Une trentaine de manifestants solidaires, dont certains venus d’Allemagne, se sont rassemblés devant le Palais de Justice de Liège ce mardi à l’occasion de l’audience de Erdal Gököglu, un militant révolutionnaire antifasciste d’origine turc, poursuivi par l’Allemagne. Voir notre article précédent. Cette dernière demande son extradition et lui reproche principalement trois choses: d’avoir vendu des revues, organisé des concerts, et organisé une conférence à l’Université de Berlin, conférence lors de laquelle il est intervenu. Erdal, emprisonné depuis le 13, est arrivé à l’audience entourés par huit policiers cagoulés, il portait une ceinture spéciale à laquelle il était menotté, ceinture qui lui a été retirée pendant l’audience à la demande de la juge. Des mesures de sécurité lourdes pour ce qui ne ressemble pas même à des délits. Mais cela n’a pas empêché le Procureur de demander à ce que la Belgique fasse confiance à l’Allemagne en acceptant la demande d’extradition. Le résultat de l’audience sera normalement connu dans la journée. Depuis son arrestation il y a deux semaines, il n’a reçu ni papier, ni enveloppes, ni timbres.

Mise à jour: Le juge a décidé d’extrader, la défense a fait appel, nouvelle audience dans 15 jours.

Rassemblement pour Erdal Gokoglu

Rassemblement pour Erdal Gokoglu

Rassemblement pour Erdal Gokoglu
Rassemblement pour Erdal Gokoglu

Le rassemblement de demain, 29 novembre à 18h30, organisé par la campagne Stop Répression, a été finalement interdit par la ville de Bruxelles. Le motif étant que « la manifestation n’avait pas fait l’objet d’une demande d’autorisation ».

Plus d’info sur le rassemblement dans notre précédent article.

Mise à jour : le rassemblement est reporté au samedi 2 décembre, plus d’info dans un prochain article.

Jambon

Demain mercredi 29 novembre, à 18H30, aura lieu un rassemblement à l’appel de la campagne « Stop répression » (voir ici l’appel). La campagne dénonce notamment l’utilisation des incidents des 11 et 16 novembre à Bruxelles au profit des discours racistes et pour la mise en place de nouveaux projets sécuritaires basés sur des préjugés. En effet, alors que Théo Francken réclame une « police des étrangers », un représentant syndical de la police déclare que « les jeunes doivent à nouveau avoir peur de la police » et Jambon réclame l’interdiction des rassemblements dans les quartiers où vivent un « certain type de jeunes ». Une campagne médiatiques initiées par des « sources dans les services de sécurité » a commencé contre cet appel. Une réunion entre Philippe Close et les services de sécurité est prévue ce mardi. Celle-ci pourrait aboutir à une interdiction pure et simple du rassemblement.

Mise à jour: le rassemblement est effectivement interdit.

Mise à jour 2 : le rassemblement est reporté au samedi 2 décembre, plus d’info dans un prochain article.

Jambon

C’est demain mardi, à 8h45 du matin, que va comparaitre au Palais de justice de Liège Erdal Gököglu (voir notre précédent article). Militant révolutionnaire, Erdal Gökoglu a été longtemps prisonnier politique en Turquie. L’un de ses tortionnaires fut Maksut Karal, un des gardes du corps du président Erdogan. Il fait l’objet d’un mandat d’arrêt international émis par la Turquie mais, vivant en Belgique depuis 2002, il y a été reconnu comme réfugié politique en 2007. Il souffre du syndrome de Wernicke-Korsakoff des suites de sa grève de la faim dans les prisons turques. C’est maintenant la justice allemande qui demande son extradition. Pour le soutenir à l’audience: Palais de Justice, 2, Rue de Bruxelles, 4000 Liège.

Erdal Gokoglu

Erdal Gokoglu

Des incidents ont éclaté dans l’après-midi dans le quartier Louise à l’issue d’une manifestation contre l’esclavagisme en Libye qui se tenait place Poelaert. De jeunes manifestants masqués ont brisé des vitrines ainsi qu’un véhicule de la police fédérale. Les forces de l’ordre qui assuraient la sécurisation de la manifestation ont reçu des renforts du fédéral. Un canon à eau a été affrété et un hélicoptère a survolé la zone. Au total, la police a procédé à 71 arrestations, 16 judiciaires et 55 administratives.

