Depuis septembre dernier un nouveau centre social autogéré à été ouvert à Liège. Les lieux appartenant à une asbl étaient inoccupés depuis des années, les chauffages allumés, les murs en putréfaction tellement ses propriétaires les méprisaient. Le soir même de l’occupation, le fils de la présidente de l’asbl est venu intimider les occupants avec une batte de baseball disant que ce lieu lui appartenait (alors qu’une asbl est sensée ne pas être un propriété personnelle) et qu’il n’admettait pas que des gens viennent chez lui (alors que ce lieu était innoccupé depuis des années). Depuis le début de l’occupation, des activités ont commencé à y avoir lieu (soupe populaire, magasin gratuit, médias alternatifs, débats et soirées autour de plein de questions politiques…). Ce lieu a donc été réinvesti d’activités et d’idées, au contraire de ce qui s’y passait avant. Après l’intimidation mafieuse, les propriétaires ont essayé de récupérer le lieu au plus vite par la voie de la justice mais cette dernière tarde à donner une décision et à la dernière convocation au tribunal, le juge s’est accordé jusque septembre pour décider. Ainsi, la chauve-souris était à l’abri jusque septembre, permettant ainsi au collectif de continuer de créer, d’échanger et d’avancer dans ses idées et projets…

Jusque ce lundi matin, 10h. Les propriétaires ont fait venir sans prévenir un bulldozer afin de démolir les lieux. Une dizaine de personnes logeait dans le bâtiment quand les propriétaires ont donné l’ordre à la pelleteuse de détruire le bâtiment. La pelleteuse a méthodiquement détruit toutes les fenêtres de la moitié gauche de la façade, mettant notamment en danger la vie d’une personne qui dormait derrière une vitre de 5 mètres carrés. Les occupants ont réussi à éviter la démolition des lieux. Cette attitude mafieuse des propriétaires ne démontre qu’une chose: que cette asbl est plutôt une propriété privée appartenant à la directrice, qu’ils sont suffisament cupides pour préférer un lieu inoccupé, pourri ou démoli plutot qu’un lieu de vie. Les occupants de la chauve-souris appellent ‘à faire passer le mot et à ce que des gens viennent dormir sur place afin d’être protégés contre des mafieux qui pourraient faire n’importe quoi pour avoir leur petit bout de terre et donc de pouvoir‘.

La police a arrêté administrativement samedi 442 manifestants qui ont tenté de s’introduire depuis la matinée sur le site de l’OTAN, situé à la limite des communes d’Evere, Bruxelles (Haren) et Zaventem, dans le cadre d’une action de désobéissance civile non violente. Cette opération, baptisée ‘Nato Game Over’, était organisée par le Forum d’Action pour la Paix, dont fait partie l’association Bomspotting, à l’occasion des 60 ans de l’OTAN qui seront célébrés les 3 et 4 avril à Strasbourg (France) et Kehl (Allemagne). Selon la police, une seule personne a réussi à franchir une première clôture protégeant le site. Elle a été interpellée par la police avant qu’elle n’escalade la seconde grille. Un autre manifestant, qui tentait de franchir une clôture, s’est blessé à la main. Toutes les personnes interpellées ont été conduites dans les cellules du bâtiment ‘Portalis’, situé à proximité du Palais de Justice de Bruxelles. Aucun des manifestants n’a opposé de résistance lors des arrestations. Les premiers ont été libérés samedi en début de soirée.

Un périmètre de sécurité virtuel avait été mis en place à l’initiative des bourgmestres des trois communes concernées par la manifestation, permettant aux policiers d’y interpeller toute personne munie d’objets visant à faciliter l’escalade de grilles. Un important dispositif policier a été déployé samedi. Plus de 300 policiers se trouvaient sur place. Une quarantaine de chevaux policiers avec leurs cavaliers étaient également mobilisés. Des arroseuses étaient prêtes à entrer en action et l’hélicoptère de la police fédérale survolait le site de l’OTAN. Un peloton de policiers de la zone de Bruxelles-Ixelles se trouvait exceptionnellement à l’intérieur de l’enceinte du siège de l’Alliance. Les manifestants réclamaient essentiellement le désengagement des troupes de l’OTAN en Afghanistan et en Irak et le retrait immédiat des armes nucléaires de la Belgique.

Répression à la manif anti-OTAN

Voir le sujet au journal de RTL-tvi

Voir le reportage photo sur indymedia

Répression à la manif anti-OTAN

Radio Passe-muraille organise une soirée contre les prisons ce samedi 21 mars.

