Deux personnes ont été arrêtées lundi après que quelques centaines de manifestants fascistes de Reclaim Australia et antifascistes de la Campaign Against Racism and Fascism se soient affrontés à l’occasion d’un meetings du publiciste britannique ultra-réactionnaire Milo Yiannopoulos. La police anti-émeute est intervenue, a utilisé des gaz et cinq policiers ont été légèrement blessés dont un par un jet de pierre. Les conférences de Yiannopoulos sont souvent l’occasion de contre-manifestations antifascistes et antiracistes (voir notre article sur les incidents provoqués par sa venue à Berkeley[->]).

Affrontement à Melbourne

Affrontement à Melbourne

Ce matin la police judiciaire a interpellé Antonin Bernanos au domicile de sa mère. Les policiers ont défoncé la porte sans sommation et ont fait preuve d’une grande violence lors de l’interpellation. Antonin Bernanos avait été condamné à 5 ans de prison dont 2 avec sursis dans le cadre de l’affaire du Quai Valmy où une voiture de police avait été incendiée après une manifestation contre les violences policières. Il avait déjà passé 10 mois en détention préventive.

L’interpellation musclée a été justifié par le soi-disant non-respect du contrôle judiciaire d’Antonin. Chose que son avocat a démenti, en assurant qu’il n’était sous aucun type de contrôle. Il attendait d’être convoqué par le juge d’exécution de peine et avait repris ses études.

La voiture de police incendiée Quai Valmy

La police allemande a utilisé à Hanovre des canons à eau, samedi, pour disperser les milliers de manifestants qui ont tenté de bloquer l’accès au centre où le parti nationaliste Alternative pour l’Allemagne (AfD) tient son congrès. Les affrontements entre policiers et antifascistes ont retardé le début du rassemblement de l’AfD. Dix antifascistes ont été temporairement placés en détention alors que plusieurs policiers et un manifestant ont été légèrement blessés. AfD a récolté près de 13% des voix lors des élections législatives du 24 septembre, ce qui en fait le troisième parti en importance au Bundestag.

A Hannovre ce samedi

A Hannovre ce samedi

Solidarité avec Erdal Gokoglu, opposant politique turc, militant révolutionnaire et antifasciste.

Erdal Gokoglu vit en Belgique depuis 2002 et y a reçu un statut de réfugié politique en 2007. Il souffre du syndrome de Wernicke-Korsakoff à la suite d’une grève de la faim menée alors qu’il était emprisonné en Turquie. Lors de son emprisonnement en Turquie, il a été torturé par Maksut Karal, qui a également été garde du corps du président Erdogan.

Le 13 novembre dernier, Erdal a été arrêté à Liège et incarcéré à la prison de Lantin en vertu d’un mandat d’arrêt international émis par l’Allemagne. Elle demande son extradition au motif qu’il serait membre d’une organisation terroriste (le DHKP-C) avec pour preuve qu’il a vendu des revues, organisé des concerts et organisé une conférence à l’Université de Berlin, où il a pris la parole. Par ces trois “preuves”, Erdal a été amené par 8 policiers cagoulés au Palais de Justice de Liège ce 28 novembre. Le lendemain, 29 novembre, la juge a décidé de “faire confiance à l’Allemagne” selon l’avis du procureur, et d’autoriser l’extradition car “le dossier pourrait contenir plus d’éléments”. L’avocate d’Erdal a immédiatement fait appel, une autre audience aura lieu dans deux semaines.

Le traitement, habituellement appliqué aux affaires anti-terroristes, révèle la stratégie allemande: se faire le porte-flingue de la justice turque. Depuis le Coup d’État de juillet 2016, la Turquie a publié des milliers de mandats d’arrêt via Interpol, et est ainsi de très loin le premier pays en nombre de mandats d’arrêts publiés. L’Allemagne est déjà au service de la Justice turque depuis plusieurs années, via la Loi 129b, qui lui permet de juger des militants révolutionnaires pour “appartenance à une organisation terroriste” même si l’organisation n’est pas considérée comme terroriste en Allemagne. Une loi essentiellement utilisée pour réprimer les opposants au régime qui ont réussi à quitter le pays.

Libération immédiate de Erdal Gokoglu !
Non à l’extradition !
Vive la résistance antifasciste contre le régime turc !

Télécharger le tract (en couleur et en noir et blanc).

Liberté pour Erdal Gokoglu !

Une trentaine de manifestants solidaires, dont certains venus d’Allemagne, se sont rassemblés devant le Palais de Justice de Liège ce mardi à l’occasion de l’audience de Erdal Gököglu, un militant révolutionnaire antifasciste d’origine turc, poursuivi par l’Allemagne. Voir notre article précédent. Cette dernière demande son extradition et lui reproche principalement trois choses: d’avoir vendu des revues, organisé des concerts, et organisé une conférence à l’Université de Berlin, conférence lors de laquelle il est intervenu. Erdal, emprisonné depuis le 13, est arrivé à l’audience entourés par huit policiers cagoulés, il portait une ceinture spéciale à laquelle il était menotté, ceinture qui lui a été retirée pendant l’audience à la demande de la juge. Des mesures de sécurité lourdes pour ce qui ne ressemble pas même à des délits. Mais cela n’a pas empêché le Procureur de demander à ce que la Belgique fasse confiance à l’Allemagne en acceptant la demande d’extradition. Le résultat de l’audience sera normalement connu dans la journée. Depuis son arrestation il y a deux semaines, il n’a reçu ni papier, ni enveloppes, ni timbres.

