La Garde civile a arrêté trois personnes pour « apologie du terrorisme », parmi lesquels un anciens prisonniers des Grapo Suso Cela Seoane, et un avocat des prisonniers de cette organisation Juan Manuel Olarieta Alberdi. Les arrestations ont eu lieu en Galice, à Madrid et La Rioja et les trois sont accusés d’avoir fait l’apologie du terrorisme et appelé à la lutte armée les 22 et 23 ans novembre de l’an dernier à l’occasion d’une conférence anticapitaliste organisé par la Gazte Asanblada de la municipalité de Llodio (Álava) l’an dernier. La troisième personne arrêtée, Aitor Cuervo Taboada, avait déjà été arrêté à une autre occasion pour « apologie du terrorisme ».

Suso Cela Seoane, ancien prisonnier du GRAPO libéré l’année dernière après 23 ans de prison. Il est le frère de José Francisco et Carlos, deux autres membres GRAPO et leur mère, Josefa Seoane, est persécutée pour le soutien apporté à ses fils (elle a été inculpé en mai par la juge de la Cour nationale Santiago Pedraz pour « apologie du terrorisme »).

Suso Cela Seoane

Suso Cela Seoane

Rasmea Odeh a été emprisonnée à Chicago ce 10 novembre pour ‘Fraude à l’Immigration’, elle est accusée d’avoir tenté de dissimuler sa précédente détention en Israël. Rasmea Odeh est une Palestinienne née en 1947, elle avait été arrêtée en 1969 et condamnée à la prison à vie en Israël pour avoir avoué sous la torture deux attentats à la bombe à Jérusalem. Elle fût relâchée en 1980 suite à un échange de prisonniers entre Israël et le FPLP. Elle a ensuite migré vers la Jordanie, puis vers les Etats-Unis en 1995 où elle a reçut la nationalité américaine. Selon les autorités américaines, Rasmea aurait nié avoir été condamnée dans le passé (ce qui constitue un refus de droit d’asile). Rasmea risque donc 10 ans de prisons, la déchéance de sa nationalité américaine et surtout l’expulsion vers un territoire administré par l’état israëlien où elle devrait purger sa peine. A Chicago, Rasmea est co-présidente du Réseau d’Action Arabo-Américain. Plusieurs manifestations ont eu lieu, aux Etats-Unis, notamment à New-York City, Salt Lake City et à Chicago.

USA : Une Palestinienne en prison pour avoir fait de la prison

La neuvième demande de libération de Georges Ibrahim Abdallah vient d’être refusée par le tribunal qui l’a décrite comme ‘irrecevable’. L’année dernière, le tribunal avait rendu un avis favorable à la libération de Georges à condition qu’il soit expulsé du territoire français, ce que le ministre de l’époque, Manuel Valls avait refusé de faire, secondé par Christine Taubira qui a demandé la cassation de cet avis. Georges Ibrahim Abdallah ne pourra donc pas être libéré jusqu’à sa prochaine demande de libération. Georges est emprisonné depuis 1984 et libérable depuis 1999.

Un rassemblement pour exiger la libération de Georges Abdallah a eu lieu ce soir à Lille. Une cinquantaine de personnes étaient présente, parmi lesquelles une délégation de notre Secours Rouge. Deux autres rassemblements ont eu lieu, un à Bordeaux, l’autre à Beyrouth devant l’ambassade de France. (voir ici la liste des actions de ces derniers jours).

France : Le tribunal juge la demande de libération de Georges Abdallah irrecevable

Une bonne cinquantaine de manifestants ont participé hier au Rassemblement de solidarité avec Georges Ibrahim Abdallah organisé par notre Secours rouge devant la résidence de l’ambassadeur de France, boulevard du Régent. Ce prisonnier communiste a entamé hier sa 31ème année de détention, étant libérable depuis 15 ans. Des délégations du Nord de la France nous ont rejoint. Merci à tous ceux qui ont participé à ce rassemblement.

Voir la liste (actualisée) des initiatives de ces derniers jours dans le monde pour la libération de Georges Abdallah

Voir les photos de notre rassemblement sur le site de Mediactivista

Voir notre dossier sur Georges Ibrahim Abdallah

Voici une intervention de Marco Camenisch (prisonnier anarchiste en Suisse) en solidarité avec Nikos Maziotis et Georges Ibrahim Abdallah, enregistrée pour le meeting de solidarité avec Nikos Maziotis organisé à Bruxelles par notre Secours Rouge.

