La commission rogatoire du Parquet fédéral belge, composée de 5 personnes, qui enquête sur l’attentat Sabanci a sollicité l’audition de certaines personnes qui avaient été mises en garde à vue en relation avec l’attentat puis relaxées ainsi que celles de certains employés du Sabanci Center. Parmi les 21 personnes auditionnées, Ercan Kartal, l’un des présumés dirigeants du DHKP-C. Pour recueillir sa déposition, Ercan Kartal, qui est détenu à la prison de type F d’Edirne, a été transporté jusqu’au tribunal d’Istanbul situé à Besiktas.

Les enquêteurs ont posé 30 questions à Ercan Kartal. Avant d’être soumis à l’interrogatoire, Ercan Kartal a fait savoir qu’il avait des choses à dire et qu’il ne répondrait à aucune question. Il exposa ensuite ses griefs en s’abstenant de répondre aux questions. D’abord, Ercan Kartal a affirmé qu’en tant que représentants d’un Etat impérialiste, ses verbalisants belges n’avaient aucun droit d’ingérence dans la justice en Turquie, qu’ils n’avaient donc aucun pouvoir de rendre justice, que l’attentat contre Sabanci avait été revendiqué par le DHKP-C, que l’organisation a décrit l’attentat jusque dans ses moindres détails, qu’il n’y avait rien de secret à ce sujet. Kartal a par ailleurs expliqué à la commission que le DHKP-C n’est pas une organisation terroriste mais un mouvement populaire et que les accusations en rapport avec l’attentat qui lui sont portées ne s’appuient sur aucune preuve et n’ont aucune base juridique. Ercan Kartal a rappelé qu’il est injustement détenu depuis 15 ans. Ercan Kartal a été condamné à la peine à perpétuité aggravée dans le cadre de ‘l’attentat Sabanci’. Il est jugé par la 14e Cour d’assises, soupçonné d’avoir donné la directive de ‘l’attentat contre Sabanci’ et de ‘l’attentat contre le général Kenan Evren’, le chef de la junte militaire qui prit le pouvoir le 12 septembre 1980.

Par ailleurs, le 11 avril dernier, la police a opéré une vaste opération ‘anti-terroriste’ visant des milieux proches du DHKP-C (Parti-Front révolutionnaire de libération du peuple) à Trabzon, Rize et Istanbul. Trois jours plus tard, la 2e Cour d’assises d’Erzurum a émis un mandat d’arrêt contre 9 des personnes interpellées sous l’accusation de porter assistance au DHKP-C.

Hier soir, la police de Bruges a envahi une maison du quartier du Lappersfort. Beaucoup d’affaires personnelles des occupants sont saisies par la police. La nuit précédente déjà, trois occupants avaient été arrêtés. Ils sont accusés d’avoir saboté une rue en construction. Les activistes auraient dessiné dans le ciment. Entre-temps, toutes les traces ont été effacées par les travailleurs. Les militants locaux pensent qu’il s’agit d’un plan prédeterminé avec le but de criminaliser l’occupation de la forêt du Lappersfort.

Pour pallier au manque de place dans les prisons belges, il y a à nouveau des négociations entre la Belgique et les Pays-Bas pour que des détenus belges soient incarcérés dans des prisons néerlandaises. Le but est de désengorger les prisons belges qui sont surpeuplées. Il faudra plusieurs années avant que la Belgique ne compte davantage de places dans les prisons. Or, les Pays-Bas ont actuellement 4.000 cellules vides. La demande pour une nouvelle concertation entre la Belgique et les Pays-Bas est venue cette fois-ci des Pays-Bas, a indiqué le ministre de la Justice, Stefaan De Clerck, à la radio VRT. Pour ce dernier, quelques centaines de détenus pourraient être envoyés aux Pays-Bas. Les négociateurs ont jusqu’à la fin mai pour parvenir à un accord. La mesure serait d’application tant que la Belgique n’a pas pas suffisamment de places en prison.

Extraits d’un communiqué du CAS:

Pour info, il avait été décidé, comme pour d’autres actions, de faire en sorte de ne pas se faire arrêter (partir quand police le demande, etc). 15 d’entre eux ont été arrêtés administrativement (arrestation classique de maximum 12h, en général pour trouble à l’ordre public, pas de suites judiciaires) et ont donc juste passé la soirée au poste (à l’Amigo, commissariat de Bruxelles). Nous avons été genre une cinquantaine à nous rassembler devant pour demander leur libération. Les 6 autres (choisis de façon arbitraire) ont été arrêtés judiciairement pour ‘coups et blessures à agent’. Il s’agit d’A., C., D., L., R. et Y.. Selon ce que des policiers leur ont dit, l’un des leurs auraient eu une jambe cassée. Certains arrêtés ont cependant vu celui-ci grimper et descendre des escaliers dans le commissariat sans le moindre problème… Ci-dessous, le témoignage de l’un des arrêtés sur l’arrestation. Dans les 6, c’est apparemment principalement Y. qui est visé pour les coups et blessures. Quand on sait qu’il est aussi celui qui a déjà été arrêté judiciairement pour le même genre de faits il y a quelques mois au CGRA (déjà de façon arbitraire à l’époque)… Un policier est venu à un moment dans la cellule de C. (en croyant que c’était Y.) en disant qu’il avait cassé jambe d’un collègue etc. et il l’a frappé à la tête; quand il s’est rendu compte qu’il se trompait, il avait l’air un peu gêné (C. a par après porté plainte)… Quand Y. est revenu de l’interrogatoire, il avait l’air vraiment mal (vêtements déchirés…).

La vidéo des arrestations telle que diffusée par EURONEWS

Les six étuddiants du Comité d’Action et de Soutien aux sans-papiers arrêtés judiciairement mercredi soir par la police alors qu’ils venaient de perturber le lancement de la campagne des libéraux européens pour les prochaines élections européennes, ont été relaxés jeudi après-midi sur ordre d’un juge d’instruction, sans être inculpés. Le parquet a ouvert un dossier pour coups et blessures à l’encontre d’un policier qui est en incapacité de travail et pour rébellion. Le policier souffre d’une fissure au tibia.

Le Comité des libertés appelle à un rassemblement demain samedi, à partir de 12h, devant la Commission européenne (rond-point Schuman) à Bruxelles pour protester contre les arrestations arbitraires qui ont visé les membres de la Fédération anatolienne en Allemagne et contre la criminalisation des militants associatifs.

Site de la Fédération anatolienne

Pour plus d’infos en français sur les arrestations en Allemagne

21 étudiants du CAS s’étaient finalement retrouvé au commissariat central à Bruxelles (cf. ci-dessous). En quelques minutes, plus d’une trentaine d’autres étudiants du CAS se sont rapidement rassemblés devant le Commissariat pour exiger leur libération. 15 arrêtés ont été relâchés dans la soirée au fur et à mesure que la pression augmentait. Reste 6 d’entre eux qui seront déférés au parquet demain matin, et placés devant un juge d’instruction qui statuera sur les accusations qui leur sont portées: ‘coup et blessure sur un agent de police‘. Aberrant selon les participants à l’action. 6 étudiants sont donc en ‘arrestation judiciaire’.

Manif de soutien ce jeudi matin à partir de 9h devant le Palais de Justice!

Les militants du Comité d’Action et de Soutien aux sans-papiers ont perturbé ce mercredi soir le lancement de la campagne des libéraux européens pour les prochaines élections européennes. Aux cris de ‘A bas les frontières, stoppez les déportations!‘, les militants ont fait irruption peu après le début du congrès organisé à Tours et Taxis devant un petit millier de militants libéraux venus de toute l’Europe. Après un bref instant de confusion, la police est intervenue pour déloger manu militari les protestataires. L’ensemble de ces militants ont été appréhendés, parfois violemment, par la police.

Le CAS appelle depuis 19h à un rassemblement de solidarité devant le commissariat de l’Amigo, (rue marché au charbon, à côté de la grand place) pour faire pression et faire sortir au plus vite les 22 militants interpellés à qui on a annoncé qu’ils devraient rester 12 heures en cellule. Pour ceux qui ne pourraient pas s’y rendre, il est possible de contribuer à cette pression en appelant le service de garde de la Police de Bruxelles (02/279.77.11) et celui du commissariat de l’Amigo (02/279.72.10).

Samedi, la Banca Monte Paschi (place Madou) et l’Institut Italien pour Commerce Extérieur (place de la Liberté) ont été bombés en solidarité avec les révolutionnaires arrêtés le 12 février 2007 en Italie (parmi lesquels quatre militants pour le Parti Communiste Politico-Militaire) actuellement en procès à Milan.

Bombage à Bruxelles pour les prisonniers italiens

Bombage solidaire à Bruxelles pour les prisonniers italiens

Bombage à Bruxelles pour les prisonniers italiens
Bombage solidaire à Bruxelles pour les prisonniers italiens

Une vingtaine de personnes se sont rassemblées ce vendredi 10 devant le Consulat de France à Liège pour dénoncer la répression qui a lieu en France, notament à l’occasion du contre-sommet à Strasbourg. L’action a duré trois heures. Une quarantaine de robocops ont débarqué et finalement embarqué tout le monde au poste, mains colsonnées dans le dos. Vers 16h30, tout le monde était dehors.

Rassemblement à Liège contre la répression à Strasbourg

Rassemblement à Liège contre la répression à Strasbourg