A 20h: Théâtre Espace compté, Compagnie Action Discrète, textes de Jean-Marc Rouillan, Gilles Deleuze, Félix Guatarri, Michel Foucault… A travers la rencontre entre des textes de nature poétique, philosophique, des chroniques carcérales, questionner notre rapport à l’espace. Comment un espace passe-t-il du privé au politique? Comment s’accommode-t-on d’un espace ordonné ou même cerné comme celui de la prison? Actions physiques et interventions musicales explorent les différents rapports du corps à l’espace et questionnent les enjeux de pouvoir qui en découlent.

Concert Hip-Hop: R.C.S (Réseau Criminel Suspect), chien 2 rue + Open Mic + Infothèque (infos, cds, livres,…) + Témoignage mural

Entrée prix libre. Au ‘123’, 123, rue Royale, 1000 Bruxelles. Tram 92 / 94 métro Botanique

Télécharger l’affiche (.pdf)

Ce 18 mars 2009, cela fera un an que l’accord gouvernemental sur la régularisation des sans-papiers n’aura pas été appliqué. Ce blocage naît du glissement progressif vers une politique xénophobe. Ce constat peut à-priori sembler extrême, mais il faut reconnaître que les quatre condamnations de la Belgique par la Cour européenne des Droits de l’Homme prêtent à réfléchir. En effet, notre Etat a été condamné pour mauvais traitement à l’égard de personnes immigrées en 2002, 2006, 2008 et récemment, le 10 mars 2009.

La législation belge est si floue qu’elle contribue à jeter des milliers de réfugiés dans la précarité créant une nouvelle catégorie sociale dépourvue de tout droit puisque, contrairement aux idées reçues, un sans-papier n’a ni droit au chômage, ni au CPAS. Pour survivre, la plupart travaillent durement à des niveaux de salaire ridiculement bas sans aucune protection sociale. C’est ce que le sociologue Emmanuel Terray appelle ‘la délocalisation sur place’: les entreprises n’ont plus besoin de délocaliser dans les pays pauvres pour bénéficier de faibles coûts salariaux: les travailleurs à exploiter sont directement importés.

Lire tout le communiqué du CRER

Le 25 octobre 2006, une trentaine d’activistes de Greenpeace ont pénétré sur le terrain de la centrale nucléaire de Doel (Anvers) pour protester contre l’insécurité de cette centrale. Le 19 décembre 2006, une nouvelle action contre les centrales de charbon et nucléaire a eu lieu. A la demande d’Électrabel, ces actions ont eu des conséquences judiciaires: une perquisition policière dans des locaux de Greenpeace a eu lieu le 22 mars 2007, 50 interrogations de membres et volontaires de Greenpeace ont eu lieu de mars à août 2007. Maintenant, Electrabel s’est tourné contre une autre activiste: la journaliste indépendante Anja Hermans (29 ans). Pendant deux ans, elle a pénétré une dizaine de fois sur les terrains de la centrale nucléaire de Doel pour inspecter les lieux, y faire des photos et pour prouver que la centrale n’était pas sûre. Elle a publié le résultat de ses inspections clandestines dans un dossier illustré de 170 pages. La cour correctionelle de Termonde l’a condamnée le 2 mars 2009 à 8 mois de prison ferme, 1100 euro d’ammende et interdiction de s’approcher de la centrale dans un rayon de 500 mètres. Anja Hermans et ses avocats vont en appel.

Consultez la plateforme de protestation (en néerlandais)

«Force est de constater que, sous l’emprise du Parquet fédéral, des juges d’instruction semblent avoir perdu leur position de tiers devant enquêter à charge et à décharge et se positionner du côté de l’accusation. Nous verrons qu’une telle tendance s’est manifestée, par exemple, dans le cadre du dossier ‘Secours Rouge.»(…)

«On assiste, en effet, à un glissement vers l’affirmation d’une présomption de culpabilité – et de dangerosité – , qui a notamment mené à soumettre plusieurs personnes à une détention injustifiée dans l’affaire dite du Secours Rouge.

Le 6 juin 2008, un juge anti-terroriste bruxellois a placé sous mandat d’arrêt quatre membres de Secours Rouge, vieille organisation d’inspiration communiste visant à aider ceux qui, détenus, seraient victimes d’une répression à caractère politique.

Très rapidement, pourtant, les tribunaux ont considéré que les mandats d’arrêt de trois des quatre personnes placées en détention préventive ne se justifiaient pas.

Dans cette affaire (et indépendamment de ce que la suite de l’enquête pourrait éventuellement révéler), les moyens employés paraissent démesurés et injustifiés. En effet, la mise en détention préventive survient plusieurs mois après que des photos suspectes (qui fondent notamment le soupçon de lien avec le terrorisme) aient été transmises aux autorités belges par l’Italie et, surtout, après une année de vérifications de toute nature n’ayant apporté aucun élément nouveau à charge des personnes soupçonnées.

