Kostas Sakkas, prisonnier anarchiste grec en grève de la faim depuis 38 jours est libérable dés aujourd’hui et le sera dés que la caution de 30’000€ sera payée.

Détenu depuis plus de 2 ans et demi sans procès, il est accusé d’appartenance à la FAI/CCF (Conspiration des Cellules de Feu), appartenance que lui-même et la CCF nient tous deux.

Kostas Sakkas avait fait l’objet d’une très large mobilisation de solidarité dans le monde entier. Des dizaines d’actions, de mobilisations, etc… Le hashtag #free_sakkas était récemment cité une fois par minute sur Twitter.

Action de solidarité avec Sakkas à Hambourg

Il y a quelques jours, une manifestation solidaire de Sakkas avait d’ailleurs été brutalement réprimées par la police grecque.

Action de solidarité avec Sakkas à Hambourg

La nuit du 26 juin, une engin incendiaire a endommagé le troisième étage du Media Hotel & Towers (ex Hotel Sheraton) à Jakarta. L’action est revendiquée par la FAI-FRI dans le cadre du Projet Phénix en Grèce et en solidarité envers Kostas Sakkas, anarchiste en grève de la faim pour obtenir sa liberté. Plusieurs initiatives solidaires ont aussi eu lieu en Grèce. A Salonique par exemple, la circulation a été stoppée par des pneus enflammés. Des distributeurs de billets ont été détruits dans plusieurs villes, il y a eu des manifestations et des accrochages de banderoles.

Indonésie/Grèce: Actions de solidarité avec Kostas Sakkas

Le 17 juin a commencé le procès de l’anarchiste chilien Hans Niemeyer, accusé de fabrication d’engins explosifs placés contre un transformateur électrique le 16 septembre 2010, contre le Mémorial dédié à Jaime Guzman le 13 août 2011 (un pilier du régime de Pinochet exécuté en 1991 par un commando du Front Patriotique Manuel Rodriguez) et contre un concessionnaire automobile de luxe le 16 août 2011. Tous ces faits relèvent de la loi sur le contrôle des armes, mais sur la base de la loi antiterroriste, les juges l’accusent d’avoir placé un engin explosif contre une agence de la banque BCI le 30 novembre, jour où il a été arrêté. Le parquet demande un total de 19 années de prison, 12 pour la pose des engins et 7 pour leur fabrication. Le procès devrait se terminer dans 3-4 semaines.

Hans Niemeyer

Hans Niemeyer

Le 21 a eu lieu une manifestation à Barcelone pour exiger la liberté des 5 arrêtés en Catalogne, qui sont en prison préventive depuis plus d’un mois à Madrid en régime FIES3, accusés de « bande armée », « port d’explosifs » (des feux d’artifices) et « apologie de terrorisme »… Un enquête policière qui part de de la cartographie du profil facebook des compagnons et de leur participation à des manifs qui se sont terminées par des affrontements. Plus de 200 personnes se sont donc réunies sur les Ramblas pour parcourir le centre de la ville pendant deux heures.

Après les transferts, les prisonniers sont :
Yolanda au C.P. Madrid V, Soto del Real
Silvia au C. P. Madrid VII, Estremera
Juan au C. P. Madrid II, Alcalá Meco
José Carlos au C. P. Madrid VI, Aranjuez
Xabier au C. P. Madrid IV, Navalcarnero

manifestation pour les prisonniers anarchistes à Barcelone

manifestation pour les prisonniers anarchistes à Barcelone

Divers bâtiments ont été tagués à Paris en solidarité avec Marco Camenish, militant anarcho-vert détenu en Suisse, et les militants anarchistes grecs de Lutte Révolutionnaire.

