Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

La garde civile espagnole a procédé hier mardi, en matinée, à l’arrestation à Biscaye, dans le Pays Basque de quatre personnes accusées d' »apologie du terrorisme » au profit d’ETA. Les mis en cause sont accusés d’avoir organisé le 25 juillet dernier à Otxandio, à Biscaye, un hommage à Luzia Urigoitia Ajuria, membre d’ETA, qui a trouvé la mort le 22 juillet 1987 dans un affrontement armé avec les forces de sécurité espagnoles. Au cours de l’année dernière, la garde civile espagnole a mené une vaste opération contre des personnes accusées d' »apologie du terrorisme » sur les réseaux sociaux en Espagne. Cette opération s’est soldée par l’arrestation d’une dizaine de personnes.

Une fresque en l’honneur de Luzia Urigoitia Ajuria

Une fresque en l'honneur de Luzia Urigoitia Ajuria

Un tribunal paraguayen a déclaré coupables d’association criminelle de Rumilda Estela Giménez et Juana Bernal Maiz, pour leur complicité présumée dans l’enlèvement par l’EPP du grand propriétaire Luis Lindstron. Elles ont été condamnées respectivement à quatre ans et six mois et quatre ans d’emprisonnement.

Rumilda Estela Giménez et Juana Bernal Maíz

Rumilda Estela Giménez et Juana Bernal Maíz

Maruti Kurwatkar, 35 ans et accusé par les autorités d’être un guérillero haut placé du CPI(Maoist) a été libéré après près de quatre années de détention ce samedi de la Nagpur Central Prison après avoir été acquitté dans trois affaires distinctes et avoir été libéré sous condition dans trois autres. A sa sortie, une soixantaine de policiers en civils de la police de l’état de Gadchiroli (Maharashtra) l’attendaient devant l’entrée principale de la prison. Ils l’ont encerclé et embarqué dans un véhicule. Durant les 24 heures qui ont suivi, son avocat n’a pu obtenir aucune information concernant cette arrestation, ni la localisation du prisonnier. Après coup, il a appris que Kurwatkar avait été discrètement entendu par un tribunal du Gadchiroli dimanche et placé en détention provisoire pour dix jours. Son arrestation serait liée à une affaire datant de 2009.

Une embuscade du PKK a blessé ce mardi 12 soldats au Kurdistan, dans la région de Mus. Un IED a explosé au passage d’un convoi sur la grande route Mus-Diyarbakir/Kulp, à proximité de la localité de Suluca, balayant les blindés et blessant les occupants. Deux routes principales ont été fermées pour des raisons de sécurité pour trois jours. Un autre IED a explosé hier au passage d’une patrouille de police, tuant deux policiers et blessant deux autres sans la province d’Hakkari. Dans la ville de Urfa, dans le sud du pays, 17 personnes soupçonnés d’appartenir au PKK ont été arrêtées. Des documents et des armes auraient été saisies dans leurs maisons.

Le cratère creusé par l’explosion de Suluca

Le cratère creusé par l'explosion de Suluca

Dans la nuit de jeudi à vendredi, une voiture de patrouille de la police garée près de l’hôpital Sant’Orsola a été incendiée. A côté de la voiture incendiée, on pouvait lire sur un document coincé sous une pierre: « Frapper les fascistes et ceux qui les protègent. Liberté pour Andrea, Pippo et Tommy. Flics assassins, pas de trêve contre vous. » Le message fait référence à trois antifascistes de centres sociaux, deux de Modène et un de Parme, arrêtés et incarcérés fin août suite à un incendie d’une maison appartenant à un élu de CasaPound en 2014 dans la région de Parme.

La Fiat de la police incendiée à Bologne

La Fiat de la police incendiée à Bologne

Le 2 septembre était la journée de solidarité avec Evi Statiri, arrêtée le 2 mars dernier et accusée d’avoir voulu faire évader les prisonniers des Cellules de Feu (voir notre article). Plusieurs actions ont eu lieu dans ce cadre, de nombreuses banderoles et tags à travers le monde, un refus de retourner en cellule de prisonniers de Korydallos ainsi que des dégradations contre un local de Syriza, et l’incendie de guichets automatiques et d’automates bancaires dans plusieurs quartiers d’Athènes. Hier lundi, Evi Statiri, débutait une gréve de la faim

Lire le communiqué (en anglais)

