Le partenaire du journaliste britannique Glenn Greenwald, David Miranda, a été détenu neuf heures à l’aéroport londonien de Heathrow sans pouvoir consulter un avocat. Greenwald est le journaliste du Guardian qui a révélé l’affaire Prism en juin dernier. Miranda revenait de Berlin où il avait rencontré une autre journaliste-clé dans les révélations liées à la surveillance massive de la NSA. En transit à Londres, Miranda s’apprêtait à rentrer à Rio lorsque les autorités l’ont arrêté sur la base de la loi antiterroriste. Ses affaires personnelles – ordinateur portable, téléphone et clé USB où étaient stockées des données cryptées qu’il était chargé de transmettre à Greenwald – ont toutes été confisquées.

L’annexe 7 de la loi antiterroriste de 2000 permet aux officiers de police d’arrêter, fouiller, questionner et détenir arbitrairement des individus aux aéroports, ports et frontières pour une durée maximale de neuf heures. Mais le contrôle de routine est improbable : à peine trois personnes sur 10 000 sont contrôlées lorsqu’elles entrent au Royaume-Uni et Miranda était simplement en transit via l’aéroport. De plus 97% des arrestations sous l’annexe 7 durent moins d’une heure, et seulement 0,06% des individus arrêtés passent plus de six heures en détention.

Le gouvernement britannique a extradé vers l’Espagne le vendredi 15 août un membre présumé d’ETA Ignacio Lerin Sanchez, arrêté le 29 juin 2012, avec Antonio Troitino Arranz, à Hounslow, (ouest de Londres) en vertu d’un mandat de l’Audienca Nacional pour « appartenance à une bande terroriste » et « possession d’explosifs ».

Ignacio Lerin Sanchez

Ignacio Lerin Sanchez

La firme britannique Cuadrilla, spécialisée dans la fracturation hydraulique pour l’exploitation du gaz de schiste, a annoncé vendredi qu’elle allait réduire ses activités réduire provisoirement ses opérations de forages exploratoires à Balcombe, un petit village à l’ouest du Sussex, alors que plus d’un millier de manifestants s’apprêtent à camper sur le site pendant six jours.

La firme a reçu des menaces d’actions directes contre le site d’exploration qui a été sécurisé avec des clôtures en barbelés. La police a déjà procédé à une quarantaine d’arrestations depuis le début des manifestations il y a trois semaines. Les affrontements ont démarré le 2 août lorsque la firme a commencé à creuser un puits vertical de 915 mètres de profondeur, avec trois mois de retard, dans l’espoir de trouver du gaz de schiste par la technique polluante de la fracturation hydraulique, qui utilise des quantités énormes d’eau pour libérer le gaz de la roche, technique interdite en France, mais mise en oeuvre aux Etats-Unis.

Grande-Bretagne: Lutte contre le gaz de schiste

Depuis plusieurs semaines, de nouvelles poubelles ont fait leur apparition sur les trottoirs londoniens. Celles-ci ont été conçues pour résister aux bombes, mais sont en outre ‘intelligentes’. C’est à dire qu’elles sont équipées d’un système hi-fi et d’écrans digitaux qui diffusent diverses informations. Renew, la société qui les fabrique, vient d’annoncer qu’elles ont également été testées pour collecter les données des smartphones des passants. En une semaine au mois de juin, elles ont enregistré plus de 500.000 téléphones. Face aux critiques, Renew se défend en affirmant que la technologie s’était contentée de comptabiliser les passants sans obtenir leurs données personnelles. Mais le porte-parole du groupe a ajouté que l’utilisation éventuelle des informations collectées par ces poubelles devrait se faire en accord avec des groupes de protection des données dans le cadre du développement futur de la technologie. En attendant, il semblerait que les autorités aient exigé la désactivation du dispositif.

Poubelle intelligente à Londres

Poubelle intelligente à Londres

Un drone équipé de caméras thermiques a survolé la ville de Slough dans la banlieue ouest de Londres. La municipalité recherche des traces de vie humaine dans les garages et les remises qui indiqueraient la présence de locataires non déclarés. La municipalité soupçonne la présence de 6.350 lits clandestins où dormiraient des immigrés ou simplement des personnes trop pauvres pour louer une chambre normale. Elle va maintenant enquêter porte-à-porte pour confirmer les délits, distribuer des amendes de 230€ par propriétaire et faire démolir les remises construites illégalement.

Sur le plan de la ville en trois dimensions, le rouge trahit la chaleur humaine au fond des jardins ou le radiateur allumé au milieu des outils de jardinage. La location du drone avec traitement des images a coûté 27.500€, une somme qu’environ 120 amendes rembourseront…

image thermique drone slough


Un des cabanons de Slough, du type de ceux souvent transformé en logement

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Un des cabanons de Slough, du type de ceux souvent transformé en logement

La ville de Birmingham avait été secouée par de violentes émeutes en août 2011. Celles-ci avaient engendré une vague d’actions gouvernementales et policières à une échelle nationale. Quelques jours après la fin des troubles, une circulaire transmises aux forces de police avait été rendue publique par The Guardian, circulaire qui demandait entre autres, que soient placées en garde à vue toutes les personnes qui auraient pu prendre part aux troubles. Elle recommandait également aux tribunaux de refuser toute libération sous caution. Les autorités avaient même évoqué la possibilité de limiter l’accès aux réseaux sociaux. Au total, 775 personnes ont été arrêtées et interrogées en lien avec les événements. La police des West Midlands a publié ce jeudi un communiqué dans lequel elle affirme que ‘90% des personnes impliquées dans les troubles qui se sont déroulés entre le 6 et le 10 août 2011 ont été identifiées et leur cas géré’. Elle déclare être actuellement à la recherche des 79 personnes restantes suspectées d’avoir pris part aux émeutes et a relancé une campagne publique. Les photos de ces 79 personnes ont été publiées sur le site internet de la police qui espère ainsi recueillir de nouveaux renseignements.