Les incidents au quartier Louise

Les incidents au quartier Louise

Depuis la tentative de coup d’Etat avorté de juillet 2016, des purges ont lieu dans plusieurs secteurs : armée, média, justice, enseignement … Parmi les enseignants arrêtés, Nuriye Gülmen et Semih Ozakça sont devenus emblématiques. Alors qu’ils étaient en grève de la faim pour retrouver leur poste de travail, ils ont été arrêtés. Une peine de 20 ans a été requise contre eux et leur procès a déjà été plusieurs fois reporté. Leurs avocats ont même été arrêtés.

Dans le cadre du 18ième Festival Cinéma d’attac, ce dimanche 26 novembre à 17h. au Botanique, Eric Pauporté, réalisateur, récemment revenu de Turquie, viendra proposer des éléments du film qu’il prépare à propos de Nuriye et Semih. Cette séance sera soutenue par le Comité pour la levée de l’état d’urgence en Turquie. Le Secours Rouge a réalisé une interview d’Eric Pauporté à son retour de Turquie:

SR : Dans quel cadre as-tu assisté au procès ?
EP : J’y suis allé isolément, pas dans le cadre d’une délégation, mais à l’appel d’un camarade du Front Populaire qui souhaitaient la présence de témoins internationaux pour rendre compte du procès. J’y suis allé en isolé, aussi pour des raisons de prudence, dans le contexte d’une surveillance policière omniprésente. Les militants s’exposent à une répression dont on ne mesure pas l’importance ici.

Lire suite ici:Interview sur le procès de Nuriye et Semih

Nuriye et Semih

Nuriye et Semih

Une vingtaine de pacifistes du mouvement « I stop the arms trade » (j’arrête le commerce des armes) ont tenté de pénétrer aujourd’hui matin dans une conférence de l’Agence européenne de la Défense, rue d’Arlon à Bruxelles. Ils protestaient contre le fait que le sort de la Défense européenne se joue derrière des portes closes, et contre la mainmise que l’industrie de l’armement exerce sur l’Europe (l’UE prévoit d’allouer plus de 40 milliards d’euros à la recherche, au développement et à l’acquisition de nouvelles armes dans les dix prochaines années). Munis de fausses invitations, ont été violemment expulsés par la police du périmètre autour du Concert Noble. Dix-huit ont été arrêtés administrativement par la police.

Arrestation ce jeudi à Bruxelles

Arrestation ce jeudi à Bruxelles

C’est probablement une première à Bruxelles, la police a fait usage d’un fusil flashball (identifié par des témoins comme un FN303). Au moins 4 personnes ont été blessées. La Brigade anti-banditisme a ainsi attaqué des sans-papiers de la « Voie des Sans-papiers » qui déménagaient vers une nouvelle occupation (autorisée par la commune). Des personnes ont emprunté la mauvaise entrée de la nouvelle occupation, passant par un bâtiment mitoyen. La BAB a d’abord gazé le bâtiment en question (dans lequel se trouvaient déjà plusieurs occupants, dont des enfants de deux ans. Un policier a sorti son arme de service et plusieurs coups de flashball ont été tirés. Quatre personnes ont été blessées, dont une à l’entre- jambe, partie vers laquelle il est interdit tirer. Les munitions utilisées sont des projectiles de peinture.

La police attaque au flashball à Bruxelles

La police attaque au flashball à Bruxelles

Le 18/11/2017, un concert de solidarité avec les anarchistes inculpés aura lieu. La liste des accusations retenues contre ces anarchistes et anti-autoritaires est reprise ici sur Indymedia Bruxelles.

Le concert aura lieu au Barlok (53B Avenue du Port à Bruxelles) à 19h. Avec une entrée prix libre en soutien à ‘La Lime’, avec René Binamé, La Marmite, Les Lapins Électriques et Dagobert.

Concert de solidarité avec les anarchistes inculpés

Concert de solidarité avec les anarchistes inculpés