La nouvelle prison de Marche-en-Famenne sera inaugurée demain jeudi. Pour le syndicat CSC Services Publics, les conditions de sécurité sont déficientes et il manque trop de gardiens pour rendre la prison fonctionnelle. Selon la CSC, le poste de commandement intégré, centre sur lequel repose toute la sécurité du bâtiment, n’est pas encore opérationnel, les détecteurs périmétriques sont défaillants, de nombreuses portes ne fonctionnent pas correctement. Un préavis de grève a été déposé.

La nouvelle prison de Marche-en-Famenne a été conçue, construite, financée et entretenue par le consortium Eiffage Benelux – Eiffage – DG Infra+. La Régie des Bâtiments est le maître de l’ouvrage et paiera pendant 25 ans une indemnité de disponibilité au consortium. Les travaux qui ont débuté fin octobre 2011, ont duré moins de deux ans et se sont achevés le mois passé. La prison peut accueillir 300 hommes et 12 femmes. Elle devrait accueillir ses 40 premiers détenus le 4 novembre.

La nouvelle prison de Marche-en-Famenne

La nouvelle prison de Marche-en-Famenne

Alors qu’étudiants et syndicalistes comptaient se faire entendre par le conseil d’administration de l’ULB, ce dernier a fait affréter un car pour se réunir dans une endroit secret avant de rouler à travers un bloc d’étudiants qui se sont retirés de justesse. La police est arrivée sur les lieux avec chiens, matraques et gaz lacrymogènes. La police est actuellement en train de disperser les étudiants et syndicalistes.

La police est présente en nombre aux abords de l’université

La police est présente en nombre aux abords de l'université

Mercredi matin, Bahar Kimyongür était convoqué devant l’Audiencia Nacional de Madrid. Une audience technique où le prévenu a dû formellement répondre à deux questions préalables: «Souhaitez-vous être extradé vers la Turquie ?» (sic) et «Souhaitez-vous renoncer au « principe de spécialité » ?» (dans l’affirmative, le Tribunal ajoute alors aux incriminations figurant dans le mandat d’extradition turc d’autres condamnations qui auraient éventuellement frappé l’intéressé). Bahar Kimyongür a chaque fois répondu «non».

Ses avocats ont demandé un délai de 30 jours pour verser au dossier la traduction des jugements ayant innocenté Bahar en Belgique et aux Pays-Bas. Ce mercredi, Bahar a pu prendre connaissance des deux «nouvelles» pièces avancées par la partie turque: D’abord, une liste reprenant différentes actions, protestations et manifestations ayant eu lieu jusque ces tout derniers jours en Turquie imputés par les autorités d’Ankara au DHKP-C. Ensuite, une lettre de Kimyongür adressée en mai 2007 à l’ambassadeur de Turquie en Belgique et que le CLEA avait rendu publique… Selon ses avocats espagnols la première véritable audience devrait avoir lieu dans un mois et demi.

La police dispose d’une base de données de plus en plus imposante. Ce fichage se fait aujourd’hui de manière numérisée via la Banque Nationale Générale. Et à l’heure qu’il est, un Belge sur cinq figure dans ce fichier. Celui-ci est tellement vaste qu’il en devient ingérable pour les services de police. Ceux-ci expliquent le phénomène par les progrès de la numérisation des données personnelles. De nombreux observateurs dénoncent cette dérive.

La justice belge a, aujourd’hui, une dette de plus de trente millions d’euros à l’égard des opérateurs télécoms. Les autorités judiciaires font plus que régulièrement appel à Base, Mobistar et Belgacom pour des missions de traçabilité des appels et SMS. La facture totale de celles-ci depuis février 2012 s’élève à trente millions d’euros qu’elles sont dans l’impossibilité de payer pour l’instant. Les opérateurs pointent en outre avec inquiétude le fait que l’élargissement récent du stockage des données aux e-mails va faire augmenter le nombre des requêtes.

Hier, les autorités académiques de plusieurs universités ont annoncé la création, dès la rentrée 2014, d’un master en cybercriminalité. Celui-ci sera organisé au sein de l’e-Campus de l’Eurométropole Lille-Tournai-Courtrai en collaboration avec l’UCL, l’usons et Multitel. Cette année, 220 étudiants suivent un cursus à l’e-Campus et dès septembre prochain, ils pourront donc se former à la ‘protection informatique et à la lutte contre la cybercriminalité’.

Une membre présumée d’ETA recherchée depuis 1979, a été arrêtée mardi en Belgique. Maria Natividad Jauregui Espina, alias « Pepona », née à Saint Sébastien en 1958, a été interpellée à Gand à 18H30 dans le cadre de deux mandats d’arrêt européens, l’un pour « assassinat » et l’autre pour « terrorisme ». Elle est notamment accusée d’avoir été membre du commando Vizcaya entre janvier et juillet 1981, responsable de la mort de deux policiers, deux gardes civils et deux militaires dont un lieutenant-colonel de l’armée.

Un projet d’Arrété Royal a été déposé pour obliger les opérateurs et FAI à conserver TOUTES leurs données durant un an. Ce projet de loi obligera les opérateurs belges à conserver tous les logs de leurs clients. Ceci concerne tous les protocoles sortants et entrants (SMTP, HTTP, Torrent,…). Internet, la téléphonie, etc… Il sera également possible de savoir où a été acheté une carte SIM. On peut donc imaginer que l’achat de cartes SIM nécessitera le nom de l’acheteur comme cela se fait actuellement dans nombres de pays européens. Ces données stockées seront mises à la disposition de la police, de la justice, de la Sûreté de l’Etat, des renseignements militaires et du service de médiation des télécoms. Les opérateurs auront un an pour s’adapter.

La seule solution protégeant éventuellement de cette loi se ferait par le passage à travers un VPN (Réseau Virtuel Privé).

Le 22 mai et le 25 septembre 2013 la police « anti-terrorisme » a perquisitionné plusieurs habitations en Belgique et la bibliothèque anarchiste Acrata. Leur enquête, ouverte en 2008, porte sur « une association de malfaiteurs, participation à un groupe terroriste et incendie volontaire ». Réunion publique ce jeudi 10 octobre pour partager infos, réflexions et solidarités au local Acrata à 19h.

Bibliothèque ACRATA

Bibliothèque ACRATA

Bahar Kimyongür est convoqué ce mercredi 9 octobre à 10 heures du matin devant l’Audiencia Nacional de Madrid. Cet acte de contrainte fait suite au mandat d’arrêt international lancé par la Turquie contre lui. Il avait été appréhendé en Espagne le 17 juin dernier, alors qu’il y passait quelques jours de congé. Il avait été remis en liberté, contre le paiement d’une caution de 10.000 euros et dans l’attente de son procès.

Selon ses avocats espagnols, l’audition ce mercredi a pour seul but de l’entendre déclarer de vive voix devant les magistrats espagnols qu’il refuse absolument d’être livré à la Turquie. Pour rappel, les allégations avancées par les autorités d’Ankara pour justifier l’extradition sont identiques (au mot près) aux incriminations de terrorisme contenues dans un mandat d’amener précédent lorsque Bahar avait été arrêté aux Pays-Bas, détenu plus de deux mois en prison puis totalement innocenté par la justice hollandaise. A moins d’une surprise judiciaire de dernière minute, Bahar Kimyongür devrait normalement être de retour à Bruxelles dans la nuit du mercredi au jeudi.

bahar kimyongur

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