Le 20 août dernier, 50 soldats israeliens avaient fait irruption chez Khalida Jarrar, députée du FPLP, avocate féministe et ex-responsable de l’ONG se soutien aux prisonniers politiques ‘addameer’. Les militaires lui avaient remis un ordre de déportation (en hébreux) lui ordonnant de se rendre à Jericho dans les 24 heures et d’y rester 6 mois (renouvelables), elle n’aurait alors pas pu quitter la ville sans l’autorisation du tribunal militaire israelien. L’armée a justifié un tel ordre (qui n’avait pas été utilisé depuis les années 80) par la mention ‘Dossier secret’, même s’il est clair qu’il a été émis pour empécher son activité politique.
Khalida a refusé d’obtempéré et risquait donc d’être arrêtée, elle s’est réfugiée à l’intérieur du Conseil Législatif Palestinien où elle a dressé une tente. Même au regard des lois internationales et israeliennes, cet ordre de déportation était tout à fait illégal : Khalida habite dans la zone A (officiellement administrée par l’autorité palestinienne, l’armée israelienne y entre et en sort sans problèmes), la déportation d’une personne d’un territoire occupé à un autre est interdite et plus simplement cela viole l’immunité parlementaire de Khalida. Finalement, grâce à la solidarité, le tribunal militaire s’est rétracté ce 16 septembre et a raccourci la durée de 6 mois à un mois (écoulé).
La députée communiste Khalida Jarrar