Mise à jour: Le juge a décidé d’extrader, la défense a fait appel, nouvelle audience dans 15 jours.

Rassemblement pour Erdal Gokoglu

Rassemblement pour Erdal Gokoglu

Rassemblement pour Erdal Gokoglu
Rassemblement pour Erdal Gokoglu

C’est demain mardi, à 8h45 du matin, que va comparaitre au Palais de justice de Liège Erdal Gököglu (voir notre précédent article). Militant révolutionnaire, Erdal Gökoglu a été longtemps prisonnier politique en Turquie. L’un de ses tortionnaires fut Maksut Karal, un des gardes du corps du président Erdogan. Il fait l’objet d’un mandat d’arrêt international émis par la Turquie mais, vivant en Belgique depuis 2002, il y a été reconnu comme réfugié politique en 2007. Il souffre du syndrome de Wernicke-Korsakoff des suites de sa grève de la faim dans les prisons turques. C’est maintenant la justice allemande qui demande son extradition. Pour le soutenir à l’audience: Palais de Justice, 2, Rue de Bruxelles, 4000 Liège.

Erdal Gokoglu

Erdal Gokoglu

Les Kurdes d’Anvers et plusieurs commerces kurdes viennent de traverser une troisième nuit de violence. Ils sont la cible d’attaques racistes et de lynchages depuis vendredi, lorsqu’un bus « Free Öçalan » (la campagne pour la libération du leader emprisonné du PKK) a traversé la rue de Brederode. Au moins 7 commerces kurdes ont été endommagés et plusieurs Kurdes ont été blessés. Les violences émanent de militants d’extrême-droite d’origine turque, issus du parti MHP (Loups Gris), un parti fasciste turc connu pour ses connivences avec le parti d’Erdogan (AKP) et avec Daesh. Hier soir, des centaines de manifestants -dont certains venus en bus à Anvers pour l’occasion- ont défilé dans la Brederodestraat en scandant « Allah Akbar », des slogans anti-kurdes et anti-PKK, ils étaient armés de barres de fer, des engins incendiaires ont été lancés. Une quarantaine d’entre eux ont été arrêtés. Les autorités communales (Bart de Wever, N-VA) et policières ont fait des déclarations condamnant « l’importation d’un conflit étranger » et signalant que le bourgmestre « rencontrera au plus tôt les communautés turques et kurdes d’Anvers ».

Le bus pour Öçalan

Le bus pour Öçalan

Un « Bus pour Öçalan » (le leader emprisonné du PKK que personne n’a vu depuis plus d’un an) sillonne l’Europe dans le cadre d’une campagne de solidarité. Alors qu’il se trouvait à Anvers, le bus a été attaqué par l’extrême-droite turque. La situation a tourné à la bagarre générale, au moins une centaine de personnes étaient impliquées. 41 personnes ont été arrêtées administrativement, dont les responsables kurdes qui se trouvaient dans le bus. Deux heures après le début des événements, la police anti-émeute était toujours déployée et un hélicoptère de la police survolait toujours les lieux.

La police anti-émeute déployée Brederodestraat

Le bus pour Öçalan

La police anti-émeute déployée Brederodestraat

Des heurts ont éclaté hier dimanche 22 octobre entre des manifestants venus protester contre la politique menée par le Premier ministre Justin Trudeau, comprenant les fascistes de Proud Boys et de Northern Guard, et un groupe de contre-manifestants antifas. La SAFE (Solidarity Against Fascism Everywhere, solidarité contre le fascisme partout), à l’origine de la contre-manifestation, dénonce la présence des suprématistes blancs et le fait que derrière la revendication générique de la critique contre Justin Trudeau il y avait une dénonciation de l’accueil de réfugiés aux Canada. La police est intervenu à plusieurs reprises lorsque des bagarres éclataient entre fascistes et antifas. Quatre personnes ont été arrêtées à la suite de ces affrontements.

Inciidents à Toronto

Inciidents à Toronto

Comme l’an dernier, les monarchistes de l’Action française Provence organisaient ce samedi leur réunion de rentrée dans leur local de la rue Navarin à Marseille. La réunion était protégée par un important dispositif policier en raison de l’appel à un rassemblement antifasciste, d’autant qu’un jeune homme avait été agressé vendredi soir par une trentaine de fascistes à quelques mètres de là. La manifestation antifa, au cris de «Louis XVI est mort» et «Massilia antifascista !» a été bloquée par les CRS. Protégés par le cordon de CRS, les monarchistes ont lancé des dizaines de bouteilles sur les antifas. Lorsque ceux-ci ont riposté, la BAC et les CRS les ont violemment chargé.

Les affiches monarchistes sont arrachées

Les affiches monarchistes sont arrachées