Samedi 9 février, des affrontements entre militants anarchistes et policiers ont éclaté durant 4 heures à Turin. On dénombre 23 militants anarchistes arrêtés. Ces affrontements se sont déroulés durant une manifestation contre l’expulsion mercredi du centre social « Asilo », un lieu de rencontre historique pour le mouvement anarchiste piémontais (voir notre article)

Environ un millier de personnes étaient donc descendues dans les rues samedi pour protester contre cette expulsion et les arrestations qui avaient eut lieu durant celle-ci. Le police a décidé d’intervenir ce qui a déclenché les affrontements.

Les affrontements de samedi à Turin

Les affrontements de samedi à Turin

Le 1er février, à Moscou, le FSB russe a perquisitionné plusieurs appartements et arrêté 10 personnes sous l’accusation de « complot ». Tous ont ensuite été relâchés après une journée entière d’interrogatoires et des tortures, à l’exception d’Azat Miftahov. Azat est accusé de fabrication d’explosifs et d’être membre de «l’organisation anarchiste radicale Autodéfense du Peuple». Cette organisation est devenue l’année dernière, la principale cible des répressions policières en Russie: plusieurs membres présumés de ce groupe ont été arrêtés, torturés ou menacés. Certains membres ont dû quitter le pays sous peine de longues peines de prison et de tortures.

L’un des anarchistes arrêtés, Daniil Galkin, a été battu et torturé à l’électrochoc dans le véhicule de la police pendant 2-3 heures. Sous la torture, Galkin a été obligé de dire qu’Azat ​​Miftahov avait pris part à des actions anarchistes. Galkin a été obligé de donner une interview à la télévision et de promettre de collaborer avec la police. Au poste de police de Balashiha, dans la région de Moscou, Galkin a vu Azat: défiguré à cause des tortures. Il a également déclaré avoir entendu les cris d’une des militantes arrêtées, qui se trouvait dans la pièce à côté de la sienne. Il a entendu dire que l’un des anarchistes arrêtés s’était coupé les veines et avait pris des pilules afin d’éviter de nouvelles tortures et d’éviter ainsi de donner des informations sur d’autres camarades. Il s’agirait d’Azat. Azat n’a pas été autorisé à voir son avocat. La nuit, il a été guidé hors du poste de police, juste devant son avocat qui l’attendait, et conduit dans une direction inconnue.

La rafle contre les anarchistes russes

Soutien financier aux anarchistes russes:
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Virement bancaire international: SWIFT SABRRUMM
Numéro de compte: 40817810238050715588
Nom: AKIMENKOV VLADIMIR GEORGIEVITCH
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La rafle contre les anarchistes russes

Il y a un an et demi, Nero avait été emprisonné dans les prisons de Moabit et de Tegel pour avoir aveuglé un hélicoptère de police avec un laser, pendant les affrontements dans la rue Rigaer (voir notre article). Dix-huit mois de tentatives de le briser de la part de la prison et des enquêteurs, d’efforts soutenus de la LKA (police criminelle du Land) pour le maintenir derrière les barreaux plus longtemps et de pressions constantes de la direction de la prison pour qu’il se démarquer du milieu anarchiste. Nero a refusé de capituler et rejeté leurs offres de « resocialisation ». Il a finalement pu quitter la prison au début de la semaine sans conditions.

Allemagne: Libération de Nero

Le 4e procès (voir notre précédent article) contre les membres de Lutte Révolutionnaire se poursuit à Athènes. La première partie (lecture des pièces de procédure et d’instruction) n’est pas encore terminée. Pour le mois de janvier, le tribunal se réunira les 7, 8 et 22 janvier. Le tour des témoignages de la défense viendra au plus tôt le 22 janvier, sinon en février. Quand au procès pour la tentative d’évasion commencé il y a deux mois, il n’en est encore qu’au début. Cinq témoins ont été entendus jusqu’à présent, dont le pilote d’hélicoptère détourné, qui était un ex-policier.

Pola Roupa et Nikos Maziotis

Pola Roupa et Nikos Maziotis

Le mercredi 14 novembre, deux attaques à la bombe ont eu lieu à Buenos Aires. Au cimetière de la Recoleta, la bombe a explosé dans les mains d’une des deux personnes qui la portait. L’action visait la tombe de Ramón Falcón, chef de police qui fut responsable de la mort de 11 manifestants le 1er mai 1909, et qui fut pour cette raison assassiné plusieurs mois après par l’anarchiste Simón Radowitzky. La blessée est dans un état grave à l’hôpital et l’anarchiste qui l’accompagnait a été arrêté. Quelques heures après, une bombe a été jetée contre la maison du juge fédéral Claudio Bonadi. L’anarchiste qui menait l’attaque a rapidement été arrêté lui aussi.