Le 20 août dernier, 50 soldats israeliens avaient fait irruption chez Khalida Jarrar, députée du FPLP, avocate féministe et ex-responsable de l’ONG se soutien aux prisonniers politiques ‘addameer’. Les militaires lui avaient remis un ordre de déportation (en hébreux) lui ordonnant de se rendre à Jericho dans les 24 heures et d’y rester 6 mois (renouvelables), elle n’aurait alors pas pu quitter la ville sans l’autorisation du tribunal militaire israelien. L’armée a justifié un tel ordre (qui n’avait pas été utilisé depuis les années 80) par la mention ‘Dossier secret’, même s’il est clair qu’il a été émis pour empécher son activité politique.

Khalida a refusé d’obtempéré et risquait donc d’être arrêtée, elle s’est réfugiée à l’intérieur du Conseil Législatif Palestinien où elle a dressé une tente. Même au regard des lois internationales et israeliennes, cet ordre de déportation était tout à fait illégal : Khalida habite dans la zone A (officiellement administrée par l’autorité palestinienne, l’armée israelienne y entre et en sort sans problèmes), la déportation d’une personne d’un territoire occupé à un autre est interdite et plus simplement cela viole l’immunité parlementaire de Khalida. Finalement, grâce à la solidarité, le tribunal militaire s’est rétracté ce 16 septembre et a raccourci la durée de 6 mois à un mois (écoulé).

La députée communiste Khalida Jarrar

La députée communiste Khalida Jarrar

Vladislav Wojciechowski, membre du mouvement Borotba (gauche autonome marxiste) a été arrêté à Odessa, suite à la perquisition de son appartement, la police y a trouvé des explosifs et Vladislav est maintenant accusé d’appartenir au mouvement de guérilla ‘Armée Rouge d’Ukraine’. Vladislav a été arrêté, battu et probablement torturé.

Vladislav Wojciechowski

Vladislav Wojciechowski

Durant les dernières 24 heures, 12 dirigeants du FPLP ont été arrêtés dans différentes villes de Cisjordanie par les forces d’occupations israéliennes, une semaine après qu’une autre leader du FPLP ait été menacée de déportation de Ramallah à Jericho. Le 27 août marquera le 13eme anniversaire de la mort d’Abu Ali Mustafa, ancien secrétaire général du FPLP abattu par l’armée en 2001, dont la branche armée du FPLP porte le nom. À cette occasion, le FPLP appelle à un jour de la colère demain dans toute la Palestine. Après 50 jours de guerre à Gaza, 2’150 Palestiniens ont péris et plus de 11’000 ont été blessés. Dans le même temps en Cisjordanie et à Jérusalem-Est, des émeutes éclataient toutes les nuits entre Palestiniens et forces de sécurité israéliennes. L’armée israélienne a annoncé ce matin avoir arrêté 9 Palestiniens cette nuit en Cisjordanie.

Un combattant du FPLP

Un combattant du FPLP

Le mercredi 20 août, les forces armées israeliennes ont fait irruption au domicile de Khalida Jarrar, députée du FPLP en Cisjordanie. Ceux-ci lui ont ordonné de s’exiler dans la ville de Jericho avec interdiction d’en resortir.

EDIT: Khalida Jarrar a refusé de signer le document et de se conformer à l’ordonnance qui inclut son assignation à résidence à Jericho. Un sit-in de solidarité avec elle avait été organisé, hier devant son domicile. Des militants palestiniens et des organisations sont venus témoigner leur solidarité avec la députée. La députée a dénoncé aussi l’attitude passive du Président de l’Autorité Palestinienne Mahmoud Abbas. Elle lui demandera à mettre fin à toute « coordination sécuritaire avec Israël », qui, affirme-t-elle, maintient « le peuple palestinien à la merci de l’occupation. »

Palestine : Persécution d’une militante du FPLP

Anwar Al-Za’anin a été tué ce soir par l’armée israélienne. Il se trouvait dans une voiture avec deux autres membres du FPLP qui ont été tous deux grièvement blessés, ils se rendaient dans la ville de Beit Hanoun (Nord de la Bande de Gaza) pour amener de l’eau.

Palestine : Un membre du FPLP tué par l’armée israélienne