Dans la nuit du 7 au 8 novembre 2008, des dégradations avaient été commises sur une ligne TGV à Dhuisy (Seine-et-Marne) à l’aide de crochets constitués de fers à béton. Immédiatement, la justice antiterroriste se met en branle, et dix personnes sont mises en examen pour, entre autres, ‘association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste’. Toutes font partie d’un collectif de militants qui vivent à Tarnac, village de Corrèze organisé en communauté libertaire animant un restaurant, organisant des concerts, des festivals de BD,… Tous les suspects poursuivis à ce jour dans le cadre de cette enquête ont été remis en liberté.

Ce jeudi, la sous-direction de la lutte antiterroriste (SDAT) a placé un homme en garde à vue. Agé d’une trentaine d’année, il exerce la profession de forgeron et est proche du ‘groupe de Tarnac’. Les autorités le soupçonne d’avoir fabriqué les crochets utilisés pour endommager les lignes de chemins de fer. Les policiers ont perquisitionné l’atelier de son père (qui exerce le même métier) auquel il avait accès et où ‘il y avait tout pour fabriquer les crochets’. Sa garde à vue peut atteindre 96 heures comme c’est le cas dans les ‘affaires terroristes’. A l’issue de celles-ci, il sera remis en liberté ou présenté au juge d’instruction en vue d’une éventuelle mise en examen.

Un groupe se revendiquant de la FAI-IRF, ‘Cellule de Feu’ a bouté le feu à des véhicules de luxe en Angeterre. Ils ont revendiqués l’attaque en solidarité avec Billy & Eat (Indonésie, cellule ‘Long Live Tortuga’), avec 3 prisonniers chiliens, et avec une personne arrétée injustement au nom d’un autre incendie de la même cellule.

Nikita, un anarchiste antifasciste russe né en 1991 a été assassiné le 9 février. Poignardé a 61 reprises, son corps a été retrouvé à Samarra. Ses côtes étaient fracturées à de multiples reprises et sa tête était blessée. La police a déclaré de façon officieuse à la mère du jeune militant que le suspect arrêté -avec le sang de Nikita sur ses vêtements- était un militant nazi. Il semble pourtant évident, vu la gravité des blessures, que Nikita n’a pas été agressé par un seul individu mais bien par une de ces milices nazies qui sévissent en Russie. Une association des Droits de l’Homme a fournit un avocat à la mère de Nikita, mais le soutien financier est nécessaire puisque la police russe cherche vraisemblablement à enterrer l’affaire, et que les frais funéraires sont à la charge de la famille de Nikita. C’est l’Anarchist Black Cross de Moscou qui prend en charge la solidarité dans cette affaire, elle cherche à récolter des fonds.

Le procureur d’état chilien a demandé 15 ans de prison ferme contre Luciano Tortuga. 12 ans pour attaques terroristes et usage d’engins explosifs et 3 ans pour l’usage d’un faux permis de moto utilisé lors de l’action. Le procès est attendu à la début d’avril. Tortuga reste incarcéré à la prison de Santiago-1 en section hospitalière au vu de ses graves blessures qui lui ont fait perdre l’usage de la vue et de ses deux bras lors de son dernier attentat, raté.

Artem Bystrov, Albert Gaïnoutdinov, Pavel Krivonosov, Dmitri Kolesov et Oleg Gembarouk risquent jusqu’à 7 ans de prison pour plusieurs chefs d’inculpation. L’accusation principale de la police politique (le « Centre Anti-Extrémiste » ou Centre-E) est d’avoir créer à Nijni-Novgorod l’organisation extrémiste « Antifa RASH », qui aurait comme but, selon la police, d’agir violemment envers « des skinheads, fans de foot » et « les citoyens riches de Russie ». Leurs amis et camarades, anarchistes et antifascistes de Nijni Novgorod, déclarent que cette organisation n’a jamais existé et que l’affaire est fabriquée par le Centre-E. Parmi les faux, des statuts et des « cartes de membre » avec les noms complets des membres et avec pour nom d’organisation « Red anarhia skinheads » (« anarhia » au lieu de « anarchy », RASH qui signifierait « l’anarchie rouge des skinheads »). Ce seraient les nombreux tags «  »RASH » et « Antifa » qui auraient inspiré ce faux grossier aux policiers du Centre-E.