Dans la nuit du mercredi à jeudi, ce sont 10 personnes qui ont été arrêtées dans un squat de Buenos Aires. Les forces de police ont lancé cette opération dans le but de sécuriser le sommet du G20 dans la capitale argentine vendredi 30 novembre et samedi 1er décembre.

La rafle policière dansl e squat de Buenos Aires

La rafle policière dansl e squat de Buenos Aires

Le procès concernant la dénommée « opération Panico » à Florence, pour laquelle trois anarchistes sont détenus et plusieurs d’autres poursuivis (voir notre article) est arrivé à sa troisième audience. Un des trois prisonniers, Paska, acvait été transféré à la prison de La Spezia, une prison punitive connue pour sa dureté. PaskaIl s’est mis en grève de la faim le 5 novembre pour protester contre ses conditions de détention. Le 8 novembre, il a été passé à tabac par les gardiens avant le transfert à florence pour l’audience inaugurale du procès. Il a tenté de dénoncer ce passage à tabac au tribunal, mais le juge l’a empêché de le faire et a ordonné de le faire sortir par les gardes. Il a été placé en isolement pour une période de 15 jours. Un rassemblement solidaire se tiendra devant la prison de La Spezia ce dimanche 18 à 18h00.

Affiche solidaire de Paska

Affiche solidaire de Paska

Le 26 octobre, Miguel Ángel Peralta, prisonnier anarchiste, a été reconnu coupable de tentative d’homicide contre Eliza Zepeda Lagunas et de son frère Manuel Zepeda Lagunas (voir notre article) bien que son dossier était vide d’accusations directes et personnelles selon ses avocats. Miguel Peralta a été condamné à 50 ans de prison et à une amende de 150 000 pesos (environ 6600 €). Suite à cette condamnation, Miguel a décidé d’arrêter la grève de la faim entamée le 19 octobre, afin de pouvoir continuer la lutte pour obtenir sa libération.

Miguel Peralta

Miguel Peralta

Vendredi 19 octobre, deux anarchistes ont été arrêtés à Katowice pour avoir manifesté contre le Congrès économique européen (CEE) en 2015. À l’occasion de ce congrès, des anarchistes organisèrent des manifestations, des conférences et décidèrent dans la soirée d’occuper un bâtiment abandonné. Cette occupation a mené à une nuit d’affrontements avec la police qui a procédé à 21 arrestations. Les procès ont eu lieu mais trois des accusés ont refusé des peines de travail et sont depuis recherchés.

Dans la nuit du 19 octobre 2018, deux des anarchistes recherchés ont été arrêtés au cours d’un contrôle d’identité, après trois ans de recherches policières. Ils resteront en détention 2 mois supplémentaires. Par ailleurs, l’un des détenus a été privé de repas pendant 5 jours, car son nom ne figurait pas sur la liste des cuisines des personnes officiellement détenues.

Samedi 27 octobre, des dizaines d’anarchistes et de militants se sont réunis pour exprimer leur solidarité avec les arrêtés. Plus d’infos et adresse pour soutenir les prisonniers ici

Le FSB (Service fédéral de sécurité russe) a lancé des opération contre le mouvement anarchiste après que le jeune anarchiste Mikhail Zhlobitsky se soit fait exploser avec sa bombe dans le siège régional du FSB à Arkhangelsk (voir notre article). Vendredi 2 octobre, des officiers du FSB ont effectué une descente dans l’appartement familial d’un adolescent de 14 ans à Moscou, ami de Mikhail Zhobitsky, qu’ils accusent d’avoir voulu commettre un attentat demain dimanche 4 octobre lors des célébrations de la Journée de l’unité nationale. Une procédure pénale a été engagée contre lui pour « circulation illégale d’armes et d’explosifs » (article 222 du Code de procédure pénale), mais selon le père de l’adolescent, il n’y avait dans l’appartement que de quoi fabriquer des pétards.

Ailleurs en Russie, des camarades de la région ont signalé qu’à Krasnodar, ville du sud du pays, 100 militants avaient été arrêtés par le FSB pour y être interrogés. À Tcheliabinsk, la police a ouvert une procédure pénale contre cinq anarchistes pour graffitis.

La perquisition à Moscou

La perquisition à Moscou

Dans la matinée de ce vendredi 2 novembre, Kevin Garrido Fernàndez a été assassiné dans la prison privée de Santiago Uno. La première version donnée par la gendarmerie (police de prison) indique que d’autres prisonniers l’aurait attaqué et poignardé à plusieurs reprises et qu’il serait mort dans la prison même. Ses amis dénoncent un crime d’État: la gendarmerie encourageant les combats entre détenus. Kevin Garrido avait été condamné à 17 ans de prison en haute sécurité, pour possession d’explosifs, possession et placement d’engin explosif.

Kevin Garrido

Kevin Garrido