Le 4 novembre dernier, six membres du collectif Straight Edge Madrid ont été arrêtés (voir notre article) et mis en examen par l’Audiencia Nacional (cour d’exception à Madrid qui juge certains crimes spéciaux, comme ceux de terrorisme). Quatre personnes ont été libérées de façon provisoire, sous cautions comprises entre 3.000 et 10.000 euros pour chacun, et les deux autres ont été placées en détention provisoire. Un d’eux est Nahuel (Juan Manuel Bustamante Vergara), militant antifasciste et antispéciste, qui est toujours détenu au régime le plus dur: le FIES 3, régime d’isolement réservé aux personnes dangereuses. Nahuel est sans cesse transféré sans préavis, privé d’activité collective, et dans l’incapacité de suivre son régime alimentaire vegan. Jusqu’au mi-décembre, l’instruction est resté secrète: les avocats ne connaissaient pas les faits dont leurs clients étaient accusés, alors que les grands médias avaient accès à ces informations!

Semaine de solidarité avec Nahuel du 2 au 8 mai!

Lien avec la plate-forme de solidarité avec Nahuel

Semaine de solidarité avec Nahuel

Ce mercredi soir, deux voitures (celle d’un eurocrate et celle d’un employé de l’OTAN) ont été incendiées devant la prison de Saint-Gilles. L’action à été revendiquée « Contre la militarisation de Bruxelles, pour la liberté. En solidarité avec les anarchistes Monica et Francisco. »

Prison de Saint-Gilles

Mercredi 30 mars, les avocats des anarchistes Mónica Caballero et Francisco Solar ont été informés que la sentence de la Haute Cour avait condamné les anarchistes à 5 ans de prison pour « blessure », plus de 7 ans pour « dommages à des fins terroristes », avec un total de 12 ans de prison pour chacun d’eux. Ils ont été acquittés des charges d ‘ « appartenance à une organisation terroriste » et de « complot » dans l’affaire de l’attaque contre le monastère de Montserrat.

A l’occasion du 18 mars -journée internationale des prisonniers politiques révolutionnaires- une vingtaine de personnes ont tenté de manifester devant l’ambassade d’Espagne en solidarité avec les internationalistes espagnols de Reconstruccion Comunista. La police est immédiatement intervenue pour empêcher le rassemblement.

tract en solidarité avec les internationalistes espagnols

Roberto Vaquero, secrétaire générale du PML(RC), Reconstruccion Comunista, est toujours emprisonné suite à l’opération de répression contre cette organisation pour un prétendu « soutien au PKK ». Le tribunal a accepté ce 14 mars qu’il soit libéré sous une caution de 6.000€, les soutiens appellent donc à la solidarité sur leur compte en banque: ES57 3035 0393 09 3930010253

Roberto Vaquero libérable sous caution

Les neufs personnes arrêtées le 28 janvier en Espagne pour « soutien au PKK » (voir notre article) sont tous militant de l’organisation Reconstruccion Comunista. Au cours des 11 perquisitions qui ont eu lieu à Madrid, Valence et Bilbao, des substances pouvant servir à la fabrication d’explosifs auraient été saisis. Parmi les neuf arrêtés, Roberto Vaquero, le secrétaire général de RC a été emprisonné sans possibilité de liberté sous caution pour possession d’explosifs et appartenance à une organisation criminelle, un militant d’origine kurde de Turquie (considéré comme le « contact » avec le PKK) a été emprisonné avec une possibilité de libération sous caution de 10.000€, un autre (le « responsable de la sécurité du parti » a été emprisonné sous une caution de 6.000€.

Les six autres personnes ont été relâchés moyennant une interdiction de quitter le territoire et un retrait de passeport. En outre, les deux locaux de Madrid et Valence sont fermés et les activités de RC interdites pendant un an. Plutôt que le PKK, c’est en fait des YPG dont il serait question. Deux autres militants avaient été arrêtés en juin pour avoir combattu aux cotés des YPG. Le Bataillon International de Libération (voir notre campagne) a réagit sur sa page Facebook en soutien aux personnes arrêtées.

The Spanish internationalists are not alone!We protest the so called 'terror operation' made by the Spanish state…

Posted by International freedom battalion on Sunday, 31 January 2016

Répression contre RC

Un spectacle de marionnettes avait été commandé par la ville de Madrid, dans le cadre du carnaval, à deux marionnettistes satiriques. Comme la pièce burlesque a mis notamment en scène la pendaison de l’effigie d’un juge, l’agression d’une religieuse avec un crucifix et un passages à tabac policier, des parents d’élève ont protesté et la ville à porté plainte. Mais c’est un panneau « Vive ETA Alka, » (jeu de mots sur ETA et Al-Qaida) qui a les conséquences les plus lourdes puisque les deux marionnettistes ont été mis en prison, sans possibilité de libération sous caution, pour « apologie du terrorisme »…

Guignol rossant Gendarme. Que fait la police?

La police espagnole a arrêté hier mercredi huit Espagnols et un Turc sont accusés “d’appartenance à une organisation criminelle et collaboration avec une organisation terroriste”, en l’occurrence le PKK. Dans le cadre de cette opération qui a eu lieu à l’aube, 11 perquisitions ont été effectuées dans des logements à Madrid, Valence et Bilbao. Selon la presse espagnole, cette opération pourrait être liée aux arrestations récentes de deux jeunes à leur retour en Espagne en provenance de Syrie où ils ont combattu dans les rangs des milices kurdes contre l’État islamique.

27 militants basques ont été appelés devant l’Audience Nationale ces 11 et 12 janvier 2016 avec l’accusation d’avoir collaboré avec une organisation terroriste (l’ETA), accusation liée a leur appartenance au EHAK/PCTV (Parti Communiste du Pays-Basque). Cette convocation est la première étape d’une procédure judiciaire dont il est impossible de savoir le temps qu’elle prendra.

Certains des 27 accusés ont déjà été appelés devant l’Audience en 2008 mais il n’y avait pas eu de suites jusqu’ici, les accusés ont pensé que l’affaire vait été classée. L’enquête avait en fait été maintenue en secret jusqu’en décembre 2015. Après 8 ans, la procédère a été réactivée. Plus de 150 militants basques sont menacés de prison dans les prochains mois dans le cadre d’affaires en cours.

EHAK

Plusieurs dizaines de milliers de personnes ont manifesté hier soir, samedi à Bilbao et à Bayonne, des deux côtés de la frontière franco-espagnole. Elles réclamaient « la fin de la dispersion » de plus de 400 détenus liés à ETA et leur rapprochement du Pays basque. A Bilbao, la ville la plus importante de la communauté autonome du Pays basque en Espagne, les manifestants étaient plus de 70.000. Dans le même temps, ils étaient près de 10.000 à Bayonne dans les Pyrénées-Atlantiques.

Sur la banderole de tête du défilé à Bilbao, était écrit en basque et en castillan : « droits de l’homme, résolution et paix. Prisonniers basques au Pays basque ». Les familles de prisonniers ouvraient le défilé où a résonné le slogan « les détenus basques à la maison ». Plus de 400 prisonniers basques membres ou proches d’ETA sont dispersés dans 73 prisons en France comme en Espagne.

La manifestation de Bayonne