Bea Etxebarria avait été arrêtée le 1er mars 2011 par la Guardia Civil sous l’accusation d’être une militante d’ETA. Elle a été torturée pendant plusieurs jours dans une caserne (coups, étouffements, injections non identifiées, introduction d’objets dans l’anus et le vagin, etc.). Le Comité Européen de prévention de la Torture vient de reconnaître l’authenticité des faits.
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Le site du comité->http://www.cpt.coe.int/fr/default.htm]
Entre 150 et 200 personnes ont tenté de franchir les lignes frontières entre l’enclave espagnole et Melilla et le Maroc vendredi. Environ septante d’entre eux sont parvenus à passer la barrière grillagée avant d’être violemment interceptés par les forces de l’ordre. Un témoin a déclaré être venu à l’aide d’une trentaine de migrants, dont six en sang, les autres présentant des symptômes d’asphyxie dus aux fumigènes utilisés par la police. Il a également dénoncé l’attitude violente de certains policiers alors que les migrants, torse nus, ne possédaient aucun instrument pour agresser. Le préfet a de son côté annoncé ‘renforcer les effectifs de la Garde civile à Melilla avec une plus grande présence de l’hélicoptère de sécurité.
Partis de trois endroits de la capitale, un millier de manifestants ont convergé hier dans l’après-midi vers la place faisant face au Congrès sous le mot d’ordre: ‘Assiégé le Congrès’ lancé par divers collectifs appelant à la ‘rébellion populaire’. Plus de 1400 policiers anti-émeutes avaient été déployés et d’épais cordons des forces de l’ordre encerclaient le quartier. Par deux fois, les policiers casqués et équipés de boucliers ont chargé la foule pour la disperser. Ils ont dû faire face à des jets de pierres, de pétards, de bouteilles et de feux de bengale. Cinq personnes ont été interpellées à l’issue de ces affrontements alors que quelques heures avant le début du rassemblement, quinze personnes avaient été arrêtées préventivement.
Manifestation pour la démission du gouvernement espagnol
La police basque (Ertzaintza) a fait irruption vendredi dans le campement Aske Gunea à San Sebastian où un millier de personnes cherchaient depuis plusieurs jours à empêcher l’arrestation de huit jeunes basques, condamnés à six ans de prison. Elle a arrêté six des huit prévenus. Deux autres personnes ont été arrêtées pour « atteinte à l’autorité ». Quelques 200 policiers et 36 fourgons sont arrivés vers 6h00 au Boulevard, où se trouvait le chapiteau installé depuis le 9 avril dernier en solidarité avec les jeunes prévenus. Avant de procéder aux arrestations, les policiers ont délogé le campement et identifié les manifestants, qui opposaient une résistance passive et pacifique.
Le 13 juin 2012, l’Etat italien lançait une vague de répression contre des
dizaines d’anarchistes, dénommée « Ardire », portant à 40 perquisitions,
24 mises en examen et 8 incarcérations. Cette fois-ci, il entendait même
lui donner une dimension supplémentaire, en inculpant aussi des militants déjà prisonniers sur base de leurs correspondances. C’est ainsi que Gabriel Pombo da Silva et Marco Camenish, incarcérés depuis de longues années, se retrouvent dans cette enquête suite à une grève de la faim internationale menée en décembre 2009, traités de « symboles et points de référence d’un nouveau projet subversif », dont ils seraient « les idéologues et les propulseurs ».
Après 20 années passées dans les prisons espagnoles (dont 14 en régime
FIES) qu’il parviendra à fuir, Gabriel est arrêté en 2004 suite à un
contrôle et à une fusillade avec les policiers en Allemagne. Il refera 9
années supplémentaires dans ce pays. Extradé vers l’Espagne le 25
février dernier pour y purger la fin de la peine qui l’y attendait, il a
déjà été transféré trois fois en moins de deux mois. Désormais dans la
prison de Valdemoro (Madrid), il sera auditionné à l’Audiencia Nacional
mardi 16 avril 2013, pour que lui soit notifié le Mandat d’Arrêt
Européen lancé contre lui en mars par l’Italie, dans le cadre de
l’opération « Ardire ».
