Actuellement, une dizaine d’aéroports britanniques disposent de scanners corporels. Ceux-ci permettent de scanner à travers les vêtements des passagers afin de de détecter tout ‘objet suspect’, même non-métallique. Toute personne refusant de passer dans l’appareil se voit pour l’instant refuser l’accès à son vol. Le gouvernement vient d’annoncer que neuf aéroports supplémentaires allaient être dotés de ces appareils. Le ministre des Transports a en outre ajouté que les personnes qui ne voudraient pas être scandées pourront dorénavant se voir offrir une alternative: une fouille corporelle effectuée par un agent.

Scanner corporel

Scanner corporel

Si ce nouveau projet de loi est ratifié, le texte devrait entrer en vigueur avant la fin de l’année au Royaume-Uni. Par cette nouvelle loi, la secrétaire d’Etat à l’Intérieur Theresa May souhaite octroyer de nouveaux pouvoirs aux autorités municipales afin qu’elles puissent lutter plus efficacement contre les troubles à l’ordre public. La police pourra, entre autre, appréhender plus facilement les gens dans la rue. Outre les personnes ivres ou les mendiants, les forces de l’ordre pourront interpeller les manifestants, ou encore les jeunes trop bruyants. De nombreuses organisations pour la défense des libertés civiles s’élèvent contre ce projet qui mènera notamment, à la criminalisation des jeunes.

Ce 5 novembre avait été déclaré ‘Journée internationale de la désobéissance civile’. A l’appel du collectif international Anonymous, des rassemblements ont eu lieu dans plusieurs grandes villes dont Paris et Londres. A Londres, des centaines de personnes ont marché vers Buckingham Palace et Parliament Square encadrées par des policiers anti-émeutes. Les manifestants ont fait des feux et lancé des feux d’artifice tout le long du parcours, entraînant des heurts avec les forces de l’ordre. Onze personnes ont été interpellées pour ‘troubles de l’ordre public’ ou ‘dommages criminels’. A Paris, une vingtaine de personnes ont également été interpellées. Les manifestants s’étaient réunis près d’un immeuble de la Banque de France et une partie d’entre eux ont été placés en garde à vue dans différents commissariats parisiens après avoir tenté d’y écrire des slogans anti-austérité.

Journée internationale de la désobéissance civile

Journée internationale de la désobéissance civile

Les services de renseignement allemand, français, espagnol et suédois ont mis au point des systèmes de surveillance de masse des communications téléphoniques et internet en «collaboration étroite» avec l’agence britannique GCHQ. Le développement de ces systèmes remonte aux cinq dernières années, selon les documents Snowden.

Dans un rapport du GCHQ sur ses partenaires européens datant de 2008, l’agence britannique fait part de «son admiration concernant les capacités techniques» des services de renseignement extérieur allemand (BND). Le BND a «un potentiel technologique énorme et un bon accès au coeur de l’internet – ils surveillent déjà des câbles de fibre optique de 40 gigabits et 100 gigabits» par seconde, affirme ce rapport. En 2012, le GCHQ n’était lui capable que de surveiller des câbles de 10 gigabits par seconde. Le GCHQ aurait joué un rôle essentiel en conseillant ses homologues européens sur la façon de contourner les lois nationales destinées à limiter le pouvoir de surveillance des agences de renseignement.

Dans le cas de la France, bien notée aussi dans le document du GCHQ, la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) dispose «d’un avantage compte tenu de ses relations avec une société de télécommunications, qui n’est pas nommée». En ce qui concerne l’Espagne, le CNI procédait, au moins en 2008, à la surveillance de masse des télécommunications sur internet via une société britannique. Le GCHQ se félicite par ailleurs de l’adoption en 2008 en Suède d’une loi permettant de recueillir des données internet et téléphoniques transmises par des câbles à fibres optiques.

Le Centre de formation au tir de la police (en construction) de Black Rock, à Portishead, située à côté du siège régional de la police de l’Avon et du Somerset, a été incendié la nuit du 26 août. Ce Centre devait servir à former au tir les policiers de tout le Sud-Ouest de l’Angleterre.

Après avoir escaladé le chantier, des anarchistes de la « Cellule des renards enragés et ACAB » ont utilisé un accélérant pour mettre le feu à cinq points de jonctions du câblages électriques. L’incendie a duré plus de 12 heures. La même nuit, un véhicule du groupe G4S et un du groupe Amey ont été sabotés. Dans leur communiqué, les incendiaires saluent l’anarchiste grec Kostas Sakkas et sa grève de la faim pour mise en liberté.