Les faits évoqués sont trois banales bagarres entre antifascistes et néonazis, n’ayant provoqué que des blessures légères. Pavel et Artem n’ont même pas participé à ces bagarres, ils ont des alibis inattaquables, et les fascistes ne les ont pas reconnus. Mais ils restent tout de même accusés pour ces bagarres en raison de motivations « idéologique de haine contre des groupes sociaux ». Début mars auront lieu les premières réunions au tribunal. Les antifascistes russes appellent à des journées internationales de solidarité les 16-18 mars.

Ils étaient quatre à avoir été placés en détention préventive après que sept lieux de vie toulousains aient été perquisitionnés le 15 novembre dernier. Ces descentes avaient été menées par les forces de l’ordre suite une action contre les locaux de la Protection Judiciaire de la Jeunesse en juillet 2011 pour dénoncer l’incarcération des mineurs. Les quatre étaient accusés de participation à un groupement formé en vue de la préparation de violences contre les personnes ou de destruction ou de dégradations de biens, de
 violence commise en réunion sans incapacité et de dégradation ou détérioration du bien d’autrui commise en réunion. Fin janvier, un des inculpés avait été libéré, avant que deux autres ne le soient début février. Ce jeudi, la dernière personne toujours incarcérée a finalement été libérée. Tous quatre ont été placés sous contrôle judiciaire avec obligation de pointer au commissariat de façon hebdomadaire, interdiction de contact entre eux et obligation de rendre compte de leurs déplacements.

La deuxième chambre de la Cour d’appel de Santiago a révoqué l’assignation à domicile de « Tortuga ». Elle le considère comme un « danger pour la société » ayant une possibilité d’évasion à cause de sa double-nationalité (italienne et chilienne) et de la détention d’un passeport valable. La cour juge enfin que l’état physique de « Tortuga » ne justifie pas une assignation à domicile. « Tortuga » doit donc retourner en prison.

La nuit du 1 juin 2011 s’est produite l’explosion d’une bombe devant une filiale de la banque Santander, en plein centre de Santiago du Chili. L’explosion anticipée de l’engin a gravement blessé un des deux anarchistes qui étaient en train de la poser. Luciano « Tortuga » Pitronello Schuffeneger a perdu les deux mains, il a des blessures très graves au visage avec perte de la vue, ainsi que des brûlures sur diverses parties du corps. Luciano ‘Tortuga’, a quitté la prison cette semaine. Il est assigné à résidence dans la maison de sa mère.

Chili: Luciano « Tortuga » sort de prison

Suite à des embuscades aux premières heures du 13 février (cordes tendues en travers de la route pour faire tomber les Voltigeurs Delta, policiers solitaires pris à parties,…) des balles réelles correspondant à des armes policières ont été retrouvées aux abords de la Clinique Insurgée.
À Thessalonique, au moins 4 personnes sont en attentes de procès. À Athènes, au moins 20 membres d’AK (Αντιεξουσιαστική Κίνηση – ‘Mouvement Antiautoritaire’) ont été arrétés.

Grèce: Des balles réelles…

100‘000 manifestants à Athènes et à Salonique, des rassemblements allant jusqu’à 15‘000 personnes ailleurs en Grèce, 11 grands bâtiments en feu à Athènes, la police anti-émeute reculant (pour la première fois) sur les marches du Parlement avant de noyer littéralement la Place -et le cortège des retraités qui passait à ce moment là- de gaz lacrymo , 20 blessés dont une bonne majorité de policiers, Indymedia Athènes et plusieurs radios révolutionnaires saturées une grande partie de la journée : l’appel à la ‘chute du régime’ lancé ce dimanche par les révolutionnaires grecs a été largement suivi.
Pourtant ce matin, rien ne semblait gagné : la police a encerclé en masse la faculté de droit occupée (reconvertie en ‘clinique insurgée’) et plusieurs autres positions stratégiques des anarchistes. Le KKE/Pame a tenté sans succès d’éviter les zones à risque pour conserver la pacificité de son rassemblement. Malgré tout, les black-blocs on su se retrancher dans les rues avoisinantes et prendre la police de revers, brûlant et cassant fast-foods, banques et sièges de multinationales sur leurs passages.

EDIT: Un groupuscule revendique aux premières heures du 13 février le piratage de tous les plus gros sites gouvernementaux et policiers grecs, de quelques sites militaires ainsi que celui de la NASA.
Liste détaillée : athens.indymedia.org/front.php3?lang=el&article_id=1377640

Athènes en flammes ce 12 février 2012