Dimanche matin à l’aube, les membres du Antagonistic Collective Against Boredom (Collectif Antagoniste contre l’Emmerdement: ACAB) ont occupé le commissariat de Canton, dans la ville de Cardiff, au Pays de Galles. Ce bâtiment était inoccupé depuis un an. Le communiqué du ACAB explique: « Avoir une maison est un droit fondamental, pas une marchandise pouvant être exploitée comme une ressource par les propriétaires et par l’Etat pour nous maintenir à notre place. En nous emparant du bâtiment, nous agissons en tant que membres d’une collectivité que nous avons fait pour nous-mêmes, nous montrons notre mépris de la culture de la peur de la police et notre volonté de résister à l’oppression et à nous soutenir les uns les autres. »

commissariat occupé à Cardiff

commissariat occupé à Cardiff

Une enquête du groupe communiste et antiautoritaire grec Ta Papaidia Tis Galarias a mis en évidence que le Dr. J. Drury, un des principaux rédacteurs du groupe communiste Aufheben, est un consultant du Centre de la Police Nationale CBRN, qu’il anime un formation continue sur la psychologie de la gestion des foules pour les « professionnels concernés », et donne cours à l’Université de Liverpool sur maintien de l’ordre pendant les incidents majeurs.

Ta Papaidia Tis Galarias ne se contente pas de dénoncer le double jeu du Dr. Drury. Il met en avant et analyse un article scientifique de Drury, dont le titre est Le maintien de l’ordre public basé sur la connaissance : Principes et Pratiques, publié dans une revue à destination « des officiers de police supérieurs, des chercheurs, des décideurs politiques et des universitaires qui analysent et font le commentaire critique de la politique et des pratiques courantes, qui comparent les pratiques internationales, les développements politiques et législatifs et de la recherche universitaire » L’article expose les stratégies, tactiques et technologies qui « encouragent la réconciliation plutôt que le conflit » entre la police et les groupes sociaux, « autorisant des interventions précoces, appropriées et ciblées avant une escalade du conflit à un niveau tel que seules des mesures draconiennes s’imposeraient ». Leur méthode veut être « efficace pour transformer des relations négatives en relations positives entre la police et la foule » et qu’elle peut ainsi « exploiter les événements publics de manière profitable », en renforçant les désaccords déjà à l’œuvre dans la foule, afin que les groupes non violents puissent être « recrutés comme alliés pour réprimer la violence. »

Lire l’intéressante analyse de l’article par Ta Papaidia Tis Galarias

Edward Snowden, l’ancien agent secret américain s’est évanouit dans la nature il y a quelques dizaines de minutes en atterrissant à Moscou.
Selon les passagers et les journalistes présents sur place : l’espion déchu aurait prit directement ses bagages sur le tarmac avant d’embarquer dans une voiture diplomatique équatorienne parquée à cotée de l’avion. Il serait donc en route pour Caracas via la Havane, malgré l’avion affreté par Julian Assange aux frais de Wikileaks il y a quelques jours.
Edward Snowden pourrait donc obtenir d’ici quelques heures le statut de réfugié politique au Venezuela, tout comme Assange avait obtenu le sien auprès de l’ambassade équatorienne à Londres.

Cette véritable histoire d’espionnage se poursuit alors que Snowden continue à faire des révélations quotidiennes sur les systèmes de renseignements américains.

USA : Snowden en route pour…

Alors qu’il était resté muet depuis plusieurs jours, Edward Snowden, l’espion américain qui avait révélé des informations sur des programmes de surveillance gargantuesques utilisés par la NSA et le FBI, réapparaît aujourd’hui dans un journal de Hong-Kong, où il est caché depuis les révélations.

Snowden promet d’autres divulgations sans rentrer dans les détails, il a également déclaré qu’il ne quitterait pas Hong-Kong pour demander l’asile en Russie ou en Amérique du Sud, comme cela lui avait été suggéré par Julian Assange, le fondateur de Wikileaks.

Le scandale PRISM (lire notre précédent article) continue d’éclabousser chaque jour, révelant de possibles programmes similaires dans d’autres pays (le Royaume-Uni et la France sont pointés du doigt).

Des géants du net visés par la fuite -Microsoft, Facebook et Google- ont tous trois nier fournir des backdoors aux renseignements. Google a été jusqu’à demander l’autorisation pour publier le nombre de demandes FISA qu’il a reçu et auxquelles il a répondu. Les demandes FISA (Foreign Intelligence Surveillance Act) sont des demandes auxquelles les firmes américaines doivent répondre sur des utilisateurs non-américains (et donc non-protégés par la constitution américaine). Ce serait via le traité FISA que PRISM aurait fonctionné.

Pour mieux comprendre PRISM, voyez l’infographie suivante : ici.

Obama lisant un e-mail

Obama lisant un e-mail