Une telle démarche aurait-elle été possible sans le climat qui entoure la mise en oeuvre d’une législation d’exception? En effet, dès lors que la législation anti-terroriste se donne pour but de protéger les citoyens contre les actes les plus graves menaçant leur sécurité, son application tend à devenir en soi-même la preuve de l’existence d’un danger, même en l’absence d’éléments objectifs.

Pire encore, l’étiquette de ‘terroriste’ semble impliquer, aux yeux de certains représentants du Parquet, une incapacité d’amendement et une dangerosité irréductible des individus mis en cause.

Au même moment, en effet, deux autres membres de Secours rouge étaient remis en détention pour non respect des conditions mises à leur libération conditionnelle.

Une nouvelle fois dans un très court délai, les tribunaux ont considéré que les conditions mises à la libération conditionnelle avaient bel et bien été respectées.

Cependant, durant quelques jours, les médias ont crié à la ‘rechute des ex-CCC’ dans une tempête de manchettes très dommageables pour les personnes qui en furent l’objet.»

Lire l’intégralité du rapport 2008 du ‘Comité T’ – format pdf

Ce Comité, composé d’ONG et de parlementaires PS et écolo, estime que «si la menace terroriste ne doit pas être sous-estimée, les instruments juridiques et policiers mis au point depuis sept ans sont trop attentatoires aux libertés et inefficaces». Pour Manu Lambert, membre du Comité T, «la lutte anti-terroriste justifie un régime particulier’ mais il estime ‘qu’il faut réduire son champs actuel d’application et s’assurer qu’il ne s’applique qu’aux personnes qui sont véritablement impliquées dans des opérations terroristes». Parmi les exemples de dérives citées, l’affaire du 5 juin contre notre Secours Rouge a été explicitement mentionnée. Reste que si ces parlementaires critiquent aujourd’hui des lois qu’ils ont votées hier, ils semblent loin d’être en mesure ne serait-ce que de les amender. Plus important: ce positionnement ne questionne donc nullement la qualification ‘terroriste’ (qui rend le délit à motivation politique plus lourdement punissable que le délit de droit commun), et qu’il ne va pas au-delà d’une inquiétude pour d’éventuel ‘innocents’ frappés par ces lois.

Entendre l’interview d’un membre du Comité T à la RTBF

Manif pour la journée de la femme

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Affichette pour le 8 mars

Le site de la manifestation

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Notre page sur Clara Zetkin

Dirigeante féministe révolutionnaire, initiatrice de la journée internationale des femmes, et présidente du Secours Rouge international de 1924 à 1933

Affichette pour le 8 mars

Les unités ‘anti-terroristes’ de la police turque ont attaqué dans six provinces plusieurs organisations ouvrières, progressistes et révolutionnaires, parmi lesquelles la Plateforme Socialiste des Opprimés (ESP), le périodique Atılım newspaper, l’Académie marxiste Nazim Hikmet, l’Association des Femmes Travailleuses (EKD), l’Association de la jeunesse socialiste (SGB), l’organisation d’éducation populaire (BEKSAV) et d’autres organisations accusées par l’appareil policier-judiciaire fasciste d’être l’appareil légal du parti communiste marxiste-léniniste MLKP (illégal). Au total, entre 50 et 60 personnes ont été arrêtées, à Istanbul, Izmir, Hatay, Mersin et Adana. Ont été arrêtés: Çetin Poyraz, Figen Yüksekdağ et Önder Öner (journalistes à Atilim), Hacı Orman, président de BEKSAV, Alp Altınörs, coordinateur de l’Académie Nazım Hikmet, Cem Dinç, le président du syndicat des constructeurs de navires Limter-İş Münevver İltemur, Tuğba Gümüş et Fatma Siner (EKD), Serap Ünal, Hacer Koçak, Erden Fesli, Esat Süner, Seher Kilisli, Deniz Melih Özşen; dans Izmir Şerife Erbay (SGD), Hatice Aydemir, Hasan Ozan, İrfan Gerçek, Zelal Armutlu, Bülent Kapar, Abbas Duman, Erhan Çalparmak, Tarık Tepeli, Kurtuluş Sarıkaya, Gökben Keskin, İlker Tatlı Pınar, Alihan Alhan, Yüksel Bulut, Aşur İşbilir, Yeşim Sönmez, Hülya Gerçek, Hızır Uzundağ, Sevilay Ateşçi, Seval Gündoğan, Yasemin Tuğcu, Barış Çırpan et İbrahim Yapıcı et d’autres militants de l’ESP parmi lesquels Muhsin Çobanoğlu, un candidat à la mairie soutenu par plusieurs groupes de la gauche.

Manifestation contre la répression en Turquie

Des rassemblements ont été improvisés immédiatement un peu partout en protestation contre cette vague répressive. A Bruxelles, notre Secours Rouge a participé aujourd’hui à un rassemblent organisé à 15h sur les marches de la Bourse par l’EGK.

Manifestation contre la répression en Turquie