalement les membres des organisations turques qui n’ont pas de branches armées. Aziz avait participé à de nombreuses luttes sociales en Turquie avant de rejoindre l’IFB et de participer à la Bataille de Kobané.

Aziz Güler (nom de guerre : Rasih Kurtuluş)

La mort de Aziz a été commémorée à Istanbul, dans le quartier de Kadikoy, le rassemblement a été attaqué par la police turque.

Extrait du communiqué des BÖG :
Nous promettons au camarade commandant Rasih, ton sang ne restera pas au sol, ton drapeau ne restera pas au sol, ton fusil ne restera pas au sol ! Le commandant Rasih a rejoint la lutte durant ses années à l’Université Technique Yıldız, puis est devenu l’un des leaders les plus importants des jeunes de notre mouvement. Il était en première ligne dans la lutte de la classe ouvrière et des oppressé-e-s, et a fait peur à l’Oligarchie au point d’être pris pour cible par les chaines de télévision.

La police attaque la commémoration à Istanbul.

Aziz Güler (nom de guerre : Rasih Kurtuluş)
La police attaque la commémoration à Istanbul.

Nikos Maziotis dont le procès devrait s’ouvrir dans quelques semaines à Athènes pour les actions auxquelles il a participé suite à son retour à la clandestinité au sein de l’organisation Lutte Révolutionnaire, a publié un texte au sujet des élections parlementaires le 7 septembre dernier. Le texte a été traduit et est disponible sur le site Prisoners Voice. Vous pouvez le lire ici.

Nikos Maziotis

Nikos Maziotis