Angleterre: Centre de formation de la police incendié

Alors que le Guardian était en plein milieu de la publication des révélations sur les programmes de surveillance de la NSA et par son homologue britannique, la GCHQ, sur base des documents livrés par Snowden, l’éditeur du journal a dû rencontrer un haut responsable du gouvernement qui a exigé la restitution des documents ou leur destruction sous peine de procédure judiciaire. L’éditeur a choisi la destruction. Deux experts en sécurité de la GCHQ ont surveillé la destruction des disques durs dans les sous-sols du Guardian.

Cette révélation survient alors que les autorités britanniques sont en butte à une vague de protestations, après la rétention pendant neuf heures de David Miranda, le compagnon du journaliste du Guardian qui a travaillé avec Snowden.

Le partenaire du journaliste britannique Glenn Greenwald, David Miranda, a été détenu neuf heures à l’aéroport londonien de Heathrow sans pouvoir consulter un avocat. Greenwald est le journaliste du Guardian qui a révélé l’affaire Prism en juin dernier. Miranda revenait de Berlin où il avait rencontré une autre journaliste-clé dans les révélations liées à la surveillance massive de la NSA. En transit à Londres, Miranda s’apprêtait à rentrer à Rio lorsque les autorités l’ont arrêté sur la base de la loi antiterroriste. Ses affaires personnelles – ordinateur portable, téléphone et clé USB où étaient stockées des données cryptées qu’il était chargé de transmettre à Greenwald – ont toutes été confisquées.

L’annexe 7 de la loi antiterroriste de 2000 permet aux officiers de police d’arrêter, fouiller, questionner et détenir arbitrairement des individus aux aéroports, ports et frontières pour une durée maximale de neuf heures. Mais le contrôle de routine est improbable : à peine trois personnes sur 10 000 sont contrôlées lorsqu’elles entrent au Royaume-Uni et Miranda était simplement en transit via l’aéroport. De plus 97% des arrestations sous l’annexe 7 durent moins d’une heure, et seulement 0,06% des individus arrêtés passent plus de six heures en détention.

Le gouvernement britannique a extradé vers l’Espagne le vendredi 15 août un membre présumé d’ETA Ignacio Lerin Sanchez, arrêté le 29 juin 2012, avec Antonio Troitino Arranz, à Hounslow, (ouest de Londres) en vertu d’un mandat de l’Audienca Nacional pour « appartenance à une bande terroriste » et « possession d’explosifs ».

Ignacio Lerin Sanchez

Ignacio Lerin Sanchez

La firme britannique Cuadrilla, spécialisée dans la fracturation hydraulique pour l’exploitation du gaz de schiste, a annoncé vendredi qu’elle allait réduire ses activités réduire provisoirement ses opérations de forages exploratoires à Balcombe, un petit village à l’ouest du Sussex, alors que plus d’un millier de manifestants s’apprêtent à camper sur le site pendant six jours.

La firme a reçu des menaces d’actions directes contre le site d’exploration qui a été sécurisé avec des clôtures en barbelés. La police a déjà procédé à une quarantaine d’arrestations depuis le début des manifestations il y a trois semaines. Les affrontements ont démarré le 2 août lorsque la firme a commencé à creuser un puits vertical de 915 mètres de profondeur, avec trois mois de retard, dans l’espoir de trouver du gaz de schiste par la technique polluante de la fracturation hydraulique, qui utilise des quantités énormes d’eau pour libérer le gaz de la roche, technique interdite en France, mais mise en oeuvre aux Etats-Unis.

Grande-Bretagne: Lutte contre le gaz de schiste

Depuis plusieurs semaines, de nouvelles poubelles ont fait leur apparition sur les trottoirs londoniens. Celles-ci ont été conçues pour résister aux bombes, mais sont en outre ‘intelligentes’. C’est à dire qu’elles sont équipées d’un système hi-fi et d’écrans digitaux qui diffusent diverses informations. Renew, la société qui les fabrique, vient d’annoncer qu’elles ont également été testées pour collecter les données des smartphones des passants. En une semaine au mois de juin, elles ont enregistré plus de 500.000 téléphones. Face aux critiques, Renew se défend en affirmant que la technologie s’était contentée de comptabiliser les passants sans obtenir leurs données personnelles. Mais le porte-parole du groupe a ajouté que l’utilisation éventuelle des informations collectées par ces poubelles devrait se faire en accord avec des groupes de protection des données dans le cadre du développement futur de la technologie. En attendant, il semblerait que les autorités aient exigé la désactivation du dispositif.

Poubelle intelligente à Londres

Poubelle intelligente à Londres