Banderole solidaire avec Evi Statiri

En octobre/novembre prochain, des élections en cinq phases se dérouleront dans l’état du Bihar, lequel est largement occupé par la guérilla maoïste. Cinq drones vont être déployés durant cette période. Ils seront connectés à différentes stations basées dans divers endroits de l’état et culmineront à 1500 – 2000 mètres du sol, au-dessus des lieux de vote ainsi que des ‘zones sensibles’. A cette hauteur, ils sont hors de portée d’armes telles que les AK-47 dont disposent les maoïstes. Ils donneront des images en direct aux stations qui seront gérées par des experts en sécurité qui prendront les décisions en temps réel et pourront directement contacter le personnel déployé à travers les différentes régions. Il est à noter qu’habituellement, en raison du manque d’infrastructures routières, la police en se rend que très peu dans les zones qui seront couvertes par les drones, ce qui l’empêche de mener des actions de ratissage et de surveillance durant les élections comme elle le fait dans tous les autres états indiens à l’égard des guérilleros maoïstes qui appellent systématiquement au boycott. Selon le chef de la police locale, ‘les drones peuvent traquer les mouvements des maoïstes en temps réels. Ces derniers doivent sortir de leurs cachettes pour attaquer les forces de sécurité. Bien sûr, les forêts offrent peu de visibilité mais dans les endroits dégagés, les drones pourront s’avérer très utiles’.

Un drone militaire indien de type

Andreï Sokolov avait été transféré dans la prison de Berdyansk (un transfert de 400 km qui a duré deux semaines) pour y être jugé le 3 septembre, mais l’audience n’a duré que 10 minutes. Faute de traducteur d’ukrainien en russe, l’audience a été reportée au 23 octobre. Andreï est maintenant détenu à la prison de Volnyansk (à 10km de Zaporizhzhya). La perspective d’un échange de prisonniers s’est éloignée. Seuls de petits échanges d’une dizaine de prisonniers de part et d’autre chaque fois, ont eu lieu. Or il y a dans les prisons de l’Ukraine a environ 1.500 prisonniers politiques et prisonniers de guerre. Beaucoup ont commencé à passer devant les tribunaux pour terrorisme, trahison et séparatisme, risquant 15 ans de prison.

Lire l’interview d’Andreï Sokolov

Le Secours Rouge intervient depuis un an, à hauteur de 250 US$ par trimestre, à l’aide financière avec Andreï. Pour nous aider à aider Andreï: voyez la page « soutien » pour faire un don.

Andreï Sokolov

Andreï Sokolov

Deux soldats colombiens et un civil ou trois soldats (selon les sources)ont été tués dans une embuscade tendue hier lundi par des guérilleros de l’ELN sur une route près de la ville de La Playa de Belén, dans le département de Norte de Santander. Cinq militaires circulaient en moto lorsque les guérilleros ont déclenché l’explosion d’un IED dans le hameau d’Aspasica, qui a causé la mort de deux d’entre eux.

Combattants de l’ELN

Combattants de l'ELN

Depuis l’indépendance en 1947, le peuple indien fait face à la triple pression de l’impérialisme, de la bourgeoisie, et d’un féodalisme laissant les habitants dans la détresse. Leurs terres sont pillées par les multinationales pour l’exploitation des ressources, leurs villages détruits pour la construction de grands barrages, leurs récoltes saisies par les usuriers. Mais le peuple indien s’organise et résiste, principalement sous la bannière du CPI(Maoist) qui, depuis le début des années 1960, organise les paysans, les femmes, les ouvriers et les membres des castes inférieures afin de leur permettre de s’émanciper. Dans les campagnes, des milliers de personnes vivent, combattent et construisent une nouvelle société dans des zones libérées par la guerre populaire, où les maoïstes ont mis en place des coopératives, des systèmes éducatif et de santé accessibles à tous et une redistribution des terres.

Soirée d’information solidaire sur l’Inde

Cette lutte a entraîné de vastes campagnes répressives, conduisant à l’arrestation de milliers de villageois, de militants, de sympathisants et de membres du parti maoïste. Plus de 10.000 personnes sont incarcérées pour leur relation supposée à la guérilla maoïste. Red Ant Dream, Un rêve de fourmi rouge, est un film-documentaire réalisé en 2013. Le réalisateur, Sanjay Kak, nous plonge dans les villages, au coeur de la jungle ou encore dans un centre de formation à la contre-insurrection, dans le quotidien de ceux qui vivent cette lutte de l’intérieur. Et pose une question: les révolutions sont-elles encore possible? Ou ces rêves ont-ils été broyés? Red Ant Dream est une chronique de ceux qui vivent l’idéal révolutionnaire en Inde, une rencontre avec le monde invisible de ceux dont le quotidien est un combat.

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Soirée d’information solidaire sur l’Inde