Carmen MUÑOZ MARTÍNEZ, militante du PCE(r), a totalisé 30 ans de prison en deux peine. Détenue à 800 km de sa famille, elle souffre d’un cancer du sein dont elle a du être opérée puis se soumettre à de dures séances de chimiothérapie.
Ciete CALCERRADA FORNIELES, ancien combattant des GRAPO devenu, après sa libération, militante du Socorro Rojo Internacional, avait été condamné une nouvelle fois à 11 ans de prison en 2002 après l’illégalisation du SRI espagnol. Il a totalisé 28 années de prison.
Espagne: Deux prisonniers révolutionnaires libérés
A l’occasion du ‘Jour de la patrie basque’, l’ETA a publié ce dimanche son traditionnel communiqué par le biais du site internet du journal basque Gara. Ecrit alors que l’annonce du décès de Javier Lopez Pena n’avait pas encore été rendu public, le texte réclame une nouvelle fois la libération des quelques 700 prisonniers détenus en France et en Espagne pour le liens, prétendus ou avérés, avec l’organisation séparatiste basque. Cette exigence est réitérée alors que tant la France que l’Espagne continuent à refuser catégoriquement toute négociations avec l’ETA et ses dirigeants.
“Escraches” est un mot qui provient des actions menées par des citoyens argentins, au temps de la dictature militaire, qui consistaient à suivre les responsables de la dictature pour condamner leurs exactions. Il est aujourd’hui utilisé par les espagnols pour définir des petites actions collectives visant à rappeler aux politiciens ou sièges de partis politiques que les citoyens dénoncent leur politique.
Une circulaire du Secrétariat d’Etat à la Sécurité demande à la police de faire face à ces actions qui se multiplient devant la situation que vivent les espagnols. La circulaire précise que la police devra procéder à l’identification préalable des participants à des actes de harcèlement de politiciens ou de sièges de partis politiques et que ceux-ci seront sanctionnés. La police devra également procéder à l’arrestation de ces personnes conformément à la réglementation en vigueur s’il s’agit d’actes constitutifs d’un délit. Les politiciens qui dénonceront des menaces ou du harcèlement par “escraches” pourront également compter avec une surveillance policière. Certains dirigeants du PP ont dénoncé des menaces et des actions de protestation à leur égard venant de la Plateforme des affectés par les hypothèques (PAH) visant à obtenir l’aboutissement du projet de loi relative à l’annulation de la dette suite à la cession du bien.
En octobre 2011, l’ETA avait annoncé son intention de mettre définitivement fin à la lutte armée à laquelle elle se livrait pour l’indépendance du Pays-Basque. Jusqu’à présent, aucune mesure concrète de désarmement ou de dissolution n’a été prise, contrairement à ce qu’exigent la France et l’Espagne. L’ETA a en effet conditionné ces mesures par des négociations avec les autorités françaises et espagnoles. L’organisation souhaite que la discussion sur le désarmement fasse partie d’un ‘programme de dialogue’ à condition que certaines dispositions, telles que le regroupement des prisonniers de l’ETA, soient prises d’abord. Mais le gouvernement a réitéré ce 13 mars son refus de négocier avec le groupe. Dans un communiqué daté du 17 mars et publié le 26 par le quotidien basque Gara, l’ETA affirme que ce refus aura des conséquences négatives et rendra l’aboutissement à une solution au conflit très difficile.
Un homme, suspecté d’être un membre haut placé du PKK a été arrêté à l’aéroport de Bruxelles ce matin. D’après les autorités espagnoles, il résidait sur leur territoire depuis plusieurs mois et a été arrêté, en vertu d’un mandat émis par elles, à l’aéroport de Bruxelles alors qu’il se rendait en Tunisie. Les polices belges et espagnoles auraient travaillé de concert pour arrêter cet homme qui était l’objet d’une chasse à l’homme liée aux opérations Cappadocia en Espagne et en France qui ont entrainé l’arrestation de plus de vingt personnes pour leurs prétendus liens avec le PKK. L’homme arrêté ce matin est accusé d’être responsable de diverses bases de l’organisation dans plusieurs pays d’Europe.