Tag en solidarité avec Marco

Tag en solidarité avec Lutte Révolutionnaire

Tag en solidarité avec Marco
Tag en solidarité avec Lutte Révolutionnaire

Le 13 juin, les anarchistes Dimitris Politis, Argiris Dalios, Fivos Harisis, Kostas Sakkas, pour des raisons différentes, étaient déférés devant le tribunal de Loukareos. Lors de leur transfert et comparution devant le tribunal, des agents de l’EOM (unité spéciale de transferts) ont tenté plusieurs provocations. Pendant qu’ils quittaient le tribunal, accompagnés par les slogans de leurs camarades présents, un des anarchistes a été attaqué par les agents. Ils l’ont jeté par terre à 10 mètres du véhicule blindé, en le traînant par terre jusqu’à ce dernier et en le bourrinant de coups de pieds et poings, avant de le mettre en cage encore menotté. Arrivés à la prison de Korydallos, et suite à d’autres provocations, les prisonniers anarchistes ont attaqué les 13 agents de l’EOM avec tout ce qu’ils avaient sous la main (sièges, téléphone, extincteur, tiroirs, cendriers), détruisant la salle d’attente et repoussant les agents.

L’anarchiste Kostas Sakkas est en grève de la faim depuis le 4 juin 2013, demandant la fin immédiate de son incarcération préventive qui dure depuis 30 mois. En quatre jours, du 15 au 18 juin, en solidarité avec Kostas, ont été incendié: la permanence locale du principal parti de gouvernement, Nouvelle Démocratie, à Keratsini, deux distributeurs de billets à Paleo Faliro, un distributeur de billets à Ano Kypseli, la moto privée d’un policier à Zografou, le véhicule privé d’un policier à Ano Glyfada et la moto privée d’un policier à Ano Petralona.

Prison de Larissa

Prison de Larissa

La Conspiration des cellules de feu a revendiqué avoir placé placé la bombe qui a explosé, vendredi 7 juin sous le véhicule de Maria Stefi, directrice de la prison de haute sécurité de Korydallos. Un site d’informations a été prévenu par un coup de téléphone anonyme vingt minutes avant l’explosion. Dix membres du groupe sont actuellement jugés dans la prison de Korydallos pour une série d’attaques à l’explosif.

attentat contre directrice prison Korydallos

attentat contre directrice prison Korydallos

Francesco Puglisi, alias Jimmy, avait été condamné à quatorze ans de prison pour ‘dévastation et pillage’ suite aux manifestations qui s’étaient déroulées en marge du G8 de Gênes en 2001. Entré dans la clandestinité, il faisait l’objet d’une enquête coordonnée par le parquet général de Gênes et conduite par la Direction centrale de la police de la Digos de Catania (Sicile) en collaboration avec les services français et espagnols. Ce 5 juin, Jimmy a été arrêté dans une maison à Barcelone. Il s’y trouvait avec sa compagne et disposait d’un faux papier d’identité. Il aurait été retrouvé grâce à des ‘traces’ informatiques et bancaires de sa compagne. Il a été incarcéré à la prison Soto del Real à Madrid en attendant son extradition.

Suite à la demande de déclassification de plusieurs documents secret-défense effectuée en février dernier par la juge d’instruction chargée de l’affaire, la Commission consultative de la défense nationale a publié son avis au Journal officiel. Et celui-ci est positif. Il s’agit cette fois du volet concernant les écoutes dans l’épicerie de Tarnac. La juge d’instruction aimerait savoir qui en a donné l’ordre dans la mesure où celle-ci ont débuté avant même l’ouverture d’une enquête judiciaire et déterminer si elles se sont déroulées dans un cadre légal. La déclassification complète de la demande d’interception permettrait de le découvrir. Même si les détenteurs des documents ne sont pas obligés de se plier à l’avis de la Commission, ils ont pour habitude de le faire. Cette requête de la juge d’instruction s’ajoute à l’enquête toujours en cours sur le procès-verbal de filature (cf notre article). Rappelons que toute cette procédure fait suite à la mise en examen de dix personnes accusées d’avoir saboté des voies TGV en novembre 2008. Certaines, parmi lesquelles Julien Coupat, ont passé plusieurs mois en détention avant d’être libérées sous conditions. Toutes sont poursuivies pour ‘association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste’.